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Comment gérer paranoïa provoquée par la coke

Par alexetju

81 réponses


Ar47 - 26/05/2024 à 19h54

Bonsoir à tous j'espère que vous avez passé un bon week-end?

Charliiie je pensais t'avoir répondu mais mon message n'a pas été publié.
Je comprends tout ce que tu ressens, j'ai l'impression d'entendre ma femme .
C'est vraiment pas évident si tu a des sentiments, il faut continuer à te battre mais pas au détriment de ton bien être et surtout ta sécurité.
Moi à l'occurrence Je voulais partir car je supportais plus les dispute tout en sachant que malheureusement j'étais probablement responsable de cette situation.

Cfxcleo je sais pas si tu est ma même personne que kaly007
En tout cas je vais bien merci,
Il faut être fort mentalement car il ya des hauts et des bas.

Kaly007 je suis du même avis que Charliiie ce que tu vie et malheureusement compliqué et il faut que tu sois vigilante.
Se que tu vie et ce tu as pu vivre avec ta mère c'est considéré comme de la maltraitance.

Bon courage à vous merci pour vos soutiens.
Passé une très bonne semaine.

Sofia101185 - 27/05/2024 à 06h10

Bonjour à tous.

Je me présente je m’appelle Sofia j’ai 38 ans et 2 enfants.
Je vis en suisse.
J’ai lu vos témoignages et ça fait du bien de voir que je ne suis pas folle et que j’ai bien vécu tout ça.

C’est mon mari qui a des problèmes avec la cocaine.
J’ai su qu’il en a pris il y a quelques années mais il a ensuite arrêter et s’est consacré à son travail.

Il y a quelques temps j’ai découvert qu’il a recommencé, il dormait énormément la journée des fois jusqu’à 16h.
Je savais qu’il y avait quelque chose qui clochait mais je n’ai pas pensé à ça au début je pensais que c’est parce qu’il buvait.

Quand j’ai compris et qu’il m’a avoué ça je suis tombé des nues.

Par la suite il a commencé petit à petit à fouiller mon téléphone la nuit dans mes réseaux sociaux les appels les messages il pensait que je le trompais.
Il fouillait faisait des captures d’écrans. Il se faisait de vrais films dans la tête.
Puis certaines nuits il me réveillait pour me demander des explications de commentaires Facebook ou de contacts mais vraiment des gens que je ne connaissais pas. Un truc de fou c’était invivable des crises de jalousie insupportables.
On est mariés depuis 17 ans il n’avait jamais fait ça avant.

La situation a empiré il disait qu’il arrêtait puis recommençait il n’arrivait plus à s’arrêter, il y a un moment où il gérait encore le travail les amis la famille il faisait croire que tout était normal mais il était vraiment au fond parce que les violences ont commencé il m’a réveillée une nuit pour encore des explications sur Facebook il avait imprimer tous les commentaires, posts, photos d’amis etc… sur les murs avec un couteau il a éclaté mon téléphone à plusieurs reprises il disait toujours je t’aime mais t’as foutu la merde avec tes réseaux de merde alors que j’avais rien fais.

Une autre nuit encore il avait tellement la haine contre moi il m’a encore réveillée pendant la nuit pour une enieme scène de jalousie mais cette fois il a tiré dans la maison il était armé.
Il a tiré à 50cm de moi alors que notre fille dormait à l’étage elle a tout entendu.

J’ai appelé la police mais n’ai pas parlé de l’arme je voulais l’avertir cette fois c’était vraiment grave je voulais lui montrer que j’étais capable de le faire et je voulais vraiment qu’il se soigne parce que ce n’était plus lui.

Le temps a passé et il a continuer jusqu’à ces derniers trois jours où il a disjoncté il ne dormais plus ne mangeait plus m’harcelait jour et nuit, il m’a séquestrée 6 heures sur une chaise pour que je lui donne des explications.
Il avait l’arme dans la main, mon fils de 12ans était présent.

Il est parti à un moment donné et j’ai appelé la police et cette fois j’ai dis qu’il était armé.
Ils l’ont arrêté et maintenant il est en prison.

Je n’avais plus de solution pour l’aider et pour nous protéger moi les enfants et même lui, il était devenu fou.

Voilà mon témoignage c’est vraiment pas facile mais je dois tenir le coup pour les enfants.

Je suis là si vous avez besoin de parler.

Charliiie - 02/06/2024 à 20h09

Bonsoir,

C’est bien triste et choquant ce que je lis à la suite de la discussion ici.
Cela fait un moment que je lis mais n’écris pas, franchement j’ai plus les forces.

