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Vos questions / nos réponsesLaurent se drogue depuis des Années. Il a tout essayer. Accro aux médicaments dabord à la suite d'une grave maladie (tumeur au cerveau)à l'âge de 12 ans. Puis des médicaments de plus en plus fort pour oublier ses souffrances physiques et morales, puis le cannabis et d'autres substances de plus en plus dangereuses.
Laurent est âgé de 40 ans il prétend avoir gâché sa vie. Il est le père de deux enfants. Deux filles, elles vivent avec leur Mère à 550 km. Il les voit 2 fois dans l'Année. Il vit tout seul. Il ne supporte pas la solitude. Ses amis lui tournent le dos. Je suis sa Mêre. Laurent habite à 3 km de chez moi. J'ai toujours été proche de lui. Il me dit, enfin me raconte ses souffrances, son manque de confiance en lui, son impossibilité à arrêter cette accoutumance. Depuis 5 ans il côtoit un centre pour addition avec médecin, psychologues, assistance sociale mais malgré leurs conseils et leurs soins, Laurent de décroche pas. Il ne travaille pas car il est soigné pour une dépression à tendance bi-polaire. Il est fragile, anxieux.
Moi je suis remariée, j'ai des problèmes de couple causés par mon comportement vis à vis de mon fils, je souffre terriblement de le voir constamment en souffrance. Mon Mari ne comprend pas ses attitudes. Sans le juger, il lui reproche de ne rien faire de ses journées. Il me défend de lui donner un peu d'argent. Je sais qu'il a raison mais le savoir sans argent pour se nourrir, je ne peux pas le supporter.
J'écris ce message ce soir car je panique. Il me parle de mettre fin à ces jours car il se sent découragé. Il me dit ne plus avoir la force de se battre. Qu'il est au bout du rouleau. Moi j'ai peur, je me sens mal, mon Mari ne supporte pas ma détresse, je me sens seule, angoissée ne sachant pas quoi faire. Je suis désespérée. Chaque fois que je l'ai accompagné à lhôpital ou dans d'autres établissements pour l'aider à se sortir de cette emprise de la drogue je me suis entendue dire "il y a que lui qui peux faire quelque chose pour lui, vous n'y pouvez rien il est majeur il doit se prendre en main tout seul" mais justement nous savons tous que les toxicomanes n'ont pas cette possibilité de se prendre en charge seul. Alors nous tournons en rond comme un chien qui court après sa queue. Comment faire comprendre à un toxicomane de se faire soigner alors que sa raison lui dicte qu'il se sent bien dans ce paradis artificiel. Je souhaiterais tant avoir des réponses à toutes les questions que je me pose. Tant de Parents vivent le même calvaire que moi. J'aimerais pouvoir leur dire que je me sens tellement proche d'eux. Merci de me répondre
Chère Janson,
J'ai été très touchée par votre message, par le combat que vous menez auprès de votre fils. Par le malheur qui est entré dans la vie de votre enfant alors qu'il n'avait que 12 ans...
Cette maladie qui a du lui voler une bonne partie de son adolescence, la période où l'on construit sa future personnalité d'adulte... Et l'angoisse de la mort qui rôde.
En plus, à l'époque, il n'y avait pas de vraie prise en charge psychologique il me semble... Et, si jeune, l'association douleur-médicaments qui soulage qui a du se graver dans son cerveau...
Quel traumatisme vous avez vécu tous les deux...
J'ai l'impression - surtout, ne prenez pas mal ce que j'essaie de dire, peut être que je me trompe, j'essaie juste de comprendre... - que quelque part, vous culpabilisez de ce qui est arrivé à votre fils.
Ce qui est arrivé est injuste, dégueulasse, tout ce qu'on veut, mais une chose est sûre, ce n'est pas de votre faute. J'ai l'impression qu'il y a une relation très forte entre vous et votre fils, mais empreinte d'un certain sentiment de culpabilité à son égard.
