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Vos questions / nos réponses@ Mami , merci pour ce partage d'expérience et bon courage a toi et tes enfants pour cette séparation
@ Loulette21 La douleur si vive , ce coup de poignard si brutal , ce monde qui s'arret, c'est la 4eme dimension lorsque l on decouvre cela
C'est un gros choc ; Tu pourras lire mon temoignage (4eme dimension decouvrir que son conjoint prend de la coke)
Choc que j'ai vécu comme toi en février cette année, 3 ans et demi de relation , bientôt 4.
Depuis le début je sentais que quelque chose n'allait pas, que son comportement n'était pas toujours le même, comme toi .
Mais jamais jamais je n'ai pensé à la coke .
Cela donne une explication à tous ces comportements, tu n'es pas et je ne suis pas folle .
Il a accepté de te parler c'est déjà énorme, moi il m'avait toujours dit que je délirais, jusqu'ou au jour ou je suis tombée sur 2grs de coke .
Ton homme te fait confiance en te parlant, c'est déjà un bon début mais tu ne le sauvera pas, il doit le décider lui …
et toi faire le point afin de savoir ce que tu es prête a supporter, partager, afin de maintenir une vie de couple équilibrée et équilibrante ... sans te perdre .
Prends bien soin de toi et continues a écrire , cela libère les émotions négatives et nous qui te lisons sommes de tout cœur avec toi.
Amitiés
@loulette21
Courage c’est si dur, j’ai l’impression de lire mon histoire d’il y a un an (je la raconte plus haut), avec au moment de la découverte ce mélange de soulagement et de désespoir - quoique pour ma part j’avais tout à fait sous estimé la gravité de la chose.
Je ne suis pas objective donc je vais vous dire ce que j’aurais aimé entendre à l’époque : chaque décision vous appartient et prendra parfois du temps. Protégez-vous et protégez vos enfants. Quand j’ai fait hospitaliser mon mari contre son grès car je l’ai vu consommer en préparant le dîner de mes enfants, l’hôpital m’a dit que s’il était venu de lui-même, on nous aurait certainement retiré nos enfants à tous les deux car on m’aurait estimée complice de mise en danger des enfants.
Faites-vous aider vous par un psy, par un groupe de parole type Nar Anon. N’hésitez pas à en parler (au début je n’osais pas surtout que je viens d’un milieu où vraiment « ça n’existe pas »). Soyez juste avec lui mais pas tendre. Gardez en tête que sa maladie lui fait faire et va lui faire faire n’importe quoi mais qu’il reste responsable de ses actes (la liste des trucs délirants que je l’ai vu faire est immense et comme vous je n’en connaissais pas la raison au début).
Dans ma cas, ça m’aura pris un an depuis la découverte de la consommation pour décider de partir, malgré tous ses efforts sincères et a priori une bonne direction quant à son rétablissement. Les mensonges, trahisons, vols ont été trop nombreux et profonds pour qu’on puisse imaginer reconstruire quelque chose et pourtant d’une certaine manière je l’aime et j’ai consacré ces presque trois dernières années à essayer de le sauver (deux ans à croire que c’était une dépression et un an à savoir que c’était la cocaine). N’hésitez pas aussi à expliquer aux enfants. Ils comprennent beaucoup. On avait dit, sur les conseils de la psy pour enfants, la chose suivante ; « papa a une blessure invisible très ancienne (c’est pas notre faute) qu’il essaie de soigner avec un produit dangereux (c’est le produit qui est dangereux, pas papa) qui est dangereux pour lui et pour nous. Tant qu’il prend ce produit il ne faut pas qu’il soit avec nous ». Courage courage…
Bonsoir à toutes,
Merci au modérateur d'avoir répondu à mon message.
Je découvre que ce fil est de nouveau très actif et je retrouve tellement de choses communes dans les témoignages qui pourtant évoquent des situations très différentes.
