Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour l'entourage Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Un nuage noir s’est installé sur ma tête

Par Poline

Mon fils de 20 ans s’est mis à fumer ces joints de malheur. Deux ans que je l’ai découvert. Nous sommes un couple uni une belle maison .. il est aimé entouré … et voilà il a goûté il a aimé et c’est parti. Certes en quittant le lycée et le cocon familial certainement ce fut difficile d’affronter seul la vie étudiante. Pas forcément passionné par quelque chose en particulier la première année s’est avérée être un échec complet , un peu rond à 17 ans il a perdu beaucoup de poids. Alors il recommence une autre formation plus abordable mais bof pas d’entrain. J’ai peur dff et son échec à nouveau, peut qu’il ne s’engage dans rien , peur que le cannabis devienne le refuge le seul but de sa vie. Je vois une psy, je lis psy, j’écoute psy.. la seule alternative que je trouve est de m’occuper de moi de mon couple pour être bien et plus à elle de mieux aider … mais non j’ai envie de hurler à la société : arrêtez de laisser cette merde agir partout .. aidez le lui mais il tveut pas il croit qu’il gère… j’ai eu envie de disparaître pour ne plus encaisser mais je suis trop lâche pour passer à l’acte et en attendant j’aime plus la vie. Je regrette d’être mère. De l’extérieur on ne voit pas, je suis plutôt sympa rieuse sportive mais au fond ke suis ravagée. Je n’ai pas foi en l’avenir. Toutes vos réponses le feront du bien, j’en suis sure, j’ai besoin d’en parler.

Fil suivant

76 réponses


DEBAM - 10/05/2023 à 17h00

Bonjour Poline,

Je partage votre peine, colère, déception et tout ce qui va avec.
Mon fils aussi va avoir 20 ans et il pense qu'il gère, qu'il ne fera pas la même erreur que les autres qu'il peut s'en passer etc etc.

Mais voila je vois bien qu'il est en train de perdre contre cette m....
C'est obligé on ne joue pas avec ça.
Je suis aussi perdu que vous.
J'ai fais semblant de ne pas voir pendant un temps car je ne sais pas gérer ca !
j'ai envie de hurler de pleurer mais ça ne l'aidera pas.
Alors soyons la simplement a son écoute et avec tout notre amour et j'espère qu'ils vont prendre conscience qu'ils se détruisent.
Soyons fort pour eux mais aussi pour nous.
courage

Poline - 10/05/2023 à 22h19

Oui je sais bien qu’il faut rester là disponible et tacher d’être heureuse mais mais mais …
Je lui envoie des tonnes de sms qui alternent entre colère expression de mon chagrin peur ou angoisse
Il dit qu’il va arrêter mais le dit depuis bientôt un an
J’ai honte aussi moi d’avoir un fils qui fait ça
Merci pour votre réponse en tout cas

Eugenie2004 - 11/05/2023 à 03h13

Bonjour
Moi pareil, tout pareil.
D'habitude je suis plus bavarde sur ces forums, mais la non. Pas d'autre réconfort.a apporter que de rejoindre cette triste communauté. Je fais aussi semblant un jour sur deux ou plutôt deux jours sur quatre ou trois sur six, je fais semblant d'espérer que ça s arrange, et je me bats pour rien. Enfants sédatés, on se bat dans le vide, mais on n'arrête pas. Je regrette aussi d'être mère. C'est pire que d'avoir un enfant malade d'une leucémie par exemple voilà ce qu je pense. Personne qui ne l a pas vécu peut le comprendre. Donc on est seules.

Poline - 11/05/2023 à 09h39

Ce que j’observe c’est que c’est toujours les femmes qui portent tout ça, mais où sont les hommes c’est peut ça aussi ça le problème.Comment ils font eux pour être détachés, mettre de côté ce qui arrive à leur fils. Pour ma part il se désole de la tristesse de mon peu de disponibilité sur ke plan sexuel. Mais pour son fils il intervient si je demande mais spontanément bof…bises à vous toutes

Eugenie2004 - 11/05/2023 à 14h16

Est ce que le modérateur pourrait nous répondre au sujet des hommes, pères absents de ce forum. Pour mon cas je peux répondre, ils font plus l'autruche, et se comportent comme je vous le disais je le fais par périodes de trois jours sur six, faire semblant d'espérer, afin de pouvoir vivre la moitié de ma vie. Ils pensent a eux avant tout et se convainquent que même si gros problème on ne peut rien faire. Nous même si on le sait on essaie a tout prix. On donnerait tout. Notre vie, nos envies, notre énergie, on grefferait notre cerveau, je pourrais continuer comme ça longtemps, on ecouterait la musique, on courrait dans l'herbe, on voyageait pour lui, dans son corps, a sa place. Tous ses ressors cassés on les remplacerait par les nôtres même s il a 20 ans et nous 60

DEBAM - 11/05/2023 à 17h18

On a pas les mêmes façons de faire ou de gérer les choses avec les homes
Je pense que c’est difficile pour eux aussi.
On est vraiment tous démunie face aux drogues
Moi aussi j’ai du mal à prononcer ce mot.
Par honte ? Je ne crois pas plus par peur.
Toujours cette peur de l’inconnu des ravages la peur de notre impuissance.
Je n’arrive même pas à dialoguer avec mon fils de peur de me mettre en colère. En colère par peur encore et toujours.

