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Consommation sexualisée

Par Lasudiste

Bonjour à tous. Je vous adresse ce message afin d’avoir des témoignages de consommateurs de cocaïne se reconnaissants en tant que « occasionnels » dans un contexte uniquement sexuel.
Je vous explique, voila 13 ans que je suis avec mon mari qui consomme depuis 6 années de manière espacée (une fois tous les 3/6 mois). A savoir qu’il semblerait qu’il ne développe pas de tolérance, car je m’en aperçois mais aussi qu’il disparaît 24h pour se cacher.
Ce mode de consommation est déroutant car, en dehors de ça, il a une vie normale avec des responsabilités (un travail, un jeune enfant, une famille et des amis). Récemment, bien que j’avais déjà repéré des éléments, j’ai compris que c’était ce qu’on appelle une consommation « sexualisée ». Je l’ai compris car il s’est filmé seul, defoncé, en se masturbant avec toutes sortes d’accessoires. Nous avons pu en discuter un peu …il me dit que la vidéo lui permet de se regarder et faire durer son excitation sur le temps de defonce,´ sur quelques heures.. j’ai demandé s’il aimait les hommes ce qui pourrait expliquer que je l’ai vu avec un plug anal, il m’affirme que non mais qu’il veut seulement d’autres sensations. Je précise que j’ai trouvé des vidéos pornos hétérosexuelles. Je ne veut pas empêcher qu’il fasse des découvertes de son corps mais voila plus d’un an qu’on a aucune vie de couple et je pense que sa consommation n’aide pas, je suis persuadée de ne plus pouvoir faire le poids face à ses envies et que sexe classique sans defonce ne le contentera plus au vu de ce qu’il vit en parallèle. Nous sommes dans une spirale qui nous éloigne car je n’arrive plus à aller vers lui, lui ne vient pas non plus car il m’explique manquer de confiance en lui. Je cherche des témoignages car peu de travaux sont fait à ce sujet, on parle de Chemsex mais il s’agit de pratiques en groupes et de milieux gays.
Sa consommation à lui est toujours associée à des pratiques sexuelles en solo, avec des conséquences sur notre vie de couple et familiale, ce que je déplore car je l’aime. J’aimerai l’aider mais ne suis pas certaine qu’il le souhaite, il pense maîtriser. Aussi, je ne saurait s’il faut faire appel à un sexologue, qui n’aura sûrement pas les qualifications médicales pour un soutien dans l’addiction, ou bien à un psychiatre addictologue qui n’aura peut-être pas les connaissances sur ces pratiques.

Je vous remercie d’avance pour votre réponse
Lasudiste

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9 réponses


Charliiie - 04/06/2024 à 08h33

Bonjour Lasudiste,

Vous lancez là un sujet très intéressant!
Je vis la même chose! Je vous écris plus tard pour échanger mais je n’ai pas de solutions…

Lasudiste - 19/06/2024 à 19h51

Bonjour et merci pour votre retour, ça m’intéresse qu’on puisse échanger et j’attends votre message

Charliiie - 20/06/2024 à 20h22

Bonjour Lasudiste,

Combien de fois ne suis-je pas venue ici pour écrire mais les forces m’ont manquées.

Je suis désolée, je ne vous oublie pas mais c’est un peu beaucoup compliqué en ce moment.
J’aimerai vous écrire beaucoup de choses et je sais que cela me prendra du temps et de l’énergie, choses que je n’ai pas trop en ce moment…

À bientôt

Lasudiste - 27/06/2024 à 05h52

Je comprends, ces situations sont épuisantes tant ce mode de consommation est aléatoire mais finit toujours recommencer et nous éloigner davantage. Pour ma part, l’espacement entre chaque prise même laisse à chaque fois un « répit », mais au fond je sais que je ne supporterai pas ça toute ma vie. Courage

Charliiie - 29/06/2024 à 13h37

Bonjour Lasudiste,

Enfin je prends le temps d’écrire. Je serai peut-être coupée dans mon élan…

D’abord, désolée d’avoir mis autant de temps à répondre.
Ensuite, merci pour ce dernier message si bienveillant et réconfortant. Des mots doux qui font du bien.

Aussi, désolée pour les fautes, souvent de frappe ou liées à la fatigue.

Quand j’ai lu votre poste, je dois avouer que j’ai senti comme un poids qui s’enlevait de mon cœur car enfin quelqu’un osait aborder ce sujet qui, pour ma part, est tabou. Je suis surtout active sur le poste au sujet de la paranoïa.

Mon mari consomme depuis deux ans, avec des périodes d’abstinence.
Cette dernière rechute de mai est très différente car retour aux substances sources (cocaine) et sexualisee aussi.

Alors, je vais essayer de ne pas trop parler de moi mais un peu… De mon côté, il y a une réelle dépendance et avis de substances psycho actives.
Êtes-vous bien sûre que votre mari ne soit pas dépendant?
.
Dans cette dernière rechute, c’est très dur pour moi ce côté sexualisé car au fond je me sens trompée. Mon mari consomme à la maison mais s’isole la nuit et parfois même le jour (et ainsi de suite) pour s’adonner à des plaisirs solitaires parfois incompréhensibles pour moi.

