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Sevrage anxiolytique (Prazepam)

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87 réponses


CANDYJOLY - 10/06/2024 à 18h05

Bonjour à vous tous sur ce forum qui se posaient la question de la toxicité, de la dépendance et des difficultés de sevrage liées à l'usage des benzodiazépines ingérées sur ordonnance qui vous privent d'une partie de votre vie durant leur utilisation, ceci même à dose thérapeutique, sur de courtes durées, entraînent une dépendance et des difficultés de sevrage, suivis de troubles que le corps médical est incapable de décrypter et de rattacher à la prise de ce traitement, prescrit hélas, par eux.
Je voudrai vous faire part de mon expérience et de mon vécu personnel afin que vous réalisiez que ce traitement n'est pas anodin et que même à dose thérapeutique sur de courtes durées de temps, il nous détruit, nous fait perdre des années de notre vie quand on l'ingère et continue son travail dévastateur sur notre cerveau, notre corps et nos comportements après l'arrêt du traitement, sans pour autant nous avoir soigné, ni guéri du mal pour lequel on l'a ingéré.
Ce n'est qu'un cataplasme, qu'une drogue et rien de plus.
J'ai pris durant plusieurs épisodes douloureux de ma vie ce genre de médicaments contenant la même molécule, sous de noms différents,toujours prescrit sur ordonnance respectant la posologie, sans être alerté des effets secondaires pouvant survenir lors de la prise et à l'arrêt du traitement.
Ce n'est qu'aujourd'hui 48 ans après le début des prises que je réalise que tous mes ennuies de santé vécus sont à rattacher à la prise et à l'arrêt successif de cette molécule diabolique qui se cache sous de nombreuses dénominations.
Début Juillet 2023, je ressens des troubles bizarres et angoissants dans tout mon corps:
frissons, transpiration,fourmillements, ruissellements le long de ma colonne vertébrale
hallucinations, perte de mémoire récente, troubles digestifs, incapacité de contrôler mes émotions,
colère, flot de parole incontrôlable, difficultés de déglutition,
chute en descente d'escalier causée par une vision déformée du sol paraissant ondulé sous mes pieds,
chute en voulant emboîter le pas d'un ami car mon cerveau n'a pas donné l'ordre à mes jambes d'avancer correctement,
sensation d'être spectateur de ma vie, de ne plus être moi même, je ne me reconnaissais plus.
Effrayée par tous ces troubles et bien d'autres comme des bâillements incontrôlés et multiples suivis d'une fatigue immense m'obligeant à me coucher et entraînant un sommeil immédiat et profond de 4 à 5 h à n'importe quel moment de la journée, faisant penser à une anesthésie médicamenteuse, j'ai consulté.
Mais devant le regard hébété du corps médical à l’énoncé des troubles qui motivait ma consultation, j'ai compris que je n'avais rien à attendre d'eux, j'ai fait le rapprochement avec l'arrêt récent du bromazépam que je prenais depuis quelques mois à dose moindre que la dose thérapeutique prescrite soit ½ cp seulement /jour au lieu d'1 et ce, de façon très aléatoire selon mon état de besoin quotidien, j'ai cherché à me documenter, à lire plusieurs forums et pour moi ce fut une évidence que je faisais un syndrome de sevrage dû à la dépendance crée par cette molécule diabolique qu'est le bromazépam que j'avais pris à plusieurs reprises durant certains épisodes douloureux de ma vie.
Cela m'a coûté successivement de voir poser sur moi des diagnostics des plus farfelus tels que:
Hypoglycémie et près-diabète pour des sueurs, tremblements fatigue et sensations vertigineuses.
Suspicion de sclérose en plaques pour fourmillements des membres supérieurs et inférieurs, ruissellements le long de la colonne vertébrale, difficultés à parler, troubles de l'équilibre, ce qui m'a valu IRM, scanner, 3 ponctions lombaires le tout négatif, bolus de corticoïdes sans effet sur les troubles.
AVC en 2020 pour troubles similaires avec passage aux urgences suivi de toute la panoplie d'examens complémentaires qui vont avec.
N'ayant auparavant, pas pris conscience de la dépendance provoquée par cette molécule, des difficultés de sevrage et des paliers à respecter avant l'arrêt total de ces médicaments, puisque, je ne prenais pas ce traitement régulièrement, j'ai donc cessé de le prendre du jour au lendemain, ce fut cet arrêt brutal qui a fait apparaître et se majorer tous ces signes décrits ci dessus.
Depuis l'arrêt brutal de ce traitement, voici ce que j'ai pu constater:
mes idées se sont éclaircies
ma mémoire revient peu à peu
je contrôle mieux certaines de mes émotions
je reprends peu à peu le contrôle de ma vie, bien qu'un état fébrile intérieur et quasi permanent en moi, me demande de faire des efforts constants pour contrôler et maîtriser mes faits et gestes au quotidien.
J'en suis aujourd'hui à plus de 6 mois de sevrage total, les troubles suivant persistent picotements dans tous le corps, crâne et visage état, fébrilité, parole hachée, débit de parole incontôlé
Cependant les troubles physiques sont toujours présents au quotidien avec une intensité plus ou moins forte, mais je n'ai plus peur car, j'ai pu mettre une étiquette sur mes maux, j'espère tout simplement que tout ceci va très vite s’atténuer et prendre fin un jour.
Je n'ai plus honte de dire que j'ai pris ces médicaments, j'accepte le fait d'être humaine et d'avoir des moments de faiblesses comme tout être humain.
Je regrette fortement que les médecins prescripteurs ne se penchent pas plus sur le problème de la cause et des effets de cette molécule, laissant le patient seul avec leurs doutes et leurs angoisses cherchant par eux même à faire leur propre diagnostic.
Ce message est une alerte que je lance à tous les utilisateurs de ces produits chimiques prescrits sur ordonnance afin qu'ils s'informent et diffusent ce message pour éviter que d'autres personnes se retrouvent en difficulté et souffrance comme punition d'avoir voulu guérir d'un mal qui n'est pas pire que les conséquences de la prise de certains produits.
Merci d'avoir pris le temps de me lire.

