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Mon compagnon prend de l'héroine

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Voila, je suis avec mon compagnon de plus de 2ans.Nous avons une fille de 1an.Quand je me suis mis avec lui, il était déjà dans la came, moi je ne prends rien donc j'ai pû l'aider à se sortir de sa.Pendant ma grossesse, il est retombé dedans.J'ai dû le menacer de partir pour qu'il trouve la force d'arrêter! Donc cela faisait plus d'1an, qu'il tenait le coup.Et hier, il m'a avoué être retombé dedans depuis 2 mois sauf que là, il se cachait pas peur que je m'en aille avec la petite.Je ne sais plus quoi faire...Il a aussi des problèmes avec l'alcool et commence à avoir des excès de violences envers moi quand il a bu, chose qu'il ne faisait pas avant.Il me dit qu'il a des envies de suicide, qu'il pense sans cesse tous les jours à l'héroine et qu'il est de plus en plus mal de vivre.Je ne sais plus quoi faire? C'est un très bon papa avec la petite mais je ne sais pas si je dois partir pour la protéger de tous sa ou bien rester pour l'aider.Merci de votre aide (je précise qu'il ne veut pas de traitement de substitution donc il ne souhaite pas être soigné, il préfère se soigner tout seul)

Mise en ligne le 07/01/2013

Bonjour,

Au travers de ses consommations, de sa violence mais également de ses mots, votre compagnon exprime de toute évidence un malaise intérieur qu'il a vraisemblablement du mal à gérer. Reprendre de l'héroïne en association avec de l'alcool est peut être pour l'instant la seule voie qu'il a trouvé pour calmer ce mal être, y mettre un "couvercle", tenter de le faire taire. Evidemment c'est un leurre et c'est à risque, ces deux substances induisant accoutumance, tolérance, effets secondaires...

Votre compagnon verbalise sa souffrance en vous faisant part de ses "envies de suicide", de ses pensées obsédantes pour l'héroïne mais vous en a-t-il dit plus sur l'origine de ce mal de vivre qui le pousse à consommer. Même si les produits qu'il prend sont connus pour conduire assez rapidement à une forte dépendance physique, il y a autre chose, d'ordre psychologique, qui explique certainement les addictions de votre compagnon.

Nous entendons qu'il ne souhaite pas prendre de traitement de substitution mais ces traitements ne sont pas la seule et unique voie pour se "soigner". Au delà des médications, les centres d'addictologie proposent une aide psychologique à ceux qui la sollicitent. Consulter en addictologie ne veut pas dire qu'il va se retrouver obligatoirement sous substitution si ce n'est pas ce qu'il souhaite.

Ces centres proposent également de recevoir les proches pour du soutien, des conseils... Les questions que vous vous posez vis à vis de votre relation avec votre compagnon et du bien-être de votre fille nécessiteraient que vous preniez le temps d'y réfléchir, en étant accompagnée, pour vous aider dans vos choix, vos positionnements. Personne à votre place ne pourra y répondre mais on pourra vous aider à tenter d'y voir plus clair.

Ces consultations en addictologie sont, pour les usagers comme pour les proches, individuelles, confidentielles et gratuites. Vous pouvez, sur notre site, à la rubrique "Adresses utiles" trouver les coordonnées du CSAPA (Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) le plus proche de chez vous.

Si vous souhaitez discuter d'avantage de la situtation qui vous préoccupe ou simplement être plus informée ou orientée sur les possibilités de prise en charge en CSAPA, n'hésitez pas à nous joindre au 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, 7/7, de 8h à 2h).

Cordialement.

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