Nous en avons déjà un peu parlé et ce qu’il dit, c’est qu’il trouve dans la consommation de substances des sensations intenses qu’il ne peut avoir sans (plutôt le plaisir intense et qui dure). Ses consommations ne sont pas sans conséquences sur notre quotidien et notre couple. Cela me rend distante et tout comme vous, je pense que je ne peux plus répondre à ses besoins alors il se réfugie dans les substances. Nous voilà dans un cercle vicieux difficilement cassable!

Néanmoins, une question à se poser est la suivante: « cette distance était-elle là avant les consommations ou est-ce des conséquences de cette consommation? ». Évidemment, je n’attends pas que vous répondiez car c’est peut-être privé…

À mon sens, il serait interessant de parler à cœur ouvert avec votre mari au sujet de ce que VOUS ressentez dans la situation. Qu’est-ce que cela vous fait? Cela vous convient il? (Son dirait que non et que vous en souffrez). Que pouvez-vous mettre en place, seuls ou ensemble, pour retrouver plus d’intimité et d’éreinté dans le couple?

De notre côté, nous avions débuté une thérapie de couple.

Sinon, il existe (mais c’est rare et il faut tomber dessus) des services spécialisés en addiction avec des thérapeutes formés à la sexualité.

Mais la question à se poser, c’est aussi que veutil LUI?
Et dans tout cela, VOUS!

Si votre mari consomme en vue d’une « décharge » sexuelle, par quoi peut-il remplacer cela? (Si vous le souhaitez).

Je pense sincèrement qu’un travail psychothérapeutique de votre côté pourrait déjà vous aider à y voir plus clair car il semblerait que votre mari pense gérer et contrôler la situation donc voudrait-il de l’aide s’il ne reconnaît aucun problème dans la situation que vous vivez?

Voilà un peu ma réponse… On peut échanger sur le sujet et n’hésitez pas à appeler le numéro d’appel gratuit de ce site.

Je vous envoie tout mon courage!

Missgaelle - 06/07/2024 à 06h30

Hello,

Je suis une femme, de 45, mariée depuis 15 ans avec un enfant de 9 ans

J'ai un problème d'addiction à la coke
Parfois très présente, parfois un peu plus espacé

J'ai aussi été addict au sexe

Il faut comprendre que ce sont nos personnalités

Pour répondre à votre question sur le sexe sous coke, oui, c'est vrai que c'est super
Mais à aucun moment ça n'est comparable au sexe avec mon mari !

C'est comme si on se masturbait mais en faisant durer le plaisir.
Etes-vous mal à l'aise avec cette idée ?

Pourquoi dans ce cas ne pas lui proposer de prendre une chambre d'hôtel quand il a envie de ses moments à lui ?

Vous pourriez discuter et décider ensemble d'une fréquence qui vous conviendraient (1 fois par mois, ou 1 fois tous les 2 mois)
D'ailleurs, vous pourriez vous aussi en profiter pour vous organiser un moment pour vous (sortir avec des copines, passer une nuit dans un hôtel spa)

Quand je vous lis, j'ai beaucoup l'impression que vous subissez votre conjoint(e) addict et que vous vous oubliez sad

Je ne vois vraiment pas de sujet l'inquiétude sur le sexe sous coke, surtout si ça ne vous enlève rien.
Mais ce n'est que mon opinion

