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Vos questions / nos réponsesBonjour à toutes
Je voulais vous dire mon soulagement de vous lire
Je suis dans le même pétrin à savoir que mon compagnon a un véritable problème d’addiction à la cocaine et à l’alcool mais comme vous j’ai mis très longtemps à prendre conscience de la gravité de la situation
Je ne vous dis pas le choc que j’ai eu quand la première fois j’ai trouvé un sachet caché dans son oreiller!
Comme ce que je viens de lire dans vos témoignages, il a d’abord beaucoup minimisé le problème : ça n’arrive que rarement c’est pour s’amuser etc.
Comme vous j’ai à la fois : douté de moi, voulu lui laisser sa chance, ne pas être contrôlante…
Mais j’ai retrouvé régulièrement des traces, des papiers roulés en paille, des petits pochons de plastique… dans ses poches, sous les
Coussins du canapé, sur le meuble haut de la salle de bains…
En fait il en consomme tout le temps, et consomme aussi énormément d’alcool surtout le soir quand il arrive
J’ai également 2 enfants à la maison qui sont de grands ados, je ne voulais pas être dans le conflit a la maison… ce qui m’a incitée à ravaler ma colère, ma honte aussi je crois de n’avoir rien vu arriver
Mais je fais face aux mêmes problèmes de comportement que vous décrivez: des phases ‘maniaques’ où il a consommé et se met à démonter la baraque (il adore vider le garage même à 11h du soir) puis des journées entières ou il ne se lève que pour manger, sinon il dort…
Bref
J’ai fini par peter un plomb l’année dernière en lui demandant de quitter la
Maison (il est installé chez moi) et de commencer une thérapie avant de revenir
Comme vos témoignages, il a eu quelques rendez-vous auxquels il m’a dit s’etre rendus, juste assez pour qu’il revienne à la maison… puis abandonne son suivi
J’ai cherché de l’aide ce soir car hier a été une nouvelle phase de consommation excessive et ce matin, le pochon était malencontreusement resté à côté du lit, tombé de sa poche de pantalon
Ce soir je lui ai demandé à nouveau de partir, preuve à l’appui c’était l’occasion qu’il me fallait. Car je n’en peux plus de vivre avec ces hauts et ces bas, ces incertitudes, ces sautes d’humeur - tout a changé. Nous n’arrivons plus à rien partager.
Il ne s’est pas démonté il m’a dit qu’il avait fait exprès de laisser ça mais que ce n’était que de la silice (!!!) - la dernière fois il avait parlé de plâtre… juste pour voir ma réaction ! Hallucinant les mensonges.
Je me sens tellement seule face à cette situation que ça m’a fait vraiment du bien de vous trouver. Je n’ai personne à qui me confier. C’est très lourd pour moi.
J’espère vraiment qu’il va partir maintenant j’ai l’impression qu’il n’y a aucune issue
La compassion n’a pas marché, l’ultimatum non plus
Il ment tellement qu’il réussit âme faire douter ! Donc merci d’avoir pu vous lire pour me dire que je ne suis pas folle.
Mais je suis fatiguée…
Bonjour les filles,
Je ne sais pas par où commencer.. Je viens d'apprendre que mon conjoint est toxicomane depuis.. Je ne sais pas combien de temps, mois, année. Vendredi soir, il m'a envoyé une adresse, un air bnb qu'il avait loué dans la ville voisine à la nôtre. Lorsque je suis arrivée il était dans un délire psychotique grave.. Me vouvoiyait, me prenant pour les gendarmes, qu'il était suivi, j'ai pas réagi de la meilleure de façon je pense... Je vous passe les 2h a essayer de comprendre ce qu'il se passait, les cris, la paranoïa accrue et les pleurs de désespoir.
