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Par Profil supprimé

959 réponses


Profil supprimé - 31/07/2021 à 08h06

Bonjour à tous,

J+2 suite à mon faux pas… on y retourne. Et je comprends pas comment je peux rechuter alors que je me sens déjà bien mieux maintenant.
Courage à tous… la vie est plus belle sans le poison.

Ce fil nous aide toujours à regrimper la pente si raide soit elle?
Continuez à l’alimenter c’est important.

Profil supprimé - 01/08/2021 à 14h03

Bonjour à tous,

J+4! Mon épouse ne sachant pas ma volonté d’arrêter je fais semblant de boire une bière avec elle mais je la vide dans l’évier
Au fil de l’eau… je me lance seul dans cette aventure car elle est dans le déni total
Je sais pas comment faire autrement après ça tient …je suis fatigué mais ça tient et je repars pour 24h

Et vous ? Merci pour ce fil Jour J. C’est vraiment top

Profil supprimé - 06/08/2021 à 21h17

J+9
Je me sens mieux moins nauséeux et le sommeil est meilleur. Je voudrais vraiment ne plus toucher à ça… un poison qui nous tue lentement.
Alors on continue 24h après 24h et on fait profil bas devant chaque bouteille présentée…
J’ai recommencé la course à pied bien entendu c’est pas le rythme olympique mais je compte bien continuer.

Courage à tous ceux qui partagent le même problème

Haiku - 08/08/2021 à 17h36

Bonjour Plucho44,

Déjà 1 semaine que vous avez écrit sur ce fil et je viens aux nouvelles. Comment les choses se passent-elles pour vous? Toujours aussi fatigué? Toujours 24h à la fois?

Je ne me suis pas encore présentée, mais je me reconnais si souvent dans les propos de ce forum! Dans ma vie privée, je n'ai pas encore fait mon coming out d'alcoolique. Personne dans mon entourage n'est au courant. Il faut dire que je vis seule. Je dois rencontrer un vieil ami prochainement et je compte le lui dire. Ouch! Aie! Est-ce que ça impliquera de ne plus jamais boire un verre? Je pense qu'il est inutile d'essayer de prévoir l'avenir et qu'il vaut mieux cheminer un jour à la fois

J'essaie de calmer mon envie de boire avec de l'huile CBD. Ça m'aide.

Oui, un grand merci pour ce fil.

Profil supprimé - 09/08/2021 à 10h40

Après ces soirées où j’ai essayé de tester la modération j’ai fini trop souvent avec des trous de mémoire c’est ce qui est le pire pour moi ,ne plus me souvenir de la fin de discussion avec mes amis.
Il y a aussi Mon visage qui se bouffie légèrement , c’est pas vraiment visible de tous mais moi je le sais devant mon miroir. Une culpabilité enfouie. Je connais mon problème et je tarde à décider de arrêter à nouveau complètement. Commme pour les autres aspects de ma vie si je ne suis pas exigeante, rien ne fonctionnera vraiment comme je le souhaite.

J ai décidé de repartir dans la sobriété. Ça y est.
Après avoir lu un livre de développement personnel je vous transmets cette phrase: «  un effort extraordinaire entraîne un succès inévitable »

Mon effort extraordinaire c est de ne pas prendre ce 1 er verre
Mon succès inévitable c est de ne plus perdre mon identité.

Et pour fêter ça je bois 3 litres d eau et je compte bien retrouver une silhouette de rêve et un beau visage bien dessiné.

J+4

Merci à tous.

Virginie

roland - 09/08/2021 à 11h57

@Jenesaispasmarreter

"Roland, J'aimerais savoir si le Sélincro on peut choisir de le prendre pour une soirée. Il y a des soirs ou je sais déjà que si je commence cela va dégénérer. Et j'ai envie juste d'une coupe pour trinquer avec les autres. Le mieux est de ne pas toucher le premier verre mais j'aurais aimé savoir si en prenant un selincro par exemple avant ce genre de soirée je pouvais boire une coupe et m'arrêter là. Ce serait génial."

