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Vous êtes confiné avec un proche qui consomme des drogues, comment allez-vous ?

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8 réponses


Profil supprimé - 06/04/2020 à 05h41

Bonjour, en couple depuis 4 ans, mon amie, depuis des années fume quotidiennement. Avant le confinement, elle est allée "s'en chercher" un bon morceau pour ne pas manquer avec le confinement. Comme je le redoutais, ce qui devait arriver arriva, la conso à plutôt augmenté et non pas dans la durée. A ce jour il ne lui en reste plus, elle souffre physiquement et psychologiquement, avec des retentissements sur moi. Elle est sur les nerfs, très pessimiste, n'a plus de patience, critique tout et ne supporte rien. Cette conso me gêne aussi sur le plan financier, c'est un gouffre ne permettant pas de mettre de l'argent de côté pour des projets.

Merci pour cette question de savoir comment les proches peuvent se sentir en cette période de confinement...

Profil supprimé - 12/04/2020 à 18h21

Bonjour,
Je suis dans la même situation que laptitorel, et le confinement n'arrange rien... D'habitude cest deja compliqué mais là cest vrai que je commence à ne plus en voir le bout... il paraît qu'il faut qu'on soit courageuse ou courageux mais cest vraiment rude.

MsTristesse - 16/04/2020 à 20h40

Bonjour à tous,

cela fait des mois que je n'ai pas écrit sur le forum...
Moi non plus, je n'en vois pas le bout...
Le confinement, c'est très dur..

Mon conjoint avait arrêté de fumer ses 5 à 7 joints par jours depuis début janvier avant le confinement !
Au début, il a compensé avec l'alcool puis ça c'est calmé. Après un mois affreux, avec pic de violence, insultes, coups dans les murs, (gestes violents envers moi) insomnies, etc, il commençait a redevenir lui même, c'est à dire quelqu'un qui a plein de chose à dire, qui écoute, qui sourit et qui me fait rire ! l'atmosphère se détendait enfin... Mes enfants et moi respirions à nouveau ! Et lui, faisait plein de chose, était créatif de nouveau ! nous avions de nouveau des projets !

Début février, il s'est remis à fumer de temps en temps ( au moins une fois par semaine) car il est toujours dans le déni,.. "je ne suis pas accro malgré mes 5 a 7 joints par jour depuis 25 ans" voila ses mots... C'est devenu à nouveau difficile, avec systématiquement 48h après sa soirée fumette, des mots blessants, de la violence, des reproches... etc... Les montagnes russes, en somme, épuisant et très triste.. J'en ai marre de cette violence et du déni... Pour lui, il ne m'a jamais bousculé, jamais traité de pute, jamais insulté, jamais... Parfois il reconnait ses pics d'agressivité mais c'est fugace, tout de suite après il m'explique " mais c'est à cause de toi, je ne fais que réagir" dit-il....

J'ai même fini par enregistrer nos conversations et je lui ai donné pour qu'il se rende compte de son comportement mais il m'a assuré qu'il se trouvait sur les bandes parfaitement normal... Jusqu’où peut aller le déni, dites moi ? est ce normal de faire un trou dans le placo, de hurler " pute " à sa femme, de casser des portes à force de les claquer ? Est ce normal ?

Juste la semaine avant le confinement, il a rechopé et fumer 5 joints par jour pendant quelques jours. Je lui ai fait la tête, j'étais tellement déçue... Comment peut il y retourner en sachant le calvaire qu"il va nous faire subir à moi et ses enfants ensuite pendant des jours et des jours??? je ne comprends pas d'autant que je me suis arrêtée de fumer ( des cloppes) le 1er janvier pour l'aider à arrêter de fumer des joints... et moi, malgré l'envie de refumer, je tiens ( avec des patch et beaucoup de volonté !)...

Le jour du confinement, il n'avait plus rien à fumer... du coup, il est parti chopper à 30min en voiture de la maison. On habite maintenant au milieu de la campagne, il a donc eu la chance de ne rencontrer aucun gendarme. ( finalement, j'aurais préféré qu'il en rencontre pour lui faire comprendre sa bêtise...) Les 5 premiers jours de confinement, il a tout fumé en me promettant qu'il n'avait rien acheté. Il était défoncé, absent, inintéressant, endormi, puis 48h après le dernier joint, énervé, violent, méchant avec moi et même notre fille ( qui forcément en fait aussi les frais). Il a même fini par encore me bousculer physiquement..Et maintenant, il ment en plus sur sa consommation...