Moderateur - 11/05/2023 à 18h43

Bonjour Eugenie2004, bonjour Mesdames,

Eugénie vous m'interpelez. Vous avez sans doute vu mes réponses de ce matin dans d'autre fils de ce forum. J'ai hésité à répondre ici aussi. Mais je ne savais pas trop par quel bout prendre vos messages et quelle direction prendre dans ma réponse.

Je ne veux pas vous froisser vous non plus, Mesdames. Je vois que vous souffrez énormément de cette situation et je ne veux pas dévaloriser ce que vous essayez de faire. En tant que mères vous avez les antennes qu'il faut pour voir quand vos fils déraillent et ne prennent pas la "bonne" direction. Mais vous vous retrouvez confrontées à une impuissance qui vous est insupportable. Comme vous le dites très bien vous êtes en colère et vous avez envie de hurler. Vous avez peur aussi. Je ne suis pas à votre place mais je vous comprends.

Là où c'est difficile pour moi c'est que je dois vous dire des choses contradictoires en apparence. Tout d'abord ceci : ne vous coupez pas en deux en faisant semblant de ne rien voir certains jours et en explosant les autres jours. Le problème est là, il est quotidien probablement, vous le voyez et surtout vous en souffrez en continu. Inutile de "faire semblant" pour donner le change ou pour essayer de vous préserver. Raccordez-vous à vous-même pour retrouver de la cohérence.

Mais pourtant je vous conseille aussi de vous préserver - c'est là que cela peut paraître contradictoire. En effet, vous ne pouvez pas tout et surtout pas les "sauver" contre leur gré même si vous, vous voyez qu'ils s'enfoncent. La "solution" au problème passera par vos fils et par les rencontres qu'ils feront. Elle nécessitera qu'ils prennent conscience des illusions qu'ils se font et qu'ils en aient marre de se mettre en difficulté à cause du cannabis. C'est un cheminement qui leur est personnel, qu'ils pourront faire si on les laisse libre de leurs choix et surtout s'ils se sentent responsables d'eux-mêmes. Cela nécessite de votre part que vous ne leur hurliez pas dessus, que vous relâchiez le niveau de pression que vous leur mettez sans pour autant "ne plus en parler". Car oui, il faut en parler, directement ou indirectement, mais surtout de manière à faire circuler la parole et la réflexion des deux côtés. Ceci n'est pas possible quand l'émotion est trop forte.

Inscrivez-vous dans un temps plus long - la solution ne sera pas immédiate - et malheureusement acceptez leurs errements : vous n'avez pas tellement le choix. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez rien faire. Vous restez leurs mamans et vos avis comptent plus que tout. Mais justement parce qu'ils comptent plus que tout et qu'ils sont à des âges où ils doivent aussi faire leurs propres choix sans filets, vous contribuez à cristalliser les choses plus qu'à les résoudre si vous vivez uniquement "pour qu'ils arrêtent". Vous leur ferez du bien si vous les renvoyez à eux-mêmes et si vous continuez à vivre de votre côté - et sincèrement - la vie la plus normale possible. Alors oui, le sujet peut et doit être abordé régulièrement mais pas dans l'optique de leur dire juste "arrête, tu te trompes". Visez le dialogue, la réflexion. Visez aussi de leur renvoyer, en miroirs bienveillants, les problèmes concrets que pose leur consommation de cannabis. Aidez-les à faire le lien entre ce qui se passe et leurs choix. Pour contribuer à déchirer le voile des illusions qu'ils se font. Mais en évitant prudemment de les accuser de faire de mauvais choix. En effet en faisant cela vous les disqualifiez et vous leur envoyez le mauvais message.

Je ne veux pas faire un message plus long aujourd'hui. Je charge déjà bien suffisamment votre barque comme cela. J'espère que vous n'y verrez pas un jugement de valeur. Vous faites comme vous pouvez avec les informations que vous avez alors il n'y a pas de notions de "bien faire" ou "mal faire" ici.

En tout cas vous n'êtes pas seules et si, contrairement à ce que j'ai lu plus haut, vous pouvez être entendues. Vous pouvez aussi être aidée par des professionnels. Par exemple les Consultations jeunes Consommateurs (CJC) s'adressent aussi aux parents mis en difficulté par la consommation de drogues de leur enfant. Notre service peut vous donner des adresses.

Et, Eugénie, pour ce qui est des "pères" oui ils semblent souvent absents. Mais cela recouvre des réalités bien diverses et il y a aussi des pères qui essaient de faire tout pour leur enfant. On ne peut pas généraliser. Mais en tout cas sans conteste c'est bien vous, chères mamans, qui êtes le plus souvent sur le pont pour vous confronter aux problèmes de drogues de vos enfants. J'espère simplement que vous vous sentirez moins seules face à cela à l'avenir.

Bien cordialement,

le modérateur.

Poline - 11/05/2023 à 18h57

Vraiment merci pour ce message. Je reçois je même chez ma psy mais …

DEBAM - 11/05/2023 à 20h48

Merci

Répondre au fil Retour