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959 réponses


Louis - 19/12/2020 à 03h12

Bonjour à tous et bienvenue à toi Julien,

25eme jour d’abstinence pour moi et je pense de moins en moins à boire. Mes enfants (17 ans et 14 ans) ont remarqué que je ne buvais plus d’alcool et m’ont demandé si j’arrêtais définitivement. Je leur ai dit qu’il est trop tôt pour le dire mais que oui j’en avais envie. J’ai ressenti à leur voix qu’ils étaient contents « C’est bien papa ! » « Moi aussi je ne boirai pas d’alcool «« C’est pour ça qu’il y a plein de jus de fruits dans le frigo ? » Même si je me cachais et essayais de sauver les apparences, ils s’étaient rendus compte de mon état alcoolisé dans certaines situations ou que la bouteille de vin à table se vidait rapidement ou que je me servais plusieurs apéros avant manger.

@David : Tu dis que tu te sens différent maintenant. C’est vrai. Et tu peux en être fier même très fier. Arrêt clope + alcool avec l’addiction que tu avais pour les 2 : c’est ÉNORME !!! Ton ami est bienveillant. Il l’est aujourd’hui en ne voulant pas te tenter et il l’était en t’alertant de tes excès passés que tu n’entendais pas ou que tu ne voulais pas entendre.

@Jessy. J’imagine les futures situations où je vais refuser de boire de l’alcool comme si je devais me justifier de ne pas boire. C’est incroyable quand même !

Les gens qui n’ont pas notre problème ne vont pas comprendre que nous ne pouvons pas trinquer ou tremper les lèvres pour fêter Noël, un anniversaire, un mariage... J’ai eu la situation chez mes parents (pas d’apéro alcoolisé - pas de vin à table), mon père me dit : « T’es malade ? » Malade de ne pas boire alors que personne (ou quasiment personne) ne dit en face à une personne qui boit : t’es malade ?

Les autres risquent de ne pas comprendre qu’on ne les accompagne pas ou plus comme avant.

À suivre...

Bon week-end !

Profil supprimé - 20/12/2020 à 17h06

Bonjour à tous.
Une de plus dans la même galère... Sauf que je vis seule ce qui au moins limite la tentation du partenaire qui boit, même raisonnablement. Pour moi aussi le premier confinement a été le moyen de démarrer ma petite cure d'abstinence.
En fait j'ai eu plein de rechutes, mais sans commune mesure avec mes pratiques antérieures.
Ma stratégie : surtout ne pas se projeter dans l'avenir, pas de "cette fois j'arrête pour de bon" ni même "seulement le week-end ou seulement le vendredi soir" rien au delà de "rien aujourd'hui" et "ne pas passer par le rayon alcool aujourd'hui" de temps en temps un coup d'œil rapide dans le rétroviseur (je n'ai rien consommé depuis un mois....yesss).
Et bien sûr ne pas se juger

Autre stratégie :regarder mes envies en face examiner ce que je cherche et me représenter exactement ce que j'obtiens en réalité, et quand je me suis bien observée, quand j'ai bien vu la pitoyable vieille ivrogne qui commence à prendre forme, il est rare, très rare, que j'ai encore une forte envie de boire.

Mais à l'approche des fêtes, je suis inquiète et je suis très préoccupée par l'idée du retour à une vie sociale dite normale, trop de mes amis n'envisageant pas de se voir autrement qu'autour de plusieurs verres. Ce ne sont pas des amis intimes, mais si je cesse de voir tous les gens qui sont ainsi, je serai vraiment tellement seule que je ne pourrais que tomber dans la dépression... Ou la picole (ou bien sûr les deux)

Profil supprimé - 21/12/2020 à 17h48

Bonjour à tous

Tout comme toi Orange-outange, j'ai la même inquiétude pour les fetes de fin d'année. Je passe Noël dans ma famille, ils sont tous au courant de mon soucis avec l'alcool, par contre je ne sais pas si ils se rendent à quel point... Ma sœur me dit hier "on t'a acheté une vielle bouteille de whisty pour Noël, tu vas adoré !"
Cela ne fait que quelques jours que je suis abstinant mais je sent les difficultés arrivées... Je vais refuser la bouteille (discrètement), si je l'accepte, je sais très bien comment cela va finir
La tentation va être tellement forte pendant ces fêtes... J'espère que le vis de vouloir boîre s'estompera au fur et à mesure
Je vous souhaite à tous une bonne soirée et bravo à ceux qui tiennent le coup, chapeau à vous...

