Nivek44 - 30/01/2024 à 10h52

En terme de soutien j’ai mes amis mais je n’ai pas demandé de soutien extérieur, je suis quelqu’un qui garde bcp les choses pour moi et qui veux toujours trouver les solutions tout seul mais là je n’y arrive plus
J’ai l’impression d’avoir tout essayé, je l’ai accompagné à des réunions, on avait pris rdv chez un addictologue mais elle n’a pas honore son rdv, on a vu le médecin de famille mais qui na rien fait mise à part donner des adresses. Je lui avait très fortement recommandé de voir un psychologue car elle est très fragile psychologiquement, elle a un passé difficile et a une famille qui est tout sauf un soutien
Quand je lis ce que tu me dis je ne ne peux pas m’empêcher de pleurer car tu retranscris exactement ce que je ressens, je l’aime à en mourir ou à tout construit ensemble et me dire que la drogue détruit ma vie je ne peux pas l’accepter. Je sais qu’elle en est victime aussi et ne veux pas lui jeter la pierre mais mes 3 enfants souffrent terriblement face à la situation, ils tiennent des propos graves, ma fille de 16 ans n’a que des pensées sombres et ce n’est pas acceptable, quand on est enfant on doit être heureux et s’épanouir et la ils survivent juste.
Je suis exactement comme toi ou je me dis aller on va faire d’autres choses, on va encore plus s’investir on va trouver des solutions, je vois qu’elle y met du cœur à l’ouvrage et on passe des super moments puis en une fraction de seconde tout repart de travers
Je souffre terriblement mais vraiment terriblement de la quitter, c’est un déchirement.
Je ne comprends pas que l’on puisse en arriver là alors qu’on a une belle vie, on a de beaux enfants, on travaille tous les deux dans des domaines que l’on affectionnent, on a une bonne situation financière, on sort bcp ( resto , week-end ) mais pour autant l’appel de la drogue est trop fort
Ma raison sait qu’il faut la quitter mais mon cœur ne s’y résous pas, j’ai été élevé en famille d’accueil , je n’ai pas eu de famille je l’ai construite avec elle, aujourd’hui je la dissous par obligation
Je me sens coupable mais je sais que c’est la seule solution et le divorce n’est pas une fin en soi, ce n’est que de l’administratif
Elle sera et restera la seule femme de ma vie
Je suis meurtri d’écrire ses mots mais les enfants ne doivent pas subir plus ses agissements
Comme toi je m’efforce d’être fort devant mes enfants, je pleure en silence mais j’ai une douleur dans la poitrine qui ne part pas tellement ça me déchire
Je ne dors plus la nuit je passe mon temps à cogiter à me dire que devrais-je faire ? En la quittant qui va l’aider ?
Les enfants ne veulent pas qu’elle revienne car ils sont très en colère
À chaque fois que j’essaie de leur dire que maman est malade mais elle va revenir on va trouver des solutions, ils n’y croient plus et me disent que je suis bêtes de vouloir y croire
Elle ment, fait des promesses aux enfants qu’elle ne tient pas, ne prends pas de nouvelles d’eux, elle nous laisse complètement à l’abandon, les différentes écoles me contactent pour me dire que les enfants ne vont pas bien mais elle n’en a que faire
Mais en effet ne commence à faire les démarches pour être épaulé comme tu dis car la je sens que je perds pied et je ne peux pas me le permettre devant mes enfants
En tout cas merci car j’ai l’impression d’être compris et d’être moins seul car dans ton ça je ressens une profonde solitude
Je vivais dans ma bulle avec ma femme et mes 3 enfants et en étais très heureux et de voir cette bulle exploser me transperce le cœur

Geo14 - 01/02/2024 à 21h06

Bonsoir à tous, cela fait du bien de lire vos commentaires.. Même si la situation est, j'en suis consciente critique pour vous et moi.
Je suis dans la même panade depuis 1 an avec mon conjoint qui fumé du crack depuis 1 an. Les dommages collatéraux sont terribles.. Et je ne sais pas vers qui me tourner. Je l'aime et je veux l'aider nous avons un eoetite fille de 3 ans.
Cependant je ne vais pas tenir le coup longtemps.
La situation financière peut contraindre la personne à arrêter je pense... Malheureusement mon conjoint n'a aucun soucis d'argent c'est une réserve sans fond qui l'entraîne dans le néant.
Je suis perdue.

