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Sevrage anxiolytique (Prazepam)

Par Profil supprimé

62 réponses


Profil supprimé - 24/07/2020 à 15h24

Bonjour,

je suis tellement soulagée de trouver un fil de discussion sur le sujet!

je prenais de l'alprazolam depuis 3 ans, 2 cp par jour, et j'ai décidé d'arrêter car je n'en sentais plus le besoin.
Or j'ai complètement oublié l'effet horrible de sevrage, je pensais pouvoir arrêter net.....
j'ai arrêté net donc il y a 5 jours et depuis 2-3 jours rien ne va plus : vertiges, sueurs froides au pieds, fourmis dans les jambes, étoiles dans les yeux mal de dos, bref la cata, je suis bloquée je ne peux rien faire de mes journées.

Je viens seulement de comprendre pourquoi... je voulais arrêter net car si je sais que j'ai des comprimés dans mon tiroir, je ne vais pas arriver à diminuer progressivement la dose.
Force est de constater que ce n'est pas possible, je suis dégoutée, j'étais tellement motivée et fière d'avoir arrêté!

J'ai donc du aller rechercher des comprimés à la Pharma, je viens de prendre 1 cp (0,5mg)

Je vais suivre ensuite un protocole que je suivrai à la lettre, pas question de lâcher, c'est vraiment de la merde ce médicament!!!! je suis même en colère!!!!
J'ai l'impression d'être une droguée en manque... et en fait c'est ce que je suis OMG...

Avez vous des conseils pour la diminution progressive?
là j'en ai repris qu'un seul, je vois comment je me sens et si ça va mieux, je voudrai d'ors et déjà diminuer ma dose par 2.
Je pensais ensuite diminuer d'1 quart toutes les semaines. En ayant un objectif assez court (1 mois ou 2 maximum)
Qu'en pensez vous?

merci d'avance pour votre aide, je me sens totalement démunie...

Profil supprimé - 24/07/2020 à 18h28

Bonjour

Effectivement, il est dur d arrêter ce médicament.
A mon avis, il ne faut pas se fixer d’objectif dans le temps. L’objectif doit être celui d arrêter. J’ai voulu arrêter trop vite en diminuant de moitié sur un mois (de 2 à 1 comprimé / jour). Mais j ai du reprendre à 1,5 car ca devenait trop dur.
Je vais maintenant utiliser des gouttes de lyxansia. Cela est plus facile pour diminuer en douceur.

Bon courage à toi

Profil supprimé - 24/07/2020 à 22h26

Bonjour Ga^ëlle,

que vous ne ressentiez plus le besoin de ce traitement est un bon signe, et vous avez raison de vouloir l'arrêter. L'arrêt brutal est une erreur que vous avez vous-même constatée : il en est de même de se fixer des objectifs qui n'ont pas forcément de lien avec la réalité chimique et personnelle.

Mon premier conseil, pour avoir moi-même essayé d'arrêter seule et échoué douloureusement, serait de trouver un médecin, naturopathe par exemple, qui puisse vous conseiller sur la progression du sevrage et sur des mesures de compensation (médecine douce).

Ces substance agissent comme des drogues, en effet, et il est aussi difficile de s'en défaire. J'ai l'image d'une corde accrochée à notre cheville ; au départ, elle nous relie à une bouée, qui nous a aidé à ne pas nous noyer. Une fois sortie de l'eau, nous trainons cette bouée qui nous gêne pour avancer, nous plombe. Nous voulons donc nous en défaire, mais voilà, c'est un noeud coulant : si nous tirons dessus d'un seul coup, il resserre sont étreinte, et il devient plus difficile de le dénouer. La seule solution est de prendre le temps de se pencher sur lui, de comprendre comment il est noué, comment il sera possible de le défaire, et d'entreprendre cette tâche patiemment. Toute impatience entrainant un resserrement du noeud, elle retarde le moment où la corde se détachera enfin de notre pieds et nous rendra notre liberté.

