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Vos questions / nos réponsesBonjour,
j'ai découvert hier matin une boulette dans la chambre de mon fils. Comment faire pour lui en parler surtout pour l'aider ?
Puis aujourd'hui c'est le lycée qui m'apprend que ce matin, il a été surpris entrain de fumer un joint à 8h00 dans la rue. S'il arrive à commencer de si bonne heure, mais quel est son niveau de dépendance ?
bonjour ,il est douloureux de faire de telle decouverte,mais je vois que vous vous posez les bonnes questions ,on ne sait jamais a quel stade ils en sont, mais moi qui ait connu de gros problemes avec mon petit fils je vous conseillerais maintenant que vous etes informée par le lycée d avoir tres vite un dialogue avec votre fils s il refuse dites lui que vous ne le laisserai pas continuer dans cette voie car ce n est pas sans danger je suis bien placée pour le savoir
n' ayez pas peur si besoin de consulter un docteur ou un psy
je vous souhaite beaucoup de courage et aimerait rester en contact avec vous si vous le souhaitez je vous embrasse
Bonjour,
Je ne sais pas quel âge a votre fils mais je présume qu'il est mineur puisqu'il habite chez vous et va au lycée.
Il me semble, à vue de nez, que trouver une boulette dans sa chambre, et le lendemain appel du lycée, ça ressemble fort à un appel au secours.
Soit il l'a fait consciemment, soit c'est un 'acte manqué", dans tous les cas, une partie de lui demande de l'aide : appel au secours.
Il y a plusieurs raisons pour commencer le cannabis, à cet âge, on va dire que c'est un peu comme la cigarette : ses amis fument, et il fait comme eux pour adopter une contenance.
Ou il ne trouvait pas sa place et se pose en rebelle.
Ou il y a une profonde souffrance et il a cherché quelque chose qui mette de la distance entre lui et la réalité.
Mais quelque part il vous fait confiance et vous demande de l'aide. Vous a-t-il déjà parlé de copains à lui qui se droguaient ?
Sans tomber dans la parano, il faut faire attention à ce type de message. Ils n'osent pas dirent qu'ils fument, et parlent de "copains".
Son père est il investi, présent ? Dans ce cas il faudrait d'abord que vous en parliez entre vous, pour présenter un "front commun". Etre sur la même longueur d'onde pour mieux l'aider.
S'il est "absent" je vous conseillerai de trouver un pédopsy pour votre fils, de préférence masculin.
Dans tous les cas, l'aide d'un psy ou
pédopsy peut être utile pour régler les problèmes de l'enfance et l'aider à construire sa personnalité d'adulte.
Ne lui présentez pas la chose comme tu as un problème, tu vas chez le psy, mais comme une démarche globale. Genre je n'ai pas su voir que tu avais des problèmes, on a besoin d'aide pour en parler, aussi bien moi que toi.
Comme tous les ados, il peut avoir envie d'aide le matin, et se sentir l'âme d'un rebelle le soir. Faut s'adapter, au feeling, c'est pour ça, vous aussi, trouvez quelqu'un d'extérieur pour pouvoir en parler. Poser vos bagages. Avoir des conseils.
Ne diabolisez pas le cannabis et ne le regardez pas comme un drogué. A son âge, on est tellement sensible à ce que reflète le regard des autres, il ne faut pas le figer dans cette image.
Parlez en bien sûr, mais pas tout le temps.
Pour l'aider, je dirais l'accompagner chez le psy sans le questionner, juste un ça s'est bien passé qui n'engage à rien mais montre que vous faites attention.
Et faire des choses qu'il aime avec lui, et lui faire découvrir d'autres personnes, d'autres activités s'il est ouvert à ce genre de choses.
Bon courage
bluenaranja
Bonjour,
Je vous remercie beaucoup du lien précieux que vous voulez bien m'apporter.
Pour continuer, son père et moi avons eu un dialogue hier soir en présence de notre fils(sans s'ennerver). C'est certe une première marche de monter mais je crains la hauteur à atteindre....
Bref, en parallèle, le prof principal nous propose un RDV pour mon fils avec une association spécialisée qui travaille depuis quelques années, en étroite collaboration avec l'établissement. En temps que parent déjà bien investi au sein du lycée, j'émets des réserves sur cette proposition que je considère à double tranchant.... Je pense que cette ouverture l'aiderait plus facilement à accepter de rencontrer de l'aide mais je doute des échos en interne. Auriez-vous de l'expérience à me confier à ce sujet ?
