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959 réponses


Trekk44 - 15/03/2022 à 21h15

Bonjour à tous,

Ça fait un petit moment que je ne suis pas venu sur le fil ! Donc bienvenu aux nouveaux, vous êtes sur le bon chemin ! Cette prise de conscience et savoir reconnaître son addiction. C'est le point de départ ! Cela fait maintenant 1 an et 3 mois et quelques que je n'ai pas pris ce fameux 1er verre ! Je ne compte même plus, car mon cerveau a réussi à s'en détacher ! Pour ma part 15 ans d'alcoolisation, presque chaque jour... Le déclic ? Faire un bilan sur ma vie, et de me dire c'est dans cette voie que tu veux continuer ? Péter des câbles en soirée, oublier leur fin, s'embrouiller avec ses amis et ou compagne ? Ce sentiment si fort de culpabilité le lendemain, et ce corps qui n'en pouvait plus.. Et s'arrêter de travailler, car j'étais trop HS pour aller au travail ! Non, non et non et plus jamais ! Tout est parti de là, et oui, oui à l'abstinence ! Seul moyen pour moi de reprendre ma vie entre mes mains et en toute conscience ! Changer rapidement ses habitudes lors de l'heure de l'apéro. Effectuez n'importe quelle activité, manger plus tôt ! Boire des sodas, ou autres boissons soft ! Croire en soi, malgré vos peurs ! Aujourd'hui j'en ai toujours, mais au lieu de faire l'autruche, j'essaie de les comprendre et d'avancer malgré le stress liées à celles-ci. Se faire plaisir ! Je m'occupe de mon corps en allant à la salle de musculation (ectomorphe de base et problème de dos) et cours d'arts plastiques. Mis bout à bout, vous reprenez confiance en vous et êtes plus fort face à cette addiction ! Il y a une semaine, j'étais en soirée, restaurant avec apéros puis tournée des bars. Tous le monde buvait à outrance ! Et bien sachez, que le sentiment d'être libre face à ce poison et le sentiment le plus fort depuis que j'ai arrêté ! Aujourd'hui, j'ai retrouvé une nouvelle compagne, avec qui je construis encore et encore ma nouvelle vie ! Croyez en vous, vous pouvez tous le faire! Ça ne sera pas facile, mais vous serez si fier de vous ! Bon courage les amis blunk

Carte - 16/03/2022 à 05h13

Bonjour à tous et toutes

Un parcours long et difficile que de devenir abstinent. Ceci est un état de fait que nous faisons tous.

Le premier bon point est déjà de ne plus être dans le déni. 2/ de pouvoir mettre des mots sur ses douleurs et de se libérer de cette souffrance par l'écriture. 3/ Accepter de se faire aider par des spécialistes 4/ Ne pas refuser un traitement médicamenteux pendant un certain temps.

Comme disait le modérateur, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle dans l'arrêt de l'alcool. La mauvaise s'est que vous avez perdu la guerre et la bonne nouvelle c'est que la guerre est fini.

Personne n'a le même parcours, le même passé, la même vie et les mêmes armes. La seul chose qui peut nous lier les uns des autres c'est que nous sommes malades et que l'alcoolisme est une maladie qui peut être guéri par l'abstinence.

Après 30 ans d'alcoolisme et après avoir tout perdu (travail, mariage, copains) la seul porte de salut est de ne plus boire un verre d'alcool. J'attaque ma journée 59 sans un gramme d'alcool et la guerre est fini. A moi de reprendre le fil de ma vie et de regarder vers l'avant. Le passé est derrière et ne pourra être modifié

Courage à tous. soyez fier de vous, lever la tête et prenez soins de vous... Vous seul pouvez écrire votre avenir.
Sy

A_l_envers - 21/03/2022 à 17h51

Bonjour à tous,

Trekk44 je suis tellement d'accord avec toi!
Voilà maintenant 3 semaines que je suis abstinente, après avoir fait un sevrage à l'hôpital à ma demande.
Je suis très motivée et décidée à ne plus jamais boire 1 verre d'alcool, alors j'applique tous les excellents conseils que j'ai reçus durant ma cure: changer mes habitudes, m'occuper l'esprit, prendre soin de moi, gérer mon stress...

Je me sens revivre à nouveau, je regarde le monde avec un regard d'enfant presque, je m'émerveille de tout, de la chance que j'ai d'avoir tout ce que j'ai de beau et de valeur dans ma vie, j'ai une énergie de folie et des projets plein la tête. Je me lève tôt le matin, pleine d'entrain!

J'arrive enfin à dire que je suis fière de moi, preuve que l'alcool m'avait fait complètement perdre confiance en moi. J'arrive désormais à m'ouvrir aux autres, moi qui étais si timide et renfermée. Je me suis inscrite dans l'asso d'un jardin partagé et je m'y investis pleinement.
Je me félicite chaque fois que je vais au supermarché et que je passe à côté du rayon alcool sans m'y arrêter.

