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Vos questions / nos réponsesBonjour,
Je poste ce message d'espoir pour ceux qui souhaitent arrêter la cocaïne.
Pour vous dire j'ai consommé toutes les drogues et chacune d'entre elle dans l'excès le plus total. Parfois mon corps m'a dit stop suite à une conso excessive de méthamphétamine: convulsion, crise d'épilepsie et suite à une trop grosse dose d'héroïne je suis tombé dans le coma.
Rien ne m’arrêtait mais la cocaïne est le début de ma descente aux enfers; D'abord les week-end comme ça puis rapidement un gramme par jour. Tout ça a duré deux ans mais mon corps encaissait des quantités énormes et jamais d'overdose. J'ai une perforation nasale qui a été examinée par un ORL et le trou est plus gros qu'une pièce de 20 centime. Je n'ai plus de cloison nasale mon nez ne tient que par son extrémité. Donc j'ai arrêté de sniffer et je l'ai basé, énormément basé à ne jamais m’arrêter.
Un jour j'ai été hospitalisé sous contrainte puis en SPPI (soins psychiatrique en cas de péril imminent) j'ai eu des contentions, j'ai été sédaté et j'ai connu une période noire que je ne souhaite à personne de vivre un jour dans sa vie. J'ai touché le fond comme jamais je pensais arriver si bas un jour.
Puis après plusieurs hospitalisations et notamment la dernière suite à mon passage en réanimation suite à mon coma, le Samu a dit qu'à quelques minutes prêt j'y serai passé. Une fois passé à coté de la mort après ça j'ai eu un déclic, Je me suis d'abord pardonné à moi-même, puis j'ai fais ma balance décisionnelle c'est à dire les avantages et les inconvénients de la cocaïne. J'ai fait aussi une cure qui m'a permis de travailler sur l'addiction. J'ai dû faire plusieurs tentatives d'arrêt : d'abord un sevrage court, puis de 2 mois, puis un de 4 mois, puis arrêt complet. C'est un vrai combat psychologique où il faut aller chercher les bonnes pensées au bon moment en cas de craving. Avec le temps plus le sevrage est long plus les craving partent et c'est là qu'on redécouvre la vie et ses bienfaits, le vrai bonheur mais la gestion des émotions est importante.
Mon sevrage à été composé de plusieurs phases : au début beaucoup de cravings à gérer et ils peuvent être contrôlés par la prise de buspirone il appartient à la classe des anxiolytiques non benzodiazépinique et donc il ne rend pas dépendant. Une fois de plus il faut avoir des outils psychologique et se dire en cas de craving je prends du buspirone ça peu aider. Ensuite les cravings partent et chaque jour d'abstinence qui passe va nous apporter une fierté personnelle, un respect de soi et c'est la qu'on apprend à revivre avec si possible une date d'anniversaire du jour de votre arrêt. On commence à compter en jours puis en mois puis en années et il est important de marquer cette date et de s'offrir un petit plaisir de la vie chaque mois passé et réussit. Puis petit à petit nos pensées seront moins sur le produit et ça laisse place pour faire des choses mises de côté quand il y avait consommation. Et après tout redevient plus facile, la vie se passe sans et il faut y trouver un certain bonheur, positiver et être fier de soi. À ce moment là il n'y a plus de craving car ils partent avec le temps. Il faut donc laisser le temps au temps, savoir que cette drogue est un combat psychologique et il faut 3 éléments nécessaire pour réussir à arrêter : avoir fait le deuil du produit, être prêt a commencer une nouvelle vie, la volonté est la force du sevrage puis se forcer à contrôler ses pensées, se raisonner pour ne jamais craquer.
Puis un jour vous allez voir que vous n'y pensez plus, vous allez vous dire que ce chemin était le bon vous voyez la lumière au bout du tunnel c'est ce que j’appelle la guérison. Courage à tous ceux qui se battent.
Bonjour Clara69,
Merci pour ce beau témoignage d'espoir qui montre que l'on peut se sortir de la cocaïne.
Le modérateur.
Bonjour Clara je me reconnnait un peu dans ton post..j’ai galéré à arrêter l heroine , maintenant c’est la coke que j essaye de combattre.. comme toi rien ne m’arrête j’ai aussi une perforation nasale pas énorme mais elle est là qd mm. j’ai déjà essayer a nombreuses reprises d arrêter mais à chaque fois je rechute ça commence par juste une trace, juste une fois et la suite on la connaît..je suis suivi déjà dans un centre , j’ai été hospitalisé, j’ai l’impression d avoir tout essayé je me dis que ça me colle à la peau et que je resterai « junkie » à vie..félicitation à toi en tout cas ! Je pense qu’il faut un mental d acier ...je sors de dépression et ma vie actuelle ne m’aide pas vraiment pour arrêter. Je sais que je ne suis pas franchement heureuse et je recraque à chaque fois. Merci pour ton messages d espoir en tout cas,bravo
J'ai peur.
Peur de faire le premier pas
Tu as peur de quoi exactement moussie ?
je me suis peut-être trompée de forum ???
Je ne consomme pas mais partage la vie d'un consommateur, et je trouvais que ton post , Ananascoco me remuait tellement que j'ai posté ça, comme ça, sans trop réfléchir.
Oui, j'ai très très peur de faire un pas en avant en rencontrant des personnes qui ont du mal avec la cocaïne, peur de quitter mon déni qui était jusqu'ici ma sauvegarde et de m'avancer dans un monde pour lequel je ne suis pas du tout armée.
