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Vos questions / nos réponsesBonsoir,
Je m'appelle Christel et je m'apprête à héberger ma soeur et sa fille de 7 ans. Je travaille à 300km de chez moi et j'occupe un studio la semaine. Ma soeur qui habite dans la région de mon domicile principal est addicte à la drogue. Le père de sa fille particulièrement violent et dangereux s'introduit chez elle en lui proposant de la drogue et ensuite occupe les lieux et violente ma soeur. Deux dépôts de plaintes ont été faits mais peu suivis puisque ma soeur n'est plus crédible auprès des services de police. J'ai donc décidé de l'accueillir chez moi avec sa petite (traumatisée par le contexte actuel). Ma soeur est également d'accord pour cette solution. Elle ne semble pas réellement déterminée à arrêter la drogue et cherche plutôt à fuir une atmosphère terrifiante. Je me dis que coupée de cet environnement néfaste et suivie médicalement elle pourra peut être s'en sortir. Une cure de désintoxication serait l'idéal. Tout le monde me déconseille de le faire mais si je dois avoir des regrets je préfère qu'ils se rapportent à ce que j'aurai essayé de faire plutôt que ne n'avoir rien tenté. Je m'offre peut être aussi une bonne conscience mais l'essentiel reste quand même la réhabilitation de ma soeur et pour l'aider à y parvenir je suis preneuse de tous les conseils et bonnes adresses que vous voudrez bien me conseiller. En vous remerciant, Bonne soirée, Christel
Bonjour Christel,
C'est bien de vouloir aider votre soeur et votre nièce. Mais au vu du contexte, pour connaître la toxicomanie et les relations violentes, chez moi et chez des amis, je vous dirai ATTEntIOn !!!
Donc vous avez un domicile principal et un appartement à 300km.
Si vous envisagez de prêter le domicile principal, dans la même ville, dont son compagnon a peut être déjà l'adresse, cela ne servira à rien qu'à vous mettre, vous, dans les emmerdes.
Si vous êtes proprio et que, pdt que vous êtes loin, votre soeur déprime ou a envie de came, elle va appeler son mari - et les problèmes de violence vont atterir chez vous, ce qui n'aidera personne.
En plus, il peut entrer chez vous, changer les serrures et squatter, et là, je vous dis pas la galère pour le faire bouger. Il peut aussi décider de vous pourrir tous vos we en manière de représailles. En plus, quoiqu'il arrive, vous ne saurez jamais quelle part de responsabilité votre soeur a la dedans, et cela risque de pourrir vos relations.
Aidez-là, oui, mais ne vous mettez pas en danger pour autant.
A la limite, lui prêter votre appart à 300km en restant avec elle et sa fille pour la soutenir - ce qui va être du 24/24. Sachant qu'à partir du moment où votre soeur disparait, devinez chez qui Mossieur risque de venir taper le scandale ?
J'en parle en connaissance de cause, après avoir décro, j'ai profité de ce que mon fils était parti un mois pour héberger une copine dont le mec l'a battait.
Au bout de quinze jours, elle est retombée dans ses bras, elle l'aimait et il allait changer. J'étais verte, mais j'ai laissé faire. Des fois, faut laisser les gens aller au bout de leur choix, même si j'avais peur qu'il la tue.
Je me suis renseignée sur les assocs, les foyers et psy, et lui ait passé toutes les adresses en lui disant d'y aller.
Elle a quitté ce mec pour se mettre avec un autre, encore plus barré et violent. Elle avait la marque bleue de sa ceinture de sécurité sur le cou avec laquelle il avait essayé de l'étrangler.
Un jour, elle venait prendre le thé et son mec s'est pointé : " Je veux voir Y"
"Non, elle est chez moi et je ne t'ai pas invité."
Il a commencé à s'énerver, a essayé de forcer la porte.
Je lui ai dit " Ici, c'est chez moi, c'est moi qui commande. Je te donne cinq minutes et j'appelle les flics"
Il est allé dehors et a fait le ninja sur la haie et les poubelles, braillant etc...
Il m'a pas touchée, parce que j'avais une réputation dans la rue, et toutes façons, mon fer à repasser à portée de main. Mais je suis toujours restée très calme.
J'ai compté cinq mn et j'ai appelé la police.