Profil supprimé - 21/12/2020 à 21h15

Bonjour à tous
Pour l'instant je tiens la ligne de conduite fixée même si dans cette ligne il reste 1/2 verre de vin le vendredi et le samedi soir pour accompagner mon chéri. . Je le mets en "sevrage" en discutant avec lui de mon objectif 0 verre.. il a dû mal à comprendre car lui est capable de s'arrêter. Il me demande "et toi même quand tu sens que tu es limite tu continues? Tu ne sais pas t'arrêter ?".. Je tente de lui dire que si je prends un verre de plus J'ai peur de perdre le contrôle. ..
C'est difficile pour les autres de comprendre.
Alors comme vous, j'appréhende les fêtes. . Je n'ai parlé de ma prise de conscience qu'à mon chéri...
J'ai eu ma mère au téléphone aujourd'hui. Grand malaise quand elle m'a dit :"j'apporte 2 bouteilles de Champagne, 1 vin blanc, 1 vin rouge"...
Je me suis fixé un objectif qui me semble jouable : 1/2 coupe de champagne et 1/2 verre de blanc.. Je sais que C'est déjà trop mais je ne veux pas trop aborder le sujet... et dire que je suis malade n'est pas correct non plus...
Je fais de mon mieux même si je veux plus.. ma démarche d'acceptation a été longue.. j'y vais progressivement en me disant que déjà ne pas finir carpette C'est un progrès.
Je vis ça comme une rupture amoureuse, j'aime le champagne et le bon vin mais ils me sont nuisibles. Je dois envisager ma vie sans eux... drôle de comparaison. . Mais finalement assez proche de ce que je ressens
Vous lire , vous écrire est une vraie motivation.
Merci à tous et bon courage.
Jessy

Louis - 21/12/2020 à 22h05

Bravo Toustroke pour ces 2 batailles gagnées !

Grâce à ce fil de discussion (Drunkette : quel succès avec ton Jour J !) nous ne sommes pas seuls et cela nous aide à rester sobre ou à nous limiter dans les situations critiques.

Elles vont arriver prochainement pour nous tous avec les fêtes de fin d’année. Quoiqu’il se passe, continuons à partager ensemble.

Je fêterai mon 1er mois d’abstinence le jour de Noël. Beau cadeau !

Profil supprimé - 22/12/2020 à 08h12

Hello hello ! C’est Virginie ! Toujours heureuse de vous lire, je tiens bon, toujours sur mon nuage non alcoolisé depuis le 6/11 et dans une relation saine avec mon partenaire qui a arrêté aussi.
Je n oublié pas ma dernière cuite, seule sur mon canapé endormie habillée... et c était la plus classe a vrai dire...
Je pars demain rejoindre la famille et mes 2 frères bons vivants, la semaine de noel sera donc mon 1 er test pour assumer mon arrêt dans des conditions festives. Je me dis que si je peux faire ça sans être frustrée je pourrai TOUT . Pas de pression mais simplement penser à ma vie, je suis tellement plus heureuse, plus belle et plus en harmonie avec mon partenaire. Il ne part pas avec moi, je serai donc la seule à ne pas boire. Plus ça va plus je me dis que le but n est pas de compenser et de remplacer par autre chose. Comme pour la cigarette quand j ai arrêté il y a 3 ans. Juste ne pas avoir besoin de me remplir car ma vie me suffit. Boire un jus ou un verre d eau simplement parce que j ai soif et que mon corps a besoin d être hydraté, de prendre un peu de vitamines.

Je vais aider ma mère à cuisiner et me plonger dans le plaisir de faire plaisir aux autres. Ce sera mon objectif. Et je penserai à ma balade du lendemain, capable de prendre un vélo le visage frais.

