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DEPENDANCE AU CRACK

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Bonjour, Je suis complétement désemparée par l attitude d'un ami très cher face à sa dépendance au crack Cela fait 1 an ou 2 qu il en consomme ( des fois il dit 1 an des fois 2 ans... ) Je précise qu il fabrique le crack lui même; je ne vais pas donner la méthode mais bon normallement la cocaîne doit être rincée plusieures fois, lui ne la rince même pas ... j imagine même pas les effets nefaste sur la santé rajouté par l amoniac... Je me sens assez responsable car en fait, ça fait un an que je le vois fumé du crack et moi qui suis à mille lieux de ce monde, je pensais qu il fumais de la cocaine, et la cocaine est une drogue tellement banalisée de nos jours que je ne m inquiétait pas plus que ça... Il y a 1 mois environ, je tombe sur un reportage sur arté qui parle du crack, et là stupéfaction, je m aperçois que c'est bien ça qu il consomme... Immédiatement je prends contact avec lui, et lui à priori ne savait même pas que c'était du crack qu il fumait ( ou alors il a bien joué la comédie..) je lui montre sur internet la définition du crack et comment on l obtient à partir de la cocaine, les ravages de cette drogue, l extrême dépendance etc.... Sa réponse "et bah heureusement que c'est pas du crack que je fume!" Après plusieures conversation j arrive à lui faire admettre l'évidence, mais il reste persuadé (dans un premier temps) qu il arrête qd il veut... Puis, quelques jours plus tard il m appelle et me dit que ça y est qu il a compris que cette merde lui a fait tout perdre ( accident de voiture multiples donc plus de voitures, plus de point sur le permis, dettes etc..) bref, il me dit qu il veut arrêter mais qu il doit de l argent à des gens peu recommandables qui lui mette la pression pour qu il rembourse immédiatement ( ça par contre je ne doute pas que les dealers sont daccord de faire crédit à qq qui reste client, mais pas à quelqu un qui veut arrêter) La somme totale dûe à ce moment là est d environ 1500e; je ne pouvais pas lui donner une telle somme ( et tant mieux pour moi j aurai été bien décue si je l avais fait!) mais je lui ai donné une partie. Je voudrais préciser qu il avait vraiment l air sincère et je pense qu il l était... sur le moment.. Quelques jours plus tard je passe le voir, il est défoncé... je décide de m installer chez lui et de "faire le flic" genre "ok il est 22 h si tu tape maintenant après tu tape plus jusqu' à 23h" ( sans ça il tapait tous les quarts d heure mélangé avec alcool canabis pour finir dans des états pitoyables) à mon grand étonnement mon système de régulation fonctionnait et il s y pliait, presque content qu enfin quelqu un se souci de lui de sa santé ( ces seuls autres contacts étant avec de dealers ou des drogués) il y a même eu une journée où il n a pas tapé du tout ( j vais pas mentir il était pas bien, genre 2 de tension et a beaucoup dormi) Je lui faisait comprendre que je ne pouvais pas assister à sa déchéance et qu il m était insupportable de le voir tapé alors il a commencé à "disparaitre" ( chez un voisin, dans la salle de bains... etc) je savais bien ce qu il y faisait, ça m enervait... alors je lui ai dit que je préfèrait qu il le fasse devant moi comme ça au moins je pouvais " réguler" mais bizarrement, ça ne marchait plus, il commençait à s enerver contre moi si je confisquait sa bouteille ou son briquet... bref, une vraie regression... je supportais ça très difficilement mais ce qui m a fait "l abandonner" c'est un soir ou il a fait que taper, j avais la langue anesthésiée!!! il était entrain de m intoxiquer avec la fumée!!! ça m angoissé et je suis rentré chez moi... J'ai qd même pris rdv avec mon medecin, et j ai profiter du fait qu il avait besoin de moi pour l emmener quelque part pour que je " le traine" avec moi chez le médecin; mais en fait, il s y est plié là encore facilement et à été honnete avec le médecin qui lui m a dit " c'est bien gentil ce que vous faites, mais pour qu il arr^te c'est 90 pourcent sa volonté ( d un air de dire il est pas très motivé le gaillard...) Il avait pas tort... Alors que sa dette était