Bonjour et merci beaucoup pour vos précieux conseils. Votre discours ne laisse vraiment pas indifférent. Avec mon mari, nous avons du le relire plusieurs fois afin de s'en imprégner au maximum pour pouvoir le retenir.
Effectivement mon fils a 17 ans et malheureusement il ne nous a jamais parlé d'aucun copain qui se droguait.
Nous avons eu hier un dialogue entre lui et nous mais je me rends compte que c'est comme à l'école, il ne dénonce pas. De plus, il m'a dit que cette boulette ne lui appartenait pas qu'il fallait qu'il la rende mais à qui ? Je ne sais pas. De plus, j'ai eu peur qu'il rencontre un problème avec cette personne si ce n'est pas à lui et que je lui ai prise. Mais rien à faire, il a fuit ce sujet. Donc, existe-t'elle vraiment cette personne ? Ou a-t'il eu peur de nous décevoir face à cette découverte et que c'est la première chose qui lui ait traversé l'esprit pour noyer le poisson ?
En revanche, son prof principal nous a écrit un mot en spécifiant un RDV pour mon fils avec une personne d'une asso spécialisée qui travaille en étroite collaboration avec l'établissement. Mais est-ce la bonne solution ? Pour fréquenter souvent l'établissement dans lequel je m'investis au sein de l'asso de parents, il m'est difficile d'adhérer à leurs jugements blessants face à la drogue et que je considère parfois de mal appropriés, négatifs et/ou radicaux. Auriez-vous un avis à me soumettre face à cette proposition à double tranchant ?
Aussi, mon médecin vient de me communiquer le nom d'un pédopsy.
Voilà pour aujourd'hui, bien cordialement.
Bonjour,
Je suis le modérateur de ces forums. Tout d'abord bravo pour votre réaction et merci d'avoir bien voulu demander conseil dans ces forums.
Si je puis me permettre un avis par rapport à la proposition qui vous est faite, je vous conseille de donner votre accord. En effet ce n'est pas si souvent que de telles propositions sont faites dans le cadre scolaire et vous avez en fait de la chance que cela existe !
L'association vers laquelle il va être orientée ne va pas forcément proposer de l'aide mais va tout d'abord essayer d'évaluer avec lui sa consommation, ce qui est un préalable à la question de savoir s'il a besoin d'aide. Elle va également essayer d'évaluer sa santé globale (comment il se sent dans sa peau). Enfin elle essayera d'évaluer sa connaissance des risques qu'il prend. Elle pourra aussi lui donner des informations vérifiées sur les risques du cannabis. Elle montrera enfin qu'elle existe, qu'on peut venir lui parler dans l'espace qu'elle propose et que s'il a besoin d'aide alors il peut faire appel à elle.
Il faut reconnaître que le problème de ce genre de démarche c'est que votre fils n'est pas demandeur et que cela lui est imposé. En revanche ce qui est tout à fait intéressant c'est qu'il constate que son usage de cannabis engendre autour de lui une mobilisation de l'ensemble des adultes qui le côtoient : ses parents, ses profs et une association spécialisée. Même s'il rejette la démarche, même s'il peut la juger exagérée, c'est plutôt rassurant pour un adolescent qui voit qu'on ne le laisse pas tomber, qu'on s'occupe de lui. Croyez-moi, lorsqu'on a des comportements à risque et qu'on est adolescent, même si on rouspète quand cela arrive, on est bien content aussi que des adultes viennent cadrer votre pratique. Il vaut mieux largement cela qu'aucune réaction du tout. En cela cette démarche est positive et peut tout à fait l'amener à réfléchir sur ce qu'il fait.
Mais n'attendez pas pour autant, par exemple, que les professionnels qu'il va rencontrer fassent arrêter votre fils ou qu'ils condamnent de manière définitive ce qu'il fait et prennent explicitement votre parti contre votre fils. Ce n'est pas leur travail et ce n'est pas la bonne manière de travailler avec des adolescents qui sont a priori plutôt rebelles à ce que les adultes peuvent bien leur dire.
Cordialement,
Le modérateur.
Bonsoir,
Je veux juste vous dire que mes conseils, bien qu'issus de ma propre expérience, ne sont pas "pros". Le pro, c'est le modérateur !
Je fumais du cannabis pour m'affirmer, être quelqu'un - c'est très con, mais j'avais aucun soutien familial, j'ai eu mon bac à seize ans, donc mes amis avaient deux-trois ans de plus que moi.
