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Mon fils est accro à la cocaine

Par Myosotis77

Bonjour, je viens vers vous car j’ai besoin d’aide, de conseil…
Mon fils a 33 ans , marié, 3 enfants …
Je savais qu’il prenait de temps en temps de la cocaïne festive, mais depuis trois jours il est venu vers moi pour me demander de l’aide.
Il me dit qu’il a pris beaucoup de cocaïne durant tout le week-end, qu’il a des crises de paranoïa, des crises d’angoisses, qu’il ne dort plus ne mange plus. Donc mardi je l’ai accompagné chez notre médecin de famille, il m’a demandé de rentrer dans le cabinet avec lui, il a parlé longuement au médecin en lui expliquant son problème d’addiction, sa prise de conscience face aux produits, et toutes les bonnes résolutions qui vont avec et qu’il avait envie de prendre. Le médecin lui a prescrit un arrêt de travail, j’ai de mon côté contacter l’anpaa pour des conseils .
Mon fils a rappelé l’anpaa dans la journée et obtenu un rendez-vous avec eux le 24 octobre.
Ce soir ma belle-fille me téléphone pour me dire que mon fils n’a pas arrêté de consommer depuis ce rendez-vous avec le médecin, qu’il a de grosses crises de paranoïa, d’hallucinations, qu’il ment sur la consommation, et qu’elle est très inquiet du comportement face aux enfants.
Je viens vers vous pour savoir de quelle manière je peux l’aider en attendant ce rendez-vous à la Ampaa.
Le prendre un peu chez moi en attendant ?, ou envisager une hospitalisation ? En informer son père ? ( nous sommes séparés ) .
J’ai peur pour sa vie et, sa santé je suis en panique totale merci de m’avoir lu.

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6 réponses


Morty27 - 15/10/2022 à 07h22

Bonjour!
J’espère pouvoir être utile mais je précise que je suis un addict et pas un médecin, et aussi que je connais pas la cocaine donc mon avis est à prendre avec des pincettes.

La question pour moi c’est de savoir pourquoi votre fils ment sur sa consommation et s’il vous semble sincèrement vouloir arrêter.
S’il ment parce qu’il ne veut pas vraiment arrêter, ou parce qu’il pense ne pas avoir de problème, le prendre chez vous ou l’infantiliser risque de mal tourner.

Par contre, si vous pensez qu’il veut vraiment arrêter mais qu’il n’arrive pas à se contrôler, ça peut être une très bonne solution.
Pour parler de mon cas, je veux arrêter mais si j’ai accès au produit quand ça va pas je vais en prendre et mentir c’est plus fort que moi; par contre si je suis chez ma mère et que je n’ai pas moyen de consommer là bah c’est beaucoup plus facile et du coup je suis reconnaissant. Par contre avant d’avoir vraiment pris la décision d’arrêter c’était compliqué d’aller chez elle et d’être forcé à ne pas consommer et ça pouvait mal se passer.

Romka - 16/10/2022 à 13h33

Bonjour Myosotis,

Bon je vous avertis tout de suite je ne vais pas vous donner de recette miracle dans cette réponse, mais étant moi-même plus ou moins dans le même cas que votre fils, je me permets de vous répondre afin de vous faire part de quelques points.
Tout d'abord, je vous plusieurs choses positives dans votre récit :
- votre fils a l'air d'avoir pris conscience du problème, ce qui équivaut à être monté dans le train qui se dirige du bon côté
- il n'est pas seul, il a sa femme qui semble vouloir m'aider plutôt que le fuir (attention je ne connais pas ces personnes, et bien sûr cela peut changer du jour au lendemain, ce qui serait absolument dramatique pour lui, et en même temps compréhensible de la part de sa femme)
- vous-même, sa maman, semblez avoir une vision et un raisonnement clairs et sains sur le sujet
Vous devez vous faire un mauvais sang extrême et c'est tout à fait dans l'ordre des choses.
Il y a plusieurs points qui n'apparaissent pas dans votre témoignage et qui peuvent grandement influer sur les actions à mener par la suite :
- est-il "addict" à d'autres choses ? Alcool, tabac, autres drogues..?
- sait-on pourquoi est-il "tombé" là -dedans ? Même dans un cadre d'abord festif, je reste persuadé que quelqu un qui va bien dans sa vie, qui n a pas connu de traumatisme ms majeurs, a moins de chances de finir accroc à ce point
- qu'elles conséquences autres que santé/couple/travail sa consommation entraîne-t-elle ? (Problèmes financiers, judiciaires, agressivité ?)