Ce n'est pas facile lors des repas avec des amis de refuser de boire de l'alcool car les amis ne se sont jamais rendus compte que j'étais alcoolique. Evidemment je tiens bon, mais je n'ai pas encore trouvé la bonne formulation pour leur faire comprendre qu'ils ne doivent pas insister "par politesse". Avant, je ne refusais jamais, même si je devais conduire après...

Je pense que je suis sur le bon chemin pour me remettre à l'endroit blunk

Belle journée à tous

L.

barti - 22/03/2022 à 09h08

Salut à tous et bravo L.!

Tu vis ce qui nous a tous fait vibrer mille fois plus qu'une grosse murge, ou mille grosses murges. L'euphorie du début n'est pas qu'une euphorie, elle nous montre le monde tel qu'il est et tel que nous avons possibilité d'y vivre.
C'est grisant, ça fait même un peu peur...
Mais c'est merveilleux! et instinctivement, comme ça, on ne serait pas imaginé que cela pouvait être ça la vie.

J'ai passé avant-hier mes 500 jours sans une goutte d'alcool. Sans pression. Simplement on constatant que je ne buvais plus et avec la certitude que je ne boirai plus jamais.
Oui c'est une certitude. Si un jour je replonge, et bien ça ne sera qu'une replongée, et je sortirai de nouveau la tête de l'eau. Il y a vraiment un avant et un après.
Je lis avec passion tous vos messages et m'en délecte. Nous sommes très, très forts ensemble.
A très vite

Barti

Espoir0773 - 22/03/2022 à 11h50

Bonjour à tous.

Barti ça fait tellement plaisir de te lire et voir que tu vas bien. 500 jours c'est pas rien.

Bravo Treckk.

L. Félicitations aussi pour tes 3 semaines.

Carte, comment vas tu?

C'est très motivant de lire vos réussites, moi j'attends le déclic car je ne tiens pas longtemps, même si je suis décidée à être abstinente, le jour J n'est pas encore arrivé.

Une belle journée à tous et donner de vos nouvelles, bonnes ou moins bonnes c'est important.

Bise.

barti - 06/04/2022 à 16h16

Salut les amis!

Juste un petit coucou pour m'enquérir de votre santé et de votre devenir..

Je suis un peu moins (voire beaucoup moins) présent sur le fil mais je pense que j'ai besoin dorénavant de prendre un peu de distance non plus avec l’alcool, elle est bien là, mais avec le fait de penser à l'alcool et mon abstinence.
Parfois, je me dis que bientôt 18 mois sans boire et souvent, je me dis que c'est bien peu comparativement à toutes ces années gâchées.

Bon, restons optimistes et vivons le moment présent. Je tiens toujours et suis parfaitement décidé à ce qu'il en soit ainsi jusqu'à la fin de ma vie! C'est au moins une question obsédante en moins...
Je suis très, mais vraiment très heureux de ne plus boire. Et je me surprends encore à me réveiller tout content d'être dans un état normal.

La vie a repris et c'est encore une phase différente que je vis aujourd'hui. Celle de l'indifférence vis à vis de la bibine, celle durant laquelle on ne se demande plus si on va rechuter mais comment on va faire pour ne pas rechuter durant toute une vie. Vaste programme...
Je compte toujours les jours. Ma manière à moi de ne pas oublier.
En tout cas, je ne vous oublie pas et je n'oublie pas tout ce que vous avez fait pour moi.

Bisous à tous et portez vous bien..!

Barti

Espoir0773 - 07/04/2022 à 12h11

Coucou.

Supers nouvelles Barti. Merci de partager tes ressentis, ça nous prépare aussi au cas ou. Ne pense pas trop (facile à dire, je sais). Pas la peine de s'apitoyer sur le passé, ou de souffrir avec le futur. Vivons et dégustons le présent et éventuellement pensons au lendemain mais pas plus.

Mon déclic est enfin arrivé. Ça fait 2 semaines que je n'ai pas bu. Et c'est aussi grâce à vous tous.

Buvons de l'eau et des jus de tomates et soyons heureux.

Bises.

barti - 15/04/2022 à 11h12

Salut les amis !

Je reviens vous donner quelques nouvelles et vous faire part d’un foutu malaise hier alors que je me pensais fort comme un bœuf et assumant pleinement ma maladie.

Je vous raconte : hier donc, un pot au boulot est organisé pour le départ d’un collègue, rien de plus classique, pas passionnant ni trépidant mais classique. Je ne réfléchis même pas avant de m’y rendre, la question de prendre un Perrier au lieu du traditionnel verre de l’amitié (alcoolisé ça va s’en dire, sinon, on est pas vraiment amis) est une évidence pour moi.