Alors bien sûr, c'est facile de dire ça de l'extérieur, mais à mon humble avis, ne donnez jamais d'argent à votre fils, sachant qu'il va acheter de la came avec. Ou ne le faites plus. Expliquez lui pourquoi : vous ne cautionnez pas son usage de drogue, même si vous comprenez pourquoi il le fait.
Si vous craignez qu'il ait faim, achetez lui des pâtes et des conserves, deux fois par mois. Ce serait déjà une aide énorme ! Ou quand il vous réclame des sous pour manger, donnez lui de la nourriture. Mais pas d'argent.
Surtout, restez en dehors de l'univers de la came, et dites lui, et dites vous bien, que c'est parce que vous croyez en sa réussite.
Un jour, il se sortira de la came et ce jour-là, ce sera plus facile de rétablir des rapports normaux si vous êtes restée à l'extérieur de ce monde, si vous n'avez cautionnée son attitude en aucune façon.
Et certains gestes ont une portée symbolique, donc mieux vaut remplir le frigo de votre fils. Vous vous sentirez sûrement mieux après ça, que de lui donner de l'argent pour quelque prétexte que ce soit, sachant ce qu'il risque d'en faire.
Je sais que cela doit être extremement difficile de résister à votre fils.
J'ai souvent entendu dire que les toxs étaient manipulateurs, mais c'est faux. On est les premiers victimes de cette manipulation, à un certain stade d'addiction, on devient presque des marionnettes, comme si on avait une puce - la came - greffée dans le cerveau.
Apprenez à reconnaitre les moments où votre fils vous parle, et ceux où c'est la came qui parle à travers votre fils.
Ensuite, c'est basique, mais je vous conseillerais d'essayer de trouver un psy, quelqu'un qui puisse vous aider à analyser ce que vous traversez et surtout, à trouver un équilibre entre votre fils et votre couple. Votre vie est aussi importante, vous n'avez pas à la sacrifier pour votre fils - et de toutes façons, cela ne changerait rien à la situation...
Vous dites qu'il est pris en charge par un centre, ce centre travaille avec un service d'hp ? C'est déjà un grand pas qu'il fréquente ce centre. Cela montre qu'il a pris conscience de son problème.
Je pense qu'il faut traiter le traumatisme. Qu'avoir vu la mort de si près laisse des traces, même inconscientes. Il faut traiter le problème de drogue, et le problème qui a conduit à la drogue.
Perso, j'ai aussi vécu de lourds traumatismes, et même après huit ans de thérapie, et douze ans de vie heureuse, ils sont toujours là. Moins présents, mais toujours là, comme un boulet que je me traine.
Je m'intéresse à d'autres manières de traiter le syndrome post-traumatique, notamment l'EMDR. Cette semaine justement, il y a eu une excellente émission sur arte, qui doit être encore visible, pour pas longtemps, sur le site et qui s'appelle : En finir avec la peur.
Cette émission explique les diverses avancées qui ont été faite dans le domaine du traitement post trauma, et cela donne de vrais résultats. Même quinze, vingt ans après.
Un médicament, une enzyme et l'EMDR. En gros, il s'agit de faire revivre les épisodes traumatiques au patient, et soit d'utiliser le mouvement des yeux, soit un médicament.Du coup, le souvenir est "sorti de sa boite" et remis dans une autre, plus loin et mieux fermée. Je résume vite fait, mais cette émission était passionnante et m'a donné beaucoup d'espoir.
Voilà, désolée d'avoir écrit une si longue réponse, mais votre lettre m'a touchée, et du coup, j'ai pas mal réfléchi.
Comme je l'ai dit ailleurs, je reste dans le coin, si jamais je peux aider.
Courage
bluenaranja
Au moment de quitter le site, une phrase a accroché mon regard : comment faire comprendre à un tox que c'est dangereux alors qu'il est dans un paradis artificiel. Quelque chose comme ça.
