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Le premier jour du reste de ma vie ?

Par guillaume

794 réponses


Valsaph - 28/05/2024 à 13h25

Bonjour à tous ....
Alors ....

A la question "qu'est ce qui motive ? ", pour ma part, je n ai pas vraiment de réponse....

Juste des prises de conscience ...

Boire n'arrange rien.
Le plaisir est furtif.
Mais oui, je sais, une petite voix résonne (et non "raisonne"blunk "c est tellement bon".

Moi non plus, je ne pense pas du tout être au bout de mes peines.

Bon courage !

Carte - 28/05/2024 à 15h06

A tous bonsoir,

Pour répondre à une question: Nous avons tous l'espoir 'UN JOUR" de pouvoir boire de l'alcool comme un non Alcoolique.

Hors, il faut arriver à intégrer dans notre cerveau et donc faire le deuil, que nous sommes MALADE. C'est chronique, il n'y a pas de GUÉRISON mais uniquement l'objectif de la REMISSION.

J'ai moi même été très long à l'allumage pour intégrer que je suis MALADE.

La seul chose, que je puisse dire c'est que la vie sans ALCOOL est 1000 fois plus belle.

Je vais terminer mes 2 ans et 6 mois sans alcool et comme vous, le soir j'ai toujours l'idée de prendre un verre pour décompresser de ma journée.

Alors je reviens au basique, TU NE BOIRAS PAS AUJOURD'HUI.

Courage à tous dans l'apprentissage qui est d'une complexité effroyable. Mais c'est comme ça. je préfère être en forme sans alcool que d'avoir demain des soucis de santé.

Courage à tous

C'est possible de sortir de cet enfer

Sylvain

guillaume - 28/05/2024 à 17h41

Bonjour a tous et toutes !!

Désolé de ne pas avoir donné de nouvelles avant mais j'ai de grosses journées actuellement ....

OUIIIIII NATH j'ai tenu comme toi , je suis donc JOUR 5 !!! En dehors des moments ou l'envie arrive d'un coup, je tiens bien ca va.
De mon coté j'ai déjà récupèré une qualité de sommeil, et des nuits sans réveils. C'est une tres bonne chose !!
Par contre je suis tres fatigué, mais vraiment beaucoup. Quelques problemes gastriques les premiers jours mais c'est passé, depuis hier nickel de ce coté. Le plus appréciable c'est de ne plus avoir ces brulures d'estomac en continue....

Je reviens et réagis sur vos messages dès demain je serais un peu plus au calme!

Bonne soirée a tous et .... ON TIENT TOUS ENSEMBLE !!!

Guillaume

yunaaa - 28/05/2024 à 23h34

Bonjour à tous,

Je prend enfin conscience de mon problème avec l'alcool, j'ai passé plus de deux heures à lire les messages de ce fil de discussion. Bravo pour votre persévérance, j'ai beaucoup aimé l'image du train en destination de la libération de l'alcool.

J'ai décidé d'embarquer après une énième rechute :

Samedi je ne me souviens plus de la quantité astronomique d'alcool ingurgité... je me souviens bien cependant de la sensation de honte de croiser le regard des personnes qui se sont levés à 8h30 le dimanche matin pour prendre le petit déjeuner en me voyant comme une larve avec un verre à la main et ne voulant pas dormir.... enfin bref... je pense que vous pouvez comprendre.

Donc dimanche 26 mai lorsque je me suis réveillée à 13hr est l'instant où j'ai embarqué dans cette folle aventure qui est l'abstinence.
Sensation horrible le soir avec une envie de boire pour faire passer les symptômes : tremblements, suées, vertiges, nausées...etc mais j'ai tenu bon.

lundi 27 : J1 ou J2 ? tout les muscles de mon corps me faisaient mal, comme d'énormes courbatures. Comme ci je m'étais fait écraser par une voiture. Énorme fatigue. Mais pas d’alcool (à la place je me suis gavée de nourriture : dont 2 plaques de chocolat et des pintes de sirop)

Mardi 28 : sommeil encore agité mais au moins j'ai dormi un peu. J'entrevois un petit espoir ce matin avec le café. Mon corps me fait moins souffrir au niveau des courbatures, plus de suées et de tremblements. J'ai cependant des crampes aux intestins avec de la diarrhée. Le soir... je me sens pas bien je cherche des solutions sur internet pour faire passer le manque.