Et là, gros malaise, le collègue partant bourguignon jusqu’au bout des ongles sort ses bouteilles de grands crus de Bourgogne et en fait des caisses sur le moment exceptionnel que tout le monde va partager.
Arrive mon tour, je décline tranquillement en demandant un truc non alcoolisé. Evidemment rien de prévu sans alcool, mais l’hôte me prie de l’excuser et va faire chercher un verre d’eau. Et là, les questions commencent à fuser, les taquineries sont lancées.

Jusqu’à présent, j’ai toujours décliné les verres proposés en prétextant des trucs style jamais le midi, pas en forme en ce moment, sous antibio, enfin bref, les motifs d’excuse sont légion.
Mais là, je ne sais pas ce qui m’a pris, un moment de faiblesse et de sincérité, j’ai dit que je ne buvais pas d’alccol, sans autre commentaire. Silence, tout le monde passe à autre chose.

Deux minutes plus tard, un premier collègue vient me voir pour me dire que c’est vraiment dommage que je ne fasse pas un petit effort pour au moins gouter ce fameux breuvage d’exception (« petit effort », j’avoue avoir eu des envies de meurtre). Je ne réponds rien mais je commence à être sacrément mal à l’aise et je comprends que je ne suis pas du tout capable d’engager la conversation sur ce terrain, je n’ai aucune envie d’expliquer pourquoi je ne bois pas.

Cinq minutes plus tard, second collègue, une autre école, il me dit qu’il comprend et que ce doit être comme la clope, impossible d’y retoucher. En gros, il se veut sympa (et ça l’est sympathique) et a tout de suite compris pourquoi je ne buvais pas. Et là, second malaise car je suis paralysé, incapable d’en parler et surtout je viens de prendre conscience que je ne voulais pas en parler ! En tout cas, pas à des collègues de boulot, sympas, mais pas potes non plus.

Bon, le pot s’est terminé tranquillement, j’ai repris mes esprits et dès que les bouteilles ont été englouties, tout le monde a plié les gaules comme un seul homme.

La leçon que j’en tire ; je me sentais fort, sûr de moi et assumant pleinement ma maladie. Grosse erreur, non que je ne l’assume pas vis-à-vis de moi-même, de vous, et maintenant timidement de mon épouse et de quelques très bons amis, mais je suis tout bonnement incapable d’en faire un sujet léger à partager avec d’autres. Je crois que je suis vraiment traumatisé par ces années d’alcoolisme et leur souvenir est encore beaucoup trop douloureux pour être à l’aise avec ce passé. Le serais-je jamais ?

La vraie leçon (je m’égare trop) : continuer l’évitement, un sujet aussi personnel que celui-ci doit rester personnel, inutile de se faire un défi de le crier sur tous les toits et d’espérer être compris, réconforté, apaisé. Continuer sa route pour sois, rien que pour sois, et pour ne plus faire souffrir ceux qu’on aime à défaut sans doute de ne pas tout à fait s’aimer soi-même.
En résumé, vive les fausses excuses, fuite salutaire et non lâcheté.

La vigilance est une épreuve quotidienne et la puissance de l’alcool, tant physique, physiologique que psychologique est immense. Pas étonnant qu’on ait perdu la guerre. Mais la guerre est finie ! (pensée affectueuse pour Davidoff).

526 jours sans boire. Heureux, tout simplement. Le combat est fini est mais la reconstruction ne fait que commencer.
Je pense fort à vous tous. Portez-vous bien

Barti

Lyna11 - 15/04/2022 à 20h48

Bonjour à tous,

Je te rejoins Barti ....j'ai assumé auprès de mes amis proches et de ma famille proche pour les autres parfois c'est compliqué...en fait je me sens mal à l'aise, honteuse alors que ceux qui me font des réflexions ont le même problème que moi mais ne s'en sont pas rendu compte. Ce qui n'ont pas de soucis de dépendance considère l'information "elle ne boit pas" comme un NON ÉVÈNEMENT point!Ne voulant pas être la donneuse de leçon, la lourdingue de base avec mes principes " tristes à mourir" dans ma vie "tellement ennuyeuse."... je ne dis rien...sauf je suis très heureuse comme ça...mais oui tellement ! Alors je me dis juste que pour l'instant ils n'ont pas compris, que j'ai été comme eux moi aussi, que chacun doit avoir son déclic....mais je me dis aussi que c'est tellement injuste ce qu'ils nous font ressentir...c'est déjà tellement bien ce qu'on fait alors...je viens tous les vendredi soir en pèlerinage sur ce site depuis quinze moi pour reprendre ma dose de bienveillance ...merci à tous

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