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Mes enfants se droguent

Par Profil supprimé

54 réponses


Profil supprimé - 04/10/2011 à 12h38

Bonjour Tristesse22,

C'est le modérateur de nouveau. Merci d'avoir, avec délicatesse, remis à sa place ce qui devait l'être et précisé ce que vous aviez essayé de faire par le passé. C'est avec beaucoup d'humilité que je dois essayer d'écrire des conseils et de donner un avis car, bien entendu, je ne suis surtout pas à votre place et j'ignore beaucoup de choses !

Je ne doute donc absolument pas des efforts sincères que vous avez fait par le passé et aujourd'hui encore. Je me permettrais juste de remarquer que ce n'est pas forcément parce qu'il y a une séparation de corps entre deux individus qu'il y a la séparation psychique nécessaire entre eux pour qu'ils s'autonomisent l'un de l'autre. Il y a mille moyens, y compris à 10 000 km de distance, pour exister continuellement pour l'autre. Ce que je note dans ce que vous écrivez c'est que vous parlez par exemple de "séparation" lorsque vous décrivez la période pendant laquelle il a vécu loin de vous. C'est un langage de couple. Ce que je note également c'est que le schéma qui a l'air de se jouer entre vous deux c'est vraiment "je ne peux pas vivre loin de toi et vice-versa". Lorsqu'il est loin, dites-vous, il "descend aux enfers". Mais lorsqu'il est prêt de vous est-il moins aux enfers ? Réussit-il à s'arrêter, à s'équilibrer ? Si oui comment ? Avec quelle action de votre part ? Cette action ne vous donne-t-elle pas le rôle de l'ultime sauveur de votre fils ? Comme s'il pouvait ne s'en sortir {que} par vous ou qu'il ne mourrait pas {que} grâce à vous... Est-ce cela, votre relation de couple avec lui ? Cela ne signifie-t-il pas que dans votre imaginaire commun il ne vit que grâce à vous et que par vous ?
Si les centres ont raison de souligner l'importance du soutien familial pour aider l'autre à s'en sortir, le "problème" ici est sans doute ce que vous dites : {"la famille c'est moi, il n'y a personne d'autre"}. Vraiment ? Ni son frère ni sa sœur, ni son père (où est-il ? c'est le grand absent), ni ses oncles et tantes, ni ses grand-parents s'ils sont toujours là ? Comment l'histoire s'est-elle déroulée dans votre famille pour en arriver là, à cette relation unique entre vous deux ? En tout cas il manque des personnes autour de vous deux pour faire "tiers", pour varier les relations familiales et ouvrir l'éventail des possibilités qui s'ouvrent à vous deux.

Je pose ces questions pour pointer le dysfonctionnement qui me semble exister. Je crois que vous avez rationnellement conscience de tout cela. Mais c'est véritablement en psychothérapie que vous pourrez dénouer ce qui doit l'être. En aucun cas je ne veux vous accuser de quelque chose et je note d'ailleurs que vous êtes la première victime de cette situation. Vous êtes autant dépendante du devenir de votre fils qu'il l'est de sa drogue. Vous payez le prix fort pour cette dépendance : épuisement, angoisse, ruine financière, isolement social, familial et amical... Quand allez-vous mettre une limite au prix élevé que vous devez payer pour cette dépendance à votre fils ? Qui peut vous aider à dire {"stop, j'ai le droit à ma vie aussi"} ? Qui sont vos alliés ? Vous demandez et souhaitez ardemment que votre fils mette fin à sa dépendance mais... et vous ? quand donc allez-vous mettre fin à la vôtre ?

