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Vos questions / nos réponsesCimox j'aimerai te demander conseil pour le sevrage. Actuellement je suis vraiment mal mais il y a 3mois j'ai baissé trop rapidement. Je n'ai pas remonté ma dose depuis. Je pensais que les symptômes s'atténueraient plus rapidement, hors je les ai toujours comme depuis des mois enfaîte.
Ma question c'est, avant de faire une nouvelle baisse, tu es dans quel état ? Quand même des sensations de manque? Est-ce qu'on a forcément des sensations de manque jusqu'à la fin complète du sevrage ?
Sebseb01 tu étais à quelle dose ensuite t'as baissé de combien et sur une durée de combien ? Sache que quand tu baisse trop bah les symptômes et l'état de manque peuvent durer jusqu'à 6 mois pour que tu retrouve une stabilité. Donc angoisse, état dépressif sans parler des symptômes physiques. Mais ça va diminuer avec le temps. Moi je suis à 4 gouttes c'est presque rien mais si j'enlève une seule gouttes d'un seul coup et sans diminution lente bah je vais encore subir ces symptômes c'est pour cela je me stabilise pendant 6 mois et franchement ça va très bien maintenant. En mois d'août je commence à diminuer donc je vais enlever une seule goutte tout les jeudis pendant 1 mois après je vais enlever une goutte le lundi et le jeudi pendant 1 mois ensuite je fais un jour sur deux pendant 1 mois après je la supprime pendant 1 mois. Et je reste comme ca pendant une période de 3 mois voir plus c'est pour laisser l'organisme se stabiliser ensuite je recommence.
Bonsoir, je suis en sevrage depuis 52 jours. Je prends des benzo (anxiolytiques, anti-dépresseurs et somnifères) depuis plus d'une trentaine d'années. Juste avant ma retraite, alors que j'étais en congés, j'ai commencé à ne plus prendre mes 3 médicaments (en demi comprimés chacun). Et j'ai été ébahie de voir à quel point cela me libérait l'intellect. C'est là qu'on s'aperçoit combien ces médoc sont de la drogue ! J'ai compris comment j'avais pu gâcher ma vie à cause d'eux. Je précise que je n'ai aucune aide et que je suis complétement seule. Mon médecin ne m'a pas encouragé. Bref, je n'ai pour m'en sortir que la présence de mes 2 chats et c'est tout. Les effets secondaires sont : fatigue, insomnie, troubles digestifs, angoisses. J'ai aussi eu au début des difficultés à me reconnecter à la réalité, des troubles pour parler et de mémoire aussi. Cela va mieux de ce côté là. Je ne travaille plus, j'ai donc lâché les responsabilités anxiogènes, je me repose, je m'aère un peu en sortant faire des courses ou un peu de marche, j'arrange ma maison et mon jardin. Je conduis beaucoup moins (pour ne pas prendre de risques). Ce qui m'embête le plus c'est le retour des crises d'anxiété : je m'endors vers 3 heures du matin et je me réveille souvent, la fenêtre ouverte pour mieux respirer. Je suis sur la bonne voie. Je sais les risques que je prends mais je ne peux pas envisager l'entrée dans la vieillesse avec ces saletés. Je suis optimiste. Mon ancienne dépression récalcitrante, avec TS, me semble s'éloigner. J'ai aussi une fibromyalgie et une spasmophilie (+ hernie discale et arthrose) mais cela ne s'aggrave pas. L'espoir est là. Au plaisir de vous lire.
Cimox
Merci pour ta réponse, et oui je crainds avoir baissé bien trop vite ce qui m'a fait atterrir en clinique.
Je prennais 3 1/2 cachet de prazepam étalé sur la journée.
J'ai diminué de 1/8 de cachet pendant 2 semaines et de nouveau 1/8 de cachet les deux semaines suivantes.
Mais ma motivation à arrêter ces cachets c'est parce que je me sens tout le temps mal, physiquement c'est horrible les douleurs dans la nuque et le haut du dos. Et psychologiquement je me sens anxieux alors que je n'ai plus de raison apparente. Je veux vivre normalement, j'aime la vie! Mais j'ai la sensation d'être pris au piège dans un mal-être à cause des benzos... J'espère que je n'ai pas tord.
Donc pour revenir au traitement je me retrouve après diminution à 1/2 comprimés matin et soir et 1/4 vers 16h.
J'ai conscience que j'ai probablement diminué trop vite mais manque de patience que je paie aujourd'hui j'ai l'impression.
Elenoa c'est très courageux de te lancer dans le sevrage. Si je peux me permettre un conseil il vaut mieux les faire un par un et ne pas les cumuler au risque d'avoir un effet rebond au bout de quelques mois...
Pour te motiver je suis tombé sur un témoignage, j'essaierai de le retrouver, mais c'est une dame de 70 ans qui a vécu 50 sous médoc et qui a décidé de tout arrêter disant qu'elle n'avait rien à perdre vue son âge. Elle a réussi et n'a plus de dépression ni même de problème d'anxiété ! Son témoignage est poignant et démontre bien que les médecins sont loin de comprendre le cerveaux et de comprendre qu'à un moment donné, je penses que les médicaments qui ont été une béquille non négligeables se transforme en boulet qu'on traine.