Il m'a tout avoué, me disant qu'il était malade, qu'il fallait qu'il se fasse soigner, qu'il m'aimait.. Il ma demandé de l'amener aux urgences ce qui a été terriblement difficile vu dans l'état de nervosité, d'excitation (?) quil était.. Tremblements incontrôlable, transpiration excessive, déconnexion et reconnection à la réalité toutes les 2/3 minutes.. Arrivés 20h20, prise en charge 2h du matin... Je passerai sur la colère de laisser quelqu'un dans un tel état de détresse dans une salle d'attente pleine de monde. La chance que nous avons eu : toutes les personnes attendants avec nous ce sont petit a petit mêlés de notre histoire pour me venir en aide, essayant de le rassurer, de lui parler, de l'occuper avec toute la bienveillance du monde. Je n'explique pas le geste mais la reconnaissance est immense.
Je ne sais pas très bien pourquoi j'écris tout ça si ce n'est que je ne peux en parler à personne et que comme vous je me sens demunie.
Ici pas d'enfant mais c'est son rêve le plus cher, pour le moment ce sera négatif.
Il dit vouloir sans sortir, aller (retourner de ce que j'ai compris..) au Qsapa et surtout suivre ses rendez-vous. Il prend du xanax pour calmer ses angoisses et les insomnies mais je ne sais pas si cela calmera ses envies voire j'en doute extrêmement.
Nous savons d'où vient cette addiction et il a rendez vous chez une hypnotherapeute jeudi pour une première seance d'EMDR qui a été créer pour traiter les chocs post traumatique.
Je me retrouve dans tellement de vos mots, vos émotions, le vide, le désarroi, l'impuissance. Tout comme vous je pense que je vais devoir apprendre a chuter même si l'espoir (suis je naïve ?) qu'il s'en sorte du premier coup est présent pour le moment.
Je parle de therapie EMDR et si cela vous intéresse je pourrais vous dire ce qu'il en sera (bon ou mauvais) après la séance. Mais vous ? Connaissez vous d'autres thérapie ou aides en dehors des institutions de "bases". Je déplore le manque d'accompagnement plus poussé qu'un simple médecin ou psy.
Tout comme vous, je pensais le connaître, notre entourage nous envie, aujourd'hui je l'aime de tout mon cœur mais je ne sais plus comment le croire..
Merci à celles qui me lieront, je vous envoies ce que j'ai de forces et de courage.
Bonjour, @fritex @aboutdesouffle
Tout d’abord merci pour vos retours, cela me fait un bien fou d’échanger avec des personnes qui me comprennent.
Mon mari se rétabli plutôt bien grâce à sa rééducation, il est plein de bonne volonté, belles paroles et de projet d’avenir….
Le problème est qu’effectivement la confiance est compromise, certes il a des remords et me demande de lui accorder 1 an pour me prouver que tout est derrière lui et qu’il souhaite tourné la page de ses 10 ans d’addictions.
Je l’écoute sans grande conviction, j’attend de voir, tout est flou.
Puis-je faire confiance à un toxicoman (c’est ce qu’il est ou a été..)
Je ne pense pas lui refaire confiance et sans cela nous n’irons nulle part.
Tant qu’il n’est pas rentré à la maison, je ne peux pas me projeter car ce n’est qu’à partir de là que je pourrai voir si il est réellement déterminé à sortir de là.
Le chemin est long , et comme je vois dans vos témoignages, on ne sort pas de cette dépendance facilement.
Je vous tiendrai informé de la suite des événements, je vous souhaite beaucoup de courage et surtout de faire ce qui vous semble le mieux pour votre avenir.
Belle journée.
@Aboutdesouffle,
Je comprends ton désarroi : si ton mari va à ses rdv uniquement parce-que tu lui demandes, ça ne marchera pas. Il faudrait peut-être même qu'il n'y aille plus si cela n'a pas de sens pour lui.
J'ai mis 8 mois à comprendre que j'étais impuissante dans sa démarche de guérison : mon conjoint doit le décider par lui-même et ça, c'est très dur à accepter car il faut attendre, patienter, chose très compliquée à faire tellement il me semble urgent qu'il agisse pour son bien-être et celui de sa famille.