Quand on est acro, la drogue, c'est l'enfer. Quand on en a on est défoncé quoi quinze minutes, une demi heure, puis on est juste normal : pas mal au dos, pas se vomir dessus. On est juste bien et détendu. Dès que ça descend, l'angoisse monte, le prochain shoot. C'est juste l'enfer.
Il me semble plutôt que votre fils a besoin de se sentir en danger, avec une aiguille dans le bras, pour se sentir vivant. Même s'il sait que ça le détruit.
Voilà pourquoi je pense ça, à 17 ans, j'ai été sequestrée, violée, pendant 24 heures, menacée de mort. Et franchement, vu qu'on était ds le Sud des états unis, j'étais mineure, blanche, lui était accro au crack, avait un couteau, et m'a frappée. Plusieurs fois, il m'a fait fumer du crack - quatre mois plus tard, quand j'ai enfin porté plainte, les flics m'ont dit que c'était une "technique" pour mettre les filles au tapin et que j'avais du bol d'avoir pu me sauver.
Sauf que moi, je me sentais pas sauvée du tout.
Vu qu'en plus, c'était prémédité, il avait une corde sur lui, en plus du couteau, quand il m'a dit qu'il allait me buter je l'ai cru. Il risquait cinquante ans de taule...
J'ai essayé de lutter, mais il était beaucoup plus fort, et à un moment, je me suis dit, voilà, je vais mourir, ou je meurs en pleurant et en me débattant, ou je meurs dignement.
J'ai choisi la seconde option. Et je pensais, voilà, j'aurais jamais dix huit ans, et j'ai rien fait de ma vie.
Et à un moment, j'ai accepté cette idée, et j'ai même attendu la mort comme une délivrance. Et mon esprit est "parti".
Si j'ai réussi à me sauver, c'est que j'ai un putain d'instinct de survie chevillé au corps. Ma tête était en pilote automatique.
Après, je lui en voulais, au taré, je lui en voulais de pas m'avoir tuée, de m'avoir laissée vivante avec ça dans la tête.
D'abord, je me suis mise grave en danger, je voulais que quelqu'un me tire une balle vu que j'avais pas le courage de le faire.
Puis je ne supportais plus rien, et surtout pas le bonheur. Il fallait que je sois en danger de mort constant pour me sentir vivante.
Des années de thérapie m'ont permis de verbaliser tout ça. Quand on accepte l'idée de la mort, c'est vachement dur de revenir à la vie. Cela m'a pris des années, et un bébé, qui m'a permis de renaître littéralement à moi-même.
Et si je fais un parallèle, c'est dans la présence de la mort et le traumatisme. Parce que votre fils a vécu longtemps avec la mort sur son épaule. Un cancer si grave, et tellement long. Puis la période de rémission, avec toujours le doute, et l'angoisse des résultats.
Peut être que je me trompe, que je "projette". C'est pour ça que je vous ai raconté cet épisode de ma vie, pour que vous vous fassiez votre propre idée sur mon "intuition".
Allez, cette fois, c'est vraiment fini pour aujourdhui !
bye
bluenaranja
Chère Bluenaranja
J'ai pris connaissance de votre réponse à la lettre de détresse que j'ai écrit dans un moment de desespoir. Cela ma permis de comprendre une chose importante
c'est de résoudre le prôblème sur le fond. Je m'explique. Mon fils à subi comme vous un/des traumatismes importants, à savoir sa maladie, un divorce difficile et autres
Dans un de vos messages vous me parlez "comment traiter le symtome post-traumatique" et vous me parlez de la thérapie EMDR. J'ai longtemps chercher comment lui venir en aide
et en même temps me venir en aide aussi. J'ai donc pris des informations à ce sujet et j'en ai parlé à mon fils, il se sent près à tenter l'expériance. Je suis donc à la recherche d'un praticien
compétant et qui soit pris en charge en parti ou en totalité car il ne travaille pas et n'a pas beaucoup d'argent. J'ai lu plusieurs fois votre histoire émouvante et je souhaite du plus profond de mon coeur
que tout va bien pour vous. Merci de vos bons conseils.Merci d'avoir pris de votre temps pour me répondre. Croyez moi j'en suis très touché Cordialement
Chère Janson,
Je vous remercie pour votre gentille réponse, et je suis ravie si j'ai pu vous aider un peu !