Pour le mensonge, j'y suis pour quelque chose car je lui mets la pression, me replie sur moi même quand il refume... Donc il ment, plus simple... Mais je n'y arrive plus, je n'arrive plus a pardonner les comportements, l'égoisme et les mots blessants... J' ai fini par lui dire à plusieurs reprises " va te faire foutre", ce qui n'est pas bien du tout, j'en conviens... ça le rend dingue... Mais quoi dire d'autre ??? il n'entend rien...

Cette semaine ( trois semaines environ après le dernier joint, je pense), il est moins agressif en permanence, juste par moment. Il fume des vieilles feuilles de cannabis d'une ancienne récolte et dors sur le canapé tous les soirs depuis trois semaines en m'expliquant que c'est de ma faute... et il continue à mentir, " non je ne fume rien"

Honnêtement, je ne sais pas comment font les compagnes et compagnons de gros fumeurs pour encore avoir de la compassion, de l'amour et du respect pour l'autre... je suis épuisée... épuisée

J'ai l'impression qu'il n'a aucun respect ni pour moi ni pour lui même, qu'il me ment et se ment a lui même, qu'il se détruit et nous détruit. Dans ces conditions, un couple peut-il survivre ? et les enfants ? quels traumatismes pour eux ? Comment se remttre et oublier tous ses mots blessants et humiliants? ne faudrait-il pas mieux que je m'en aille avec nos enfants ? Que je laisse tomber une bonne fois pour toute ? Qu'est ce qui me retient ? mon orgueil ou mon amour ? J'ai l'impression de passer mon temps à me plaindre... c'est horrible... j'ai envie de lui hurler dessus d'aller de faire voir ailleurs !!! Mais je sais que ca ne sert à rien...

Et par dessus tout ça, je dois continuer à faire tourner ma boite dans ce "merdier" ( pardon pour l'expression), m'assurer que je ne vais licencier personne à la fin de la crise du " petit virus" comme dit ma fille. J'ai l'impression de porter le monde sur mes épaules... je dois faire les courses, le ménage, garder les enfants les samedis, dimanches et mercredis, ranger en permanence la maison, donner des cours à distance les mardis, et le reste du temps essayer de comprendre comment marchent les aides de l'état, le chomage partiel des salariés, le prêt garantie par l'état, etc.....

bref, voila pour moi, le confinement c'est ça...

Si seulement, il avait persévéré dans le sevrage, si seulement il n'était pas dans le déni, si seulement il tenait la promesse qu'il m'a faite il y a un an, d'aller voir un addictologue alors... ( promesse qu'il nie avoir faite...)

Si seulement je pouvais compter sur lui ....


merci pour votre lecture et désolée pour le roman mais parfois il faut que ca sorte...

portez vous bien

Profil supprimé - 17/04/2020 à 22h22

mon conjoint qui a reprit une consommation régulière depuis le début de l’année après 3ans sans fumer, provoqué par ses retrouvailles avec anciennes connaissances peu sérieuses, les teufs tous les week-ends, Sa perte de travail, ou l’arrivée d’un deuxième bébé je ne sais pas vraiment, puisqu’il est dans le déni...

Bref il est persuadé qu’il contrôle la situation... sauf que confinement oblige « on se fait chier » et du coup il passe ses journées à fumer, je constate un vrai pic de consommation depuis la semaine dernière, les premières semaines, il était motivé à entreprendre l’arrêt ou tout au moins une diminution vu qu’il n’allait pas fréquenter de fumeurs pendants plusieurs semaines il serait moins tenté, sauf que c’est totalement l’inverse!

Depuis la semaine dernière il passe la quasi totalité de sa journée fermé dans le garage pour fumer, il me dit qu’il ne dépasse pas 3 joints par jour mais je ne suis pas totalement aveugle et je pense qu’il fume facilement le double entre 8h du matin et 22h... il devait passer une visite médicale avec prise de sang pour son permis valable jusqu’au 25avril mais apparemment il préfère être piéton plutôt que de se passer de fumer...

Ça m’embête vraiment car on a passé une grosse crise conjugale après la naissance de notre deuxième fin janvier, et les 3 premières semaines du confinement nous ont permis de vraiment progresser niveau communication, on a réglé beaucoup de chose, nous n’avions pas été aussi proche depuis des mois, idem avec les enfants il faisait énormément d’effort
Et là je le vois totalement stone toute la journée, il participe aux repas et disparaît aussitôt terminer pour aller fumer, il ne fume même presque plus de cigarettes, ça m’inquiète un peu car même si je sais que la situation est sûrement plus compliquée pour lui que pour moi, j’en souffre énormément car même si je l’aime plus que tout au monde, à un moment donné l’environnement dans lequel on élève nos enfants doit être un environnement sain, et je ne sais pas si j’aurais la force de porter toute la famille à bout de bras.
Je l’ai aidé à mon niveau il y a 3,4 ans quand il avait entrepris d’arrêter, je l’aiderais autant aujourd’hui, mais malgré nos deux merveilleux enfants il ne semble pas avoir de déclic, et moi je n’ai plus le temps d’il y a 4ans car aujourd’hui les enfants sont ma priorité et comme papa est là sans être là je suis un peu seule à mener la barque comme on dit...