Bonjour Virginie,
D'après mon expérience oui, d'ailleurs c'est ce que je fais, je ne le prends pas systématiquement, j'ai d'ailleurs arrêté pendants les vacances ... sic ..!
Mais bon ça va, même si j'ai consommé à peu près tous les jours, c'est resté raisonnable, si je compare à l'année dernière à la même période !

Après, c'est à voir avec ton médecin, perso, je prends un 1/2 voire 1/3 de cachet, ça fait certainement moins effet, mais si j'en prends un entier, je suis dans un état second tel que je ne suis plus apte à rien, pire que l'alcool en fait suspicious

barti - 11/08/2021 à 10h51

Salut les amis!

Me revoilà après 1 mois de vacances et un peu de distance avec le fil, notre combat, nos histoires.. Ça fait du bien mais quel plaisir de vous lire à mon retour.

Très chouette d'avoir de vos nouvelles à tous (trop nombreux pour vous citer tous, la communauté est immense, signe que notre problème est quelque peu répandu.. et une petite pensée pour Virginie et Davidoff qui s'accrochent, les historiques ! Bienvenue à vous Haiko et Fleurdelys; oui, ce fil est très aidant et n'hésitez pas à vous livrer.. Ça ne coute rien, personne ne juge et on se sent beaucoup, beaucoup moins seuls...

De mon côté, ça tient toujours, j'ai fêté mes 9 mois d'abstinence il y a quelques jours et je peux maintenant dire à ma femme que j'ai fait au moins aussi bien qu'elle durant ses grossesses (bon, j'ai trois enfants, alors, il faut que je tienne 27 mois pour faire jeu égal...)

Premières vacances d'été sans une goutte d'alcool et dur dur au début. Toujours ces lancinantes questions sur la date à laquelle je pourrai boire de nouveau un verre, juste un verre, décontracté, décomplexé et sans aucune attitude addictive... LA question d'alcoolique. Celle qui nous fait oublier que c'est une foutue maladie, que non, il ne s'agit pas de volonté, de contrôle de soi..
Et puis, après quelques jours, le plaisir d'être sobre, de profiter des moments ensemble en famille, de faire du sport sans en chier des ronds de chapeau, de retrouver tout ce dynamisme et cette furieuse envie de mordre la vie à pleines dents qui nous fait nous dépasser, vivre si intensément notre vie.

J'ai fait de l'eau pétillante/citron ma boisson fétiche qui m'a accompagnée tout l'été. C'était cool et ça maintient le plaisir de se poser un verre à la main !

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, les vacances sont un piège dans lequel je suis tombé moult et moult fois lorsque je buvais: on attend cela toute l'année, on se dit que nos excès de l'année se calmeront en vacances sans pression, sans stress de la vie active. Et non, c'est souvent bien le contraire. D'abord, on se relâche physiquement et mentalement, et ça appelle nécessairement une petite béquille (quoi de mieux qu'un peu d'éthanol pour se relaxer...) Ensuite, on se retrouve H24 avec son épouse, ses enfants et c'est un euphémisme que de dire qu'il faut quelques jours pour que tout le monde prenne ses marques et supporte puis apprécie le petit confinement familial !
Avant, avec mon épouse, lorsqu'il y avait quelques tensions entre nous ou avec les enfants, un bon apéro de fin de journée (7 me concernant, 2 la concernant) mettait tout ça en sommeil, nous évitait de nous confronter à la vie telle qu'elle est, nous faisait rigoler bêtement de la journée et tourner sur nous-mêmes.
Aujourd'hui, c'est plus compliqué, ça demande plus d'effort et les tensions ne s'apaisent plus artificiellement. C'est à nous de chercher les connexions, à nous de provoquer les réconciliations, la compréhension des choses, à nous de créer les conditions de la détente et de la relâche, à nous tous seuls, sans chimie !
On y arrive, je vous assure, on y arrive même très bien!
Mais on est pas habitué à ça alors ça me fait un peu l'effet d'être un ado qui se retrouve en tête à tête avec sa petite amie et qui ne sait pas quoi dire ou faire, qui ne peut plus faire le kéké en public.