Je suis sortie, tous les voisins étaient sur leurs paliers vu le bordel et là, comme y'avait jamais eu de problèmes ils m'ont aidée.
Ma copine voulait aller le rejoindre, pour pas faire d'histoires, du coup, rebelote, je suis chez moi, tu bouges pas de là, c'est moi qui gère. Si jamais tu y vas, et qu'on cède, à chaque fois qu'il te cherchera, il viendra là foutre le bordel. Donc tu bouges pas.
J'explique aux voisins et on descend tous, huit personnes, et on lui dit de bouger. Les flics sont arrivés aussi, et là il est devenu doux comme un agneau - j'étais écoeurée - c'était un malentendu. Il a fini par bouger.
Ma copine est bien sûre retournée avec lui, mais au moins, cet échange lui a montré qu'on pouvait tenir tête à ce c....
Voilà, déjà que les relations de violence dans un couple, c'est hyper compliqué, avec la drogue en plus, c'est l'enfer. Mais vraiment.
En plus, votre soeur n'a pas conscience du problème, sinon elle bougerait.
Vraiment, ne lui prêtez pas votre maison, cela n'arrangera rien. Que vous mettre vous aussi dans leurs problèmes.
Moi aussi, ma copine se plaignait et voulait arrêter, je passais des heures à discuter avec elle et dès que j'avais le dos tourné, elle retournait avec lui.
La seule chose que vous pouvez faire, c'est vous occuper un max de la petite, victime collatérale et innocente, la sortir de ce délire. Votre soeur est majeure.
Aimer son enfant, c'est le protéger - même de soi.
Perso, je m'étais juré que je préférais le voir en famille d'accueil si je devais replonger.
Aider votre soeur, c'est la soutenir et aider son enfant, lorsqu'elle ira dans un foyer pour mères en difficulté ou femmes battues. Il FAUT qu'elle en passe par là, elle aura un suivi psy et surtout, toute une équipe pour la protéger. Et là, s'il y a un problème, les flics interviendront et tout sera noté noir sur blanc.
Et là, vous pourrez les inviter tous les week ends.
Je suis passée par ce genre de foyer, après la came. Les toxs m'ont dit, t'es folle, ils vont t'enlever ton petit.
Tout le contraire, ils ont été géniaux, je leur dois beaucoup.
Pour l'instant la vie de votre soeur c'est le grand n'importe quoi, mais elle est majeure et a le choix - on a toujours le choix !!! La victime, celle qu'il faut aider et protéger, c'est la petite.
Je reste dans le coin si vous voulez en parler
courage
bluenaranja
Bonsoir,
je suis d'accord avec bluenaranja, il est essentiel que votre soeur se fasse aider par des professionnels! Moi même travailleuse sociale, je sais qu'il y a des gens compétents et très humains qui se battent pour aider les cas les plus compliqués! J'ai eu moi-même un parcours assez chaotique et j'essaye aujourd'hui d'accompagner les autres qui en ont besoin... après que d'autres m'aient aidé!
Tout d'abord il faut que votre soeur est envie de s'en sortir... c'est pas simple et par moment se sera très dur pour elle mais seul l'ENVIE compte pour faire les démarches: se rapprocher d'associations et de structures sociales pour femmes battues ou toxicos ou seule avec un enfant...et autres services d'Aide Sociale à l'Enfance.
Votre nièce est en danger! danger moral, psychique, physique et ça c'est une cause de placement de l'enfant en institution! Le premier rôle du parent est de {{garantir}} sa sécurité physique, morale... Alors il est préférable qu'elle coopère et se rapproche des "services sociaux" et qu'elle montre l'envie de s'en sortir! (une simple assistante sociale peut commencer à faire le travail)Si elle ne le fait pas pour elle, il faut qu'elle le fasse pour sa fille!(et j'ai envie de dire que si elle ne le fait pas pour sa fille et que ça devient trop dangereux, vous devrez le faire pour votre nièce!) On ne peut pas laisser un enfant dans cette situation! Nous nous sommes des adultes "responsables" même si c'est pas toujours évident! mais un enfant n'a pas le droit d'endurer ça! Quoi qu'il en soit, au bout d'un moment si elle ne bouge pas pour s'en sortir et protéger sa fille, c'est l'école ou un voisin qui fera un signalement auprès des services sociaux et là la "machine" (placement)se mettra en place! Il vaut beaucoup mieux qu'elle fasse les démarches elle-même: elle sera plus crédible au yeux des "sociaux" et une alternative au placement sera proposer! Elle ne sera pas juger (juger de mauvaises mères!), elle découvrira de nouvelles perspectives pour sa vie et celle de sa fille! Le chemin sera long mais c'est la meilleur chose à faire!