La solitude, le manque de partage, la défonce "du quotidien" (quand t'as prévu une soirée au calme et qu'il prépare son matos), l'incapacité d'avoir une discussion sous influence (mode défensif +++, méchanceté, etc.), le fait qu'il se retrouve sans le sous le 15 du mois, mais qu'il trouve quand même de l'argent pour ça...
La question : comment peut-il poursuivre sa conso en ma présence s'il voit que, systématiquement, cela m'affecte, me met de mauvaise humeur, m'empêche de dormir et de me concentrer le lendemain ? Est-il à ce point aveugle ou égoïste ?
Cela fait réfléchir, mais si c'est parfois très clair dans ma tête (les états émotionnels que cela provoque chez moi de manière très régulière), cela ne l'est pas dans mon coeur. C'est bateau comme phrase mais je ne trouve pas d'autre moyen d'expliquer le fait que je maintienne cette relation.
Bonne soirée
Bonjour Ann,
En fait, il faut comprendre que l’addiction est d’une certaine manière une maladie de volonté. Il y’a trois degrés : l’envie, le besoin et le craving. La définition du craving c’est qu’on ne peut pas aller contre et qu’on sera prêt à tout pour arriver à ses fins ALORS MÊME qu’on connaît les conséquences de sa Conso.
Par exemple, au début, j’ai cru bêtement que m’absenter en laissant les enfants avec lui allait le dissuader de sortir aller en acheter mais en réalité, une fois qu’ils sont en mode « craving » même être avec les enfants ne suffit pas à les en empêcher.
De même pour la dernière fois, je lui avais dit qu’à la prochaine consommation, je lui demanderai de partir, ça ne la pas empêché de le faire. J’ai des dizaines d’exemples comme ça…
La consommation rend égoïste mais ce n’est pas vraiment envers vous. C’est d’ailleurs en cela que vous ne pouvez rien faire pour lui.
Tout le travail qu’il va devoir faire consiste en
1- comprendre pourquoi il en est arrivé là
2- mettre en place des techniques pour éviter de ne jamais dépasser la limite de l’envie ou du besoin car une fois arrive au « craving » c’est impossible de résister.
Je vous recommande vraiment la lecture des éléments du groupe nar anon et éventuellement de participer à une ou deux réunions !
Bon courage !
Bonjour Ann,
je réponds un peu tardivement, mais oui, effectivement ce sont tes sentiments qui expliquent le fait que tu maintiennes cette relation, comme pour toutes les personnes écrivant dans ce fil d'ailleurs. Et ce n'est pas un mal, ni un défaut, cela montre juste que tu es humaine et que tes émotions viennent se mêler à la raison lorsqu'il s'agit de faire ce genre de choix, éminemment difficile.
C'est très dur de se faire cette réflexion régulièrement puisque rien ne nous pousse à rester avec nos proches addicts, mais on les aime, et c'est pour ça qu'on persiste. C'est beau mais c'est aussi destructeur. Parce qu'on se rend compte qu'on n'est pas prioritaires par rapport à la drogue, que c'est elle qui prend le plus de place dans vie, mais aussi dans ses structures de pensée, puisque finalement tout tourne autour de la came. On s'accroche à l'idée que dans leur coeur c'est nous qui tenons le plus de place et qu'ils aimeraient s'émanciper de cette saloperie pour retourner à une vie plus saine, mais la question revient sans cesse : est-ce bien vrai ? Est-ce bien ce qu'il ressent vraiment ? Est-ce un moyen de me garder dans sa vie ? Est-ce un moyen de se convaincre qu'il veut y arriver sans véritablement le vouloir ?
Ce sont des interrogations qui m'assaillent sans cesse et pourtant la réponse n'est jamais tout à fait claire, et j'éprouve toujours des doutes. Evidemment les réponses et leur degré de certitude varieront d'un individu à l'autre (sinon ce serait bien trop facile!). Malheureusement ce qui revient constamment c'est l'interrogation sur la valeur et sur la durée de validité d'une relation, puisque c'est vraiment douloureux et difficile à vivre, et ça freine l'évolution personnelle et le développement d'une manière parfois très conséquente.