censé être complétement rembourser début du mois, mais par contre il n aurait pas de quoi vivre, je lui ai proposer de venir chez moi, de le nourrir, même de lui payer ses clopes et tout, il a refusé pretextant que j en avais déjà bien assez fait pour lui et que le sevrage serait trop dur et lui trop irritable, il voulait pas m imposer ça... c'est vrai qu à partir de ce moment je me suis dit " il veut pas s en sortir" j lui propose la solution à son problème et il refuse sous pretexte de m épargner? surtout que je lui ai dit que le pire pour moi était de le voir se tuer à petit feu... J ai pris une grosse distance à partir de là et je ne faisait que de l appeler tous les jours (pour savoir si il était toujours en vie!)je lui demandait qd même "qd es ce que tu viens t installer à la maison le temps de te requinquer?" "bientot, bientot" me répondait il... il y a 3 jours en passant chez lui lui apporter à manger ( bien sur il ne se nourrit plus et est affreusement maigre, ne dors quasiment plus, ne se lave presque plus non plus et à de hallucinations auditives, bref, tous les symptomes d'une dépendance au crack) il m avoue que la dette est passé à 3000e et que les dealers veulent lui faire du mal... moi de toute façon je ne pouvais plus lui donner d argent alors je lui ai proposer de venir se cacher chez moi, là encore, un refus sous pretexte qu il doit payer ses dette qu il s est mis dans la merde qu il assume etc ...là j en ai eu vraiment marre qui se moque de moi parce que tout ça c'est des excuses bidon pour pas arrêter et je lui en ai voulu de m avoir donné l espoir qu il allait arrêter pour rien.. c'est sur que ce soir là j ai pas fait preuve de diplomatie... la réponse fut immédiate et fulgurante, le lendemain (hier)il m appelle pour m insulter, me dire que j ai voulu l aider mais que j ai fait tout le contraire, qu il va passer à l héroine demain à cause de moi; il m a rejeter tous les torts dessus, j m en suis vraiment pris plein la gueule, au début ça m a bien enervé puis j ai reflechi et je me suis dit "il cherche à ce que je le haisse pour que j arrête de l aider" du coup je me suis calmé, je lui ai dit que je lui en voulait pas etc... au final, voyant que son stratagème n avait pas fonctionné il m a clairement dit qu il voulait pas arrêter la drogue, qu il était bien comme ça, heureux(???!!!) comme ça et qu il voulait que j lui foute la paix, il m a carrément interdit de revenir chez lui et ordonné d effacer son numéro. Du coup j suis complétement perdue et surtout il avait l air d avoir tellement de haine vis à vis de moi que franchement j ose ni y aller ni l appeler, sachant que je suis la seule personne qui souhaite qu il arrête ( toutes ces fréquentation soit l encourage soit ne dise rien) qu es ce que je dois faire? je dois aussi dire que sa situation médicale me parait très préocupante il crache du sang par moment et saigne souvent du nez, il est vraiment maigre et pour moi le laisser continuer c'est de la non assistance à personne en danger, si j étais un mec je le choperai et j l enfermerai en lui foutant une bonne trempe à chaque fois qu il veut s enfuir ( je suis super serieuse) jusqu à ce qu il soit sevré mais c'est pas le cas, et à priori ( dites moi si je me trompe) je n ai aucun recours légal pour l enfermé malgré lui et le forcer à se sevrer ... Qu es ce que je dois faire? le rappeler? le laisser quelques jours respirer? mais si il persiste à ne plus vouloir de mon aide je dois me résigner à apprendre son décès d ici peu? ( c'est une solution que j peux meme pas imaginer!!!) pardon pour la longueur de mon message et merci de m apporter une réponse au moins aussi longue ! ( un peu d humour ne nous tueras pas, lui!) Bravo et merci pour tout ce que vous faites Cordialement

Mise en ligne le 20/03/2012

Bonjour,

Vouloir aider un ami qui est toxicomane peut s'avérer être difficile, et ainsi être source de souffrance pour soi même. Vous ressentez toute la souffrance qu'il vit, et vous essayez pour l'aider de trouver une solution. La réalité est malheureusement plus complexe, car il ne s'agit pas "simplement" que votre ami arrête de consommer pour que ses problèmes soient entièrement résolus.