Voilà, j’imagine que c'est très douloureux et compliqué pour vous, Christel, d'écrire sur ce forum mais vous faites le bon choix! ne restez pas seule face à toutes ces difficultés! N'hésitez pas à me répondre, si je peux vous aidez!
Efffectivement la petite orange bleue, a encore raisoN sur ce coup la..
Pour avoir vécu dans la came et avec un mec violent, je sais que n'importe ou ou j'allais tant que c'tait dans notre secteur, c'etait mort, et la pression psychologique qu'ils nous mettent peut etre tellement forte, que l'on peut finir par croire que 'lon ne s'en sortira jamais...
Aujourd'hui je peux dire, parcque j'ai eu un peu de chance et surtout des amis énoormes, mais je peux dire que c'est possible !!
Il ne faudra pas perdre patience, et rester bien accrocher, mais c'est possible...
Pour moi, la solution...
Un jour, j'ai eu une de mes amies au tel, une de mes plus proches amies, et nous etions chez nous, mon mec etait en crise d'hysterie, j'etai devenue SAproprieté, et il voulait l'exclusivité, du coup, il me fait dire ama pote qu'il faut qu'elle arrte de mappeler, que je ne veux plus la voir, que d'abord je ne l'aime pas et jen passe, et elle, comprends très vite l'entourloupe, et me repond, tkt, je sais que c'est lui ki te fais dire ca, je vais te sortir de la, mais il va falloir que tu me suives jusqu'au bout, etc etc, enfin ca a été un truc de fou, lui, croyant avoir reussi son coup, moi qui savait qu'il se tramait quelque chose, mais je ne savais pas quoi, il faut dre que tout comme ton amie orange bleue, j'avas deja tenté d'echapper plusieurs fois, mais il m'avait toujors "recpérer", mais ce coup la, a force de voir que non il ne changerai et de voir mes amis qui sont mes proches, car je n'ai aucun contact familiaux, mais voila, suite a ce coup de fil, la vie suit soon cours si je puis dire, enfin je suis toujours enfermé dans cet appart, c lui qui va chercher la came, car, je n'ai que très peu le droit d'acceder a l'exterieur...
3jours après, un matin a 5h un vacarme terrible a la porte, un truc de fou, lui dormait, et moi bizarrment cette nuit la je n'avais que peu dormi, encore moin qu'a l'habitude...Je pensais a mes amis que j'avait abandonnés pour une ordure qui m"'aura detruite jusk'au bout .
Bref, ce bruit monstre la reveillé, moi, j'avais tellement peur desormais du monde exterieur, que, je n'avais pas ouvert, je ne savais pas encore quel surprise mattendait, il se leve, et ouvre la porte, et la, je vois mon amie A., accompagnés de3 autres, venus me sortir de la, leur determination ce matin la etait hallucinantes, g pris 3 fringues,et hop me voila monter en voiture avec eux, sans réaliser vraiment ce quil marrivait, j'etais la a voir mes potes que je navais pas vu depuis plus de 3ans, mais ils etaient la en chair et en os, et je reprennait avec eux le chemin de la normandie afin de rentrer "chez moi"...
Peu après, nous avons appris qu'il avait eu un grave accident de voiture, et qu'il etait desormais paraplégique...
Entre 2, je vivotais chez mon amue, a me dire, que un jour, il surgirait quelque part ou je ne l'attendrai pas, et que la, j'aurai interet a etre solide, j'etais desormais sortie de cet enfer qu'etais ma vie avec ce mec, mais un 2eme combat commencais, il fallait arreter la came, j'etais c 'est sur plus ou moins bien entourés par mes amis, mais evidemment, j'étais si casser au fond de moi, que finalement, je ne voyais pas d'interet, oui il fallais arreter, pour mes amis, pour que je vive comme il disai, mais vivre pour quoi ???