Je pense sincèrement que l'EMDR a l'air, dans certains cas, très prometteur. Je vous suggère, à vous et à votre fils, de lire la page wikipedia, qui m'a l'air très sérieuse. Et surtout, vous avez tout à fait raison, trouvez un vrai praticien, d'après ce que j'ai pu voir, le mieux serait un psychologue ou psychiatre, formé à cette technique spécifique.
Après, cette thérapie, comme toutes les thérapies verbales ou comportementales nécessitent une véritable implication de la part de votre fils. Il faut qu'il soit acteur, et pas spectateur.
Il ne faut pas qu'il le fasse "pour vous faire plaisir". Il serait donc bon qu'il lise et fasse quelques recherches - avec vous pourquoi pas - mais surtout, que ce soit lui qui recherche les moyens de financer la thérapie, quitte à en payer une partie de sa poche.
Pour qu'une thérapie fonctionne, il faut y croire, et s'investir. Sinon, autant attendre un peu plus, le moment où il sera prêt.
Votre fils peut éventuellement en parler au centre psy qu'il fréquente, je ne sais pas qu'elle est leur position vis à vis de cette nouvelle technique, mais ils pourront peut être orienter ses recherches.
OOps, j'ai envoyé au lieu de vérifier !
Je voulais juste ajouter ceci : moi aussi, j'ai " pas de sous " et c'est sûr que cela n'aide pas.
Mais il y a plusieurs pistes à explorer pour le financement : l'assistante sociale, le centre tox, et surtout, surtout, trouver le bon thérapeute.
Prenez le temps de bien vous renseigner avant de vous lancer !
J'espère sincèrement que votre fils s'en sortira
bluenaranja
Juste pour vous dire de faire très attention : dans ma région, il n'y a qu'une personne qui pratique l'EMDR, elle pratique aussi la connexion divine et les soins d'âme, le chamanisme hawaîen et la tradition chrétienne primordiale, fait aussi coaching et tarot, etc etc... Les soins d'âme peuvent se faire à distance à partir d'un entretien téléphonique, payable en ligne, 65 euros de l'heure.
Voilà pourquoi je n'ai pas testé !!
Donc autant le principe a l'air pas mal, autant je m'en voudrais de vous envoyer dans les pattes d'un escroc !
Sinon vous avez tout compris, il faut traiter l'addiction, le passé, et la dépression.
Mais cela vaut le coup ! Je ne supportais rien et aujourd'hui j'apprécie tous les plaisirs simples que la vie m'offre ! J'ai des hauts et des bas, mais je suis heureuse de vivre, et ça je le savoure à sa juste valeur !!!
Voilà, si jamais je peux vous aider, je reste dans le coin !
bluenaranja
Bonjour Janson,
Je suis le modérateur de ce forum. Je vous remercie d'avoir posté ce message sur notre forum et je vous remercie - et Bluenaranja aussi - d'avoir engagé cette conversation ici. Comme Bluenaranja je suis touché par votre histoire, par les difficultés que rencontre votre fils.
Bluenaranja vous a déjà donné de bons conseils : traiter le problème d'argent en lui donnant plutôt des denrées que de l'argent, croire en votre fils, essayer de trouver d'autres pistes thérapeutiques tout en évitant les escrocs, faire en sorte que votre fils soit impliqué dans son soin (et donc faire en sorte que vous ne lui mâchiez pas tout le travail)...
