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Sevrage anxiolytique (Prazepam)

Par Profil supprimé

Bonjour à tous,

Je suis à la recherche de personnes qui sont plus ou moins dans la même situation que moi.

Je prend du Prazepam depuis maintenant 4 ans. Je suis en train de baisser progressivement ce médicament, mais je me heurte à des symptômes de sevrage très difficile à gérer.

Voici les symptômes que je subis :
- maux de tête
- vertiges, sensation de marcher de travers
- très forte fatigue
- rêves bizarres
- engourdissements des mains et des pieds
- manque de concentration
- troubles de la mémoire
- agitation
- sensation d'être dans une autre dimension
etc. etc.………….

Je suis suivie par une psychiatre avec qui je suis tout à fait à l'aise et qui surtout, a ENFIN pris le temps de m'écouter, car les autres psychiatres et médecins qui me suivaient jusque là se contentaient de me faire des ordonnances sans se soucier des répercussions et de la dépendance que ces médicaments peuvent engendrer.

Je cherche cependant tout de même à échanger sur ce sujet, cela peut aider d'autres personnes, et vos témoignages et commentaires pourront également très certainement m'aider dans cette phase difficile.
Je pense qu'il est très important de parler de cela, car je trouve que la médecine prend ce sujet beaucoup trop à la légère au détriment de la santé physique et mentale des patients!

Si vous vous reconnaissez dans ce que j'ai écris, n'hésitez pas, j'attends vos réponses avec impatience!
On pourra échanger plus en détails.

A bientôt

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62 réponses


Profil supprimé - 17/11/2019 à 20h58

Bonjour,
je suis dans une situation similaire à la votre : sevrage après plusieurs années de prise, difficulté à trouver un psychiatre à l'écoute, apparition des symptômes qui me font douter de la justesse du moment choisi pour arrêter...

Avez-vous une idée du temps de sevrage ? Combien de temps la molécule est-elle active dans l'organisme ?

Avez-vous mis en place quelque chose (thérapie, relaxation, traitement de substitution) pour vous aider à passer le sevrage ?

JE serais heureuse de pouvoir échanger plus en détails, n'ayant point dans mon entourage de personne ayant vécu cette petite épreuve.

Au plaisir de vous lire,
Perrine.

Profil supprimé - 27/12/2019 à 03h30

Suite de l'aventure : voici près de deux mois que j'ai cessé de prendre LYSANXIA 10mg. Deux premières semaines sans rien, mon homéopathe m'a alertée sur le fait que la demi-vie de cet anxiolytique était très longue, ce qui signifie qu'au moment d'arrêter le traitement, la concentration dans le sang est très élevée et qu'il faut un à deux mois pour qu'il y ait vraiment fin de son activité et donc sevrage (avec les symptômes à leur acmé). Conseil reçu et suivi : ménager une période de transition avec un autre anxiolytique doté d'une demi-vie très courte, c'est à dire qu'il ne faut qu'une journée pour que l'équivalent du dosage Lysanxia soit éliminé par le corps, pas d'accumulation et donc arrêt plus simple à gérer ensuite. Ceci pour adoucir l'arrêt, dangereux si trop brutal.

Jusque là : pas vraiment d'effets sur le moral, humeur à peu près similaire à celle avec lysanxia. Par contre symptôme physiques non négligeable : grande fatigue, tensions musculaires fortes et permanentes, dents qui se serrent toutes seules la nuit avec douleurs mâchoire tête et cervicales au matin. Il est donc très important d'accompagner l''arrêt d'une pratique de défoulement (du sport!!) et de relaxation, quelle qu'elle soit ; travailler aussi la respiration (elle se "bloque" toute seule). De longues marches quotidiennes et une médecine douce en parallèle aide pas mal, source de soutien moral de la part du praticien qui encourage la transition.

BOn courage,

P.