Dans tous les cas, essayez de 'e jamais le juger, ni de lui extirper des informations. En discutant avec lui, faites lui bien savoir, avoir beaucoup de tact, que tout le monde est conscient de son état et de sa détresse, et employez des mots-clés comme "malade", "aide", plutôt que "drogué", etc.
En même temps que le médecin et les professionnels relatifs aux drogues, conseillez-lui une psychothérapie.
Si les prises ou l'achat se passent toujours avec les mêmes personnes, qu'il arrête complètement de les voir.
Continuez à lui donner beaucoup d'amour.
À son âge s'il arrête ça bientôt, son corps et son esprit s'en remettront complètement sans séquelles et ça sera un mauvais souvenir.
J'aimerais vous aider plus...
Bonne fin de journée.

Myosotis77 - 18/10/2022 à 15h25

Merci de vos retour, de vos conseils et avis …pour répondre à @Romka , je ne pense pas qu’il soit vraiment addict à d’autres substances bien qu’il aurait une tendance à consommer beaucoup d’alcool surtout quand il est en redescend de cocaïne ( j’appelle ça comme ça mais je ne sais pas exactement les effets de cette drogue juste qu’il a besoin après de quelque chose qui lui enlève ses angoisses et hallucinations ).
Son mariage pour le moment je tiens le coup et sa femme le soutien, c’est très récent comme consommation en tout cas excessive, c’est la deuxième ou troisième fois qu’il il se sent pas bien physiquement avec cette drogue car sa femme m’en parle depuis ces trois dernières fois.
J’ai moi-même été addict à l’alcool,Et je ne consomme plus ni alcool ni tabac depuis 5 ans maintenant. Autant vous dire que en tant que maman je me culpabilise beaucoup aussi qu’ils ai vu cette addiction en moi .
Cependant ,Il a eu une enfance aimante et protectrice , il est aujourd’hui très entouré et mon plus grand souhait c’est évidemment qu’il arrive et à comprendre pourquoi il a besoin de cette défonce si je puis dire ainsi.
Il vient de passer une semaine angoissante chez lui mais il n’a pas consommé.
Il consomme de la cocaïne depuis qu’il fréquente deux amis qui qui ont revendent jusqu’à présent on lui en a donné pour faire des soirées, jusqu’à ces deux dernières fois où il en a acheté et consommer avec excès puisqu’il m’a parlé d’une consommation de 4 g en un week-end. Je ne sais pas vraiment ce que cela représente en terme de quantité. Je suis très angoissée face a des problèmes de santé qui pourrait l’emmener à un problème cardiaque ,un décès ..
J’ai connu de par mon métier d’éducatrice, et quelques parents qui ont perdu leurs enfants c’est souffrance là. J’ai aussi moi-même traversée de grosse période de déni face à l’alcool et je sais à quel point il est difficile d’arrêter des produits addictifs.
Je vous remercie beaucoup tous de vos messages qui me font énormément de bien et me permet de me sentir moins seul face a cela. En attendant de vos nouvelles. Merci ☺️

Mami - 04/11/2022 à 15h47

Bonjour Madame,

Je suis touchée par votre témoignage car je suis à la place de l’épouse de votre fils.
J’ai découvert l’addiction de mon (aujourd’hui ex) mari à l’issue du confinement en juin 2021.
Voici quelques conseils que je peux vous donner :
- faites en sorte d’éloigner des enfants ; on m’a menacée par deux fois de faire une information préoccupante car mon mari revenait à la maison malgré sa consommation. Il peut venir chez vous ou se faire hospitaliser
- soyez à l’écoute mais ne rentrez pas dans le « jeu ». Je vais dire quelque chose qui paraît un peu radical mais que j’ai vécu : j’ai passé un an à essayer de le sauver et je pense qu’il voulait sincèrement arrêter mais en réalité il est le SEUL à pouvoir s’aider et arrêter. Donc le laisse être pris en charge par des pro et régler ses problèmes tout seul. Pour cela :
- il faut qu’il aille voir un groupe « narcotiques anonymes »
- éventuellement qu’il passe par une cure ou une hospitalisation (éviter les établissements privés où ils peuvent consommer, mon ex est allé à la maison de Kate, ça l’a beaucoup aidé)
- le mettre en face de la réalité des conséquences de sa Conso : c’est quand je lui ai demandé de quitter le domicile qu’il a vraiment arrêté
Je vous recommande à vous aussi de contacter les nar anon (groupes pour les familles d’addicts). Ils ont beaucoup de documentation très intéressante à vous donner et peuvent être d’un grand soutien.
Et surtout, le plus difficile : ne culpabilisez pas !
Aujourd’hui je suis séparée mais mon ex est clean (en tout cas son test est négatif une semaine sur deux quand il récupère les enfants) il a toujours son job et il a l’air d’aller plutôt bien, alors qu’il y a deux ans il a pris jusqu’à 12 grammes en un week-end et enchaînait les cures et les hospitalisations...
Bon courage !