N'hésitez pas si vous voulez qu'on échange de vive-voix
Gaell


Lasudiste - 19/12/2024 à 10h33

Bonjour Charliiie et Missgaelle
Excusez-moi pour la réponse en décalé, j’avais préparé tout un texte qui ne s’était pas validé puis je n’ai plus trouvé la force de le refaire. Pour répondre à la question de la dépendance.., c’est très complexe à y répondre ! La grande question est : dépendance à la cocaïne, au porno? Les deux ? L’un amène l’autre ? Nous arrivons fin 2024 et cette année mon mari a consommé 4 fois cette année. Toujours en lien avec le porno. Miss Gaëlle tu demandais ce qui me gêne dans sa masturbation car cela ne m’enlève rien… si, ça m’enlève toutes envie de lui car pour moi c’est trop violent et jamais mis à plat malgré mes tentatives de discussions. Il se cache dans le fameux discours « j’ai honte » Quand il consomme Je le retrouve défoncé dans notre lit avec une tablette que je ne connais pas et sur laquelle il consulte des trucs de dingue dont il ne m’a jamais parlé (par ailleurs, cette tablette, elle doit être cachée quelque part dans notre maison). Il achète des préservatifs pour pouvoir s’insérer des choses dans l’anus, parfois des objets du quotidien. Parfois des plugs, donc il anticipe ses achats ce qui me fait dire que c’est plutôt un problème de sexualité non assumée qui l’emmène à consommer la cocaïne l’aide à se deshiniber..L’autre fois il avait pris notre huile d’olive celle qui m’a servi à cuisiner deux jours après un plat à mon petit de deux ans. Vous imaginez bien le traumatisme, puis ce fut un tube de dentifrice cylindrique que je ne retrouvais plus aussi… dur d’accepter ce genre de pratiques quand on pense connaître la personne avec qui l’on est, qu’on la sait très soft en matière de sexe car cela a toujours été classique entre nous. Il semblerait qu’il aime le porno transsexuel.. ou est ma place là dedans? J’ai même peur de découvrir pire car je l’ai vu se filmer et me demande quel est l’intérêt si ce n’est d’envoyer a quelqu’un en vue d’un projet de rencontre ? Si c’est pas déjà fait ? Il dit qu’il n’aime pas les hommes difficile de comprendre ce qu’il recherche mais ce qui est certain c’est que je ne lui donnerai pas et il sera sûrement malheureux. S’il est attiré par les pénétrations anales par des sexes d’hommes cela ne fait pas de lui un homo? C’est trop complexe et hard pour moi d’analyser tout ça et je n’en ai pas envie je suis épuisée.
Toutes ces découvertes sont le fruit d’année de tabous et d’abstinence , je suis perdue je découvre tellement de cachoteries chaque fois un peu plus avec tellement de non-dits cela m’épuise moralement je ne me projette pas avec lui dans cette situation, je lui en veut énormément.
Je ne parviens pas à savoir comment travailler notre relation et en ai-je vraiment envie ? Est-ce que c’est pas déjà brisé entre nous avec le dégoût que j’ai de cette situation.. Je subis et je n’arrive pas à savoir ce qu’il me faut pour me sauver moi-même. Je l’aime et il est un bon papa c’est d’autant plus culpabilisant.
Pas: on a un petit très désiré et né par PMA, pas de rapport sexuel pour l’avoir

Merci de me lire

Charliiie - 19/12/2024 à 17h17

Bonjour Lasudiste.

Ne t’excuse pas, ce que tu vis est difficile.
Je te comprends, je vis la même chose, je t’assure.
C’est déroutant, secouant, choquant même.

Moi aussi j’ai beaucoup de questions comme les tiennes.

Tu sembles vraiment souffrir.
Tu réfléchis seule? Tu n’as pas un ou une thérapeute à qui en parler?

Je fais court mais venir ici et lire tout ça me replonge dans des souvenirs trop difficiles…

Lasudiste - 21/02/2025 à 08h35

Bonjour à vous, je reviens un peu plus au calme pour vous répondre. Pas un jour ne passe sans que je ne pense à cette situation destructrice… à vrai dire avec ces problèmes les jours filent à une vitesse c’est comme si « j’attendais » la prochaine chute et cela me gâche la vie je réfléchis chaque fois un peu plus a mon départ. C’est beaucoup de culpabilité car les bons souvenirs me rattrapent et ce qu’on a créé ensemble me retient encore.
Le problème de sa sexualité est en quelque sorte un défouloir effectivement nous n’avons plus de rapports je suppose qu’avec la déshinibition de la coke il peut un peut se défouler. Ce qui me choque n’est pas tant sa pratique anale car je suis assez ouverte et il fut un temps nous étions complices, bien qu’il ne m’en a jamais parlé c’est plutôt son attrait pour le porno trans qui me déstabilise, je suis convaincue que cela cache quelque chose comme un mal-être sur son identité sexuelle. Je crains d’être à ses côtés pour un combat contre les addictions et alors qu’il finira par admettre qu’en plus de cela être en couple hétérosexuel ne lui conviennent pas, le combat serait perdu d’avance.
Je ne sais pas comment nous aider, lui va voir un psychiatre dans une semaine mais va t’il pouvoir évoquer ses poly addictions? Alcool joints porno et coke? Tellement difficile a admettre.. va-t-il consulter seulement pour nous faire plaisir à nous ses proches?
Lors de sa dernière consommation le mois dernier il était question qu’il n’entre pas dans notre domicile dans cet état, et notamment car nous avons un petit.. il y est entré quand même, il n’a plus aucune limite quand il est défoncé donc il ne voit plus le problème.
Je résume il était sous coke donc dans un état second il regarde du porno et pratique ses trucs sexuels en solo sous nôtre toit familial puis comme il cherche à redescendre donc fume des joints fait du bruit car il tourne en rond ne dort pas. Je lui en veux de ne pas respecter ma limite et ne pas comprendre qu’on ne peut pas toujours fuir du domicile avec notre enfant pour le préserver de ces crises, même si elles sont espacées. Je me suis sentie en insécurité j’avais fermé la porte à clé mais il a réussi à entrer. Je lui en veux même pour ce détail car il dit qu’on peut ouvrir quand même j’ai tenté plus tard de vérifier si on peut entrer avec les clés sur la porte cela ne fonctionne pas ! Comment a-t-il fait? Je deviens dingue et me demande s’il y a une autre possibilité d’intrusion ? J’ai le sentiment que notre relation n’est plus que mensonges et malgré ma patience et mon empathie pour sa maladie, ce genre de détails s’accumule et je n’ai plus aucune confiance
Je ne sais même plus où sont mes propres limites

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