A vous lire enfin, il m'est venu une idée de piste de soin pour votre fils. Je ne sais pas si cela a été essayé ou envisagé pour lui mais il me semble que cela pourrait être particulièrement approprié. En effet, dans la mesure où il semble ne pouvoir vivre seul pour le moment et où ses seuls liens affectifs valables semblent se résumer à ceux qu'il a avec vous, je crois qu'une famille d'accueil ou un centre thérapeutique communautaire correspondraient bien à sa situation. Il pourrait y tisser des liens d'amitié et y recevoir un soutien structurant qui l'aideraient à (ré-)apprendre à s'autonomiser et à vivre sa vie. La condition pour intégrer ces propositions thérapeutiques est en général d'être sevré, ce qui nécessite auparavant de passer de nouveau par le centre de soin en ambulatoire local pour faire le sevrage (ou mettre en place la substitution). C'est avec ce centre local aussi qu'il pourrait choisir au mieux l'après sevrage qui lui convient. Néanmoins notre rubrique "S'orienter" permet d'ores-et-déjà de trouver les coordonnées des centres thérapeutiques communautaires et les réseaux de famille d'accueil. Pour ce faire il faut utiliser le [formulaire de recherche avancée->http://www.drogues-info-service.f...p.php?page=recherche_stru&rech=d] et y sélectionner successivement, dans le champ {{"type de structure"}} : CSAPA-famille d'accueil ; Centre thérapeutique communautaire ; CSST-centre thérapeutique résidentiel et enfin CSST-réseau de famille d'accueil. Il ne faut pas entrer d'autre critère si vous désirez obtenir une liste exhaustive (il ne faut notamment pas entrer de critère géographique dans la mesure où il n'y a pas de telles structures partout).
Vous pouvez proposer cette démarche à votre fils mais elle doit être avant tout le choix de votre fils. Les délais d'attente avant d'obtenir une place peuvent être longs. J'espère sincèrement qu'il pourra être sensible à cette proposition.

Je vous prie de m'excuser si, encore une fois, j'ai pu paraître un peu dur vis-à-vis de votre situation ou si j'ai pu poser des questions qui semblent impliquer un jugement. Tel n'est pas mon intention et je sais que tout cela est extrêmement difficile et fatiguant pour vous et que vous faites d'immenses efforts. Je vous souhaite à nouveau bon courage !

Cordialement,

Le modérateur.