Charliiie - 02/02/2024 à 11h05

Bonjour,

@Nivek44: nous vivons la même situation et tu as bien résumé ce qui se passe en nous, à savoir que notre raison dit de partir mais le cœur dit de rester.
Je crois comprendre que ton passé a été compliqué, cela me renvoie aussi à mon histoire d’enfance (pas la même que toi). Un jour, un professionnel m’a dit que sans doute mon histoire familiale/enfance était sûrement un frein au fait de partir. Et oui, bien entendu. J’ai réussi à construire une vie rêvée que je n’ai pas eu étant enfant et partir serait sûrement un échec.
Tout comme toi, je me suis dit que si je pars, il restera à jamais mon être aimé au plus profond de moi car je n’ai jamais eu que lui et je n’ai jamais voulu que lui jusque la fin de mes vieux jours.

Hélas, un professionnel de la santé m’a aussi dit « À présent il faut oublier votre mari, ce n’est que lis lui, il est devenu qqn d’autre et c’est autrement que vous devez le voir ». J’étais secouée, j’ai pleuré tout le temps. Au fond de moi je sais que ce n’est pas faux mais j’ai envie d’y croire (naïvement peut-être)????

Dans ta situation, tes enfants sont très impliqués et très impactés. Si tu penses avoir tout essayé pour aider ta femme, il est à présent temps de penser à toi et tes enfants. Ceux-ci doivent être protégés. C’est notre devoir en tant que parents!

Rien n’empêche de dire (ou écrire une lettre) à ta femme pour dire que tu seras tjs là pour elle, que quand elle aura le déclic pour se faire aider, tu la soutiendras.

Courage à toi! Et oui, être aidé et soutenu c’est important.

Moi, je suis suivie par un psychologue. J’ai le soutien de mon médecin traitant et ma maman sait tout. Depuis peu, mes beaux parents savent mais c’est difficile de les gérer. Ma famille commence à savoir un peu.

@Geo14: bienvenue sur le poste. As-tu créé un sujet ailleurs sur ce forum?
Je t’apporte tout mon soutien. Savoir que d’autres personnes vivent la même chose que nous, cela aide.

Que voudrais-tu Geo14? Aider ton compagnon? Je suppose que vous avez déjà eu des discussions?
Si ton compagnon n’est pas dans l’optique d’arrêter et/ou de se faire aider, rien de ce que tu proposeras ne pourras aboutir hélas. C’est à lui d’être en demande. Mais il peut savoir que tu es là pour l’aider s’il le souhaite. Il fera peut-être le pas un jour…

De ton côté, qu’as-tu comme soutien? As-tu un lieu pour évacuer, parler de ce que tu vis, ressens, de tes craintes?

Personnellement, j’ai voulu être dans le soutien avec mon mari car il me demandait de l’aide pour arrêter. C’est d’ailleurs ainsi que j’ai su qu’il était dépendant… Le parcours est difficile, c’est un long combat semé d’embûches comme on dit.
J’étais prête à le soutenir mais j’ai eu besoin de me mettre des limites.
Il’serait sûrement utile que tu puisses réfléchir aux limites que tu te mets et qu’il ne doit pas dépasser.
Il est important que tu te protèges ainsi que ton enfant.
Si tu te sens au bout du rouleau, que tu as le sentiment de ne jamais plus avoir de vie, de ne pas lis savoir rien faire pour ton compagnon, alors il faudra te demander ce que tu veux pour la suite de ta vie (et celle de ton enfant).
Ce questionnement fait mal, il déchire, il épuise et il est parfois long. Être soutenue et entourée peut faire du bien. D’où ma question si tu es entourée? Ne reste pas seule avec ça.
Il y a aussi des lignes d’écoute gratuites et anonymes. Tu trouveras les infos utiles dans la rubrique aide ou bien un modérateur peut peut-être rappeler le lien/numéro utile

N’hésite pas à venir parler ici, c’est déjà un bon début!

Force et courage! Prenez soin de vous tous actifs sur ce poste!!!