Ce soir, par exemple, Monsieur revient d'une semaine de déplacement professionnel (pendant laquelle il n'a pas pu prendre de drogue travaillant au contact des enfants), et moi d'une semaine de vacances. Evidemment j'étais ravie de le retrouver et de passer une soirée avec lui. Il m'a même dit que je lui manquais pendant cette semaine - chose adorable à laquelle je ne me serais jamais attendue de la part de ce vieil ours solitaire -, néanmoins son premier réflexe en rentrant a été d'aller retrouver son dealer et de jeter son dévolu sur la coke. Je savais que ça se passerait comme ça, mais je caressais toujours un mince espoir, un peu comme par principe (même si j'avais déjà prévu des projets pour la journée de demain toute seule, me doutant très sérieusement de sa gueule de bois post-défonce).
Et même si je sais et me martèle sans cesse que c'est pour lui un besoin et pas forcément un choix, que je ne dois pas livrer une compétition entre ma personne et la coke, que le problème ne vient pas de moi mais de la substance, je suis quand même toute seule dans mon lit ce soir à ruminer et à me demander laquelle de moi ou de la C. lui a le plus manqué. L'impact que cette substance a sur ma vie met à l'épreuve toute ma rationnalité et les quelques connaissances que j'ai pu compiler sur le sujet. En bref, les seules choses pour moi ce soir c'est que mon copain se défonce, et que moi, je suis mal. Je suis mal parce que je me faisais une joie de le retrouver et que lui ne retrouve que sa précieuse cocaïne.
Je pense que c'est une réalité bien commune chez les addicts et c'est pourquoi je me permets de la partager ici. Certes, ça me permet de vider mon sac, mais aussi d'illustrer ces divagations auxquelles mène le comportement d'un addict, même dans un esprit sain, sans substance. Outre le fait que cette drogue détruise les capacités cognitives (et immunitaires) de celles de nos proches accros, elle met également à mal les systèmes de pensée de ceux qui les subissent et ont le don de torturer l'esprit.
Bon courage à toutes
Merci infiniment pour vos réponses.
Le cauchemars continu… je me sens prisonnière de tous ça … prisonnière de cette vie de mensonge.
Il a soit disant arrêté … mais maintenant c’est l’alcool … il ment … invente des histoires les plus tordues possible … un jour j’ai envie de l’aider et le lendemain de me tirer avec mes enfants sous le bras pour sortir de ce putain de cauchemar … et je vous passe les nombreuses découvertes qui me sidèrent à chaque fois… c’était un soir sans où j’avais besoin d’écrire en larmes comme toujours …
Hello @Loulette21,
je suis navrée que ça ne se passe pas bien pour ton conjoint, ni pour toi du coup.
Ce qu'il faut savoir, même si chacun est différent, c'est que cette situation ne va malheureusement pas se régler rapidement, malgré toute la bonne volonté du monde. Si chaque décision ne vient pas de lui, tu pourras entreprendre tout ce que tu veux, rien n'y fera.
Toujours est-il que si tu es malheureuse, il faut que tu prennes une décision, si attristante soit-elle. C'est difficile d'être heureux avec une personne addict, et encore, je n'ai pas d'enfants, alors je ne peux qu'imaginer la détresse dans laquelle tu te trouves ! Tu as envie de l'aider et c'est normal, mais ce qu'il faut en premier lieu, c'est penser à toi, et à tes enfants. Tu es la première personne à pouvoir te rendre heureuse ou malheureuse, et si son comportement est trop destructeur, alors passe un moment sans lui, pour faire le point, pour te reposer et prendre du temps pour toi. Au retour, tu sauras peut-être un peu mieux comment t'y prendre. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais ça peut devenir très nocif de vivre avec quelqu'un comme ça, surtout si tu apprends incessamment de nouvelles choses ou s'il te ment. Donc protège-toi d'abord, et tu pourras l'aider ensuite si tu en as envie et si tu en ressens la force. Il ne faut pas entièrement déresponsabiliser les addicts, ils sont conscients de ce qu'ils font même s'ils ont plus de mal à se raisonner.