Aujourd'hui, il y a 3ans que je suis en nnormandie, j'ai stopper definitivement la came depuis 1an seulement, grace aux coups de pied au cul que l'on ma mis après, grace au soutien de mes meilleurs potes, et surtout grace a ceux qui m'ont aider a retrouver le gout de vivre, certes, j'ai fait des rechutes, parcqu'il ne faut pas croire, mais il est tellement simple aujourd'hui de se procurer 1g de came, meme dans les pls petites campagnes de normandie makheureusement , mais eux ont été tellement patient, et surtout, si A, n'avait pas été la en permanece avec moi, a s'occuper de moi, et a me faire faire des choses toutes betes, mais telellement pleines de bonnes choses...
Bref, je sais que j'aurai eté très brouillon dans mon recit mais ce n'est pas si simple de l'ecrire de cette facon, je suis la si tu as des questions christel, je pense pouvoir peut etre t'aider, au meme titres que les autres...
En tout cas, je te souhite beaucoup de courage, et je pense qu'il te faudra etre solide our 3, effectivement, parce qu'en general, nous sommes après ca completement detruites et avons perdu toutes onces de confiace en nous, enfin, sache que malgré tout, c'est très difficile de se sortir de ces situations, mais ca l'est encore plus de se reconstruire après...Je n'ai eu aucun soutien de ce qui devrait etre ma famille, enfin, je pense que malgré tout ca aurait eté très important...Malhereusement, eux, nont pas compris dans quel cercle infernal je vivais a l'epoque...
A très bientot, et ne perds pas espoirs, je pense qu'avec l'eloignement, ca marchera, si elle est vraiment elle aussi dans l'envie et la demarche de se sortir de la...
Sans ca, je pense qu'il te sera difficile d'obtenir quoi que se soit, en effet, moi meme, je suis resté longtemps avec le recul, bien trop longtemps, mais, a un moment, les autres pouvaient me dire ce qu'il voulait, enfin quand jarrivais a communiquer un peu, tant que JE n'ai pas eu pris ma decision, je ne m'en suis pas sorti, je parle de la came, car pour le coup, je ne pensais pas un jour, me sortir des pattes de ce sale type !!
Coucou toutes les deux,
Iphigénie, tu as tout à fait raison. Je repasse parce que ça me trottait dans la tête, et voilà, tu as tout dit.
Christel, Iphigénie dit vrai, ce dont elle parle, je l'ai vécu.
J'ai été une enfant maltraitée - et voilà la traaaaaaaaaavail que j'ai du faire sur moi pour être dans la vie. Et aussi une mère à problèmes toxs.
Maltraitée, c'est pas forcément être battue du matin au soir ou attaché au radiateur, c'est aussi parfois assister à une telle violence qu'on ne peut tout simplement pas se construire.
Imagine la petite qui joue devant la salle de bains : " Mamaan tu viens ?"
Pendant que ta soeur essaie de se faire son shoot : " Attends chérie Maman prends son médicament." Bon tu regardes ton dessin animé pendant que maman va chez son dealer.
Maman est très fatiguée ma chérie c'est pour ça elle est en train de mettre le feu à sa robe avec sa clope parce qu'elle pique du zen. Oops je suis tellement défoncée je viens de m'éclater sur la table basse, hahaha.... . C'est quand même violent.
Alors oui on peut être tox et une mère aimante, on peut être une mère potable avec beaucoup de si, mais père violent, couple instable, mère tox... désolée, l'équation est faussée d'avance
Pour juste avoir envie de me réaliser en tant que personne, et pas rester dans l'auto destruction.
C'est l'état qui m'a aidée - le truc dommage, c'est que personne a rien dit, et que l'état est intervenue une fois que j'étais toute cassée. Mais bon.
Tu peux lire mon témoignage dans réussite si tu veux en savoir plus.
Iphi a tout a fait raison : si ta soeur demande de l'aide, on lui en donnera.
Et voici ce que moi, au niveau de ma région, j'ai vu de l'intérieur - parce qu'on entends et on lit beaucoup de trucs sur des enfants enlevés pour des broutilles - Pour qu'un enfant soit placé, il faut : ou que la mère l'accepte, en disant j'y arrive plus, et du coup droit de visite etc... Ou qu'elle en fasse des tonnes. De mon expérience hein, genre 60 "cas"
Quand j'étais jeune majeure, le juge m'a mis dans une famille d'accueil suivant l'avis du psy pour que je vois ce que c'était une vraie famille.
