Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour les consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Journal de liberté

Par rewinder

392 réponses


Liv - 29/11/2023 à 23h03

Chers camarades,
Comment allez-vous ?
Je suis pleine de fatigue d'excès de travail et je me tourne vers vous pour me sentir moins seule. C'est difficile parfois. Je ne veux pas jeter l'éponge, loin de là mais quand les journées sont aussi chargées je me vois perdre quelques centimètres de terrain à la fois et ça me fait trembler.
C'est comme si je n'arrivais pas à récupérer les centimètres perdus. Il faudrait peut-être du repos. Sûrement même. Mais ne pouvant pas m'arrêter, ni même relentir, c'est difficile de ne pas glisser vers les vieux automatismes.
J'ai hate que Noël arrive...

rewinder - 30/11/2023 à 09h26

Salut Liv',

Tu as raison de t'inquiéter, l'épuisement est une vraie fragilisation de nos "bonnes résolutions". Et il y a effectivement des moments où on est à fond sur l'autoroute, et où la prochaine aire de repos n'est pas avant 50 km...
Il y a quelques outils que j'ai trouvé efficaces dans ces situations. Un outil de fond, les "micro-sieste" à la japonaise. Ca n'a l'air de rien, mais c'est extrêmement efficace. Ca se pratique n'importe ou, y compris en voiture. Il te faut 15 à 20 minutes max, pas plus, tu peux programmer une alarme sur ton téléphone pour être sur de te réveiller. Tu t'installes, assise (surtout pas couchée), tu fermes les yeux et tu respires profondément et lentement. Tu vas au bout de quelques minutes entrer en somnolence. Tu rentreras encore plus facilement en somnolence si tu la pratiques à un moment ou tu as repéréer que tu était fatiguée. Tu te réveilleras avec une sensation de repos (attention, ton corps ne sera pas reposé physiquement), et surtout un regagin de concentration. Juste aprés ces sieste, c'est précisémment un moment de forte efficacité dans les taches intellectuelles.
Autre outil : des médiations simplifiées. Je les pratique partout, me^me dans une salle d'attente, ou à un feu rouge un peu long. Je ferme les yeux, je me concentre sur la ma respiration, et au rythme de celle-ci, je compte de 10 à 0, en essayant de visualiser les chiffres dans ma tête. Tu fait autant de cycle que tu peux. Ces médiations apaisent le stress et les pensées parasites, ces affreuses araignées colporteuses d'idées alcoolisées. (J'aime pas les araignées, mais tu peux les remplacer par n'importe quelle bestiole - ou humain - qui t'insupporte... )
Voilà, Liv, et n'oublie pas que tu as en toi les ressources, la force, la beauté d'âme qui te permets de toiser la gnole droit dans les yeux et de lui tirer la langue.
May the Force be with you, et surtout, Get up, stand up, don't give up the fight !

maxlamenace289 - 30/11/2023 à 10h59

Bonjour à toutes et tous,

J'ai écrit un long message hier mais je ne sais pas s'il sera posté. J'avoue que je suis nouvelle ici je ne sais pas encore comment ça fonctionne.
Je voulais juste reprendre car hier écrire m'a fait beaucoup de bien, déjà psychologiquement.

J'ai de nouveau bu mais sans excès. Je ne suis pas allée jusqu'à l'ivresse mais j'ai quand meme bu jusque tard. J'ai réussi à ne pas envoyer de message à qui que ce soit (ni à mon copain/ex). Je suis fière de moi mais j'ai quand même honte. J'aimerais vraiment un peu de réconfort.

Courage à vous et belle journée !

Liv - 30/11/2023 à 11h13

Merci Rewinder!
Je vais faire trésor de tes conseils et les appliquer sur le champs.
Je vais donc aller fermer les yeux pendant cette petite pause blunk

Comment ça va de ton côté ?

maxlamenace289 - 30/11/2023 à 11h19

Mon message a été posté mais pas celui d'hier !
J'ai déjà l'impression d'entrer dans une pièce avec des gens qui m'écoutent. Moi qui ait du mal à parler ça fait du bien.

La journée me fait peur je n'ai pas réussi à aller au bureau. Je suis un peu au fond du trou aujourd'hui donc il est possible que je revienne ici pour continuer d'écrire et m'apaiser. J'ai déjà envie de boire et il n'est même pas midi sad

Je n'ai pas la force pour l'instant de tout réécrire mais si je devais résumer mon histoire il s'agit d'une consommation excessive et régulière d'alcool depuis 10 ans maintenant qui m'ont emmenée dans des situations incontrolables (alcool triste, insultes à des proches, et black out).

Lundi soir c'était la fois de trop pour mon copain et il m'a quittée et virée de chez nous. J'ai un appartement donc je suis rentrée mais je n'arrête pas d'y penser et de m'en vouloir.
Je sais qu'il faut que j'arrête pour moi avant tout et je suis plus que jamais determinée à le faire. Mais je regrette et j'ai peur que ces regrets me fassent replonger. Je ne suis pas bien du tout sad

Carte - 30/11/2023 à 11h36

Bonjour Maxiamenace289

Bienvenue sur le forum dans cette grand famille des alcooliques

Dans un premier temps, je te dirai de te rapprocher de ton médecin traitant pour t'aider
Après, tu as des centres avec des spécialistes pour t'aider à sortir de cet enfer

La règle, jour après jour. 24H après 24H. Essaye de tenir pendant 72 heures. le pire sera passé

Mais tu auras besoin d'aide après. stopper l'alcool seul est très très difficile

Tu as des applications aussi sur téléphone pour t'aider et tu peux aussi utiliser le téléphone de ce site pour avoir une aide

Boire beaucoup beaucoup d'eau, prendre des médicaments pour alléger les crises et accompagnement par un spécialiste

Courage. tu y arriveras. mais le chemin est long

Sylvain

maxlamenace289 - 30/11/2023 à 11h55

Merci beaucoup Sylvain pour tes mots !