Je me demande tous les jours pourquoi il y a un tel rejet d'aide extérieure de sa part. Pour en avoir parlé avec lui, c'est pour une raison de contrainte : il faut y aller régulièrement, soit entre 12h et 13h, soit après le boulot et rien que ça, ça l'embête. Il prend le risque de rebasculer dans une grosse conso (alors que je sais qu'il a considérablement réduit) tout ça pour éviter d'aller à des rdv qui, au pire, lui ferait du bien ?! J'ai du mal à suivre ce raisonnement mais je dois l'accepter et attendre de voir ce que ça donne...
Tous ces mensonges, je suis évidemment d'accord, sont insupportables. Nos émotions sont, comme tu l'écris, complètement chamboulées : c'est normal car nous sommes perdues et démunies face à ce genre comportement aussi fuyant qu'irresponsable.
Pour ce qui est de sa consommation d'alcool : pourquoi dis-tu que tu ne peux pas en parler avec lui ? Je t'encourage à essayer de le faire.
Justement, je l'ai fait de mon côté ce week-end et toute notre discussion était du genre : "je m'inquiète pour toi", "tu dois prendre soin de toi", "trouve une activité qui te fait plaisir, qui te fait rencontrer du monde, qui te permet d'avoir un moment rien que pour toi", "nos amis s'inquiètent pour toi" (j'ai mis au courant récemment un couple d'amis très proches), "tu n'es pas seul, nous te soutenons, nous sommes là pour t'aider", "nous t'aimons, on veut que tu t'en sortes". L'idée était qu'il se sente soutenu et pas jugé. La seule inconnue : en a-t-il racheté ? Il m'a dit qu'il n'en avait presque plus et qu'il n'en avait pas racheté mais est-ce la vérité... J'ai un gros doute évidemment...
Je ressens exactement la même chose que toi : il est déconnecté du quotidien. Il est dans son monde, dans sa bulle et effectivement, je ne lui parle plus de ce que je fais. Je n'en ai plus envie. Je pense aussi que cette merde provoque des troubles de la mémoire (je l'ai constaté chez mon conjoint à plusieurs reprises) et les isole.
Je ne lui dit pas pour mes rdv ni pour ce forum d'ailleurs parce-que depuis qu'il m'a dit lors d'une grosse dispute en début d'année : "je m'en fou de ce que tu ressens" et bien, c'est complètement nul de ma part, je le sais, mais je me tais et prends sur moi. C'est un peu comme si je gardais ça sous le coude, comme un dernier argument pour le décider à se soigner. Je ne sais pas si c'est une bonne idée mais je vais attendre de voir comment ça évolue puis j'aviserai.
Je t'encourage vraiment à lui parler calmement, posément, sereinement. Prends des notes de tout ce que tu veux lui dire en notant le négatif et le positif (c'est ce que j'ai fait : la discussion s'est bien passée. J'attends maintenant beaucoup de la suite.) Cela peut en tout cas vous aider à échanger et communiquer sans dispute, c'est plus constructif.
Courage, je suis de tout cœur avec toi.
@Jenpeuxplus
Je suis bien désolée de te lire. Avez-vous eu une discussion à ce propos ? Cela peut être un 1er pas afin d'énoncer tes limites surtout que tu l'as déjà mis dehors. A-t-il envie d'arrêter ? Si tu listes quelques questions, des choses qui te tiennent à cœur et que vous arrivez à discuter calmement, ça peut faire avancer les choses... ?
En tout cas, tu as bien fait de t'inscrire ici. Tu n'es pas seule. Nous sommes plusieurs à vivre cet enfer : accroche-toi à ça. Tu peux aussi aller dans un centre spécialisé pour être reçue et écoutée, ça fait du bien, crois-moi.
Courage !