Bluenaranja a aussi bien souligné, je crois, combien l'imprégnation de votre fils par des produits psychotropes au début de son adolescence, {"période où l'on construit sa future personnalité d'adulte"}, a pu entraîner ensuite son attrait pour les produits psychotropes. Je confirme pour ma part qu'un ensemble de données scientifiques démontre que plus on est amené à consommer des produits psychotropes jeune (médicaments ou drogues), plus on a de chances d'en être dépendant à l'âge adulte et même de développer une dépendance sévère. Il y a donc bien une certaine "fatalité" malheureuse qui s'est abattue sur votre fils. On ne pouvait pas, je pense, faire l'économie des traitements qu'il a reçu à l'âge de 12 ans.
Après cet échange avec Bluenaranja il existe néanmoins quelques points que j'aimerais aborder.
Le premier point qui m'intrigue est une question que je voudrais vous poser : que prend au juste votre fils aujourd'hui ? En effet vous évoquez des substances prises dans son enfance et ensuite, des substances "de plus en plus dangereuses". Mais de quoi parle-t-on au juste ? {{Que prend-t-il et qu'aimeriez-vous qu'il arrête de prendre ?}}
Le second point qui me semble important est que votre fils semble ne pas avoir été seulement diagnostiqué dépressif mais, dites-vous, "dépressif à tendance bipolaire". Cela signifie probablement qu'il souffre d'une maladie psychiatrique qui nécessite une prise en charge sur le long terme, à la fois psychothérapeutique et médicamenteuse. Cette aide lui est-elle bien apportée par le centre qui le suit actuellement ? A priori on est tenté de répondre oui - il a un suivi psy et un médecin - mais pouvez-vous nous en dire plus ? Voit-il ce psy souvent ou non ? Quel est son ressenti par rapport à son suivi actuel (si vous avez des informations à ce sujet bien sûr car ce sont normalement des informations qui ne vous regardent pas directement)?
L'autre aspect que je voulais souligner est que lorsqu'on souffre d'une dépression "à tendance bipolaire", alors les pensées négatives dont fait état votre fils (vouloir mettre fin à ses jours, sentiment d'avoir gâché sa vie, découragement, manque de force pour se battre, etc.) sont consubstantiels à cette maladie. Je ne dis pas qu'il faut les prendre à la légère mais il faut aussi les relativiser un peu. Dans cette situation la qualité du suivi médico-psychologique et la qualité de vie du patient sont essentiels pour favoriser des améliorations. Cela justifie la question que j'ai posé sur la qualité de sa prise en charge. Cela justifie aussi que l'on se pose la question de sa qualité de vie...
Vous nous dites par exemple qu'il ne voit ses filles que deux fois par an : est-ce une source de souffrance et de culpabilité pour lui ? N'y a-t-il pas moyen d'essayer d'améliorer cette fréquence ?
Vous nous dites également qu'il ne fait rien de ses journées. Il semble difficile qu'il travaille dans son état mais que pourrait-il envisager comme activités "plaisir" et structurantes pour lui ? Combien même il ne s'agirait de faire quelque chose qu'une ou deux fois par semaine au début. Et si cela pouvait être des activités socialisantes en dehors du milieu médical cela serait sans doute un plus...
Plus généralement qu'est-ce qui permettrait que sa qualité de vie s'améliore ?
Enfin je dois souligner également que Bluenaranja vous a dit quelque chose que vous semblez ignorer (vous n'en n'avez pas reparlé) et qui me semble pourtant très important. Vous devriez en effet essayer de trouver un psychologue {{pour vous}}. Comme le dit Bluenaranja : "{quelqu'un qui puisse vous aider à analyser ce que vous traversez}". Ce n'est pas une insulte que l'on vous fait en vous conseillant cela. C'est au contraire vous donner plus d'éléments pour être capable d'aider efficacement votre fils. Il est important que vous ayez un moment "pour vous", rien que pour vous... Il y a mille raisons à cela mais je vous laisse les découvrir. A toutes fins utiles je vous conseille aussi la lecture de la contribution de Bluenaranja à ce sujet : ["De la difficulté à trouver "le" psy"->http://www.drogues-info-service.fr/?De-la-difficulte-a-trouve-le-psy]. Cela peut vous aider dans votre recherche mais aussi pour essayer de mieux cerner la qualité de la prise en charge de votre fils.