Profil supprimé - 04/10/2011 à 13h32

oups!!! Normal, il fallait que je l'entende ou plutôt que je le lise : vous avez tout à fait raison dans ce que vous dites et je vais essayer de répondre : Mon fils a vécu avec moi tout simplement qu'il ne supporte personne, il est allé en co location ou dans des centres mais ça s'est tjs terminé très mal, il a tjs raison, il n'y a que lui qui fait bien etc..... il ne supportera donc absolument pas une famille d'accueil, il a 28 ans maintenant et est un adulte. Et puis il travaille (ce que je ne peux pas reprocher à mes enfants c'est leur manque de courage, ils ont tjs trouvé du travail, même s'ils ne s'y tiennent pas, ils ne restent pas innactifs) et puis ça fait 2 ans qu'il est sous méthadone et il arrivait en fin de traitement et plouf il a retrouvé ses copains d'avant et c'est reparti) peut être que ce n'est que passager c'est ce qu'il me dit : que les rechutes arrivent. et que c'est parce qu'il est en panique de l'avenir. Mais voyez vous je ne peux pas lui parler, il crie tout le tps ap moi, pas de communication.
Pour la famille, c'est très simple : son père est inexistant, il ne l'a jamais connu (bien que nous étions mariés, ce papa n'a jamais assumé ses enfants, il était aventurier et violent) mais j'étais très jeune lorsque je l'ai connu : 16 ans, donc...... Quant à sa soeur, il a coupé les ponts avec elle et ne veut pas la voir car il la traite de 'camée" c'est l'hopital qui se fout de la charité et puis mon petit dernier (que j'ai eu avec un autre homme) il a tout fait pour que le couple se sépare et il a réussi, il était tellement infecte que mon compagnon (le père de mon petit dernier) m'a dit c'est moi ou ton fils, bien sur j'ai choisi mon fils (il n'avait que 11 ans à l'époque) et bien mon petit est un enfant très gentil et le grand était jaloux, il lui a pourri la vie aussi pour qu'il quitte la maison et aille vivre chez son père, encore une fois réussi. Il est associable donc comment sa famille : gd parents, oncles, tantes, cousines, frère, soeur, peut l'aider puisqu'il rejette tout le monde. c'est pour ça que je dis que je suis la seule à le supporter et que je suis la seule qui reste. Bon voici une petite partie de ma vie que je vous ai racontée à tous. Ne croyez pas que je sois qq de triste car j'aime la vie et j'aime rire. c'est vrai que lorsque j'ai mis mon premier message, j'étais vraiment au bout de tout et c'est la première fois que ça m'arrive à ce point.
JE TIENS A TOUS VOUS REMERCIER CAR VOUS M AVEZ TOUS DONNE BIEN DU COURAGE POUR ME RELEVER CE FLEAU QUI ME RONGE JE N EN PARLE PAS TROP AUTOUR DE MOI CAR C EST DIFFICILE A COMPRENDRE POUR QQ QUI NE LE VIT PAS.
Je vais continuer à venir sur ce site et à vous tenir informé de la suite.
C'est vrai que je ne parle que de ce fils là mais ne croyez pas que je n'aime pas les autres : mon petit je l'adore c'est un enfant merveilleux, mon seul regret c'est de ne plus le voir bcp car il va avoir 18 ans, il me manque terriblement. Ma fille est aussi mon bébé et dans mon coeur elle restera tjs celle pour qui je me suis battue également (nous étions à l'étranger quand elle est née et je n'avais que 17 ans) c'est trop jeune. voila modérateur est ce que j'ai répondu à qq unes de vos interrogations ? encore merci pour tout. Ah oui je suis allée au CCST qui suit mon fils, mais on ne veut pas me recevoir si lui ne le veut pas!!!!!!! alors comment faire

Profil supprimé - 04/10/2011 à 13h41

Bonsoir Bluenaranja,
En aucun cas je n'ai été blessée par votre message et je comprends tout ce que vous avez voulu me faire entendre. Je tenais simplement à dire que quoi que nous fassions les autres eux n'entendront que ce qu'ils veulent bien entendre. Vous êtes jeune, votre fils a 14 ans et je vous souhaite plein de bonheur avec lui.
Je suis très certainement un peu "aigrie" je ne pensais pas utiliser cet adjectif ça fait peur, de ne pas partager avec mes enfants et..............petits enfants tous les petits bonheurs simples comme une discussion calme, une visite du dimanche ou une réunion de famille.
Je vous embrasse très fort et je vous dis encore merci de bien vouloir vous pencher sur mes messages

Profil supprimé - 04/10/2011 à 13h46

Bonjour Tomtat,
quel message d'espoir vous nous transmettez!!!! et quel gage d'amour pour votre mère. Vous avez été très courageuses toutes les 2 je vous souhaite plein de bonheur.
En ce qui me concerne, je pense qu'il est bien trop tard pour qu'ils s'en sortent tous les 2.: (mes enfants, ça fait trop longtemps qu'ils sont dépendants et il y a eu trop de tentatives d'arrêt et trop d'échecs) mais encore merci pour cette petite lumière que vous apportez grosse bise

Profil supprimé - 04/10/2011 à 20h30

Bjr à tous

- d'abord un merci (un merci de plus à cette liste déjà longue!). Je l'adresse à Tomtat. Ca nous fait du bien, et ça nous est utile d'avoir des "éclairages" différents.

- ensuite, Tristesse, ds un précédent message, tu parlais de reprise du travail et de reprise du "combat". Est-ce que néanmoins tu t'accordes un peu de temps pour toi? Essaie de ne pas faire l'impasse là-dessus.
Perso, je fais désormais attention de bien prendre soin de moi. Je me suis rendue compte que ça n'enlevait rien à personne!!!(au contraire)

amitiés.