@Barbanao
Sacrée histoire que la tienne ! Cela a dû être violent à vivre pour toi et tellement déconcertant... En effet, tomber de si haut est très douloureux et s'en relever est tout aussi difficile...
Un moment de conscience lui a permis de t'appeler à l'aide et tu as été là pour lui. Il a de la chance de t'avoir. Vouloir l'épauler dans sa démarche est tout à ton honneur.
J'espère que cette thérapie va lui faire du bien et oui, un retour sur ses rdv peut être utile et intéressant. Je ne connais pas d'autres solutions d'aide mais je me disais que l'hypnose pourrait être tentée ? L'acupuncture ? Pourquoi pas essayer les médecines alternatives ? À creuser...
Bon courage à toi.
@Nanani
Effectivement, tant que ton mari n'est pas rentré, il est difficile d'avancer. Pour la confiance perdue, il va falloir être patiente je pense car c'est notre point commun à toutes ici : le mensonge qui a tout détruit dont cette confiance qui s'est brisée en mille morceaux. Il faut donc essayer de les recoller un à un et évidemment, cela prendra beaucoup de temps. Il faut des preuves, des avancées, des changements notoires pour que l'on puisse à nouveau leur redonner notre confiance.
À vous toutes : soyons conscientes de la chance qu'ils ont de nous avoir. Nous les aimons et essayons de les sortir de cet enfer. Nous essayons de trouver de l'aide pour que leur vie et la nôtre redevienne meilleure et comme avant, sans cette saloperie.
Je pense bien à vous toutes, à ce combat que nous menons. Soyons fortes et courageuses et surtout ne nous oublions pas dans toute cette histoire car il faut bien se dire que l'on n'a rien demandé.
@Aboutdesouffle
Merci pour ces mots qui me réconforte. Etre là pour lui je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, je le lui ai promis et le lui promet à nouveau chaque jour.
Je ferai alors un retour de son avancement, des solutions alternatives que nous avons essayé, quelques soient les résultantes. Si l'on veut pouvoir tenir toutes autant que nous sommes, nous nous devons l'honnêteté.
Les nuits sont dures par ici et les humeurs changeantes, voilà 4j qu'il n'a rien pris, du moins.. Je l'espère. Obligé de contre balancé avec du xanax mais je garde ordonnance et médicaments avec moi.
Malheureusement il y a toujours la partie boulot où chacun de nous sommes seuls et son dealer est sur la route.. Je ne peux qu'espérer, vous lire me réconforte et m'avez aidé à en parler à des proches.
Merci à toi, merci à toutes,
J'ai pour habitude de dire que l'amour en vaut la peine mais ces mots résonnent de trop pour le moment alors je vous direz seulement de ne pas vous oubliez vous aussi. Remplir le vase de l'autre de notre amour ne peut être fait que si nous remplissons d'abord le notre.
Courage,
Barbanao
Salut aux nouvelles arrivantes sur ce fil de discussion,
Je suis tellement désolée de lire ces nouveaux témoignages et me dit que nous devons être finalement vraiment nombreuses sur cette planète à vivre ce genre de situation. Et dans la grande majorité nous sommes des femmes, ça pose question…
Pour le côté faire confiance à un toxicomane: non et non jamais tant qu’il consomme. Je m’en suis rendue compte avec mon mari, je l’ai cru des tonnes de fois et juste après tomber de bien haut. Il faut se dire que ce n’est pas la personne qui parle mais une personne sous influence d’un produit donc je n’écoute plus les excuses de mon mari, c’est fini. Ça a failli me rendre folle. Je pense qu’il faut vous fier aux actes, aux faits à ce que vous voyez sous vos yeux (comportements ou preuves) votre premier instinct sera toujours le bon, faites vous confiance. Pendant un moment j’ai même tenue un petit mémo ou je notais mes impressions, ses attitudes, les preuves. Cela m’a aidé à ne pas oublier ce que je voyais, à ne plus me noyer dans ses paroles et rester dans le juste avec moi même.