Profil supprimé - 29/12/2019 à 03h09

Bonsoir
Je suis aussi passée par la case sevrage aux benzo
J’ai fait ça en hospitalisation de 3 semaines .
J’ai eu des symptômes horribles
- douleurs musculaires
- baisse de moral atroce
- palpitations
- nausée
- perte de poids
- je mangeais très peu et le peu que je mangeais devait être mixé
- affaiblie physiquement
- tremblements
- fatigué extrême
- fièvre
- hallucinations
- maux de tête
- difficultés a parler
- bégaiement
- troubles de la mémoire pareil aussi

C’était une période HORRIBLE mais contente d’avoir réussi quand même !

Profil supprimé - 27/02/2020 à 15h25

Bonjour,

Désolée pour la réponse tardive. Merci d'avoir répondu à mon premier message !
Cela me rassure de lire que je ne suis pas la seule personne dans ce cas… Ouf !

Stupidgirl bravo à toi pour ta persévérance et ta réussite !
Perrine15 j'espère que tu tiens le "coup" et que tu arriveras à te débarrasser définitivement de ces symptômes, très très difficiles à gérer...

De mon côté, j'ai arrêté définitivement le Prazépam depuis maintenant 6 semaines, avec une diminution progressive auparavant bien sûr.
Ces derniers jours sont compliqués car j'ai beaucoup de symptômes et me pose beaucoup de questions : combien de temps vont rester les symptômes, est-ce que ce n'est pas mes soucis d'angoisse qui ressurgissent etc etc.
Voici mes principaux symptômes :
- maux de tête
- sensation d'avoir le cerveau embrumé avec perte de mémoire et difficulté à me concentrer
- fatigue extrême
- baisse de moral
- bégaiement (je cherche souvent mes mots alors que je sais ce que je veux dire…)
- tremblements
- tête qui tourne
- frissons
- palpitations
…..

Au bout de combien de temps est-ce que ça allait mieux chez vous ? Car 6 semaines c'est long tout de même...
C'est très dur à gérer au quotidien car j'ai une fille en bas âge qui demande beaucoup de temps et d'énergie et je suis très vite dépassée et au bout du rouleau.

J'espère avoir de vos nouvelles (des bonnes allez!happy)
A bientôt !!!


Profil supprimé - 01/03/2020 à 23h24

bonsoir

j'ai pris, mon premier TEMESTA à 15 ans (crise d'angoisse - panique). j'en ai 56 ...... j'ai des hauts et des bas !
une longue période au fond du trou puisque j'ai associé le LEXOMIL et l'alcool.

Lorsque l'on arrête progressivement les BENZO on ressent les mêmes symptômes qu'avant de les prendre..... ils sont une aide, qui devrait être passagère mais ne règlent pas le fond du problème.

Je souhaite m'arrêter définitivement, car je crains de perdre mes petits enfants et mes enfants. Et puis ça ne règle pas le chagrin.

Maintenant je me dis que tant pis - si j'ai de la peine - je l'a regarderai en face et puis je pleurerais sûrement, mais sûrement pas plus que si je perds ma famille qui me voit "'défoncée" je cite.

Et si la panique me reprend, si la bête vient m'habitée trop souvent et bien qu'elle m'emmène ! . j'ai envie de retrouver ma liberté.... je n'en peux plus de toutes ces dépendances, tout ces substitues ! je vais réussir il le faut
et vous aussi d'ailleurs...

Profil supprimé - 02/03/2020 à 17h55

Un lexomil ce matin, puis un demi au repas de midi. Là je sais que quelqu'un va venir nous rendre visite et je sais que je ne craquerai pas. Pas un seul verre mais pourtant j'y pense........ cet instant là je le redoute........ mais c'est ainsi

Profil supprimé - 02/03/2020 à 19h57

un demie LEXOMIL, histoire de me calmer l'envie de boire ce petit verre de rosé que l'on m'a servi gentiment, sachant que je n'en voulait plus une goutte. A croire que mon entourage m'aime "défoncée"....... et je suis fière de moi car déjà 3 jours que je n'ai pas bu une goûte et cela ne me manque pas DU TOUT !