Ce n'est pas tant le fait qu'il consomme du crack qui le met en danger, mais plus le niveau de souffrance que cela cache. Lui proposer de l'aide est en effet une manière de le soutenir, mais ce n'est pas vous qui pourrez à proprement dit trouver une solution. Il est très fréquent qu'il faille du temps entre le moment où une personne évoque sont désir d'arrêter, et le moment où elle se sent réellement prête à entamer une démarche de soin.

Lui porter de l'aide peut passer à travers une remise en question de ce vous pouvez lui apporter. Lui seul peut d'ailleurs exprimer ce qui pourrait l'aider, cela dépendant avant tout de la nature de son mal-être. Dans tous les cas, il est essentiel de respecter son rythme, et ainsi de ne pas le pousser à aller plus vite, ce qui peut précipiter un échec, nuire à vos relations, et ainsi l'amener à se renfermer sur lui.

Il n'est en effet pas possible de forcer quelqu'un à se faire aider. Votre ami consomme du crack pour gérer quelque chose qui est trop difficile à vivre pour lui, les effets de cette drogue lui permettant certainement de se sentir un peu moins mal. Une prise en charge médicale peut éventuellement l'aider, mais il s'agit surtout qu'il puisse avancer sur le plan psychologique, ce qui nécessite son libre consentement et son investissement. Une prise en charge psychologique est souvent nécessaire dans ce type de situation, mais il s'agit pour cela qu'il s'y sente prêt.

Les centres de soins en toxicomanie accueillent l'entourage de personnes qui consomment. Une équipe pluridisciplinaire composée entre autre de travailleurs sociaux et de psychologues peut vous recevoir sous forme de rendez-vous gratuits et confidentiels. Cela peut vous aider à prendre du recul, à essayer de vous détacher des angoisses que cela génère chez vous, et ainsi de mieux pouvoir réfléchir à la manière dont vous pouvez essayer de l'aider. Vous trouverez ci-dessous leurs coordonnées.

De plus, nos écoutants restent à votre disposition au 0800.23.13.13, tous les jours de 8h à 2h, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe. Vous pourrez être soutenue, mais aussi et surtout échanger sur la situation de votre ami afin de pouvoir réfléchir à ce que vous pouvez lui apporter pour le soutenir et l'accompagner vers un mieux être.

Cordialement.

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes :


CSAPA du GRIFFON - ARIA

16 rue Dedieu
69100 VILLEURBANNE

Tél : 04 72 10 13 13
Site web : www.oppelia.fr/etablissement/aria-lyon/
Secrétariat : Lundi de 9h30 à 13h et de 14h à 18h, mardi de 9h30 à 13h et de 14h à 16h, mercredi de 9h30 à 13h, jeudi de 9h30 à 13h et de 15h30 à 19h, vendredi de 9h30 à 13h
Accueil du public : Lundi de 9h30 à 13h et de 14h à 18h, mardi de 9h30 à 13h et de 14h à 18h, mercredi de 9h30 à 13h de 14h à 18h, jeudi de 9h30 à 13h et de 14h à 19h, vendredi de 9h30 à 13h et de 14h à 16h
Consultat° jeunes consommateurs : Mardi de 14h à 16h, mercredi de 14h à 18h, jeudi de 9h30 à 13h, vendredi de 14h à 16h - des rendez-vous peuvent être ponctuellement proposés en dehors de ces horaires

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