Selon mon expérience : prenez le temps de vous trouver un médecin/thérapeute de confiance, avec qui vous parvenez à échanger et prévoyez un suivi avec lui. Mettez en place de petites choses pour faire diminuer les effets secondaires (activité sportive, relaxation etc.) Prévoyez, après chaque diminution, plusieurs semaines de battement. Ne vous forcez pas à une nouvelle diminution si vous n'avez pas passé un temps assez long sans angoisse. Il faut que vous accompagniez votre corps, pour qui la réduction est rude...!

Et peut-être, dédramatisez les effets secondaires : ils sont une étape normale, un passage obligé ; ils cessent avec le temps, nous n'y sommes pas condamnés !

Bon courage.

Profil supprimé - 29/08/2020 à 00h58

Hello.
Je voulais partager min expérience positive par rapport aux benzo. Tout est question de perspective et j'ai pu lire tant de négatif sur le sujet sue je trouve cela dommage.
J'ai réussi à me sevrer alors que je consommais depuis plus de 10 ans. Je suis asthmatique donc je prends des médicaments tous les jours et je n'ai pas réalisé sue j'étais accro aux benzos avant qu'on me le fasse remarqué. Comme tout le monde j'ai essayé de me sevrer"cold turkey" comme on dit pendant que cela serait plus facile, qu'une question de motivation etc. Et bien sûr après 4 nuits blanches j'ai craqué et reconsommé. C'était il y a plusieurs années et depuis j'ai continuer à consommer sans me prendre la tête. Évidemment, j'étais accro mais je n'en abusais pas... Je prenais un ou deux cachet par jour, parfois un peu plus si j'étais stressée. On l'a fait remarquer min addiction en juillet, le mois dernier donc. Cela m'a profondément vexée mais j'ai compris sue c'était vrai.
Voici comment cela s'est passé. J'ai lu plein de témoignage sur le net, pas très réconfortant mais c'est vrai qu'il faut faire attention et sue c'est parfaitement inutile de souffrir pour se sevrer. J'ai essayé de contacter le Scapa a côté de chez moi mais pas de RDV avant septembre, je suis allée à la pharmacie qui connaissait les symptômes de sevrage sans toutefois pouvoir le conseiller hormis en reconsommant (oui, c'est une drogue...). Le 10 août j'ai donc décider d'arrêter.
J'ai commencer par un sevrage total, l'horreur, bad trip total, anxiété, nervosité, folie??
Je decide donc d'aller voir un médecin et d'expliquer ma situation. Il m'explique comment faire. Déjà ne garder qu'une seule boite chez moi. Je prenais à ce moment 2 comprimés ozr jour à mon minimum, à part pour les deux jours précédents où j'ai essayer le sevrage sec. Il m'explique que je dois diminuer d'un demi comprimé trois fois par jour, soit 1 comprimé et demi par jour. Puis de diminuer progressivement en faisant 3 prises d'un quart et en espaçant les prises à deux fois par jour, puis une fois etc jusqu'à ce sue je le sente capable d'arrêter totalement et en parallèle il me prescrit un antihistaminique à prendre également deux ou trois fois par jour, pas de dépendance et un peu calmant pour me permettre d'arrêter plus progressivement pendant la descente. Décision prise le 10 août, rdv chez mon médecin le 13 et cela fait déjà quelques jours sue je n'en prends plus. Aucun vrai symptôme, rien d'handicapant et surtout rien qui laisserai présager une hospitalisation avec tout ce sue j'ai pu lire avant d'oser. Pas de crises d'épilepsie, pas de délire psychotique, rien de tout cela. Je commence juste z dormir à peu près correctement, ozs autant qu'avant certes avec une période de quelques semaines avec une nuit sur deux. Il faut donc avoir le temps d'arrêter... de se reposer, de se faire du bien. Méditation, promenade dans la nature et le temps de réfléchir aussi car il n'y a plus de filtres.
Voilà donc pour vous encourager. J'ai fait ça sérieusement, tranquillement et en deux semaines je suis passée de 2 à 4 comprimés par jour à zéro pour le première fois depuis presque 15 ans... Les antihistaminiques aident mais ne sont pas obligatoire... mais ça aide. En se servant seul et d'un coup c'est l'échec assuré et de la souffrance inutile, en prenant le temps cela lnz pris deux semaines.
J'ai pris rdv au CSAPA début septembre pour me rassurer quand même et je fais une thérapie aussi mais j'ai arrêté sans complications et somme toute assez rapidement sans ma thérapie puisqu'en plein mois d'août il n'y avait personne pour m'accompagner.
Voilà donc en diminuant progressivement on peut se débarrasser de cette accoutumance \ dépendance en quelsues semaines, ça vaut le coup car on peut le faire selon la manière dont on se sent. Si on se sent pas terrible on ne diminue pas plus, si ça va et que ce n'est pas un trop gros effort on diminue encore progressivement ( nombres de doses et quantités à chaque prise).
Bon courage à tous. Je suis clean depuis la première fois depuis presque 15 ans... je n'ai pas eu besoin non plus de compenser mais plutôt d'accompagner avec des exercices de relaxation. C'est possible happy