Chance88 - 04/11/2022 à 16h06

Bonjour à tous. Il y a plusieurs mois j'ai fait part de mon calvaire car mon fils est toxicomane. Cocaïne. Héroïne. Médicaments et bien sur la bière !
Aujourd'hui ,à force de prendre des coups ( pas par mon fils qui heureusement reste toujours correct avec moi) par le milieu médical qui ne peut jamais rien faire pour eux et pour nous, je me suis endurcie.
Évidemment, je ne suis pas plus maline que les autres et je reste impuissante face à ses consommations. Si il est en manque, il devient violent à l'extérieur. Vous pouvez prévenir les gendarmes qui viennent avec les pompiers plusieurs fois dans le mois ....Notre fils ressort de l'hôpital le lendemain et on vous dit qu'ils ne peuvent rien faire. C'est vrai, ils sont impuissants. Pourquoi ?? Tout simplement parceque nos élus ne prennent pas les toxicomanes au sérieux! Ils sont de plus en plus nombreux ! Ils traînent souvent dans la rue à la recherche du produit. Combien de toxicomanes volent,agressent et parfois tuent pour se procurer ce dont ils ont besoin !
La société ne veut pas admettre que ces personnes sont des êtres humains avec un cœur, des émotions (même si le produit prend le dessus).
Ils ont besoin de soins . Qu'ils ouvrent plus de centre pour eux!
Des obligations de soins ordonnées par la justice ! Quelle rigolade ! Ou sont les endroits pour les soigner???
Mon fils a rechuté après un sevrage dans un centre de désintoxication ou les résidents font entrer des stupéfiants !
Il va peut-être aller un jour en prison parceque nous avons demandé de l'aide depuis qu'il a 3 ans . Il ne s'est jamais remis de la mort de son petit frère en 2001. Personne n'a été capable de le prendre en charge et il est devenu toxicomane !
Aujourd'hui c'est de la colère que j'ai en moi et il faut tous se réveiller et obliger nos dirigeants à prendre des mesures efficaces pour nos toxicomanes !
Moi c'est mon fils . Mais il y a aussi des conjoints toxicomanes, des parents toxicomanes ! Quel avenir ont nos enfants et petits enfants face à ce fléau ?? Ils commencent de plus en plus jeunes. La cocaïne.....festive? Ou est la fête dans tout ça ? Ca n'existe pas la prise de drogue pour faire la fête ! C'est de la merde!!!!!!!
Et tous ces trafiquants qui se font du fric sur leur dos!!!
Il est temps de se réveiller je le redis .
Nous allons sombrer si ça continue.
Je me bat tous les jours . J'ai fait plusieurs courriers à la présidence.
Je ne partirai pas de ce monde tant que mon fils sera en détresse !
Courage à tous !

Myosotis77 - 05/11/2022 à 01h54

Merci à vous tous de votre soutient et conseils…un long chemin nous attend je crois …je me dis qu’il ne va pas échapper à la case séparation ! , je me demande si il n’est pas resté " un peu perché " ! Il a des délires de parano sans apparement consommer ! …et je me culpabilise, il me culpabilise aussi en m’envoyant ma propre addiction que j’ai eu un temps avec l’alcool ( je ne bois plus depuis 5 ans ) , je développe une emphatique importante et mes proches me reproche de lui trouver des excuses …je suis exténuée ….
Merci beaucoup .
Il a rendez vous au centre d’addictologie ce mois ci …je reviendrais vers vous tous .

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