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Vos questions / nos réponsesBonjour à tous.
Je vous écris car je suis complètement chamboulée.
Je crois être enceinte de 2 semaines. Je fais faire un test dans les prochains jours. Le problème c’est que mon conjoint consommait de l’héroïne dans les 3 mois précédent la conception. Il est sous méthadone depuis fin avril (conception début juin) mais pouvait consommer jusqu’à 2 grammes par jour.
Cela aurait il un impact sur le bébé si nous décidons de le garder? Ou vaut il mieux que je décide d’avorter ?
Nous avons déjà une fille de 3 ans et demi et à côté de tout ça c’est un bon papa et est sur la bonne voie pour s’en sortir. (Traitement suivi psychologique changement de travail et donc d’environnement)
Merci par avance pour vos témoignages certaines d’entre vous sont tombées enceinte alors que votre conjoint consommait ce poison.
Mademoiselle,
J'ai été dans cette situation où nous étions tous les deux consommateurs.
Biologiquement l'état du père n'aura aucun impact sur l'embryon. C'est votre état à vous ! Donc si jamais vous êtes dans un état constant de stress concernant ses consommations, ou évidemment si vous consommez vous-même ça aura des conséquences sur l'embryon puis le fœtus. J'ai découvert ma grossesse très tardivement, j'ai fait les démarches pour être mise sous traitement aussitôt. À l'accouchement l'enfant était donc dépendant de la molécule (encore une fois c'est le circuit sanguin de la mère qui compte, le cortisol/hormone du stress circule dans le système sanguin comme n'importe quelle autre molécule). Le bébé devait donc prendre des doses de moins en moins importantes d'opiacés comme traitement de substitution pendant 4 mois jusqu'à le fin de ce sevrage. On lui a quand même fait passer des tests neuro (afin de voir si le cerveau avait été impacté par mes consommations durant le développement embryonnaire etc), ECG, radios pour vérifier que tout allait bien.
Ayant vécu une situation similaire, je vous conseille de prendre rdv dans le centre CSAPA ou ANPAA de votre ville. Cherchez sur Google CSAPA et le nom de la commune, on vous indiquera le plus proche. N'hésitez pas à les voir seule si vous préférez d'abord, puis avec lu. Vous pouvez aussi contacter la PMI (protection mère-enfant) de chez vous et leur partager vos craintes. Ça ne vous engage à rien, vous pouvez faire tout ça en donnant des pseudo si vous préférez, ces gens sont des travailleurs sociaux qui ne sont là que pour vous aider, il sera même bien plus bénéfiques que vous fassiez ces démarches de votre propre initiative. Si jamais vous trouvez qu'ils sont blessants ou qu'ils portent des jugements de valeurs vous êtes en droit de changer d'interlocuteurs même au sein de la même structure. Ces centres proposent des contacts avec des associations etc tout est gratuit.
Je n'ai pas touché aux produits depuis le moment où j'ai appris ma grossesse, mon enfant se porte comme un charme et moi aussi, c'est possible de laisser le passé sans se retourner parfois. Par contre, comme toutes les grossesses il faut être vigilante, en bonne santé physique et mentale et être soutenue par un partenaire en pleine santé
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