Profil supprimé - 31/08/2020 à 14h27

Bonjour Cecilie,

Merci pour ta contribution.Bravo pour ton sevrage.
Cela me semble tres rapide mais tant mieux pour toi si tu as réussi comme ça!
Peux tu nous dire quel antihistaminique il t a prescit ?
Merci

Profil supprimé - 31/08/2020 à 17h12

Bonjour Cécile,
Félicitation pour ton sevrage. Peux tu nous dire c'était quel Benzo et quel dosage ?

Profil supprimé - 31/08/2020 à 17h53

Oui je faisais des mélanges à vrai dire mais je prenais 2 Allprazolam au moment où j'ai entamé le sevrage. Je suis descendu assez rapidement à un seul de 0,25mg en deux prises puis une seule donc la moitié d'un comprimé et les derniers jours j'ai pris 1\4 seulement et je n'en prends plus depuis près d'une semaine maintenant. En faisant de la cohérence cardiaque ou juste un peu de méditation pleine conscience lorsque je sens une crise d'angoisse arriver. Je dors toutes les nuits maintenant mais moins longtemps encore. Pour remédier à cela je dois rééquilibrer mes dépenses quotidiennes en faisant un peu de sport, pas de sieste etc. C'est entrain de se mettre en place tout doucement.

Profil supprimé - 31/08/2020 à 18h00

Sinon il m'a prescrit de l'Antarax a prendre 3 fois par jour. Je ne le prends finalement qu'occasionnellement mais les premiers jours j'ai senti surtout le soir que cela aide ... Je voulais partager ça avec vous car si j'avais que fiinalement c'était possible et pas si difficile, j'aurais probablement arrêter plus tôt. Bon courage à vous...

Profil supprimé - 01/09/2020 à 02h22

Avec je prenais aussi du lexomil et du lysanxia plus un antidépresseur. Quand je suis arrivée dans le bureau du médecin je lui ai montré toutes mes boites en disant voilà, j'ai tout ça, j'essaie d'arrêter mais c'est difficile. Sa première réaction, fut alors de prendre les boites et de dire... Bon, déjà ça, je vous le garde... Après il m'a fait mon ordonnance...et à la fin il a mis les médicaments à la poubelle... happy Deux jours avant ça n'aurait même pas été possible qu'il me prenne ces boites. C'était ma survie ces boites, sans elle c'était SOS médecin et incapacité de faire quoique ce soit sans... Ça se sont les symptômes quand on arrête brutalement, pas quand on arrête progressivement. Lentement, raisonnablement... et cela ne prend pas des mois et des mois, ce n'est pas vrai. Peut-être que cela peut être plus long pour certains mais ce n'est pas à cause du sevrage, le corps apprend à s'en passer en quelques jours à la fois diminuant tranquillement mais sûrement. Certes cela reste une période difficile, il faut être à l'écoute de soi et avoir un peu le temps pour pouvoir se reposer en journée car les nuits pendant deux semaines sont courtes... Donc même si vous travaillez, ça reste possible, peut être plus lentement, j'ai mis deux\trois semaines, si je travaillais j'aurais peut être mis le double de temps... Je pense que c'est mieux de le faire pendant les vacances ! Bonne chance à tous, la liberté n'est pas loin. Bon courage happy

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