Bon, cette famille était un peu spécialisée ds les cas désespérés, ils ont eu une fratrie, mais ce qu'ils avaient vécu, c'était.. le moyen âge, cosette au moyen âge, pendant une invasion barbare. J'en dirai pas plus, c'est leur histoire.
Mais leur mère pourtant leur téléphonait régulièrement, venait les voir
A la résidence mère enfant où je suis allée, de mon propre chef, ils ont été super gentils et m'ont aidé à vivre pleinement ma grossesse, à l'investir. Alors que tous les toxs me disaient t'es folle, ils vont t'enlever ton bébé.
Finalement, quand j'y pense, j'entends beaucoup plus d'histoires chelous aux infos - chelous car on ne sait pas toute la vérité - que ce que j'ai vu en vrai.
Iphi a raison, celle qui a besoin d'aide, c'est ta nièce, c'est elle l'innocente qu'il faut protéger. Elle n'a rien demandé, ce sont ses parentsx qui l'ont amenée au monde.
Il faut la convaincre de demander de l'aide - c'est là que tu peux aider. Il faut-vraiment- qu'elle soit prise en charge.
Et Iphi a raison aussi, si cela vient d'un autre, prof, voisine, alors, ce sera trois fois plus dur de récupérer la petite que si cela vient d'elle.
Bon, j'arrête là, réfléchis à tout ça, et surtout, si tu as des questions...
courage
blue
Bonsoir,
Je vous remercie infiniment de vos témoignages. Je découvre un milieu dont j'ignore encore toute l'ampleur.
Ma soeur est sous traitement métadone depuis des années (auparavant elle était sous subutex), mais elle n'a aucune volonté lorsqu'on lui propose de la drogue. Elle n'est pas violente. C'est le père de la piotte qui est réellement dangereux. Il y à 20 ans, ignorant également tous des méfaits de la drogue, j'ai accueilli chez nous le fils du père de mes filles (c'est compliqué? ), il avait 20 ans (j'en avais 22, le père de mes filles avait à l'époque 45 ans). Cyril était drogué, il volait ses soeurs, sa mère, ne pesait pas lourd et comparaissait en justice pour des braquages à la sauvette. Le médecin de famille a alerté son père en lui précisant que si Cyril n'était pas arraché à son milieu, il y resterait. Nous habitions alors à 400 km. Nous avons accueilli Cyril, je l'ai veillé des nuits, écouté, accompagné avec toute la fougue et la foi de ma jeunesse. Ce que je sais c'est qu'il refusait catégoriquement de se retrouver dans ces réunions d'anciens tox car c'est un milieu qu'il repoussait en bloc, quand il s'y retrouvait il en revenait terrifié. Soigné, sevré, il s'est réinséré. Marié, père de deux enfants, il dirige une structure importante. Je garde en tête que ce qui a sauvé Cyril c'est d'être arraché à ce milieu et j'ai l'ambition de croire que faire la même chose avec ma soeur pourrait également lui être bénéfique. Elle viendrait avec moi dans mon appartement la semaine, à 300km de tout. Il est convenu avec elle de lui supprimer le téléphone pour l'éviter d'appeler et de gérér ses maigres finances sans qu'elle puisse y avoir accès et ainsi éradiquer toute tentation. Je pourrai écrire longuement encore...Doit-elle être suivie par un médecin? Une structure spécialisée? Y a-t-il des endroits réservés à des "retraites" temporaires pour les drogués sevrés? Ce qui m'effraie c'est qu'elle se retrouve avec d'anciens drogués et qu'elle replonge si ces personnes ne sont pas suffisamment fortes. Je n'hésiterai pas à vous faire un retour. Ma soeur revient avec moi dimanche...Je vous embrasse et encore mille fois merci!
Hello !
Bravo, c'est super ce que tu as fait !!
Et bravo pour le parcours de Cyril !
Sur le coup, j'ai cru que tu pensais que lui prêter ton domicile principal - dans sa ville donc - suffirait à l'aider. C'est pour ça qu'on a toutes réagi comme ça, je pense ! On s'est dit wow danger !!!