De mon côté c’est bien la rechute pour mon mari et c’est différent des autres fois: retour à la substance source, autre façon d’acheter, mensonges, etc.

J’ai tjs eu droit à de la paranoïa et les nuits blanches. Autant dire que je suis épuisée tant physiquement que psychologiquement.

Un jour je décide de tout laisser tomber et partir puis je me dis que je ne peux l’abandonner et que tout n’est pas perdu. Et ainsi sans suite…

Un jour c’est lui qui dit prendre conscience et réaliser et quelques heures après il reprend.

Je me sens déchirée, c’est dur.
Je suis malheureuse de par la situation qui ne me convient pas mais’aussi du fait de voir qui il est devenu et à quel point tout ça a gâché notre vie.

Charliiie - 12/06/2024 à 19h16

Bonsoir,

J’ai lu que le forum ne serait plus actif à partir de ce jeudi et ce pour quelques jours alors je voulais écrire un message peu pour prendre de vos nouvelles, à vous les personnes actives sur cette discussion ou peut-être d’autres personnes vont nous rejoindre.

J’avais écrit plus tôt dans la journée mais je pense que j’ai fait une mauvaise manipulation car le message n’est pas paru.

Kaly007, j’espère que ton compagnon a pu sortir un peu la tête de l’eau car je le vis, quand c’est du non-stop et qu’il n’y a pas de répit c’est compliqué enfin, je dis que je le vis mais de mon côté j’ai quand même encore la chance que mon mari a des moments où il s’arrête et il a des moments lucides où nous pouvons discuter, échanger et même profiter de bons moments tous ensemble, en famille.


Ar47, où en es-tu de ton côté ? Est-ce que tu as pu arrêter ? Est-ce que ça va mieux avec ta compagne ? Peux-tu peut-être me dire si toi aussi, tout comme mon mari, tu as envie sincèrement d’arrêter mais tu n’y arrives pas ? J’ai vraiment du mal avec ce principe et en même temps je peux le comprendre car ce n’est pas parce qu’on veut arrêter une chose qu’on n’y arrive forcément, je pense au simple exemple d’arrêter la cigarette ou de faire un régime, la volonté ne suffit pas.

De mon côté, voilà un mois de rechute pour mon mari. C’est très difficile physiquement et psychologiquement. C’est un peu du non-stop, surtout le week-end puis quelques jours de répit et rebelote le week-end. Il y a même eu consommation la semaine et absence au travail, du jamais vu !

Physiquement pour moi c’est éprouvant car je subis ses nuits blanches, je dors peu et je fais ma journée de travail ainsi que ma journée après le travail c’est-à-dire gérer la maison et notre fille.

Psychologiquement c’est lourd aussi car je suis tirée entre la colère, la déception, le désespoir et la tristesse de voir où nous en sommes arrivés alors que juste qu’il y a peu nous avions une vie la plus tranquille possible( bien entendu nous avions nos petits problèmes comme tout le monde mais rien d’aussi grave).
Évidemment, avec tout cela j’ai remis en question notre couple, notre avenir car des limites ont encore été dépassées.

Avec ma thérapeute, nous travaillons à comment aller mieux dans cette situation. Je dois dire que c’est quand même difficile d’imaginer d’aller bien mais il faut aussi avouer qu’il y a des moments où ça va bien. Dans les quelques jours de répit dans cette chute, nous passons d’agréable moment entre nous, en famille et nous avons même renoué avec des amis. Mais cela n’empêche que même après une bonne journée ou un bon week-end il re consomme quand même. Pour moi c’est l’incompréhension totale car j’ai toujours cru qu’il consommait parce qu’il y avait un problème ou une contrariété.