Et c'était dur.
On se fabrique un personnage, et un jour, on se rends compte qu'il vous colle trop à la peau, mais c'est rassurant aussi, surtout quand on se cherche.
Perso, si votre fils est partant, j'essaierai les deux : le pédopsy et le service proposé par le lycée.
De toutes façons les psys et autre soignants sont tenus au secret médical.L'association aussi doit avoir une charte déontologique, et avoir l'habitude de traiter avec les jeunes : deux bons points donc.
Et en plus, vous, même en étant investie dans la vie du lycée, si j'ai bien compris, vous n'en aviez pas entendu parler. Et le prof vous l'a fait savoir discrètement.
Pour l'instant, au niveau des actes, je trouve que le lycée est pas mal. Ils respectent la sphère privée, tentent d'apporter une réponse. Si j'ai bien compris, il était devant le lycée. Certains lycées prétexteront que, vu que ce n'est pas dedans stricto senso, ce n'est pas leur affaire.
Et puis, le discours du lycée et de cet association ne sont pas forcément les mêmes.
Le lycée est obligée, de par la loi, à répéter les textes officiels.
Qui sont fait par des gens qui ne sont pas sur le terrain, enfin, c'est un autre débat...
Spontanément, deux aides surgissent, allez y et peut être même que votre fils pourra choisir la solution qui lui convient le mieux pour l'instant.
Sachant qu'il les aura testées et pourra toujours retourner vers l'autre s'il le souhaite.
En lui proposant un choix, c'est le responsabiliser, et du coup, peut être plus dur pour lui de refuser en bloc.
Et lui laisser une marge de liberté, pour montrer que vous avez toujours confiance en lui. Par exemple.
Alors, le problème de la boulette.
Je dirais déjà qu'il a raison de ne pas "balancer", parce que là, pour le coup, il pourrait avoir de sérieux problèmes. Etre traité en paria par les autres, à cet âge en plus, ça peut être chaud.
C'est fort possible que d'autres élèves de sa classe organisent le trafic, et pas obligatoirement ceux "à problèmes".
Enfants de psy, de juges, de profs etc ça touche tout le monde.
Je pense sincèrement qu'il risque plus à balancer, que pour l'histoire de la boulette.
Toutes façons, à lui ou pas, il avait pas à en apporter, donc confisqué : tout ça me semble très logique.
Et il expliquera très bien à ses copains qu'ils ne seront pas inquiétés, qu'il n'a rien dit, mais qu'il a plus la boulette.
Je suis sûre qu'ils comprendront où se trouve leur intérêt !
Bon courage
blue
C'est bien de pouvoir échanger, ça aide pour trancher et se décider. Merci car cela me permet d'entendre d'autres avis pas négligeables du tout. Je suis prête à accepter l'aide qu'on me propose et de rencontrer cette asso et un pédopsy.
Mais je reviens sur le mot de son prof principal qui a été écrit dans le carnet de liaison de mon fils. Tous les membres du lycée pourront le lire à n'importe quel moment. Alors est-ce tolérable comme méthode pour mon fils qui porte et portera cette étiquette dans son sac tout au long de l'année ? A n'importe quel moment on pourra lui rappeler ce qu'il a fait....
J'ai téléphoné à ce prof qui avait demandé à mon fils que je l'appelle. Il avait des remords sur ce mot. Mais sur le moment, je n'ai pas réagi, je me trouvais face au problème de drogue qu'il fallait déjà que je traite sans me morfondre sur les détails ou la manière dont ça m'avait été présenté. Mais le week-end écoulé, je m'interroge. Ne faudrait-il pas que je demande à ce qu'il fasse disparaître cette page de son carnet ? Qu'en pensez-vous ?
Par ailleurs, l'an dernier, j'avais été choqué par des discours avec son ancienne prof principale dont voici un extrait en copier-coller : {"Trop de parents (que nous avons pu rencontrer) préfèrent fermer les yeux, ils ont pourtant le premier rôle éducatif à jouer ; d'autres, à contrario, acceptent cela comme une fatalité...."}Ces remarques sont peut-être généralisées mais je ne constate à leurs yeux que 2 catégories de parents possibles. Ou du moins, cette présentation ne donne pas envie d'échanger.