Et là, quel soulagement de vous lire je me suis sentie comprise, moins seule. J'y ai passé plus de 2hr avant de finalement m'inscrire et vous raconter mes sensations.

J'ai en moi l'intuition d'avoir fait un grand pas dans la compréhension de mon rapport avec l'alcool. Et je me sens prête à dire les mots magiques : non merci.

Quelle excuse donnez vous si vous ne voulez pas raconter que vous êtes alcoolique pour refuser un verre ?
J'ai aussi lu que le jus de tomate était un bon palliatif, avez vous d'autres boissons à me conseiller ?

Je vous remercie de m'avoir lu
Au plaisir de vous lire

Yun

Carte - 29/05/2024 à 10h30

Bonjour Yun

Bravo. au bout de 72h le pic est passé.

Diarrhée, ton foie est malade et il travaille pour virer l'ensemble des toxines toxiques.
Essaye de manger des féculents et boire beaucoup d'eau.

Y'a pas d'excuse à donner pour refuser un verre. Tu dis simplement, je ne bois pas d'alcool.
Ou j'aime pas l'alcool, l'alcool me rend malade .......

Bienvenue à toi dans le monde merveilleux des personnes abstinentes mais ne pas oublier de te faire aider.
Addictologue, psy, thérapeute ect ect ect.....

Sortir de l'alcool seul est presque impossible

Courage et bonne journée à l'eau pure

Sylvain

Nath78620 - 29/05/2024 à 10h48

Hello Guillaume,
moi aussi , toujours pas une goutte d'alcool depuis le 24.05.
Pas de symptômes de dépendance physique, par contre parfois qqs pulsions et envie de boire, alors, je mange et je fais un truc qui occupe la tête le temps que cela passe.
croisons les doigts pour que cela tienne

