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mon sevrage du Lexomil l'enfer

Par kandil

15 réponses


Profil supprimé - 19/02/2024 à 23h52

@ Kandil : pour les douleurs as tu essayé le CBD? Je sais pas si c'est dangereux pour le coeur ou pas. Ma mère a une neuropathie qui lui cause des douleurs importantes et invalidantes, elle a pris ça un temps car elle supportait pas les effets secondaires du Lyrica qui lui avait été prescrit. Ça a marché jusqu'à ce que ça marche plus et qu'elle doive augmenter les doses et ne supporte plus les effets secondaires. Maintenant elle prend du tramadol. J'espère que tu trouveras quelque chose pour apaiser tes douleurs.

Heracles - 20/02/2024 à 10h16

Chers amis,
J'ai eu moi-même maille à partir avec le lexomil que j'ai pu supprimer sans dommage.
D'abord ne pas se culpabiliser d'y avoir eu recours. Le manque de sommeil peut avoir des conséquences graves à la longue et le lexomil constitue un soin d'urgence indispensable. Pour le sevrage, diminuer par petites étapes en prévoyant d'avance le retour des symptômes de sorte qu'e les prévoyant, on le vivra avec moins de difficulté. Si le rebond est trop fort, revenir à la dose antérieur SANS CULPABILITE ni sentiment d'échec. Ne pas supprimer les distractions mais essayer de reprendre des activités nécessitant un effort d'investissement, car l'important est avant tout de retrouver confiance en nous. Ensuite, de nouveau baisser la dose, et essayer de se maintenir à cette dose si le rebond n'est pas trop fort. Prévoir que le rebond sera en principe inférieur à ce qu'on appréhende et savoir que par dépendance purement psychologique, nous pouvons nous recréer les symptômes par pure suggestion.

Xav13 - 21/03/2024 à 00h24

Bonsoir,
Ayant connu les benzo avec le Xanax, dont je m’étais débarrassé après un sevrage brutal, avec la totale des symptômes pendant un mois, je me retrouve à faire de même avec le Lexomil, que le doc m’a mis il y a queiques années pour de simples vertiges, et bien sûr aujourd’hui il me dis que je dois arrêter !!
Combien d’entre eux se lavent les mains de notre détresse après nous avoir mis ces saletés ?
Je n’ai aucun cachet psy, j’ai juste du Donormyl pour dormir.
Résultat ?
J’en suis à 6 jours sans le moindre bout de Lexo, et je m’en sort plutôt pas mal, j’ai largement moins de symptômes qu’avec le Xanax, j’ai des vertiges, des acouphènes, des troubles des sens, mais globalement ça va..
J’espère tenir le coup, pour la seconde fois.
Je tiens grâce à la colère que j’ai contre le doc qui m’a mis cette saleté.
Merci pour votre attention.