Geo14 - 02/02/2024 à 18h49

Bonjour Charliiie merci pour ton message cela me fait du bien.
Jen ai beaucoup parlé à mes amis, cela me fait du bien mais j'ai cette impression que personne ne peut me comprendre réellement. Beaucoup me disent de partir car il est dangereux. Moi je le vois comme une victime que je dois aider car je l'aime. Je comprends bien l'importance de fixer des limites c'est clair je suis d'accord. Je sais que je ne resterai pas éternellement si je ne sens pas un soupçon de motivation. Jusqu'à présent c'était moi qui prenais les initiatives de rdv.. Mais en lisant les messages sur ce forum je me dis queffectivzmznt si il veut vraiment s'en sortir c'est à lui dentamer ces démarches.
Courage à toi aussi j'ai pu voir que tu avais une petite fille également alors nous sommes réellement dans le même bateau. J'espère que nous vogerons toutes 2 vers des eaux plus calmés et ce très rapidement.
Courage et merci pour ton écoute.
♥️

Moietlui777 - 03/02/2024 à 02h35

Bonjour,

Mon Dieu, j'ai l'impression de me revoir, de me lire ! Mais on sait tous ce qu'il faut qu'on fasse ! Si on pose la question c'est pour avoir un soutien, ne plus culpabiliser et, également, peut-être avoir un témoignage qui nous maintienne encore un peu malgré qu'on sait les choix qu'on se doit de faire une fois arrivé là.
Moi, du jour au lendemain, alors qu'on avait une super vie, des amis, une vie saine, sereine, stable, une situations financière correcte, un bébé génial, mariage. Je donnais 18 sur 20 à mon couple, pensant vivre l'idylle, le rêve les yeux ouverts, l'osmose, la complémentarité exacte. Mais je pense aujourd'hui avec le recul que je me suis persuadée et j'ai fermé les yeux sur le mauvais, me raccrochant au positif et fermant les yeux sur les chose qui auraient dû m'interpeller malgré tout .. Mais non ! Puis là, malgré une histoire d'amour wouay de sacrifices immenses, moi qui serait morte en jurant que jamais cela ce passerait et si il aurait un jour recommencé il m'en aurait parlé, même la plus petite pensée j'aurais juré à la mort qu'il m'aurait dit.

4 ans sevrer, militaire reconnu et ré reconnu .. félicité de son travail ,.. une famille accomplie.. wouahh quoi .. des promesses de vie .. et les cachotteries, les dépenses, les disparitions de téléphone, montre .. les attitudes... les mensonges et malgré toute mes prières, mes discussions avenantes, compréhensives, douces, j'ai vu la provocation, la moquerie, l'humiliation, la maltraitance psychologique, la manipulation et j'ai fini sous emprise affective, manipulée. Et ne comprenant rien de rien, le reconnaissant en rien. Tel que c impossible de changer du tout au tout. A pleurer que quelque chose avait grillé dans sa tête à me persuader que c’était pas lui, qu'il n'était pas conscient réellement de ce qu'il faisait et que tout l'enfer qu'il nous faisait vivre serait pire si je lui lâchais la main.

J'avais peur de lui lâcher la main et que plus jamais il n'y ait un espoir qu'il redevienne l'homme sain de corps et d'esprit, le papa aimant, investi et l'homme merveilleux qu'il était. J'avais peur de le laisser et également peur d'affronter la réalité sans lui .. J'étais dans le vide, anéantie, dans l'incompréhension totale et dans la recherche sans cesse de logique, de comprendre, de l'aider, de savoir où il était, ce qu'il prenait, avec qui.. et me rapprocher de lui en m'approchant de sa réalité afin se savoir exactement où il en était réellement.

Mon Dieu j'étais pas prête ! L'horreur du monde, la douleur, la souffrance, 3 ans j'ai tout donné, tout perdu pour le sauver, pour sauver mon fils du manque de son père l'ayant vécu et n'ayant jamais eu de père. Su à la drogue me voilà vivre mon pire cauchemar. Il me manipulait, me culpabilisait, me volait, me promettait, me prouvait en recommençant à l'infini : 15 fois les gendarme en 3mois, violence, paranoïa... Et la catastrophe : j'ai voulu protéger mon fils la peur au ventre qu'il vive ne serait-ce qu'un délire de son père et l'ai mis chez mes parents par peur également des services sociaux car je ne contrôlais rien malgré être partie, séparée, entamé une médiation. Rien n'y faisait, il m'importunait jusqu'à voler mes voisins, ceux de mes parents et trop tard : 15 jours après l'avoir mis à l'abri de son père, de ses actes et bien on me contraint à des droits de visite, à un placement amiable et c'est l'avalanche, la noyade qui ne finit jamais de chercher de l'air sans mourir.