J'ai en effet pris rdv avec un médecin et un psychologue demain pour pouvoir entamer de vraies démarches d'aide.

J'espère vraiment m'en sortir cette fois.

rewinder - 30/11/2023 à 12h04

Salut Max,

Je vais être un peu court car je suis en plein taf, je reviendrais écrire plus longuement vers 13h.
Je rejoins tout à fait Sylvain : tu as besoin d'aide MAINTENANT. Tu es - désolé de l'exprimer comme cela - dans un "bon moment", même si il est épouvantable à vivre : tu viens de toucher du doigt, enfin je dirais plutôt de plein front, les conséquences de ton addiction. donc TU ES DANS UN MOMENT DE CONSCIENCE. C'est ça que j'appelle un bon moment, un moment où on n'a pas la tête dans le sable a se dire "je vais bien tout va bien".
Il y a plusieurs type de personne qui peuvent t'aider maintenant : d'une part le Chat, ici. D'autre part tu as dans ton département des CSAPA (centre de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie), qui ont des numéros d'appel en journée, voir des permanences dans les établissements hospitaliers.
Mais surtout, il y a ton généraliste. Evidemmet, il faut que tu es ait un, ça se fait rare, et il faut que tu ai une bonne relation avec. Mais il es, aujourd'hui maitenant tout de suite la personne qui peut t'aider le plus, t'arreter quelques jours le temps d'un sevrage, te prescrire quelques médocs pour t'accompagner dans le sevrage.

Essaye de voir tout ça, je reviens dans une grosse demi-heure et je te parles sevrage. Hold Tight, Max, on est avec toi.

maxlamenace289 - 30/11/2023 à 12h35

Merci vraiment !

J'avoue que je suis un peu en pleurs j'ai un peu peur de la suite. J'ai demandé à un ami de venir bosser de chez moi cet après-midi pour éviter de ressortir acheter à boire.
En attendant je vais re raconter mon histoire que vous puissiez me connaître un peu plus.

Je suis une femme de 34 ans et j'ai grandi dans une famille qui ne boit pas (du tout). J'ai donc commencé de mon côté vers mes 16 ans avec de l'alcool festif (plutôt alcool fort mais juste en soirée de temps en temps). Dès le début, lorsque je buvais je le faisais de manière excessive. Je n'ai aucun contrôle de moi-même dans ces moments là et je passe de "0 à 100" comme le décrive mes amis depuis si longtemps. Ces soirées bien qu'espacées dans le temps ont commencé à me forger une réputation. Plutôt drôle au début. Ca m'amusait même d'être celle qui allait encore faire n'importe quoi, se rouler par terre, crier sur tout le monde ou (le plus souvent) me mettre à pleurer en disant que je me déteste.

Lorsque j'ai emménagé seule à 25 ans j'ai commencé à boire régulièrement du vin blanc (quasiment tous les jours). J'étais vraiment contente de juste "pouvoir" le faire et c'était un peu mon "moment" à moi. Le moment où je décompressais mais aussi le moment où j'essayais de "m'étudier" sous alcool. Je me suis dit que si j'arrivais à me contrôler seule chez moi et à comprendre pourquoi je finissais toujours aussi triste ça serait ça de gagné pour les soirées avec mes amis. Sauf que bien sur j'avais déjà basculé. J'en ai même quitté mon copain de l'époque pour pouvoir pleinement profiter de ces "moments". Il me disait déjà que j'avais un problème avec ça mais je n'ai pas voulu l'écouter.

J'ai ensuite déménagé à l'étranger pour des raisons professionnelles et je me suis dit "nouveau départ". On arrête tout ça et on reprend à zéro. Ca n'a pas marché. J'ai rencontré mon copain actuel là-bas et dès le début j'ai recommencé mes consommations excessives et mes crises de larmes, de tristesse et d'insultes lorsque j'étais bourrée. On était pas ensemble dès le début donc pour lui ça va c'était plutôt drôle car il n'avait pas à me supporter au quotidien.
Sauf qu'on s'est vite rendu compte qu'on était plus qu'amis et qu'on voulait construire quelque chose ensemble. Et mes "crises" se sont retournées contre lui. On est rentrés en France et on s'est installés ensemble et je pense qu'en 2 an et demi de relation j'ai du lui hurler dessus ou me hurler dessus 5 ou 6 fois en tout. Car à chaque fois on a eu la conversation de pourquoi je me mettais dans ces états là.
Au début je n'arrivais pas à admettre, déjà que j'avais un problème avec l'alcool, mais surtout peut-être plus profond. De nombreuses fois mes amis m'ont dit que j'étais inquiétante dans ces moments la et qu'ils ont failli appeler les pompiers.

J'ai donc commencé à me cacher pour boire et pensant donner de l'espace à mon copain et moi avoir tout l'espace de libre pour pouvoir boire en toute tranquilité je rentrais chez moi et je buvais à outrance. Sauf que lundi soir comme je l'écrivais c'était la fois de trop. J'étais seule chez moi et il m'a appelée j'étais bourrée il m'a raccroché au nez. Mardi en rentrant il m'a dit qu'il ne pouvait plus m'aider qu'il fallait que je le fasse seule car début octobre je lui avais déjà promis de tout faire pour changer. Je lui ai dit que ca prendrait du temps mais aujourd'hui je suis complètement perdue.

J'aimerais tant tout effacer et reprendre toutes mes relations sociales à zéro sad

Répondre au fil Retour