Pour le LEXOMIL, consommé de façon compulsive, j'en prends un peu, histoire d'éviter de passer de deux boîtes en deux semaines à zéro d'un seul coup (je triche et je fais des photocopies de mes ordonnances) ce n'est pas bien du tout........

Mais j'espère bien arriver à zéro très bientôt et comme dit plus haut je laisserais les symptômes de l'angoisse me faire battre le coeur, trembler les membres, tourner la tête ..... ça finira bien par s'arrêter et plus jamais on m'appellera la défoncée..... et jamais ils ne comprendront pourquoi on en vient un jour à ce comportement.

Jugée, condamnée, mais très peu aidée. J'aurai aimé qu'on me demande POURQUOI TU FAIS CA ? QU'EST CE QUI TE FAIT SOUFFRIR ? mais non ...... je leur en veux beaucoup même si je les comprends car 'ai moi même j'ai eu peur pour ceux que j'aimais et qui aujourd'hui ne sont plus là, victimes de leurs consommations.

Mon père décédé à 55 ans d'une cirrhose du foie et une soeur, retrouvée décédée dans sa chambre overdose mélange anxio et alcool, elle avait 40 ans !

C'est plus facile d'accuser que de porter secours... Alors comptons sur nous même et je me dit que si l'insupportable arrivait, j'aurais le choix d'arrêter définitivement......

Je préférerais en finir définitivement que de continuer sur ce chemin

L'angoisse ça passe, il faut s'aider aussi de lecture sur le sujet, et puis il faut changer de façon de penser, relativiser les choses, prendre du recul, penser à soi beaucoup et pratiquer l'exercice miroir. Se regarder comme si nous étions une autre personne, aimerions ËTRE la personne en face de nous ?

Je n'ai jamais consommé de drogue (douce ou dure) mais je suppose que les symptôme se ressemble.



Profil supprimé - 09/06/2020 à 19h13

Bonjour à tous,

Je voulais également faire part de mon « sevrage ». Je met ce mot entre guillemets car pour ma part, c’est après 2 mois que les symptômes sont apparus.

J’ai commencé a prendre du Prazepam au début du confinement car mes parents et moi-même avons été contaminés par le virus. De nature très anxieux de base, voir mes parents malades ne faisait qu’augmenter mes angoisses et mon anxiété. J’ai donc consulté mon medecin traitant, qui m’a prescrit ce traitement en insistant sur le fait que je ne devais prendre un comprimé ou demi comprimé que lorsque que j’étais angoissé. C’est donc ce que j’ai fait .. au début ! Puis, en voyant les effets positifs qu’avait le traitement sur les angoisses, j’ai commencé à le prendre systématiquement en prévention d’une apparition d’angoisse. Et lorsque moi et mes parents avons guéris du virus, j’ai réduit les doses: parfois j’en prenais un demi, le lendemain je n’en prenais pas et le surlendemain j’en prenait un entier. Tout ça sans me poser de question sur la dépendance.

En prenant ce traitement selon mon humeur du jour, les premiers symptômes du sevrage sont apparus. Tout d’abord ce sont les acouphènes qui sont apparus, puis une douleur à la mâchoire. J’ai d’abord cru que cela venait de mes dents de sagesse et ai donc prévu une opération. Puis, quelques jours plus tard, une douleur dans le bras accompagnée d’un engourdissement de la main est apparue. A ce moment la peur de mourir (d’un AVC ou crise cardiaque) est venue! Je me suis donc rendue aux urgences par précaution. Bilan de l’hospitalisation: angoisse !

A ce moment j’ai eu l’impression de devenir fou, clairement.

Puis les autres symptômes ont suivi: tremblements, troubles de la mémoire, baisse de la vue (impression de forcer la vue pour pouvoir voir au loin, et éblouissement même à une faible lumière).

Puis, un soir, l’idée de lire la notice de ce médicament m’est venue. Et c’est à ce moment que je me suis rendu compte de ce qui m’arrivait.

