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Vos questions / nos réponsesBonjour. Je viens de découvrir que ma nièce (21 ans) est accro à l'héroïne (sniffe) depuis 3 ans. Il faut savoir que c’est ma mère qui a recueilli et éduqué ma nièce dès l’âge de 1 an. Ma sœur est alcoolique invétérée (depuis plus de trente ans) et refuse tout contact avec ma nièce, qui n’a jamais vraiment eu de père non plus, vu que celui-ci, héroïnomane également a dû repartir dans son pays d’origine au Moyen-Orient alors que ma nièce n’avait pas 3 ans. Nous avons appris son décès en 2004, probablement à cause de sa dépendance à l’héroïne. Depuis le mois de septembre 2011 ma mère s'inquiète terriblement car elle disparaît épisodiquement sans donner signe de vie, ni à la famille (mes frères) ni à ses amies. Elle a changé de N° de tél, a annulé son compte Facebook et ne communique pas via email. Nous sommes séparées géographiquement de 12 000 Km et mon seul moyen de la contacter était par voie postale, que j'ai fait à maintes reprises mais sans réponse, le courrier s'amoncelle dans sa boîte aux lettres. Elle ne loge plus à cette adresse et s'endette de factures impayées. Elle ne voit quasi plus personne de son entourage connu excepté ma mère, toutes les 6 semaines environ, et le plus souvent c'est le drame à cause des crises de manque. Elles se sont vues ce 4 janvier, et avait complètement zappé les fêtes de Noël et nouvel an, ne sachant même pas quelle date on est. Elle refuse d'expliquer ses absences et ma mère vit l'enfer à chaque fois qu'elle repart ne sachant pas quand elle la reverra si jamais. Le problème est qu'elle a fait promettre à ma mère de ne rien dire de sa dépendance à aucun de mes frères ni moi, et à ce jour ma mère est la seule personne à qui elle se confie ou rend visite -rarement- mais tout de même. Ma mère a finalement accepté de me donner son nouveau N° de tél, me mettant en garde que si j'en parle à mes frères qui eux sont plus proches et plus à même d'aider que moi, ma nièce perdrait confiance en ma mère et on risquerait de perdre sa trace définitivement. Pour moi ne rien dire à personne constitue un acte de non assistance à personne en danger. Je voudrais l'aider mais ne sais comment, que devrais-je lui dire ? Je pense que la meilleure solution est d'en parler à mes frères qui pourraient intervenir grâce à leur proximité, et se renseigner sur les moyens d'assistance plus efficacement que ma mère qui est âgée, fatiguée et sans beaucoup de ressource (matérielle ou psychologique). Ma mère a déjà énormément souffert de l’alcoolisme de ma sœur, ensuite des relations difficiles lors de l’adolescence de ma nièce, et maintenant sa toxicomanie, je crains pour sa santé et son moral qui en prennent un coup. Mes questions sont : Dois-je mettre mes frères au courant ? Si ma nièce répond à mon appel téléphonique que dois-je lui dire sans compromettre ma mère, ni lui faire peur et risquer perdre son contact ? Comment puis-je l’aider ? Est-elle en danger, que signifient de si longues absences et son isolement social ? Aidez-moi s’il vous plaît, vos conseils sont vraiment les bien venus, dites-moi que faire ou ne pas faire, dire ou ne pas dire, dites-moi quels sont les mots, les gestes qui aident! D'avance merci.
Mise en ligne le 10/01/2012
Bonjour,
Tout d’abord, sachez que nous mesurons la difficulté à laquelle votre mère, votre nièce et vous-même, êtes confrontées et nous en sommes sensibles. Autant une conduite addictive peut être une difficulté pour le consommateur lui-même, autant elle peut également constituer une souffrance pour l’entourage.
Votre nièce, de par sa toxicomanie, se trouve placée dans l’expression claire d’une souffrance. Il serait aidant pour elle de pouvoir lui en parler sans jugement, instaurer la confiance et surtout maintenir le lien avec elle. Une toxicomanie est souvent consécutive à un mal-être. On pourrait supposer, à juste titre, qu’il y ait un lien entre la toxicomanie de votre nièce et le fait qu’elle n’ait pas connu son père en plus de l’inexistence de tout contact avec votre sœur. Comment vit-elle cette situation? Si vous parvenez à susciter un dialogue dans le calme et la sérénité et que votre nièce se sente en confiance, elle sera, peut-être, plus à même de parler de son mal-être et par conséquent des raisons qui l’amènent à consommer de l’héroïne.
Dans tous les cas, il faut chercher, dans la mesure du possible, à emporter son adhésion pour pouvoir l’aider, car, en France, la démarche de soins doit être volontaire. De plus, il n’existe pas de solution « clef en main » mais le dialogue est l’une des pistes qu’il faut promouvoir.
Pour ce qui est d'en parler à vos frères, cette décision vous appartient. Ils peuvent se faire aider par des professionnels pour avoir des conseils quant à la manière d'aborder le sujet avec la jeune fille.
Sachez qu’il existe aussi des structures d’aide aux personnes toxicomanes qui prennent en charge , également l’entourage, pour les soutenir , les conseiller, pour les aider à aider un proche. Nous vous avons mis deux adresses de ces lieux, dans votre département de résidence, et nous vous conseillons vivement de les contacter. Vos frères pourraient également bénéficier de ces mêmes conseils, ils peuvent rechercher les adresses de centres sur notre site à la rubrique « s’orienter ».
Vous pouvez également nous contacter au 0800 23 13 13 (Ligne de Drogues Info Service gratuit & anonyme depuis un poste fixe) tous les jours entre 8h00 et 2h00 du matin pour une écoute et un soutien.
Bien cordialement.
7 rue Teisseire
06400
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Tél :
04 93 69 79 55
Accueil du public :
Du lundi au vendredi de 9h à 17h.
Consultat° jeunes consommateurs :
Du lundi au vendredi de 9h à 17h.
Service mobile :
L'équipe de liaison en addictologie est commune au CSAPA (avec 1 Médecin addictologue, et 2 infirmières,)
5 avenue Martin Luther King
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04 92 47 81 81
Site web :
www.groupe-sos.org
Accueil du public :
Lundi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 18h30, mardi de 9h30 à 12h30 (fermé l’après-midi, sauf semaine paire : ouverture de 16h30 à 18h30), mercredi et jeudi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30. Vendredi 9h30-12h30.
Consultat° jeunes consommateurs :
Lundi de 16h30 à 18h30 (par une éducatrice spécialisée et une infirmière)
Substitution :
Délivrance de méthadone le lundi, mardi et jeudi matin