Vivement la fin de ce confinement! En espérant que le fait de pouvoir de nouveau être occupé l’aide à avancer

Profil supprimé - 21/04/2020 à 11h20

Bonjour à tous, bonjour Ms tristesse,
Votre situation a l’air extrêmement difficile à vivre et je comprends que vous ne perceviez pas le bout du tunnel.
Avez-vous un suivi psychologique ? Quelqu’un à qui parler ? Avez-vous l’occasion de discuter de votre situation avec la ligne de drogue info service ?

Je pense que c’est très sain ce que vous faites en écrivant sur votre situation et que cela peut vous aider à mettre au clair vos idées.

J’ai l’impression dans votre message que vous évoquez une séparation, avez-vous réfléchi aux avantages à court terme et à long terme de cette possibilité ?

Vous souhaitant beaucoup de courage

MsTristesse - 21/04/2020 à 20h35

Bonjour faris5, bonjour à tous,

Faris 5, merci pour ta réponse.

Non, je n'ai pas de suivi psychologique car j'ai déménagé de *** à la campagne en juillet dernier apres la naissance de mon deuxième enfant. (1er psy : 1/2h en voiture...)

Je me suis rendu compte de l'addition profonde de mon conjoint fin 2018, début 2019 juste avant la naissance de mon fils en faisant des recherches sur internet sur la violence psychologique dans le couple.. Avant de tomber sur le site drogue info service, site sur lequel je ne pensais jamais mettre les pieds et encore mois écrire, je n'avais pas fait le rapprochement entre consommation et pic d'agressivité....

Je ne suis pas anti cannabis, ni drogue à la base ayant moi même consommer de manière récréative avant d'avoir mes enfants... Jamais je n'aurais imaginer que le cannabis pouvait entraîner ce genre de comportement qui va de mal en pis avec les années... Au début, mon conjoint n'était pas comme ça, c'est venu avec les enfants et les contraintes..

A ***, juste après la naissance de mon fils , j'ai fait deux séances chez une psy qui m'ont fait réfléchir à des choses très difficiles sur mon conjoint et notre relation. La psy m'a fait dire que je me sentais menacée et que mon conjoint était dangeureux psychologiquement pour moi... Bref, j'ai ignoré car tout allait trop vite.. Nous devions déménager, nous avions acheter une vieille maison que nous retapions à distance... C'était le plan, il fallait s'y tenir.

Nous avons aussi fait 5 sceances de psy de couple qui n'ont servi à rien sauf à promettre des choses fausses.

J'ai donc arrêté la psy et déménagé à la campagne car mon conjoint m'avait promis qu'à l'avenir il serait plus cool, qu'il irait consulter un addictologue en centre CASPA et qu'il arrêterait... Je n'avais pas le droit de lui refuser ça alors que cela faisait 7 ans que nous étions bloqués à *** à cause de moi (j'ai monté ma boîte à *** , il y a 7 ans, l'année où je l'ai rencontré)

Presque un an après, il a fait du chemin, il a réussi à diminuer beaucoup. Mais il ne consulte pas, dit à tout le monde qu'il a arrêté de fumer des joints alors que c'est pas vrai et, est toujours dans le déni vis à vis de son addiction et de ses comportements. Par ailleurs, je ne sais pas voir si c' est le cannabis et l'addiction qui le rendent manipulateur et méchant ou si finalement c'est sa personnalité.
Je suis paumée, j'en viens à douter de tout... et puis peut être que c'est de ma faute ? Ma mère ( qui n'est pas au courant de son addiction) me dit que je vois toujours le verre à moitié vide...

J'ai jamais appelé drogue info service ou parler par tchat car je me sens bête... J'ai l'impression que je vais appeler simplement pour me plaindre alors que je suis aussi responsable de tout ça, de ma vie, de mes choix... Je suis adulte, chef d'entreprise, j'ai plein d'amis, de la famille... Je n'ai vraiment pas le droit de me plaindre !