Sebseb01 si t'arrive a résister comme ça tant mieux plus tard ton corps va s'habituer et s'adapter à la nouvelle dose sinon va doucement. Les médecins ont appris à l'école mais ils ont jamais pris ces médicaments. Donc leur travail c'est de prescrire et donner des médicaments. Il faut bien faire travailler les laboratoires. Donc c'est à nous de gérer nos problèmes de santé. Elonoa c'est bien ce que t'as fais tu va revivre.
Cimox merci je vais m'accrocher alors. mais je penses que je vais passer aux gouttes. J'ai sombré avec la baisse dans la dépression. Et je paie les conséquences encore 3 mois après la baisse. Je vais me baser sur la méthode Ashton et faire plus lentement.
Les médecins me disent que ce n'est pas la baisse des benzos le responsable mais l'anxiété. Mais même en me donnant d'autres choses comme le Tercian, j'ai mal et je me sens en manque.
Donc tu as dit 6 mois environ. Je vais m'accrocher.
Merci.
Question importante :
Tu te sens vraiment mieux sans benzos? Qu'est ce qui t'a motivé à arrêter?
Merci pour vos réponses Sebseb01 et Cimox. Ce que vous dites est très pertinent.
J'ai compris qu'il était fort logique qu'on m'ait prescrit ces médocs face à mes difficultés de vie très importantes (famille très dysfonctionnelle et traumatismes transgénérationnels). Bref, j'ai connu le schéma classique : mauvais entourage, médicaments qu'on augmente au fil des années et qu'on prend pour tenter d'arrêter les souffrances et puis toute ma famille est décédée (y compris mes 3 plus jeunes frères et soeur)....
Et puis après la vie conjugale "ratée", une vie professionnelle éprouvante et, avec l'âge et l'égoïsme de l'époque (les gens se protègent un maximum), peu à peu l'horizon se rétrécit. Au moment de prendre sa retraite, ça fait peur !
Et puis, miracle, un jour notre cerveau nous demande de tout arrêter (je l'avais déjà fait à 40 ans mais, à cette époque, je n'ai pas pu tenir et j'avais juste beaucoup réduit : ce qui est déjà très bien).
Donc, à 64 ans, soit 24 ans après, je recommence ce processus parce que l'idée (et non pas la volonté au départ) me l'a soufflé.
Et là, j'ai à peine commencé qu'au bout d'une dizaine de jours, j'ai l'impression de récupérer mon intelligence, ma personnalité (je retrouve les émotions de ma "jeunesse" !). Ce qui fait que, malgré les effets secondaires préoccupants (et personne à qui en parler), je me dis : "qu'est-ce que j'ai à perdre ? "si j'essayais ?"" et je continue comme ça, chaque jour après l'autre malgré mon inquiétude.
Ce que j'ai gagné (être moi à nouveau) est bien supérieur à ce que j'ai "perdu" (de pouvoir sauter sur les cachets dès que j'en ressens le besoin).
Mon message : faites progressivement (nul autre que vous ne sait ce que ces médocs - avec leurs principes actifs, leurs dosages, leurs durées de prise et leurs interconnexions entre eux- peut faire à votre cerveau), prenez appui sur du soutien (si vous en avez bien sûr) ou isolez vous dans les meilleurs conditions possibles (exercices, repos, sommeil, nourriture, loisirs : faites le point sur vos atouts personnels...), soyez le plus indulgents possible avec vous-même (ce que vous faites est un exploit !) , surveillez vous et surtout faites vous (enfin) confiance.
Vous aimez la vie ? Et bien la vie vous aime et va vous aider ?
Et puis, grâce à ce forum, on n'est pas tous seuls et on peut parler à d'autres personnes sous emprise qui se libèrent... Ce sont des repères très importants et pertinents dans ce processus....
Bonjour à vous tous sur ce forum qui se posaient la question de la toxicité, de la dépendance et des difficultés de sevrage liées à l'usage des benzodiazépines ingérées sur ordonnance qui vous privent d'une partie de votre vie durant leur utilisation, ceci même à dose thérapeutique, sur de courtes durées, entraînent une dépendance et des difficultés de sevrage, suivis de troubles que le corps médical est incapable de décrypter et de rattacher à la prise de ce traitement, prescrit hélas, par eux.
Je voudrai vous faire part de mon expérience et de mon vécu personnel afin que vous réalisiez que ce traitement n'est pas anodin et que même à dose thérapeutique sur de courtes durées de temps, il nous détruit, nous fait perdre des années de notre vie quand on l'ingère et continue son travail dévastateur sur notre cerveau, notre corps et nos comportements après l'arrêt du traitement, sans pour autant nous avoir soigné, ni guéri du mal pour lequel on l'a ingéré.
Ce n'est qu'un cataplasme, qu'une drogue et rien de plus.
