Par chat
Chattez avec
Drogues Info Service
Vos questions / nos réponses
Drogues Info Service répond à vos questions
Vos questions / nos réponsesChattez avec
Drogues Info Service
Drogues Info Service répond à vos questions
Vos questions / nos réponsesBonjour à tous,
Tout d'abord, je tiens à me présenter brièvement.
J'ai 22 ans. Mes débuts en tant que consommateur quotidien et intensif dans le cannabis ont commencé dès mes 14 ans. Pendant plus d'un an j'ai combattu mon addiction en allant voir des médecins, etc.. mais aujourd'hui c'est de l'histoire ancienne car j'ai enfin réussi à m'en détacher !
Concernant le témoignage de bretbret, il ne faut pas paniquer ! je peux vous dire cela car j'ai vécu exactement la même chose que votre fils. A 18 ans, comme votre fils, j'éprouvais véritablement une admiration sans limite pour le cannabis, je ne jurais que par ça. Je n'avais qu'une chose en tête, partir du domicile pour pouvoir vivre seul dans un appart et continuer à consommer sans parent pour me stopper.
Une fois quitté le domicile familial, ma mère, qui se préoccupait de ma santé et de mon avenir, n'arrêtait pas de m'appeler en paniquant littéralement à propos de la drogue... Ce rapport conflictuel qu'il y avait entre nous deux alimentait davantage mon envie pour le cannabis. En dehors de mon réel goût pour l'herbe, j'avais vraiment envie d'emmerder ma mère car elle me "couvait" beaucoup trop, j'étouffais.
J'imagine que c'est exactement ce que ressens votre fils, il a besoin de s'émanciper, de s'imposer... et cela passe par une contestation de votre autorité. Mais comme l'a très bien expliqué Maudvsn, un jour, on prend conscience de certaines choses, que la vie passe et que le cannabis est plus un obstacle à la maturité qu'une passerelle au bonheur.
J'ai donc pris mon courage à deux mains, j'ai décidé de mettre à terme à mon addiction en appelant un addictologue. Au début, je n'en ai pas parlé à ma mère car je n'étais même pas sûr que ça fonctionnerait... Puis, un soir, lors d'un diner au resto, c'est sorti tout seul. Je lui ai avoué que je consultais dans un centre spécialisé. Elle était vraiment heureuse et même avant de lui avoir dit, elle avait deviné que quelque chose avait changé en moi.
Au bout de 4-5 mois, ma consommation avait changé mais je n'arrivais pas pour autant à arrêter radicalement. J'avais des passades de deux semaines sans fumer et je rechutais de plus belle...
Je décidais alors d'arrêter de voir un médecin pour essayer d'arrêter par moi-même.
J'avais alors beaucoup d'échanges avec ma mère, je pouvais en parler librement avec elle, elle m'a conforté dans mon idée d'arrêter, m'a donné beaucoup de conseils comme changer d'entourage, faire des activités, etc...
En suivant ces conseils, j'ai réalisé que c'est faisable. Le plus dur étant de changer d'environnement, voir d'autres potes (non fumeurs) et essayer de ne pas tomber dans la routine. Cela fait plus d'un mois maintenant que je suis "clean" et je ne ressens plus du tout l'envie de fumer.
Alors bretbret, gardez espoir, un jour, votre fils mûrira. Il faut du temps, certes, mais on passe tous un jour ou l'autre à se lasser et se dégoûter de cette substance.
J'espère qu'il se rendra compte tôt ou tard du temps perdu avec le cannabis!
Bon courage !
Je tiens a dire une dernière chose, gardez espoir, restez là même si vous ne le montrez pas forcément car quand il aura réellement besoin d'aide c'est vers vous qu'il se tournera. Vous êtes sa maman, rien n'est plus important. Ne lancez pas la discution, c'est ce qui le braque contre vous apparemment. Comme je disais certains réagissent de façon différente, j'ai eu la chance de me rendre compte de mon addiction par moi-même. Je ne le cache pas, mais c'est difficile d'arrêter alors que ce n'est "que" du cannabis (je dis ça par rapport aux autres drogues beaucoup plus dures que l'on peut trouver sur le "marché". Je craque souvent car arrêter d'un coup c'est vraiment difficile mais je ne perds pas espoir. Les premiers temps sont les plus difficiles physiquement (perte d'appétit, fatigue, irritabilité). Je m'isole quand je sens que cela devient trop important. Les seconds temps sont également difficiles du coté mental (ne pas recommencer à consommer). Cela va prendre du temps quand il réagira prévenez le, mais c'est vraiment à ce moment là quil aura besoin de vous. Attention je ne dis pas de laisser tomber, mais de laisser les choses se tasser un peu entre vous. Sachez une chose : ne vous inquiétez pas, pour beaucoup ce n'est qu'une passade. Il s'en lassera.
Félicitation Pedro, continuez sur ce chemin. Un jour j'en serais au même point que vous.
PS : personnellement, je consommais car ma vie me paraissait moche et grâce à cela elle s'embellissait. J'ai commencé mon addiction à la mort de ma grand mère, je me suis plongée dedans par douleur. Aujourd'hui j'ai fais mon deuil et c'est peut être ça qui m'as aidé à arrêter de fumer.
A t-il vécu un drame ? (perte d'un proche, d'un ami..) Car cela pourrait venir de là, le cannabis est une échappatoire à ce monde de folie. Avec le temps, on voit qu'il y a d'autres façons de s'en échapper sans détruire sa santé.
J'espère que j'aurais eu de bons conseils, en tant que jeune adulte je ne sais pas si cela pourra vous aider concrètement mais si j'ai pus vous redonner un peu d'espoir pour votre fils, j'en serais heureuse. Gardez le sourire, tout ira bien. Il faut laisser le temps aux choses.
N'hésitez pas à me tenir au courant sur l'évolution de votre fils, je souhaite de tout cœur qu'il s'en sorte !
Vous n'êtes pas encore inscrit
Inscrivez-vous
Vous êtes déjà inscrit
x