J’ai par la suite consulté un psychiatre, car j’ai décidé que de plutôt soigner mes angoisses par les médicaments, chercher à savoir leur origine et mettre en place des solutions plus douces. Seulement, un psychiatre qui ne prescrit pas de traitement médicamenteux c’est difficile à trouver. Il m’a donc prescrit de la Depakine (traitement anti épileptique qui a pour effet d’être un stabilisateur d’humeur). Ayant été traumatisé par les effets que pouvaient avoir un médicament j’ai décidé de ne pas le prendre.

Voulant en savoir plus sur les angoisses afin de trouver LA solution, j’ai consulté une practicienne du Shiatsu. J’ai au début été réticent lorsqu’on m’a conseillé d’aller voir cette personne. Seulement j’étais décidé à vouloir en finir avec ces angoisses. J’ai donc vu cette personne, qui m’a posé des questions sur ma vie, ma famille, mes amis,... et qui a ensuite appuyer en massant, sur certaines partie de mon corp.

Cela fait aujourd’hui 1 mois que j’ai cesser de prendre ce traitement. Les acouphènes sont toujours présent (c’est pour moi le plus embêtant), certains jours je me réveille avec des maux de tête, des palpitations ou des tremblements plus forts que d’habitude ou encore des douleurs musculaires. Seulement, le fait de savoir l’origine de ces symptômes m’a soulager et m’a permis de les accepter.

Je voulais vous remercier, car c’est lorsque 1000 questions traversaient ma tête que j’ai lu vos témoignages et me suis senti moins seul !

Profil supprimé - 19/06/2020 à 08h04

Bonjour à tous,

J'espère que votre sevrage se passe bien, et peut-être même est fini…

Pour ma part, suite à une crise d'angoisse, j'ai commencé une thérapie il y a 2 ans et demi, avec prise d'un comprimé de Lysanxia le soir.
Ce traitement m'a rapidement soulagée. Et grâce à la thérapie (avec séances d'hypnose), je me sens très bien dans mes baskets maintenant. J'ai reprise le sport et la relaxation, tout va bien...

J'ai commencé à diminuer le Lysanxia il y a un an, en passant à un 1/2 comprimé. Ca s'est très bien passé, aucun effet secondaire.

Il y a 6 mois, dans la lancée, je suis passée à un 1/4 de comprimé, toujours le soir. Au bout de quelques jours, j'ai commencé à me réveiller tous les matin entre 4H et 5H. Nous étions en train de réagencer notre appartement, j'ai mis ces réveils nocturnes sur le compte du changement de chambre…
Au bout de 3 mois, toujours pareil, réveil entre 4 et 5H du matin. J'ai essayé de prendre de la mélatonine, aucun effet sur les réveils matinaux… Je commençais à être très fatiguée, mon généraliste m'a conseillé de repasser à un comprimé entier de Lysanxia, me disant que j'étais angoissée (??).
Je suis repassée à 1/2 comprimé et les réveils nocturnes se sont arrêtés au bout d'une semaine.

Période calme en ce moment, j'ai donc décidé de réduire de nouveau le Lysanxia car j'ai vraiment envie d'arrêter ce médicament. Les 4 premiers jours se sont bien passés. Mais depuis 2 jours, de nouveau réveil entre 4H et 5H...

Je ne peux plus demander conseil à ma psy car elle a arrêté son activité (retraite).

Entre un 1/2 et 1/4 de ce petit comprimé, on dirait que ça ne fait pas beaucoup de différence, mais pourtant… Je me pose des questions sur les effets de ce médicaments sur mon cerveau, et suis d'autant plus décidée maintenant à l'arrêter !

Clmntscht, j'ai lu que le shiatsu vous avait aidé, je vais essayer de creuser cette piste ? Est-ce que certains d'entre vous ont essayé des médecines douces pour arrêter ce médicament ?
Perrine15, je vois que vous avez arrêté grâce aux conseils d'un homéopathe, est-ce que les effets secondaires se sont atténués ?

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