Alors dans tout ça, je cherche le juste équilibre pour mon fils aussi bien au présent que pour son avenir. Et la manière dont je m'y prendrai, pourra avoir des effets auxquels je veux limiter les reproches ou dégats (même si la relation parfaite entre mère/fils n'existe pas). En tout cas, à mes yeux, c'est une préocupation de base à laquelle j'attache beaucoup d'intérêt.
Le rendez-vous auprès de l'asso a eu lieu tout à l'heure. Je suis lessivée!!
Mais ce n'est pas grave, le principal c'est mon fils!!
Donc une spychologue nous a reçus dans un premier temps tous les 2 et ensuite mon fils tout seul. Je l'ai attendu dehors et lorsqu'il est sorti, je lui ai juste demandé si ça s'était bien passé (comme vous me l'aviez suggéré). Il m'a dit "ça va". Je l'ai senti un peu ennervé. Je pense que ça trottait dur dans sa tête et je n'ai pas insisté plus. Je sais juste qu'un prochain rendez-vous a été pris. Et il a rajouté, je ne sais pas si ça servira à grand chose de continuer car je ne vois pas pourquoi j'arriverai à parler à un étranger. J'ai senti qu'il fallait peut-être que je le rassure car il n'a pas à culpabiliser sur le fait qu'il parvient à mieux vider son sac plutôt auprès d'une étrangère qu'auprès de sa famille. Donc je lui ai rajouté : si on est venu ici, c'est juste pour t'aider. Alors si tu parviens à aller mieux grâce à un étranger mais tu peux vraiment lui dire tout ce que tu veux, ça ne me dérange pas du tout.
Aussi, j'ai fait cette remarque à son père afin qu'il lui donne son accord pour que mon fils comprenne que ça ne nous blesse pas, bien au contraire.
Par ailleurs, l'asso m'a confié qu'elle rencontrait aussi en présence de mon fils, du personnel de son lycée afin qu'ils travaillent en partenariat. Mais je ne voudrais pas qu'il se sente, aux yeux de ses camarades, comme "le cobaye de service". Car les élèves parlent beaucoup et se rapportent leurs opinions diverses. Comme la prof qui l'a "chopé" avec cette cochonerie, elle en a déjà fait un débat dans une autre classe.
Maintenant, il faudrait que je prenne un rendez-vous avec un spécialiste extérieur à son établissement scolaire. J'en ai soufflé 2 mots à mon fils en lui précisant qu'il pourrait comme cela, choisir avec qui il se sentirait le mieux. Mais je me sens ce soir, un peu molle sur cette décision.
Puis je pense que le plus gros de son malaise provient d'une histoire d'amour partagée pendant 18 mois avec une fille de son âge qui l'a laissé tombé il y a 6 mois. Mais depuis, mon fils pleure vraiment beaucoup.... et même encore aujourd'hui.
Voilà pour ce soir, merci de m'avoir permise de vous vider mon sac.
Hello !
C'est super, ce que vous faites, vous êtes là pour lui et vous lui proposez des solutions...
Surtout, puisque vous avez la chance de pouvoir compter sur votre époux, alternez, de façon à ne pas être épuisés sur la durée.
C'est vrai qu'une histoire d'amour, surtout à cet âge où les sentiments sont souvent exacerbés, c'est difficile d'en parler avec son ado.
Surtout que nous, parents, on voit ça avec du recul : il y en aura d'autres, mais pour eux, ça peut être très violent. Et comment en parler sans être inquisiteur ou déplacé ?
Moi, je suis pour les pédo psy, mais je suis partiale, j'en ai rencontré un super qui m'a énormément aidé. En fait, j'avais beaucoup, beaucoup de problèmes, donc un suivi tox avec le centre et le psychiatre, pour la drogue, et un autre avec un pédopsy, pour moi.
Je pense que c'est aussi une histoire de personne, de feeling et aussi d'investissement. Que le psy n'ait pas oublié ce qui s'est passé la dernière fois, qu'il se débrouille pour recevoir rapidement en situation de crise...
Ah et un classique à lire, le complexe du homard, de Dolto, qui traite justement de l'adolescence.
C'est vrai que le mot et de faire un débat n'est pas délicat, mais en même temps, quelque part, ce sont les conséquences de ses actes, et vous ne pouvez porter tout à sa place.
Intervenez - c'est hard ce que je vais dire - mais quand cela le blesse, et pas quand vous cela vous blesse.
Je ne sais pas si vous avez fait le tour du site, mais il y a un endroit questions-réponses, les questions et les réponses peuvent vous fournir des indications aussi.
Bon courage !
bluenaranja
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