Objectif 0% alcool pour 100% bonheur

Promis si je n y arrivais pas malgré mon envie je vous le dirai. J espère pouvoir compter sur moi.

Belles fêtes à vous tous, respirons fort ensemble !

Virginie

barti - 22/12/2020 à 12h16

Bonjour les amis !
Je vois que tout le monde est à fond entre stratégies de contournement, auto-persuasion, inquiétudes et joies de vivre le moment présent…
Les vacances ne sont pas simples pour moi ; je pensais m’en sortir les doigts dans le nez, avec ma 48ème journée sans alcool aujourd’hui. Et bien non, c’est dur dur. Tout a commencé avec l’arrivée de la famille samedi et l’impression d’un grand vide sans l’apéro qui coule à flots. Je tiens bon, m’habitue peu à peu à ces longues, très longues soirées sans un verre. Comme s’il me manquait vraiment quelque chose. En même temps, 20 ans de fêtes de noël alcoolisées durant une semaine (parce que chez moi, alcoolique que j’étais, Noël, ce n’était pas 24 ou 48h, c’était une semaine de beuveries en famille, seul, et entre amis ; enfin, surtout seul en fait), ça ne s’oublie pas comme ça !
J’espère tenir bon, le 25 au matin, j’en serai à 50 jours sans une goutte. Joyeux Noël !
J’ai bien essayé un bon lassi mangue fait maison avant-hier. J’étais tellement obnubilé par l’alcool que j’en ai bu 3. Légèrement écœurant car c’est fait quand même 3 mangues ingurgitées en 30 minutes.. Pas du tout excessif..
Je m’étais dit que je quitterai un peu le fil durant cette semaine pour ne plus y penser ; c’est l’inverse qui s’est produit. Je vous ai retrouvé hier soir avec un immense plaisir et nous savoir tous embarqués dans le même bateau me fait du bien.
Tenons bon, ne pensons pas à demain mais simplement au moment présent.. !
Je vous embrasse. Bravo Virginie, ça fait plaisir de te savoir en forme !

Ps : (le premier PS avait marché alors je retente) : Tu vas bien Didou ? Tu tiens bon ?

Barti

Didou - 22/12/2020 à 14h05

Bonjour tout le monde !

Ce n'est pas que je n'ai plus envie d'écrire (car je vous lis à chaque publication !), mais j'en ai peut-être moins besoin ou tout simplement car je n'ose pas dire ce que j'ai prévu pour les fêtes...

Merci Barti pour ton PS (ça marche à tous les coups blunk 51èm jour !

J'avoue que, au fil des jours, l'envie n'est presque plus là. Le petit hic ce sont ces p..... de fêtes de fin d'années qui tombent mal ! Ma soeur et mon beau-frère arrivent aujourd'hui, et comme vous autres, les soirées sont souvent bien (voir très) arrosées.
MAIS, je n'appréhendes ni ce soir, ni demain soir car je sais que je tiendrai (je m'en sens capable comme ne plus fumer de joint pour me détendre). En revanche, et ce peut-être parce que je me suis conditionnée ainsi depuis quelques temps, j'ai décidé de m'accorder 3 verres le soir de Noël. Je préfère "céder" un soir et passer une bonne soirée, sans frustration.
Bien ou pas ... J'ai prévenu mon mari, qui m'a déjà félicité pour mes 51 jours d'abstinence, et qui a rajouté "c'est la fête, profitons !", mais sans pour autant me forcer à la consommation (je vous rappelle qu'il ne boit presque pas !).
Je pense (en tout cas j'espère) avoir passé un premier cap entre la prise de conscience de mon alcoolisme et ma première longue période d'abstinence. Je me sens prête et sereine à affronter les jours prochains, encore plus motivée !

Je vous souhaite de belles fêtes de Noël !!! A très vite sur ce fil !

Profil supprimé - 22/12/2020 à 14h23

Bonjour à toutes et tous,

J’ai lu d’une traite vos partages et discussions sur le fil ‘Jour J’. Le sentiment que j’en éprouve est proche de celui qu’on peut ressentir après la lecture d’une chronique familiale captivante. Je me suis attaché aux personnages qui tous font preuve d’une grande humanité et qui m’ont touché par leur authenticité, leur fragilité et leur détermination à poursuivre un destin commun : se libérer de l’emprise de l’alcool.