Cimox - 10/06/2024 à 20h25

Sebsebo1. J'étais à 50 gouttes et en 2 ans je suis passé à 4 gouttes. Je peux te confirmer que j'ai récupéré 90 % de mes capacités physiques et mentales je me sens beaucoup mieux je revis. Ma libido est revenu ( alors que pendant 3 ans c'était pas top top). J avoue c'était dur mais ma volonté était plus forte et même la quand je vais commencer a enlever une seule gouttes ça va être dur mais je vais faire avec.

Elenoa je t'encourage mais l'arrêt brutal est un cauchemar,
Crois moi je l'avais fais une fois et pendant 20 jours j'étais bien et le 21ème jour changement radical l'enfer sur terre .Donc va doucement.

Yokota - 11/06/2024 à 07h33

Salut, du coup mon médecin m'a prescrit Mirtazapine 15mg. Le premier soir ça a marché je pense, j'ai plutôt bien dormi puis après plus du tout, je me couche de plus en plus tard et nuit blanche aujourd'hui. Ça va faire 12 jours environ que j'ai arrêté le prazepam 10 mg et là ça va mal, j'ai beaucoup de mal à dormir, de plus en plus. Je me demande s'il ne faut pas que je reprenne prazepam pour retrouver un sommeil normal, qu'est-ce que vous en pensez ? Sinon quels autres médicaments peuvent marcher à votre avis ? Impossible de trouver le sommeil.

Sebseb01 - 11/06/2024 à 10h11

Yokata, dans un premier temps dédramatise un peu. Le fait d'en faire une obsession ça amplifier le phénomène.
C'est le principe même du fonctionnement du cerveau, quand tu demandes à quelqu'un de ne surtout pas penser à un éléphant rose qu'est ce qui vient à l'esprit ? Ba un éléphant rose.mdr.
Donc. Plus tu vas appréhender de dormir ou d'avoir peur de ne pas dormir, ça ne fonctionnera pas.
Sache que les symptômes de sevrage sont temporaires. En plus tu n'en as pas pris très longtemps, dis toi que moi ça fait 5ans presque... Certains c'est 20ans etc.
Si ça se trouve tu n'as même plus d'effet du sevrage mais simplement une grosse appréhension.
Fait ce que je t'ai dit, je t'ai donné deux liens, même si tu n'arrives pas à rentrer au début dedans, je peux t'assurer que d'ici la fin de la vidéo, tu seras posé. Donc écouteurs, couché les yeux fermés et laisse toi porter.
Ensuite si tu n'arrives pas à t'endormir dit toi que ce n'est pas grave, tu dormiras un peu plus le lendemain etc.
L'important est de prendre du recul et de dédramatiser.

CANDYJOLY - 11/06/2024 à 11h11

Bonjour,Yokota, je pense sans prétention aucune, que ton cerveau est tellement imprégnée par cette mollécule qu'il a perdu les codes pour fonctionner sans elle.
Il s'est accommodé de cet apport extérieur en y trouvant la facilité de ne plus intervenir par lui même au point que tu en fais les frais aujourd'hui comme nous tous, ici.
Il faut te réapproprier tes propres émotions sans cette béquille toxique pour reprendre la gouvernance de ta propre vie.
Le chemin sera surement long et difficile pour y parvenir, seule ta propre volonté pourra te sortir de là, je me bas moi même depuis presque un an pour sortir de cet enfer, mais pour rien au monde, je ne renoncerai sur cette voie.
Tu pourrais je pense essayer la mélatonine pour favoriser l'endormissement et tester l 'apport en vitamines du groupe B qui ont un effet bénéfique sur le système nerveux central, je ne te conseille pas de reprendre cette mollécule, mais il faut éviter de faire un sevrage brutal alors pourquoi pas suivre les indications de ton médecin, je ne pense pas que ce médicament fasse parti des benzodiazépines, mais garde à l'esprit qu'il peut aussi entrainer une dépendance et que tu ne dois pas l'utiliser sur le long terme.
Bon courage à toi .
Bonne journée et surtout tiens bon, même si c'est difficile, ta vie est entre tes mains.

CANDYJOLY - 11/06/2024 à 11h17

Voici ce que dit mon généraliste qui a pris le temps de se pencher sur le problème.
Lorsque le corps n'est plus imprégné par la molécule suite à un sevrage, il reste l'empreinte qu'elle a laissé sur le cerveau. Il faut essayer de trouver des parades pour contourner ces effets que cela sera long et difficile mais que nous pouvons tous y arriver.

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