Je voudrais aussi donner un message d’espoir car un jour sur cette discussion j’ai évoqué la possibilité que je vois un psychiatre afin qu’il réponde à mes questions sur la situation. Je ne sais pas par quelle chance, mais j’ai pu obtenir un rendez-vous avec un psychiatre pour mon mari. Il y est allé et il l’a déjà revu aussi. Il a avoué y y être allé pour me faire plaisir Mais qu’au final ça lui a porté de bonnes choses. Cela conforte mon idée qu’il faut parfois persévérer et insister et accompagner les personnes en souffrance car on sait à quel point faire la démarche surtout si on est seul c’est très difficile c’est peut-être bête, mais personnellement si j’ai un problème de santé et qu’en plus c’est quelque chose qui me fait un peu honte, eh bien je vais traîner à le faire, alors imagine-nous pour ce type de problème à quel point ça doit être difficile de faire le pas.
J’ai moi aussi trouvé un psychiatre pour moi et je dois dire que c’est un peu stratégique car il travaille avec un addict réputé et j’espère que entre confrère cela ouvrira des portes pour mon mari. Tout ceci montre qu’au fond de moi j’ai encore espoir que cela rentre dans l’ordre. Je me sens vraiment vraiment triste triste et déchiré par la situation. Je sais que je ne peux pas le forcer à se soigner et que c’est lui qui doit être demandeur d’aide Aide et y croire et pas pour me faire plaisir sinon ce sera voué à l’échec. De mon côté, je ne peux qu’essayer d’aller bien pour moi et mon enfant, quant à mon mari, je ne peux que continuer à lui soumettre mes idées, à l’accompagner dans les démarches, à lui montrer ce qui existe comme solutions ou services.
Je ne peux aussi que soutenir ses efforts, ces points positifs, car dans toute cette bataille je sais pertinemment que son estime de soi est au plus bas. C’est parfois un peu difficile de valoriser une personne qui nous fait beaucoup de mal, nous restons dans la colère mais il faut outre passer cela pour avancer et se dire que c’est pour un bien. Je pense, en tout cas de mon côté que l’on peut faire notre maximum et si rien ne change on peut alors prendre une décision et si on prend la décision de partir on peut dans ce cas se dire qu’on aura fait de notre mieux.

J’imagine bien qu’il y a des cas extrêmes ou la violence fait qu’il faut agir et partir de suite ! Il faut alors sauver sa peau et où celle des enfants. C’est regrettable !

Mon message est long, je ne sais même pas si quelqu’un le lira. Je crois que j’ Venait un peu envie de venir venir déposer des choses ici depuis longtemps longtemps mais je n’en avais pas la force. J’espère que tout rentrera dans l’ordre assez rapidement.

Je vous souhaite à tous bien du courage, que vous soyez d’un côté ou de l’autre.

Prenez soin de vous !

PS: désolée pour les fautes mais j’ai employé le Dictaphone pour gagner du temps et de l’énergie. Je n’ai pas relu ensuite…

Charliiie - 02/07/2024 à 10h43

Bonjour,

Je viens prendre de vos nouvelles. J’espère que ça rentre dans l’ordre pour vous !

De mon côté, voilà maintenant plus d’un mois de rechute pour mon mari.
Il y a moins de moments de paranoïa mais cela n’empêche que ça reste Difficile. Il y a parfois des jours sans consommation mais qui sont aussi difficiles au vue de l’état de fatigue ou de pensées encore anormales/déformées ou de déprime de mon mari. Souvent, après quelques jours de cet état presque second s’en suit alors quelques jours de consommation et ainsi de suite. C’est usant ! Sans oublier les nuits blanches qu’il passe et qui m’impactent beaucoup.

J’essaye toujours d’être dans le soutien et je provoque les bons moments afin de recréer des bons souvenirs et voir si dans tout cela il nous reste encore des moments de partage, de joie ou d’intimité. Ces moments-là se font de plus en plus rares et j’en souffre énormément. Je ne sais pas vraiment comment mon mari vit tout ça car le dialogue est compliqué. C’est difficile de trouver un moment de qualité pour parler et le dialogue est difficile car peu constructif et peu élaboré.

Si je pose des questions sur le pourquoi du comment, alors il dit que je veux le contrôler. Ça coupe court à la discussion. Il n’entend pas mes angoisses et ne reconnaît pas ma souffrance.
Souvent il me reproche de fouiller, c’est vrai! Mais il nie sa Conso alors c’est une façon de le mettre sur le fait accompli.

La vie est couple est difficile, je me sens atrocement seule, malheureuse, blessée et trahie. Je me sens trompée.

Comment se reconstruire?

Il a besoin de temps pour aller mieux et de proximité/intimité. Mais moi aussi j’ai besoin de temps pour réparer ce qui est est littéralement cassé. Je ne sais pas si quelqu’un me comprend?! En tout cas, venir écrire ça ici me fait prendre conscience… Intéressant de voir avec ma thérapeute…

Sur le long terme, mais je ne me donne pas de date d’échéance, je sais que tout ça n’est pas vivable ou bien j’accepte la situation telle qu’elle est et je lâche complètement prise et je subis.