Ah oui je comprends après ça dépend il consomme beaucoup ?
Bonjour Clara,jai peu d'espoir a ce que tu le répondes vu la date du fil..mais il y a 1 mois je me suis fait une peur bleue en découvrant un trou dans ma cloison nasale...!!! Je ne comprends pas comment je n'ai pas pu m'apercevoir de ça avant...!!! Et là où ma peur est devenue immense à en faire des courses d'angoisse démente...c'est que en 1 mois j'ai continué de consommer mais genre 0,30 par jour quoi vraiment le minimum...(j'ai pas précisé ça faisait 9 mois que je prenais de la c quasi quotidiennement avant ma perforation, mais le but n'a jamais été de me défoncer, c'est plus un moyen d'arriver à supporter chaque jour qui passe, une motivation pour tenir les journées quoi...donc j'ai jamais pris plus de 0,50 par jour...en comptant des semaines de temps temps sans rien...Bref,depuis que j'ai découvert ça, en 1 mois,ça a pris des proportions incroyable, ça s'est détérioré d'une vitesse est impensable...Pourtant après avoir vu ça j'ai quand-même diminué et nettoyé mon nez au sérum phy après chaque trace...la mon trou est énorme, des deux côtés des narines...je peux large y passer un coton tige...et il se creuse et est de plus en plus profond...aujourd'hui, l'angoisse totale,en regardant dans mon nez, j'ai vu carrément un morceau de chair qui se balader, ne tenant plus qu'à un fil....Donc je voulais savoir tu en étais où avec ton nez où tu disais qu'il ne tenait que par le bout...j'ai si peur qu'un beau matin mon nez s'effondre carrément....A ça,s'ajoute une honte affreuse,car je suis maman solo de 3 enfants, je m'en suis toujours très bien occupé comme une maman normale, ils ne m'ont jamais vu consommer, ni être défoncée, n'en prenant que de petites quantités...personne de ma famille n'est au courant, je ne pourrais jamais leur avouer et je suis coincée je peux même pas aller voir mon docteur pour en parler car il n'est pas au courant non plus....J'ai vraiment très peur, surtout qu'avant je n'avais jamais de douleurs, mais la c'est comme si mon nez était enflammé, j'ai mal rien qu'à le tâter un peu... J'ai très très peur, car j'ai vu quelque part que quand tu n'as plus de cloison,la c peut monter directement au cerveau quand tu la tapes et que tu peux faire un micro infarctus du cerveau...voilà...j'ai peur de pas arriver a arrêter, de perdre mon nez...et même de mourir......surtout que je suis déjà tombée malade ça fait 7 mois que je suis malade ...
Bonjour Manue86,
Je n'ai pas l'habitude d'employer le ton que je vais employer ici mais quand il faut, il faut : ALLEZ VOIR UN MÉDECIN BORDEL !
Je sais que cela ne sert à rien de vous engueuler et croyez-moi c'est vraiment pour que vous réagissiez et ce n'est pas un jugement de valeur. La cocaïne nécrose vos tissus et le trou s’agrandit. Cela augmente votre angoisse et finalement vos problèmes.
Je comprends très bien que vous n'ayez pas envie d'aller voir votre médecin traitant et que vous ayez encore moins envie de parler de votre consommation. N'allez pas le voir alors. Mais ne vous laissez pas non plus paralyser par votre honte. Allez voir un médecin par exemple dans un Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) en insistant bien sur l'urgence de votre situation et sur le fait que vous avez besoin de voir un médecin mais que vous ne voulez/pouvez pas aller voir votre médecin traitant. Les médecins des CSAPA connaissent particulièrement les maux qui accompagnent certaines consommations. Ils savent aussi que c'est difficile de s'arrêter de consommer quand on prend de la C et ils en tiendront compte. Ils connaissent les dilemmes auxquels vous êtes confrontés aussi. Ils sont tenus à la confidentialité et vous pouvez parler en toute confiance avec eux.
Si ce n'est pas possible d'y aller rapidement alors rendez-vous dans un service d'urgences ou encore essayez de trouver un autre médecin en ville mais en tout cas n'attendez pas d'avoir de plus gros problèmes pour réagir !!
Pour obtenir les coordonnées d'un CSAPA avec consultation médicale proche de chez vous appelez notre ligne d'écoute, un écoutant vous renseignera.
Pour votre santé et votre moral ne laissez pas pourrir cette situation.
Courage !
le modérateur.
Bonjour Manu86,
Merci a vous pour ce partage qui m'émeut.
A vous lire en première intention, le coupable est tout trouvé : la cocaïne.
Pourtant tout ce qui vous arrive est la conséquence de VOS PEURS.
Tout se joue dans votre mental depuis toujours certainement. Vous êtes en train de vous détruire parce que vous manquez d'amour. Pour vous et donc pour vos proches.
Souhaitez vous que vos enfants fassent de même alors qu'ils apprennent de vous en mode miroir ?
Je ne vous juge pas, personne ne le fait mieux...que vous. Votre détracteur intime se régale...
Donnez vous LA chance de prendre ENFIN soin de vous. Pour vous parce que vous le méritez et pour toutes celles et ceux qui vous aiment.
Mettez vos peurs en vacances et donnez la priorité à l'amour.
Apprenez à vous aimer.
Pépite
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