Je me permets donc de vous rejoindre car je voudrais faire partie de cette histoire que vous écrivez depuis quelques semaines. Elle m’interpelle au plus haut point car elle résonne profondément en moi : je suis alcoolique et abstinent depuis 30 jours aujourd’hui. Vos témoignages font écho en moi et sont une source d’énergie dans laquelle je voudrais puiser pour m’aider à combattre mes démons. Et si je peux de mon côté contribuer à alimenter cette source au profit de tout le monde, nous serons tous gagnants.

Mon alcoolisme s’est développé progressivement au cours de 40 dernières années en franchissant inexorablement les étapes successives de la maladie. Les deux dernières années, le rythme de ma descente s’est accéléré, sans raison apparente. Plus question de paliers, c’était la chute libre. Puis, il y a quelques semaines, j’ai touché ‘mon fond’ ; non pas une vraie prise de conscience claire et nette, mais plutôt une vague intuition d’avoir atteint un point de non-retour. Qu’est ce qui a provoqué ce déclic ? A y réfléchir, un ensemble de facteurs se sont conjugués pour aboutir à ce résultat, mais un événement en particulier y a fortement contribué. Je suis le grand-père d’un petit garçon de 3 ans que j’adore. Un jour, mon épouse m’a dit que notre fille (la maman de notre petit-enfant) lui avait demandé de ne plus jamais me laisser seul avec lui… Une phrase, quelques mots seulement, prononcés de façon calme mais sans complaisance, que j’ai pris comme une baffe en pleine figure et qui ont provoqué chez moi une honte profonde et un dégout de moi-même … des sentiments insoutenables que je me suis empressés de noyer dans l’alcool. Aujourd’hui, je suis très reconnaissant à mon épouse de m’avoir confronté à la réalité.

Je commence à réaliser qu'à l’instar de la dépendance, le chemin du rétablissement se déroule par étapes et emprunte des chemins sinueux avec – parfois – des dérapages et des sorties de route. Je pense avoir franchi la 1ère étape, à savoir le sevrage physique. J’ai le sentiment d’entamer aujourd’hui une autre étape bien plus longue. Autant j’ai vécu la 1ère comme une course contre la montre, autant cette seconde étape m’apparaît comme une course d’endurance au cours de laquelle je vais devoir acquérir de nouvelles habitudes de vie et ancrer profondément une autre façon de vivre. Je ne conçois plus l’abstinence comme un but en soi mais comme une condition sine qua non pour apprendre à vivre sans alcool, pour inventer une nouvelle vie sans craving, libre de ces idées obsessionnelles, à la découverte de cette part de ma personnalité que j’ai enfermé au fond de moi au cours des toutes ces années et que je réprimais à coups de défonces dès qu’elle tentait de remonter à la surface. Si je devais me rendre compte que rester abstinent me demande – et ce jusqu’à la fin de mes jours – autant de temps et d’efforts que ceux que je consacrais à organiser ma consommation, je déclarerais forfait. Mais j’ai bon espoir : je m’accroche aux témoignages des ‘anciens’ qui après 10, 20 ou 30 ans d’abstinence affirment que leur maladie a été un ‘cadeau’ qui les a menés vers une vie beaucoup plus riche et épanouissante.

Comme vous, je redoute un peu les fêtes de fin d’année. Elles seront mon 1er véritable test. Pour alléger la pression et pour me doter d’une arme supplémentaire, j’ai mis mes convives (mes enfants et deux couples d’amis) dans le coup : je leur parlé de mon problème de dépendance, et je les ai informé que je ne m’occuperai pas des vins et autres boissons alcoolisées pour accompagner les repas, tâche qui d’habitude m’était dévolue et dont je m’acquittais sans effort et avec le plus grand des plaisirs. Comme je m’y attendais, ils ont très bien réagi et je vais pouvoir compter sur eux pour me soutenir.

Je vous souhaite d’excellentes fêtes et beaucoup de courage dans la poursuite de vos résolutions quelles qu’elles soient.

Bien à vous – Ivan

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