J’ai parfois l’impression qu’on est loin dans la situation alors que des thérapeutes autour de nous parlent de début de dépendance. Cela m’effraie car je me demande alors où est-ce que ce sera après plusieurs années, cela me semble déjà tellement insupportable !

Missgaelle - 06/07/2024 à 05h35

Bonjour cfxcleo ,

Je suis addict depuis plus de 15 ans à la coke.
Par période, presque rien, par période gros dérapages sur un week-end (genre soirée+nuit+journée)
Parfois c'était 2 ou 3 fois par an, et parfois tous les week-end, sur 24h

Quand j'ai rencontré mon mari il n'a pas prit la mesure de ce que représente une addiction à la coke.
C'est festif, ça n'empêche pas les relations sociales...

On a un enfant qui a aujourd'hui 9 ans
Il m'a vu parfois dans des états affreux...

Je ne saurais pas quoi te conseiller
Mais il faut garder en tête que le drogué se sent la dernière des merdes
On se drogue pour fuir, oublier des trauma.

En revanche, vous n'avez pas à être prise pour cible.
Mais je crois qu'on a besoin d'être rassurés, soutenus, et de plein plein d'amour
Si vous vous en sentez encore capable.
Je comprends que c'est usant

Dans les CSAPA les psy peuvent recevoir les couples ou même les famille, ça vous aiderait peut-être

Bon courage
J'espère que vous sortirez encore plus forts de cette épreuve

Ar47 - 09/07/2024 à 00h41

Bonsoir a tous,
Charliiie, merci de prendre des nouvelles.
Pour être honnête oui je souhaite vraiment arrêter j'ai conscience que certains de mes comportements peuvent faire du mal à mes proches .
En ce moment je me sent plutôt seul et ça me convient.
Pour mon couple c'est conflictuel j'essaie de l'éviter le plus possible et ça se passe bien.
On est vraiment plus sur la même longueur donde et les conflits de couple font que j'ai envie de m'évader et donc je consomme mais dans un mauvais état d'esprit.
Malheureusement je consomme un peu,
Dans l'ensemble ça se passe bien par contre je consomme très peu d'alcool et je me gère énormément.

Charliiie - 09/07/2024 à 10h17

Ar47,
Contente d’avoir de tes nouvelles. Je vois qu’il y a du bon et du mauvais de ton côté.
Tu consommes de manière contrôlée alors apparemment. Tu as peut-être besoin de passer par des étapes préalables?

Ta réponse me renvoie vraiment à ce que je vis.
Non seulement tu évoques ton souhait d’arrêter et la prise de conscience du tord que tu fais à ton entourage (désolée c’est pas pour te culpabiliser) mais d’un autre côté tu continues.

T’es-tu déjà posé la question ce qui t’accrocherait à arrêter? Ton rocher par exemple.

Aussi, tu dis consommer face à ta situation de couple. Celle-ci ne semble plus te convenir. Pourquoi ne pas y rémedier soit en réglant le problème; soit en envisageant une séparation?

Sincèrement, j’ai parfois l’impression que mon mari vit la même chose et n’ose pas l’avouer.
Je commence à me dire que je ne suis plus une aide ou un soutien pour lui car ses consommations ont creusé un fossé tellement grand entre nous que je suis distante et limite désagréable.
Moi je me sens seule aussi, il consomme à la maison mais déserte les pièces de vie et ne dort plus avec moi vu les nuits blanches passées. Il marque peu d’intérêt à mon égard. J’ai de plus en plus le sentiment de vivre avec un colocataire voire même seule. Cela m’atriste et me met en colère.

Parfois, je me dis que tout est fichu, j’ai le sentiment qu’il a fait son choix, celui de passer du bon temps dans les substances et de ne plus penser à rien.

Évidemment cela ne me convient pas, ce n’est pas ainsi que j’envisage la vie à terme. Puis, ma santé en prend un sacré coup.

Ar47, si tu as des conseils sur comment puis-je encore soutenir mon mari, je suis preneuse.

J’ai parfois encore envie de provoquer les bons moments et les projets pour voir si on peut encore espérer à une vie normale et voir si on a encore de bons moments.

Polsk - 10/07/2024 à 13h04

Bonjour.
Depuis 15 ans mais combien de fois dans 1 semaine et quelle quantité. Car suivant ça le manque est différent et ça peut arriver que l’on tombe dans la paranoïa. Mais il est pas seul, tu es là et ça, ça peut plus que l’aider… sois forte!!!

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