En fait, depuis ces 9 mois, j'ai l'impression de réapprendre à vivre, à connaître mes proches, mes enfants, à les écouter. Je me sens vachement moins tourné vers moi-même.

C'est jouissif mais épuisant et parfois très insécurisant. Mais une trés trés belle aventure qui procure (contrairement à ce que mon cerveau d'alcoolique pensait), beaucoup plus d'émotions , de joie et de réconfort que l'état second trouvé avec l'alcool ou le shit et l'herbe.

Voilà, c'est tout moi, je voulais juste vous saluer, continuer à vous encourager et voilà que je vous écris un roman sur mon état d'être.
En même temps, c'est à ça que sert le fil! je n’espère ne pas vous ennuyer avec ces épisodes introspectifs. Je pense que certains ressentent ce que je vis.

A très vite et accrochez-vous; profitez de vos nouvelles vies autant que je la savoure (dans les moments de lucidité et il ne sont pas exclusifs, rassurez-vous!)

Prenez soin de vous.

Amitiés

Barti

chaloupe - 12/08/2021 à 04h29

Vous savez quoi ? Ça pourrait m’attrister la manière dont vous présentez votre situation.
Mais pas du tout ! C'est honnêtement et brillamment dit.
Je n'ai pas de conseil à donner, j'ai échoué au cap que vous souhaitez passer. Pas l'acceptation, ça semble bien fait et primordial, bravo ! Mais la cure. Puis l'envie de la cure suivante si besoin.
J'ai super-bien vécu cette période cure, dépaysement total. Il faut faire ! Comme aurait dit ma grand-mère, "fais ce que je dis, fais pas ce que je fais". Je dis ça parce_que, si ça ne fonctionne pas au 1er essai, difficile d'insister. Alors que, oui, il faut le faire.
Je suis en train de me convaincre de tout ce dont je ne suis pas capable, c'est gonflé. Le profil du gars qui se ment (ou se cache des truc).

Comme dirait tout bon alcoolique, je vais aller me coucher.

Bon, sérieusement, vous avez accepté-compris. C'est vrai que c'est dur de dire au boulot "je suis alcoolique'. Mais cherchez autour de vous une personne en surpoids (pas dur) que vous n'aimez pas (pas trop compliqué) et vous dites "ça va ton diabète au fait ?"

L'humour est un facteur de déni je pense.

Bon courage,

Christophe

Mariette - 12/08/2021 à 13h15

Bonjour à tous,

Hier soir, j'ai passé 4 heures à lire les 44 pages.
J'ai été frappée de me reconnaitre à ce point dans les témoignages de Drunkette, Virginie, David, Barti, Louis. Ceux du début que j'ai suivis avec intérêt..

Drunkette, comment vas-tu ? C'est toi qui m'a tant accrochée dans cette lecture que je n'ai pas trouvée par hasard.

J'ai 41 ans, 20 ans d'alcool, le soir, puis depuis cette année, le midi aussi. Beaucoup de modifications de mon comportement, des méchancetés, du chantage affectif, un enfer pour mon ami. Puis un réveil avec les yeux plus que bouffis. J'en ai marre. J'ai drastiquement réduit depuis 3 jours. Une bière le soir. Mais je sais que je ne peux pas m'en tenir là.

J'envisage la même solution que vous, l'abstinence. Avec la même peur que vous au début, renoncer à jamais à l'alcool (quoi que pour être honnête, ce n'est pas si clair dans ma tête). Me dire que l'alcool vient étouffer des angoisses, de l'ennui, une mauvaise image de moi.
Que ça fait aussi partie de mon identité, comme je l'ai lu. Que je suis toujours partante pour un verre, que c'est cool et convivial. Sauf que ces derniers temps, c'était pathétique, et pas du tout convivial. Beaucoup de honte le lendemain.

Je me sens au pied d'une montagne, je ne sais pas si je suis capable d'admettre que je ne dois plus boire, et comment faire pour que ce ne soit pas trop dur. Par la compréhension peut-être.

Je serais bien tentée de suivre le chemin de Barti et des autres, mais c'est votre chemin, et je dois trouver le mien, me trouver en fait.

Bonne journée

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