Cela t'aurais attiré des problèmes pour "rien", puisque cela n'aurait pas aidé ta soeur.
Mais je vois que tu as pensé à tout, que tu sais à quoi tu t'engages -même si chaque parcours est différent - et que la route va être longue, MAIS je crois qu'il y a une chance d'y arriver, effectivement.
Déjà parce que tu sais ce qu'est un drogué, émotionnellement, c'est épuisant, les hauts et les bas, l'espoir et le désespoir, comme un manège infernal.
Mais on peut s'en sortir !! MissK avec l'aide de ses amis - des amis comme ça, c'est la vraie richesse - Cyril, moi et tant d'autres, on en est la preuve !
Sauf que comme on essaie de s'intégrer de notre mieux à la société, on est "fondus dans la masse" et on ne voit que les autres, ceux qui ne s'en sortent pas !
Je pense que ta soeur a déjà fait un travail sur elle, elle est sous substitution, ce qui est déjà un grand pas. Vraiment. Je croyais qu'elle était en "plein dedans", huit shoots par jour, la came comme raison de vivre, c'est ce que j'ai connu au pire de ma dépendance - je me piquais entre les doigts tellement mes veines étaient détruites.
Déjà, il faut absolument faire transférer son dossier au centre de son nouveau lieu de vie, pour qu'elle continue d'avoir sa méthadone et un suivi médical. Je pense que tu pourrais même aller les voir si tu as le temps, pour tâter le terrain et leur exposer ton projet pour voir l'aide qu'ils peuvent apporter à toi et à ta soeur.
Ce serait bien que tu trouves un psy ou un soignant pour t'épauler toi, te servir de "coach", un endroit où tu puisses t'épancher. Pour aider ta soeur dans la durée et ne pas t'épuiser psychiquement à la tâche.
Et un autre pour ta soeur. Quelqu'un d'investi, pour faire un vrai travail.
Et un groupe de parole pour femme battues. Que ta soeur comprenne qu'elle n'est pas seule, que tous les mecs qui battent ont le même fonctionnement, que ce n'est pas de l'amour mais qu'elle est chosifiée et doit sortir de ce cercle infernal.
Un psy pour qu'elle comprenne pourquoi elle en est là et se reconstruise, sans après retomber à chaque fois sur des hommes violents.
Il existe pas mal de bouquins sur le cycle infernal de la violence, sur le harcèlement moral, la manipulation -MF Hirigoyen par ex - que vous pourriez lire toutes les deux.
Et un site comme celui ci sur les femmes battues, où tu trouveras des renseignements utiles sur la meilleure façon d'aider ta soeur.
Merci d'avoir posté ici, et merci à toutes celles qui t'ont répondu, ça fait plaisir de voir des gens qui s'en sortent, des gens qui aident les autres...
Oh et aussi les cercles anonymes, si elle le veut, l'hôpital de jour peut être, et si tu as gardé des contacts avec Cyril, n'hésite pas à demander et accepter de l'aide. Plus il y aura d'aides et de possibilités, plus grande sera la chance que ta soeur y trouve sa solution, et qu'elle guérisse.
Bonne journée
bluenaranja
Bonjour Christel,
Je suis le modérateur de ces forums. Un mois après votre premier message qui a suscité de si intenses témoignages (merci à nos 3 contributrices), où en êtes-vous ? Comme cela se passe-t-il avec votre sœur et votre nièce ? y a-t-il quelque chose qu'on puisse faire pour vous ?
Je crois que vous avez bénéficié de l'expérience de 3 personnes que je n'aurais pas pu vous apporter en tant que professionnel et cela est précieux. Même si votre sœur ne veut pas tout à fait arrêter et bien qu'elle bénéficie déjà d'un début de prise en charge avec la méthadone, l'inciter à trouver un espace où elle puisse se poser et déposer ce qu'elle a dans la tête l'aiderait sans doute à faire le point. Loin de son ex compagnon violent, loin de sa ville habituelle, c'est peut-être le moment d'essayer cela. Il existe des centres qui peuvent accueillir pour quelques mois une mère et son enfant lorsque la mère est toxicomane sous substitution. Vous pouvez joindre notre service au 0 800 23 13 13 pour en demander les adresses (7j/7 de 8h à 2h).
Cordialement,
Le modérateur.
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