Bon courage.
Bonjour,
J’ai lu avec beaucoup d’attention vos témoignages, qui me rappelle de près ou de loin mon histoire.
J’ai 33 ans marié depuis 5 ans, mon mari m’avait dit dès nos début qu’il avait un passé avec la drogue (Heroine) et qu’il était en traitement sevrage depuis plusieurs années (3/4 ans) ça c’était en 2015.
J’étais loin de m’imaginer ce que couvrait ce monde moi je ne fume pas ne bois pas jamais de drogue entourage équilibré. Donc je ne connais vraiment pas ce monde je sais juste que c’est une drogue « dure ».
Bref, nous avons eu un début d’année 2020 catastrophique changement de comportement, trous bancaires, beau coups de mensonge changement de boulot pour lui et pour moi ( on est cadre dans le conseil).
Ma conclusion fut qu’il faisait une dépression. Il m’a coupé l’accès à ses comptes j’avais un doute mais je ne sais pas sur quoi du coup beaucoup de litige pour récupérer les codes…et la la cata gros gros découvert beaucoup de retrait liquide…il m’a avoué sa consommation de cocaine.
Grosse chute pour moi, désillusion il a le choix entre continuer sans moi ou se faire soigner…il choisit le soin en novembre 2020.
Il a perdu toute ma confiance donc je vérifie tout. Depuis novembre il est suivi par un addictologue et il est sous traitement subutex ( j’ai pas compris c’est pour opiacés alors qu’il me parle de cocaine je pense qu’il ne m’a pas tout dit!).
Il y a 3 jours je l’ai surpris dans les toilettes à se piquer avec une aiguille (mélangé d’eau et de subutex ) la prise du traitement est sublingual et beaucoup de toxicomanes le détourne en se piquant pour avoir l’effet de « défonce ».
Il n’est clairement pas dans un chemin de guérison malgré la seconde chance que je lui ai donné, cette merde fou tout en l’air on a une bonne situation on est propriétaire et j’attends une petite fille. L’amour est bien présent mais je crois que sa dépendance est plus forte que tout.
Je lui ai demandé de quitté le domicile familiale je pense égoïstement peut être mais à me sauver moi même je ne peux rien faire pour une personne qui n’a pas la volonté c’est très très très dure je traverse la tempête mais j’ai pas l’impression d’avoir d’autres choix.
Merci d’avoir pris le temps de me lire
Bonjour. J'ai décidé de me séparer de mon compagnon depuis deux mois pour des problèmes d alcool et de drogue. Cela faisait un an et demi que je lui avais demandé d arreter ses addictions. Il a fait une cure d un mois et 4 semaines de sevrage mais il a vite repris. J'ai commencé par ne plus supporter tout ça je perdais pied et nous avons une fille qui vivait au milieu des disputes. Sauf que c'est dur est ce que vous avez des moments de doute de votre choix de la séparation ? Surtout que moi j'ai vu aussi qu'il est tellement désespérée qu'il recherche la compagnie d autres filles MM s'il dit qu'il m aime beaucoup. J'aimerai qu'on se retrouve quand il sera sorti de tout ça mais lui voudrait revenir tout de suite sauf que c'est compliqué surtout que je n'ai plus confiance et que mm s il dit moins prendre de crack il boit beaucoup et je sais qu'il ment aussi. Bref c'est trop compliquée à savoir ce qu'on doit faire sans rien regretter.
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