L'impuissance, la peur, la torture, mon Dieu .. j'ai perdu mon boulot, dépression, 30kilos et forcément comme une femme battue personne me comprenait et tout le monde m'a tourné le dos. L'horreur ! Jamais sans mon fils jamais été 24h sans mon fils, j'en suis privé et je n'ai rien fait, je subis. Mais malheureusement ma faiblesse m'a amené à accepter et vivre énormément de choses que je n'aurais jamais dû accepter et continuer à espérer... Mais l'emprise, la douleur, la manipulation, j'ai cru mourir 10 fois.

Va-t’en, pars .. rien ne fera rien c'est lui qui s'en sortira tout seul, c'est à lui seul qui détient la réussite, l'envie de .. tu vas te bousiller et bousiller ton enfant, prendre d'énormes risques et mon dieu cela s'empirera et les souffrances seront de pire en pire. J'en suis arrivé là en ayant juste voulu sauver, croire, donner, aimer, tout donner et là c'est mon fils dû à cette situation. Jamais j'aurais dû mais je pensais faire au mieux et non .. J’aurais dû arrêter tout, me préserver de l'inacceptable, tout même à contrecœur. Je ne pleurerai pas mon fils à cause de lui .. et lui sans fout. Ne donne aucune nouvelle, rien .. et c'est moi et mon fils qui souffrons c'est horrible et je sais combien tu as mal et torturée mais va-t’en pars tant que tu peux encore et préserve tes enfants. S'il le veut vraiment il fera les choses mais tant qu'il n'est pas sevré, sorti de ses fréquentations de ci de là, oublie ! Ce sera l'enfer sans cesse et tu vas esquinter ta vie et tes enfants. Pars et protège-toi, fais-toi aider, parle : c'est difficile mais cela sera une horreur et torture que si cela te privé de tes enfant ou autre. Pense à toi, lui ne le fais pas alors tu te dois de le faire pour tes enfants et toi même. Va-t’en avant qu'il soit trop tard !

Charliiie - 03/02/2024 à 15h18

Geo14,

Pourquoi dis-tu que t’es amis pensent que ton mari est dangereux?
L’est-il réellement?

Avez-vous parfois des moments d’accalmies où il ne consomme pas et vous pouvez vous retrouver et souffler?
Il y a parfois des moments ainsi et il faut alors en profiter tout simplement.

Tu le dis toi-même pour l’aide, ce n’est pas à toi de faire les démarches mais bien à lui. Mais si ça l’aide, vous pouvez faire à deux, préparer un entretien téléphonique, aller aux rdv à deux par exemple, le conduire à l’hôpital.
C’est normal de vouloir aider celui qu’on aime mais s’il refuse l’aide et ne veut pas changer alors c’est peine perdue. Ça, je le vis et c’est très dur car on se sent impuissante et on a le sentiment de rester les bras croisés.

J’espère que dans les moments de répit vous pourriez reparler de tes inquiétudes et qu’il finira par avoir une prise de conscience.

N’hésite pas à t’informer aussi (substances, mécanismes, craint etc). Ça aide aussi à comprendre certains mécanismes et certaines réactions.
Trouver les mots et l’attitude justes n’est pas évident.

Je comprends la position de tes amis mais ils ne le vivent pas à ton niveau, ils ne sont pas impliqués émotionnellement!

Courage!

Charliiie - 05/02/2024 à 21h41

Moietlui777,

Cela me rend triste cette réponse.
Comme si rien n’était possible et irrémédiable.
Chaque situation n’est-elle pas à prendre au cas par cas?!

Au fond de moi, je me voile aussi la face je pense (je le sais) et peut-être que ma loyauté me tuera!

La paranoïa je connais… Et le reste aussi (l’emprise, les mensonges parfois même droit dans les yeux, les prises de risques, la culpabilité, l’envie de comprendre son monde et de marcher avec lui pour l’aider, etc).

As-tu été active sur ce forum au sujet de ton histoire? Pourrais-tu peut-être partager le lien de la discussion dans ce cas?

Enfin, je ne sais pas si c’est une bonne idée…
Je me relève doucement, comme d’un gros traumatisme et lire des témoignages ne fera sûrement que me replonger dans « tout ça » et dans la déprime peut-être?!

C’est triste pour ton fils Au final ce n’est pas toi qui a fait le mal et tu en es punie.

J’espère que tout rentrera dans l’ordre pour toi et ton enfant.

Je t’envoie plein de force et courage