Cordialement,
Le modérateur.
J'aimerai vous remercier d'avoir pris de votre temps pour me répondre aussi longuement. Pour bien comprendre la situation je vais essayer de répondre à vos questions et sujections.
Depuis des années je me bats avec lui pour qu'il sorte de cet enfer, mon fils prends des substances médicamenteuses pour se sortir de la dépression (antidépresseurs) ce qui ne l'empêche pas d'avoir des angoisses. Quand il n'arrive plus à les surmontés il se drogue pour oublier ses angoisses et l'orsque qu'il arrête de se droguer, sa culpabilité est tellement forte qu'il n'arrive pas à la supporter. Il est toujours très mal. Pourtant il essaye de s'en sortir. Il se rends régulièrement dans un centre de soins, est suivi par un psy et un médecin. Son principal prôblème est qu'il vit seul et ne le supporte pas. Il ne travaille pas et passe ses journées à ressasser. Ii se pique partout le corps (speed, amphétamines). Il est conscient des dangers qu'il encours, nous en parlons souvent ce qui lui permet d'espacer ses prises.Il passe à côté de l'essentiel. Il me dit qu'il n'a jamais connu autre chose que de se droguer soit avec les médicaments et les autres produits dangereux.
Pour répondre à vos questions , en 1982 quand il à été opéré pour cette tumeur maligne,il n'y avait pas d'autre choix que de lui ouvrir la boite craniènne. Les Médecins m'ont laisser entendre que, d'être trépanner laissait des séquelles. Les cellules psychologiques pour les malades et les Parents n'existaient pas. Oui il a été soigner avec des produits psychotropes, oui il a dévellopé une dépendance à ces produits. En pleine adolescence, il a subi de la part de ses professeurs des repproches de toutes sortes, de ses petis copains aussi (le surnomant le boiteux)par exemple. Petit à petit il n'a pas supporté toutes ces brimades. A 16 ans il a quité le collège, mal orienté vers un CAP de cuisinier, (il n'a jamais exercé à cause de son handicap). Il a fait des petits boulots, une formation d'auxillaire de vie,(il a travaillé 10 ans dans ce métier) et puis fatigué, il a repris des petits boulots. Parallellement à cette période il a commencé à se droguer. Moi je n'ai rien vue venir au début. En tout cas pas toute suite hélàs. Les années ont passeés, il a rencontré la Mère de ses deux filles, elle n'a pas supporté de le voir se détruire, elle est partie avec les filles. Là, la dégringolade a commencé vraiement.Depuis il ne travaille plus, son Père (qui n'est plus mon Mari)la laissé tomber, sa Soeur a pris du recul et protège sa famille,ce que je consois sans problème. Je suis donc seule a essayé de le sortir de cet enfer. Mon Mari (actuel)ne le repousse pas mais ne comprends pas pourquoi je souffre autant que mon fils.
A votre question " est il bien suivi?" non pas suffisament. Il semble convaincu qu'une cure dans un centre CSST serait approprié pour lui venir en aide. Il a fait des demarches en ce sens en deux endroits. Mais la peur de ne pas y arriver, l'angoisse aussi est difficile à surmonter. Pour moi c'est dur de le convaincre d'essayer. Voilà notre histoire. Merci de vos conseils
Bonjour Janson,
Merci d'avoir répondu à mes questions ! Je n'ai malheureusement pas le temps de vous répondre aujourd'hui ni demain et j'essayerai donc de le faire jeudi. Je tenais cependant à vous dire que j'avais bien lu ce que vous avez écrit et que j'y répondrai.
A bientôt,
Le modérateur.
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