Pour la séparation, oui j'y pense très fortement mais la situation est très compliquée. Nous avons deux enfants de 4 et 1 ans. Je travaille la moitié de la semaine à ***et y dors. Si on se sépare, il faut que j'aille au minimum habiter la ville la plus proche ( 50min de voiture) pour pouvoir ralier ***en 1h de TGV ( pour faire l'aller/retour matin et soir au lieu de dormir sur place) , donc pas de garde partagée, je dois demander la garde des enfants. Ça veut dire lui retirer ses enfants... C'est impossible, ils les aiment tellement.... Les voir que 1 week end sur 2 et la moitié des vacances, ça va le tuer...

Par ailleurs, j'ai déjà demandé à mon conjoint de quitter la maison quelques jours pour que l'on réfléchisse et il a refusé. Il m'a rétorqué que "j'avais qu'à me barrer et sans les enfants puisque c'est moi qui le demandait" ... Il me fait peur.. Il dit tout le temps qu'il ne fait que réagir et que c'est de ma faute... A t il raison ? Sûrement en partie au moins car je ne suis pas une oie blanche...

Et aussi, nos travaux ne sont pas finis, il faut les finir pour pouvoir revendre la maison et rembourser l'emprunt... J'ai bien peur que sinon, la dette restante après la vente de la maison soit très importante...

Bref... J'ai l'impression que c'est une fuite en avant, que je n'ai pas le choix... Que je suis coincée.. Et surtout, je ne sais plus quoi penser..

J'ai peur pour mes enfants... De ce que ça va créer chez eux toute cette méchanceté, cette violence.. Comment vont ils pouvoir développer des relations saines avec les autres, avec l'exemple qu'ils ont à la maison...

Et si je le quitte, que vais je dire à ma famille ? Jamais je ne pourrai leur dire la vérité car sinon ils le détesteront jusqu'à la fin de leurs jours hors je ne veux pas que mes enfants entendent des choses désagréables sur leur père, qui, même s'il a un sérieux problème, les aime plus que tout.


Après avoir écrit tout ça, je me rends compte que j'ai vraiment besoin de l'aide d'un professionnel pour y voir plus clair... Peut être que j'appellerai drogue info service dans les jours à venir...

Merci pour votre lecture,
Bonne soirée à tous,
Portez vous bien

Profil supprimé - 22/04/2020 à 08h48

Bonjour à toutes, bonjour MS tristesse,
J’ai lu avec attention votre message et je comprends que votre situation est plus compliquée qu’elle n’en a l’air. C’était une démarche importante de voir un psy et je vous félicite de l’avoir déjà déjà fait.
Je ne vous connais pas, mais votre message me donne l’impression, que vous vous êtes toujours donner à fond, dans votre travail, dans votre famille, dans votre couple. Vous avez beaucoup d’énergie, et j’ai le sentiment que vous n’avez pas eu besoin de l’aide des autres pour accomplir de grandes choses. Malheureusement, quelque soit la force des ressources dont dispose une personne, il arrive qu’un problème soit insurmontable seul. Ce n’est pas un aveu de faiblesse, bien au contraire, c’est avoir la force de réaliser qu’on peut mieux gérer ce problème mais avec l’aide d’un tiers.
C’est pour ça que je trouve très bien que vous réfléchissiez à la possibilité de contacter la ligne ou le chat drogue info service. J’ai le pressentiment que cela pourrait vous faire du bien, et c’est très important de se faire du bien quand on vit beaucoup de stress.
Je comprends également qu’avec vos difficultés, vos temps de trajet, et votre emploi du temps très chargé il soit très difficile de voir un professionnel. Avez-vous envisagé la possibilité de consulter un psychologue en téléconférence par Internet ou par téléphone ? Je consulte depuis le début du confinement par téléphone et j’en suis très content. Le principal avantage, c’est qu’il n’y a plus de temps de trajet et que vous pouvez consulter au milieu d’une journée de boulot, si vous arrivez à vous isoler.
Portez-vous bien

Profil supprimé - 22/04/2020 à 18h48

Bonjour,
J’ai découvert récemment que mon compagnon consommait de la cocaine depuis 3 ans. Depuis que je l’ai découvert il a entamé des démarches pour arrêter, il a commencé le suivi avec le docteur et également le psy. Mais le confinement n’aide pas à diminuer la consommation.
Il a eu l’occasion de me dire qu’au contraire il avait plus tendance à craquer ce qui ne lui arrivait pas jusqu’ici ... sûrement un mélange de tout : prise de conscience de sa consommation, du confinement etc.
Je ne sais pas comment va se passer la suite. J’espère que même si le chemin est long qu’il parviendra à se libérer de cette addiction...

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