J imagine que cette question a deja du etre poser mais comme je sais que la reponse depends de nombreux details, voila les miens: Je viens de decouvrir que mon copain, avec qui j'habite depuis 2 ans, prends de l hero, il sniffe principalement et fume je pense de temps en temps. Il m a dit que cela faisait environ 3 ans, et qu il ne consommait pas tous les jours. Je pense etre sure de cela car nous sommes deja parti en vancances pour une semaine et je n ai pas vu de manque physique prononcé. Il a aussi mal aux jambes de temps en temps, a des sympthomes long termes, comme les larmes aux yeux, la diarree, le nez qui coule. Mais je pense que sa dependance est surtout psychologique, il est tres souvent anxieux, a des reactions agressives, est parano et pense sans cesse que je vais le tromper, donc je me demande si cela vient de la sensation de manque??? La est ma 1ere questions. Ensuite, la deuxieme est peut il vraiment arreter tout seul, il ne veut ni medicaments ni suivi psychologique. Pour que vous compreniez mieux voila ce qu il veint de se passer... Il y a 3 semaines de cela, alors que j etais au lit l apres midi avec une migraine, je me leve et trouve mon copain dans la salle de bains en train de couper ce que je pense etait du black tar, mais je n en etais pas sure , je ne connaissais pas cette forme. Mais je savais que il y avait un probleme. Je savais aussi que dans son passé mon copains avair eja cosommé toutes ces drogues ( hero, coke, exta) a titre " recreatif". Donc la je me suis mise en colere j ai pleurer et lui ai demandé de me dire s il avait un probleme, d arreter de me mentir. mais il a nier il m a dit que j avais mal vu que c etait du shit.J ai pleué toute la semaine devant lui et il me disait qu il me promettis qu il ne prenait plus du tout cela depuis que nous etions ensembles etc...je lui ai dit que s il ne m avouait rien et que je le trouve un jour ca serait fini entre nous. Donc voila 3 semaine plus tard, on est a la maison il sort un mouchoirs pour se moucher et tombe de sa poche 1g d hero tout neuf! La il me dit c est pour mon annif j ai pas trouvé de Coke,(je précise que j ai moi aussi deja pris de la coke a titre recreatif, avec et sans lui). Bon moi j ai compris qu il avait un probleme et l ai mis dehors comme j avais promis..;le jour de son annif, oh et j ai jetté la came dans les WC! Il me laisse le weekend sans nouvelles puis me tel le lundi pour venir me parler. Et la il m avoue qu il prends de temps en temps, qu il veut arreter, qu il ne veut pas me perdre ( il n avait pas consommé d apres ses pupilles), il pleure il me dit qui la lui file, ou il la prenait...et me dit qu il va arreter seul. Je lui ai dit fait le pour toi pas pour moi, je lui ai refuser qu il revienne chez moi, il est chez sa mere, et lui ai dit qu il devait le faire seul. Il me promet des prises de sang quand je le souhaitera, me dit qu il va se mettre au sport, et qu il est pret a demenager si je veux. Bon voila, est ce possible, je crois vraiment qu il pense tout cela quand il le dit mais est il capable e le faire?? Ensuite se pose la question sur moi meme, puis je vivre comme cela dans le doute car ma confiance en a pris un sacre coup... J attends votre reponse avec impatience. merci d avance

Mise en ligne le 26/10/2010

Bonjour,


Nous comprenons que cette situation vous déstabilise. Votre compagnon est dépendant
de l'héroïne et sans doute est-il même dépendant de différents produits en même temps.
Vous parlez d'une simple dépendance psychologique à l'héroïne, or, ce produit génère
assez rapidement une double dépendance à la fois psychologique et physique comme
en témoigne des symptômes comme les diarrhées, crampes, sueurs, ou vomissements,
en cas de privation de produit.
Si ces symptômes ne se sont pas manifestés lorsque vous étiez une semaine en vacances,
il faut peut-être envisager que votre ami se soit organisé pour se procurer ses doses afin
de ne pas déclencher de syndrome de manque. 

Les manifestations d'anxiété, d'irritabilité, voire de "paranoïa" que vous citez, sont
fréquemment associées à des usages réguliers de cocaïne.
Elle traduisent l'inconfort psychologique ressenti entre deux prises et l'état de dépendance
qui s'y relie. Mais la paranoïa ou la jalousie peuvent aussi être révélatrices d'une fragilité
psychologique dans la personnalité même de votre ami, dans son manque d'estime et de
confiance en lui même.

Par ailleurs, votre compagnon n'avait jusqu'alors pas de désir de soins, ne souhaitant
ni aide médicamenteuse, ni suivi psychologique. Il n'envisage désormais cet arrêt
qu'en réponse à la peur de vous perdre, ce qui change considérablement la donne.
Il semble agir sous la pression de cette « rupture » de votre vie commune, mais
cela pourrait ne durer qu'un temps...
Il faut que le consommateur éprouve un profond désir personnel d'arrêt de ses
usages de produits pour parvenir à se sevrer, ce qui n'est pas le cas lorsque ce
choix est fait en fonction de quelqu'un d'autre.
En outre, il est vrai que certains usagers parviennent en effet à s'arrêter seul,
mais ce choix augmente considérablement la difficulté du sevrage et de son maintien.

Plus globalement, vous êtes au cœur d’un moment difficile au sein de votre couple.
Il faut vous laisser un peu de temps, pour savoir ce qu’il peut advenir de tout cela.
D’une part, si votre ami parvient effectivement à arrêter seul ses consommations,
et d’autre part si la confiance abîmée entre vous peut se restaurer ou non par la suite.

Les consultations en toxicomanie peuvent accueillir et soutenir l’entourage des usagers.
N’hésitez pas à faire appel à eux pour y voir plus clair. Vous trouverez une adresse
à contacter au bas de cette page. Par ailleurs, nos écoutants téléphoniques sont
à votre disposition sur la ligne gratuite et anonyme de Drogues Info Service
(au 0800 23 13 13, tous les jours de 8h à 2h).

 Bien à vous