J'ai pris durant plusieurs épisodes douloureux de ma vie ce genre de médicaments contenant la même molécule, sous de noms différents,toujours prescrit sur ordonnance respectant la posologie, sans être alerté des effets secondaires pouvant survenir lors de la prise et à l'arrêt du traitement.
Ce n'est qu'aujourd'hui 48 ans après le début des prises que je réalise que tous mes ennuies de santé vécus sont à rattacher à la prise et à l'arrêt successif de cette molécule diabolique qui se cache sous de nombreuses dénominations.
Début Juillet 2023, je ressens des troubles bizarres et angoissants dans tout mon corps:
frissons, transpiration,fourmillements, ruissellements le long de ma colonne vertébrale
hallucinations, perte de mémoire récente, troubles digestifs, incapacité de contrôler mes émotions,
colère, flot de parole incontrôlable, difficultés de déglutition,
chute en descente d'escalier causée par une vision déformée du sol paraissant ondulé sous mes pieds,
chute en voulant emboîter le pas d'un ami car mon cerveau n'a pas donné l'ordre à mes jambes d'avancer correctement,
sensation d'être spectateur de ma vie, de ne plus être moi même, je ne me reconnaissais plus.
Effrayée par tous ces troubles et bien d'autres comme des bâillements incontrôlés et multiples suivis d'une fatigue immense m'obligeant à me coucher et entraînant un sommeil immédiat et profond de 4 à 5 h à n'importe quel moment de la journée, faisant penser à une anesthésie médicamenteuse, j'ai consulté.
Mais devant le regard hébété du corps médical à l’énoncé des troubles qui motivait ma consultation, j'ai compris que je n'avais rien à attendre d'eux, j'ai fait le rapprochement avec l'arrêt récent du bromazépam que je prenais depuis quelques mois à dose moindre que la dose thérapeutique prescrite soit ½ cp seulement /jour au lieu d'1 et ce, de façon très aléatoire selon mon état de besoin quotidien, j'ai cherché à me documenter, à lire plusieurs forums et pour moi ce fut une évidence que je faisais un syndrome de sevrage dû à la dépendance crée par cette molécule diabolique qu'est le bromazépam que j'avais pris à plusieurs reprises durant certains épisodes douloureux de ma vie.
Cela m'a coûté successivement de voir poser sur moi des diagnostics des plus farfelus tels que:
Hypoglycémie et près-diabète pour des sueurs, tremblements fatigue et sensations vertigineuses.
Suspicion de sclérose en plaques pour fourmillements des membres supérieurs et inférieurs, ruissellements le long de la colonne vertébrale, difficultés à parler, troubles de l'équilibre, ce qui m'a valu IRM, scanner, 3 ponctions lombaires le tout négatif, bolus de corticoïdes sans effet sur les troubles.
AVC en 2020 pour troubles similaires avec passage aux urgences suivi de toute la panoplie d'examens complémentaires qui vont avec.
N'ayant auparavant, pas pris conscience de la dépendance provoquée par cette molécule, des difficultés de sevrage et des paliers à respecter avant l'arrêt total de ces médicaments, puisque, je ne prenais pas ce traitement régulièrement, j'ai donc cessé de le prendre du jour au lendemain, ce fut cet arrêt brutal qui a fait apparaître et se majorer tous ces signes décrits ci dessus.
Depuis l'arrêt brutal de ce traitement, voici ce que j'ai pu constater:
mes idées se sont éclaircies
ma mémoire revient peu à peu
je contrôle mieux certaines de mes émotions
je reprends peu à peu le contrôle de ma vie, bien qu'un état fébrile intérieur et quasi permanent en moi, me demande de faire des efforts constants pour contrôler et maîtriser mes faits et gestes au quotidien.
J'en suis aujourd'hui à plus de 6 mois de sevrage total, les troubles suivant persistent picotements dans tous le corps, crâne et visage état, fébrilité, parole hachée, débit de parole incontôlé
Cependant les troubles physiques sont toujours présents au quotidien avec une intensité plus ou moins forte, mais je n'ai plus peur car, j'ai pu mettre une étiquette sur mes maux, j'espère tout simplement que tout ceci va très vite s’atténuer et prendre fin un jour.
Je n'ai plus honte de dire que j'ai pris ces médicaments, j'accepte le fait d'être humaine et d'avoir des moments de faiblesses comme tout être humain.
Je regrette fortement que les médecins prescripteurs ne se penchent pas plus sur le problème de la cause et des effets de cette molécule, laissant le patient seul avec leurs doutes et leurs angoisses cherchant par eux même à faire leur propre diagnostic.
Ce message est une alerte que je lance à tous les utilisateurs de ces produits chimiques prescrits sur ordonnance afin qu'ils s'informent et diffusent ce message pour éviter que d'autres personnes se retrouvent en difficulté et souffrance comme punition d'avoir voulu guérir d'un mal qui n'est pas pire que les conséquences de la prise de certains produits.
Merci d'avoir pris le temps de me lire.
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