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Ma fiancée se détruit et me détruit

Par Profil supprimé

Bonjour à tous,

Je ne suis pas habitué des forums et n'ai pas l'habitude de raconter mon histoire à des personnes que je ne connais pas, mais j'aimerais pouvoir échanger avec des personnes qui vivent la même chose que moi...

J'ai rencontré ma compagne il y a maintenant 2 ans, elle sortait tout juste d'une séparation avec la père de sa fille. J'ai aujourd'hui 31 ans, elle en a 23 et une petite de 3 ans et demi.

J'ai toujours eu des principes très arrêtés vis a vis de toutes les drogues, très catégoriques. Mais petit à petit, me semble-t-il par amour et par envie d'aider, j'ai peu à peu renié mes principes et je me sens aujourd'hui comme si je m'étais abandonné...

Au début de notre relation, ma compagne m'a tout de suite avoué fumer quelques joints, en justifiant cela par le fait qu'elle a une maladie orpheline qui lui déclenche des douleurs épouvantables (vraie maladie, prise en charge à 100% par la sécu) et qu'elle ne pouvait pas toujours avoir accès à de la morphine pour la soulager. Très vite, je lui ai dit que je pourrais tolérer cela quelques temps mais que s'il fallait,j'étais d'accord pour me former à lui faire moi-même les injections de morphine pour qu'elle arrête absolument le chite. Seulement il s'agissait là uniquement d'un prétexte... Elle ma vite avoué qu'elle était accroc, qu'elle fumait depuis l'age de 14 ans avec des consommations importants de 10/15 joints par jour et qu'elle m'avait caché cela pour ne pas que je la vois comme une toxico, qu'elle voulait que je la vois comme une femme bien. Du coup les premiers temps elle arrivait à se maitriser et à en fumer juste quelques uns le soir.
Au bout de quelques mois, elle m'a trompé avec le père de sa fille car elle avait des remords pour sa petite de l'avoir quitté. Quand je l'ai découvert, elle a fait une tentative de suicide car elle m'a dit s'en vouloir énormément, est partie quelques jours en maison de repos et est ressortie de la reboostée et pleine de bonne volonté. Elle a arrêté toute consommation et nous avons été les plus heureux pendant 7/8 mois. Pas une dispute, pas un accroc, rien du tout... Pendant ces longs mois, plusieurs personnes lui ont proposé de refumer mais elle a toujours refusé. Jusqu'à un jour où elle n'avait pas franchement le moral, elle a accepté et a retiré 2 bouffées sur un joint. Le soir en rentrant à la maison, je me suis rendu compte qu'elle était bizarre, elle m'a avoué ce qui c'était passé et m'a dit avoir fait un erreur mais que celle-ci serait sans conséquences car elle ne retomberait pas la dedans.
S'en est suivie une période de plusieurs mois ou elle fumait en cachette, me promettait d'arrêter lorsque je le découvrais, moi qui fouillait la maison de fond en combles pour jeter tout ce que je trouvais... Beaucoup de disputes, de mensonges de sa part et grosse perte de confiance de mon côté...
Malheureusement, plusieurs mois après, elle s'est faite violée et là l'enfer a vraiment commencé... s'est rajouté à un malêtre déjà présent (attouchements pendant son enfance, abandon par sa mère, etc...) les souffrances du viol et sa consommation a complètement déraillé.
Elle est progressivement montée à 30/40 joints par jour. Elle ne voulait plus se cacher donc elle fumait devant moi qui ne savait pas trop comment réagir... J'ai essayé la compréhension pour essayer de la laisser gérer, la colère, menacé de la quitter... rien n'y faisait, elle fumait toujours autant. Cela a duré 6 mois. Pendant ce laps de temps, je lui ai fait tout essayer : psychiatre, psychanalyste, hypnotiseuse... pour la faire arrêter (je précise qu'elle me disait ne pas y arriver mais que c'était son souhait également) rien n'y a fait...
Il y a deux mois, elle a entrepris sur mes conseils et mes recherches une thérapie en hôpital de jour dans une clinique d'addicto en vue d'une cure de désintox en hospitalisation complète. Elle s'est peu à peu démotivée, n'allait plus aux groupes de paroles... en me disant qu'elle allait aller en cure et que tout serait résolu.
Puis il y a deux semaines, j'ai découvert qu'elle s'était prostituée contre du chite et de la cocaïne (qu'elle n'avait jamais pris avant selon ses dires)... L'horreur absolue... Cette femme charmante et pleine d'amour que j'avais connu au début de notre relation était devenue une toute autre personne... Sa cure était censée démarrer jeudi dernier, les 2 jours qui ont précédé, elle les a passé chez des "clients" a se prostituer et à prendre de la coke en continu et à des doses limite létales, de l'ordre de 5/6 grammes en 2 jours... Puis la veille au soir de la cure, elle est rentrée à la maison, m'a demandé pardon, puis je l'ai emmené à la cure... Elle y est maintenant depuis 4 jours.
Les médecins lui ont dit qu'elle était très faible. Elle n'arrive plus à respirer sans oxygène, elle a les parois nasales dévastées, son coeur en a aussi pris un coup (tension très basse qui n'arrive pas à remonter) ainsi que ses reins et son foie. Ils lui ont dit qu'elle était passé à un cheveu de l'overdose et qu'elle ne pourrait jamais retoucher à la cocaïne de sa vie car elle pourrait en mourir dès la première prise...
J'ai eu sa psychanalyste au téléphone, celle-ci m'a dit qu'elle avait surement une maladie mentale (type schizophrénie ou bipolarité) exacerbée par la consommation de cannabis qui lui a fait complètement perdre le sens des réalités et qui la pousse à se mettre en danger. Que cela venait sous forme de "pics" de plus en plus forts au regard de la situation.
Je me pose énormément de questions aujourd'hui... Pendant les 10 premiers jours de la cure elle n'a le droit de téléphoner qu'entre midi et pas le droit aux visites. J'ai essayé de lui poser des questions mais en vain, elle me dit être en cure et ne pas vouloir se prendre la tête avec moi en parlant de ça...
Je lui ai dit que si elle ne faisait pas sa cure jusqu'au bout je la quitterais, car je savais qu'elle avait avec cette cure une petite chance de s'en sortir mais que sans ça elle allait plonger... Et je le ferai car je suis en train de me détruire à cause de cette situation et ça ne s'améliorera pas si elle ne change pas de cap rapidement, je suis au bout... Je fais malaise sur malaise, commence à tomber en dépression, met mon travail en danger... Certains de mes amis m'ont tourné le dos car ils n'en peuvent plus de me voir souffrir comme ça à cause d'elle, ma famille qui l'adorait au début commencent à ne plus vouloir la voir non plus... Tout ça est très compliqué à gérer...