Profil supprimé - 05/10/2011 à 00h50

Gage d'amour pour ma mere, oui, c'est le cas de le dire. Elle a toujours été LA dans les bons comme mauvais moments, et j'avoue que je lui en ai fais vivre des pires.
Pour ma part ce n'est pas avoir été courageuse d'avoir arrêter, c'est tout simplement un jour il faut se poser les bonnes questions. Bon ok je me drogue, beaucoup, même trop. On me dit que je suis trop dépendante pour arrêter seule, qu'il faut consulter blablabla..NON
Le psy va faire quoi de plus ? Hormis me droguer avec autre chose pour soit disant calmer la dépendance, et me dire c'est mal mademoiselle, il faut arrêter vous aller vous détruire. C'est ce que vous voulez ?NON alors arrêtez. Voila Rien, le psy ne sert à rien. Je n'ai meme pas pris la peine d'aller en voir un. La simple et unique question.
J'ai envie de finir ma vie comme ca ? Et peut etre d'en creuver ? NON, donc stop. Point ca c'est arrêter là. C'est une question de volonté et d'avenir pour le consommateur. Vos fils ont échoués à leur tentatives d'arrêt tout simplement car ils n'ont pas reellement envie de 100% d'arrêter. Quand on veut on peut. Il suffit juste de savoir si on veut rester dans la merde, ou construire un joli chemin. COURAGE.

Profil supprimé - 05/10/2011 à 13h31

Bravo, continuez sur cette voie et soyez heureuse, je vous le souhaite de tout coeur. Vous avez raison, je crois que quelque part, mes enfants aiment cette dépendance et ne veulent pas arrêter à 100% seulement à 50/60% d'ailleurs mon fils m'a dit qu'il aime trop la "défonce" pour s'en sortir indemme.

Profil supprimé - 05/10/2011 à 13h40

Je te remercie elorapal de te soucier de mon état.
Oui j'ai repris le travail, je ne dis pas que je suis en pleine forme, mais enfin ça peut aller.
En fait, je pars tôt le matin et je rentre tard le soir (j'habite assez loin du bureau) donc il ne me reste que peu de tps et j'essaie au max de me reposer, et puis vous avez été tous de bons conseils et j'essaie aussi de ne pas me "ronger" quand je pense aux enfants, mais je continue à les aider : j'ai déposé un sac de nourriture chez mon fils et pris son linge pour le laver, mais ça c'est tout simplement pour me sentir "utile" je pense et pour qu'il ne se sente pas abandoné. Je crois que j'en ai besoin.
Mais outre l'alimentaire, je refuse de donner de l'argent (un pas de plus) mais tu as raison s'occuper de soi ça n'enlève rien à personne. je vais essayer de suivre ton conseil.
bonne journée

Profil supprimé - 05/10/2011 à 20h55

NON, NON et non !!!!! "utile" mais n'importe quoi. "BONNICHE" je dirais. Désolée d'être si crue. mais punaise, c'est ça le role d'une mere ? Deposer un sac de bouffe à son gosse de peur qu'il n'en ai pas car il claque le peu d'argent qu'il a en drogue ? Laver son linge ? NON !!!!!!! ne serait-ce en arretant TOUTE AIDE vous allez être vraiment UTILE. si votre fils sait qu'il n'aura pas à manger s'il ne s'en occupe pas et qu'il n'aura pas de linge propre car maman ne le lave plus, ca lui occupera (tres peu mais c deja ca de gagner) l'esprit a se dire : comment vais je faire? et donc chercher une solution. un laps de temps il va commencer a comprendre qu'il commence a etre dans la merde. Vous n'êtes pas eternelle. Je touche du bois, mais si demain vous veniez à partir ? Il sera bel et bien obligé de se débrouiller!et de s'occupper un petit moment de sa SURVIE plutot que de sa DEFONCE !!!!!

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