Bon courage Yun, dans tes premiers jours de sobriété

Bonne journée à tous

Nath

wiiliam - 29/05/2024 à 12h17

Bonjour à tous,
Depuis pas mal de temps, je vous lis toutes et tous (3 mois en fait)
Je me présente William, 41 ans divorcé depuis 5 ans et papa de deux adorables petites filles (non pour ma raison ici)
J’ai fait un Burn out professionnel en Décembre 2023 suite à une rupture amoureuse avec une collègue de travail et donc en arrêt de travail depuis cette date, grosse dépression et anxiété associée.
Bref, j’ai toujours consommé de l’alcool quotidiennement depuis 4 ans sans vraiment que ce soit un souci pour moi (quand je dis soucis c’était plutôt la petite bière du soir ou un verre de vin simplement) sauf le weekend ou je prenais également parfois un verre le midi pour me détendre mais
depuis 6 mois environ, ce n’était plus un mais deux verres le soir… « simplement » ce qui ne m’empêchait absolument pas de gérer mon pro et perso.
Pendant les trois premiers mois de mon arrêt des de travail suite à mon Burn out, je me suis mis aussi à prendre un verre le midi voir 2 également ce qui s’est poursuivi jusqu’au mois de Mars 2024 où j’ai pris conscience qu’il y avait un problème et que cela m’échappait.
Devant reprendre le boulot dans une nouvelle entreprise en Juin, il était hors de question que cela se poursuive avec le même « rythme »
Alors j’ai bu mon dernier verre le 11 mars et les jours suivant n’ont pas été simples avec essentiellement de l’angoisse, pourtant les quantités n’étaient pas non plus « énormes » mais me posaient problème. Je me suis rendu compte que sous anti dépresseurs, mon moral n’allait tout simplement pas s’améliorer et la santé non plus et qu’à ce rythme là je me dirigeais vers une TRES mauvaise pente. L’idée de gestion de consommation m’a paru non réalisable car avec une Anxiété très sévère je n’aurais pas pu donc j’ai tout stoppé.
Je n’ai jamais été ivre en soit sauf quand une fois je suis tombé chez moi et là je me suis dis merde (ce n’est arrivé qu’une seul fois mais la FOIS de trop)
Si j’écris aujourd’hui c’est que j’ai peur, peur de ne pas tenir dans l’abstinence, et pourtant il y a des jours où je n’y pense même pas. Mais en ce moment, c’est un peu dur, mais tellement peur de repartir dans mes schémas récents problématiques.
Alors je résiste parfois lors des moments de mal être, refuse encore des sorties avec des amis car pas envie d’’expliquer pourquoi je ne prends pas ma petite bière en terrasse (après j’ai l’excuse pour dire je suis un traitement), je suis devenu quelque peu agoraphobe.
Bien sur je n’ai pas refusé les diners en famille sans soucis de consommation car c’est ma famille et savent que je prends des médicaments pour ma dépression.
Et oui, nous ne sommes pas égaux facent aux autres, peut être j’en rajoute un peu mais moi cela me pose un problème lorsqu’on arrive à devoir aller acheter une bière ou une bouteille de vin le soir pour ses 2 verres pour affronter sa deuxième journée ou tout simplement se relaxer de cette façon.
Je suis par ailleurs assez jaloux (lol) des personnes qui décrivent assez rapidement un effet positif immédiat (non je fais parti de ceux qui voient tout en glauque) Non je ne suis pas fière de moi car même si cela fait 10 semaines que je n’ai pas bu et bien j’ai bien du mal à voir le positif prendre le pas. De nature anxieuse, je dirais que maintenant je sais que la gestion des contrariétés est primordiale dans la prévention de l’alcool anxiolytique (oui je travail cela aussi en parallèle avec un psychiatre et psychothérapeute à un rythme assidu) mais plutôt peur de la non gestion des moments justement « heureux »
Je sais que et conscient que tout ne s’arrange pas dans l’immédiat, mais mon sommeil est toujours bien pourri, toujours des bons coups de fatigue la journée (en même temps j’ai toujours bosser comme un dingue, alors là rester chez moi dure dure)
Voilà je vous lis quotidiennement, voir pluri quotidiennement ;
J’ai beau me dire et lire un jour à la fois, tellement peur de l’avenir en général que probablement l’alcool me permettait au moins d’avoir ce côté détaché même si je sais que malheureusement tout çà est artificiel avec des inconvénients psychiques et physiques bien supérieurs dans le maintien de cette consommation excessive.

Voilà désolé pour le roman mais j’avais besoin d’avoir vos expériences également.
PS moi aussi j’entend cette petite voix qui me dit « allez tu l’as bien mérité » mais je résiste même après cette période de 10 semaines d’abstinence.

Carte - 29/05/2024 à 12h50

Bonjour William ,

Ton approche est clair et translucide. Tu as les armes pour y arriver et continuer ton abstinence.

Tu as bien raison, il ne faut pas s'attendre d'être du jour au lendemain l'homme le plus heureux du monde et avoir le ciel rose pour t'accompagner.

Les problèmes restent, notre anxiété aussi et les obstacles arriveront toujours en face de toi.

La seul différence, c'est que sans alcool, tu pourras surmonter les choses bien plus facilement.

Avec le temps, ton cerveau va s'apaiser, le calme aussi et tu apprécieras ta vie bien plus encore

Reste sur ton idée de l'abstinence. tu as fait le plus beau choix pour ta vie

Sylvain

wiiliam - 29/05/2024 à 14h02

Merci Sylvain pour cette bienveillance
Oui çà m'a soulager de vous écrire à vous toutes et tous
Je vous tiens au courant au fil des jours

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