CANDYJOLY - 07/05/2024 à 18h03

Bonjour à vous tous sur ce forum qui se posaient la question de la toxicité, de la dépendance et des difficultés de sevrage liées à l'usage des benzodiazépines ingérées sur ordonnance qui vous privent d'une partie de votre vie durant leur utilisation, ceci même à dose thérapeutique, sur de courtes durées, entraînent une dépendance et des difficultés de sevrage, suivis de troubles que le corps médical est incapable de décrypter et de rattacher à la prise de ce traitement, prescrit hélas, par eux.
Je voudrai vous faire part de mon expérience et de mon vécu personnel afin que vous réalisiez que ce traitement n'est pas anodin et que même à dose thérapeutique sur de courtes durées de temps, il nous détruit, nous fait perdre des années de notre vie quand on l'ingère et continue son travail dévastateur sur notre cerveau, notre corps et nos comportements après l'arrêt du traitement, sans pour autant nous avoir soigné, ni guéri du mal pour lequel on l'a ingéré.
Ce n'est qu'un cataplasme, qu'une drogue et rien de plus.
J'ai pris durant plusieurs épisodes douloureux de ma vie ce genre de médicaments contenant la même molécule, sous de noms différents,toujours prescrit sur ordonnance respectant la posologie, sans être alerté des effets secondaires pouvant survenir lors de la prise et à l'arrêt du traitement.
Ce n'est qu'aujourd'hui que je réalise que tous mes ennuies de santé vécus sont à rattacher à la prise et à l'arrêt successif de cette molécule diabolique qui se cache sous de nombreuses dénominations.
Courant septembre de l'an passé, je ressens des troubles bizarres et angoissants dans tout mon corps:
frissons, transpiration,fourmillements, ruissellements le long de ma colonne vertébrale
hallucinations, perte de mémoire récente, troubles digestifs, incapacité de contrôler mes émotions,
colère, flot de parole incontrôlable, difficultés de déglutition,
chute en descente d'escalier causée par une vision déformée du sol paraissant ondulé sous mes pieds,
chute en voulant emboîter le pas d'un ami car mon cerveau n'a pas donné l'ordre à mes jambes d'avancer correctement,
sensation d'être spectateur de ma vie, de ne plus être moi même, je ne me reconnaissais plus.
Effrayée par tous ces troubles et bien d'autres comme des braillements incontrôlés et multiples suivis d'une fatigue immense m'obligeant à me coucher et entraînant un sommeil immédiat et profond de 4 à 5 h à n'importe quel moment de la journée, faisant penser à une anesthésie médicamenteuse, j'ai consulté.
Mais devant le regard hébété du corps médical à l’énoncé des troubles qui motivait ma consultation, j'ai compris que je n'avais rien à attendre d'eux, j'ai fait le rapprochement avec l'arrêt récent du bromazépam que je prenais depuis quelques mois à dose moindre que la dose thérapeutique prescrite soit ½ cp seulement /jour au lieu d'1 et ce, de façon très aléatoire selon mon état de besoin quotidien, j'ai cherché à me documenter, à lire plusieurs forums et pour moi ce fut une évidence que je faisais un syndrome de sevrage dû à la dépendance crée par cette molécule diabolique qu'est le bromazépam que j'avais pris à plusieurs reprises durant certains épisodes douloureux de ma vie.
Cela m'a coûté successivement de voir poser sur moi des diagnostics des plus farfelus tels que:
Hypoglycémie et près-diabète pour des sueurs, tremblements fatigue et sensations vertigineuses.
Suspicion de sclérose en plaques pour fourmillements des membres supérieurs et inférieurs, ruissellements le long de la colonne vertébrale, difficultés à parler, troubles de l'équilibre, ce qui m'a valu IRM, scanner, 3 ponctions lombaires le tout négatif, bolus de corticoïdes sans effet sur les troubles.
AVC en 2020 pour troubles similaires avec passage aux urgences suivi de toute la panoplie d'examens complémentaires qui vont avec.
N'ayant auparavant, pas pris conscience de la dépendance provoquée par cette molécule, des difficultés de sevrage et des paliers à respecter avant l'arrêt total de ces médicaments, puisque, je ne prenais pas ce traitement régulièrement, j'ai donc cessé de le prendre du jour au lendemain, ce fut cet arrêt brutal qui a fait apparaître tous ces signes décrits ci dessus.
Depuis l'arrêt brutal de ce traitement, voici ce que j'ai pu constater:
mes idées se sont éclaircies
ma mémoire revient peu à peu
je contrôle mieux certaines de mes émotions
je reprends peu à peu le contrôle de ma vie, bien qu'un état fébrile intérieur et quasi permanent en moi, me demande de faire des efforts constants pour contrôler et maîtriser mes faits et gestes au quotidien.
Cependant les troubles physiques sont toujours présents au quotidien avec une intensité plus ou moins forte, mais je n'ai plus peur car, j'ai pu mettre une étiquette sur mes maux, j'espère tout simplement que tout ceci va très vite s’atténuer et prendre fin un jour.
Je n'ai plus honte de dire que j'ai pris ces médicaments, j'accepte le fait d'être humaine et d'avoir des moments de faiblesses comme tout être humain.
Je regrette fortement que les médecins prescripteurs ne se penchent pas plus sur le problème de la cause et des effets de cette molécule, laissant le patient seul avec leurs doutes et leurs angoisses cherchant par eux même à faire leur propre diagnostic.
Ce message est une alerte que je lance à tous les utilisateurs de ces produits chimiques prescrits sur ordonnance afin qu'ils s'informent et diffusent ce message pour éviter que d'autres personnes se retrouvent en difficulté et souffrance comme punition d'avoir voulu guérir d'un mal qui n'est pas pire que les conséquences de la prise de certains produits.
Merci d'avoir pris le temps de me lire, ceci est le message que j'ai posté il y a environ 2 semaines sur ce site et dont je vous joins une copie, afin de confirmer qu'on se sent bien seul face aux retombées des effets secondaires liés à ces drogues autorisées sur le marché du médicament.
Je suis toujours dans la même galère avec mes troubles récurrents, mais je tiens bon et je vous encourage à en faire autant.

Tatayaya74 - 08/05/2024 à 16h59

Bonjour
Merci pour ton message et oui il est important d'alerter ms peu de personnes et encore moins les médecins reconnaissent et remettent en cause ces médicaments comme origine de nos symptômes très variables et même ahurissants par leurs violences.
Le sevrage est long , le post sevrage aussi et effectivement ne plus avoir peur est une des solutions pour accepter et avancer.
Bon courage et bonne continuation

CANDYJOLY - 13/05/2024 à 16h39

Bonjour et merci Tatayaya74 pour ton message, j'ai reçu ce jour une réponse du CHU de Montpellier qui gère les signalements de risques liés à la prise de ces médicaments, pour eux il n'y a pas de doute c'est bien un syndrome de sevrage qui est la source de tous mes mots qui sont aussi ceux qu'on retrouve dans les autres témoignages.
Je reste persuadée que plus il y a de personnes qui alertent ce service de sécurité du médicament et plus on aura de chance de se faire entendre et qu'enfin on pourra espérer que les médecins prescripteurs, auront une formation sur les risques et qu'ils seront plus attentifs à cette prise en charge.
Il est clair que d'avoir le sentiment de perdre la raison est terrifiant quand on n'a pas la notion de la cause probable.
Mais quand on a réalisé cela sans faire l'autruche pour autant en ayant éliminé une cause autre, on se sent plus léger, même si c'est difficile et long au quotidien.
Pour ma part je tiens bon même si je galère, je me dis que toutes épreuves d'aujourd'hui préparent mon bien être de demain.
Bon courage à vous tous, vous n'êtes pas seuls et on peut se sevrer avec de la patience et de la détermination.

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