Est-ce que quelqu'un est dans une situation similaire à la mienne et peut me donner quelques réponses ?

Si sa maladie mentale a été déclenchée par le cannabis, est-ce réversible ? Sa psychanalyste m'a dit d'essayer de voir ses psys et d'en parler avec elle pour les orienter a chercher dans le sens d'une bipolarité ou d'une schizophrénie mais je ne sais pas comment lui en parler à elle ou avoir accès à ses psys à la clinique d'addicto sans lui en parler... Comment faire ?

Comment retrouver la confiance après une tromperie de ce genre ? Je me dis que si elle l'a fait à cause de la drogue ou de la maladie mentale, c'est peut-être pardonnable mais c'est tellement dur à encaisser... Est-ce possible de complètement pardonner et retrouver la confiance du début ?

Comme vous l'aurez compris je suis complètement perdu, j'ai besoin de réponses... de parler avec d'autres personnes qui vivent ma situation...

Je remercie d'avance ceux qui auront la gentillesse de lire mon message ainsi que ceux qui y répondront...

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2 réponses


Profil supprimé - 18/03/2019 à 19h29

Bonjour, j’ai 19 ans et je fume du cannabis tout les jours depuis l’age de 13 ans, entre 10 et 20 joints par jour au plus fort de ma forme.
Je souffre également de ma situation mentale actuelle a cause du cannabis, mais j’aime tellement ce petit joint qui m’apaise, qui me calme, que je n’arrete pas ma consommation, meme si elle a drastiquement diminué depuis que j’ai repris une activité. Le chomage m’avais tué.
Souvent je me pose des questions existentielles, tout deviens un « pourquoi? » et je sombre dans la dépréssion. Je pense que je ne serais jamais réellement heureux sans le joint, mais j’ai reussi a diminué, et je suis mieux dans ma peau depuis que j’ai diminué, mais ça laisse des sequelles certaines et il faut en faire une force.
Ne t’en fais pas pour ta compagne, tant qu’elle n’auras pas cerné le problème d’elle même rien n’avanceras.
Il faut savoir que le cannabis augmente les problèmes neurologique, mais ne les crée pas.
arreter ne peux que les diminuer, mais pas les effacer.
En esperant t’avoir été utile..

Profil supprimé - 19/03/2019 à 13h47

Bonjour,

Votre témoignage est frappant, j' ai quitté mon mari au bout de 20 ans , le cannabis l' a perverti lui a ôté toute faculté mentale.

Moi aussi j' ai passé mon temps à le prendre en pitié et à tout lui pardonner, mais il nous a tellement pourri la vie à nos enfants et moi même.

Il est incapable de réfléchir et les connexions ne se font plus.

Je l' ai laissé pour ne pas tomber moi même dans la dépression.

J' ai eu l immense bonheur de rencontrer quelqu' un comme moi qui est sain et qui s' aime et j' ai eu une vision différente, la vie a changé.

Je suis pourtant toujours là à vous écrire car j' aime mon mari et j' ai été contrainte de le quitter pour me sauver et sauver nos 2 enfants.

Je sais qu' il me faudra des années pour refaire confiance, mon ex-mari ment constamment et il a toujours mentit.

Au bout de 5 ans il est très seul et il vit au jour le jour, au moins il est maître de sa vie et je n' ai plus ce rôle ingrat d' avoir à le contrôler.

Je me contente de surveiller sa capacité à recevoir nos enfants.

Il a une femme dans sa vie depuis 1 mois et même si c' est douloureux, j' ai espoir que notre échec lui serve de leçon pour sa nouvelle relation.

Il est tellement en galère financièrement qu' il n a qu 'une chambre pour accueillir les enfants et il y fait squatter sa nana au bout de 2 semaines de relation...

Je suis intervenue en lui demandant de dormir dans le canapé lit dans le salon quand il a les enfants et de leur laisser la chambre ce qui parait si évident pourtant....

Il a 44 ans et je dois constamment surveiller du coin de l' œil car il n' a plus de discernement.

Je pense qu' il a souffert quand j ai demandé le divorce, or moi j' ai souffert et continue de souffrir à petits feux et il n' a jamais accepté de se faire soigner, il a arrêté 8 mois puis à reprit en pire puis il s'est mis à boire.

Pour moi il ne m' a jamais aimé et j' espère que s' il est capable d' être amoureux il finira par changer.

Bon courage à vous.

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