Et puis j’aimerais rajouter que l’isolement est encore plus dur à supporter. N’hésitez pas à prendre vite contact avec des professionnels, à en parler à vos proches. N’ayez pas honte, si je tiens encore aujourd’hui c’est grâce au soutien incommensurable de nos familles, de nos amis et certains m’ont beaucoup étonné en bien dans leur réaction. Les gens sont en majorité bienveillants et parfois finissent par se livrer sur des histoires similaires d’addictions. Aujourd’hui j’ai un grand réseau de soutien qui s’est créé au fil des craquages et du temps et je ne regrette absolument pas d’en avoir parler car cela m’a permis de prendre beaucoup de recul et certaines personnes ont pu me dire parfois « mais enfin là il abuse, ne te laisse pas faire ».
Cela me fait mal au cœur de savoir certaines d’entre vous seule dans cette épreuve qui est tellement douloureuse à supporter. Vous allez finir par vous écrouler, vous détruire à votre tour, ce n’est pas vous la personne addicte et vous ne pourrez pas le sauver de cette addiction, seul votre conjoint pourra le faire.
Fritex,
Merci pour tous ces mots.
J’ai essayé les discussions avec mon mari en parlant de mes ressentis mais cela lui passe totalement au dessus … malgré qu’il dise qu’il s’inquiète pour moi, dans les faits il est totalement centré sur lui et ne fait pas tellement attention à ma santé, mes angoisses etc… je pense que sa drogue le bascule dans un autre monde où tout s’apaise pour lui mais c’est ailleurs que dans le mien malheureusement et ce n’est pas la réalité …
Et ce que tu me décrit est donc bien lié à la drogue. Finalement le fait de ne plus lui parler de rien parceque cela ne l’intéresse plus contribue à nous éloigner d’eux. On fait quelque part le deuil de la complicité et l’homme qu’on a aimé au départ, c’est dur mais j’ai fini par accepté que tant qu’il ne stopperai pas cette drogue notre relation de couple ne serait plus jamais comme avant. Maintenant j’espère juste pouvoir le retrouver un jour… est ce possible ? Ou est ce que cela laisse trop de séquelles ? Et effectivement j’ai également remarqué des pertes de mémoire, assez légères.
Pour les nouvelles:
J’ai surpris mon mari à consommer dans notre maison alors que nous avions remis les compteurs à zéro et qu’il m’avait promis après une descente d’arrêter complètement, de ne plus me mentir. La goutte de trop !
Suite à cela et grâce au soutien sans faille de nos familles, nos amis. J’ai pris la décision de lui dire stop, je te quitte, tu pars de la maison et ne reviens que si tu as complètement arrêté. Ça été une décision très lourde à prendre, je l’aime et j’aime nos moments en famille plus que tout. Mais il y a eu un élément déclencheur après avoir discuter avec mon médecin traitant celui ci a voulu faire un signalement pour situation préoccupante envers les enfants. Et il faut savoir qu’en sachant la situation nous pouvons être accusée de non assistance à personne en danger dans l’histoire. Mes enfants aux services sociaux ? Hors de question ! Sachant que j’ai toujours tout fait pour les protéger. Mon médecin a compris que des démarches était effectuées, qu’il avait commencé à se soigner, que je protégeais mes enfants et j’ai même tellement au peur que je lui ai dit que mon mari ne partageait plus nos espaces communs.. (ce qui n’était pas encore le cas).
Pour toutes ces raisons il a fallu que je lui dise de partir en constatant qu’il ne respecterais de toute façon jamais les limites fixées. Voilà plusieurs jours que nous ne vivons plus ensemble sous le même toit. Nous avons expliqué aux enfants que papa était en dépression et que maman était fatiguée donc papa partait voir des médecins et reviendrait lorsqu’il irait mieux. Il y avait tellement de tensions que cela a été bénéfique pour les enfants. Le fait qu’on en parle, et de mettre des mots sur tout ce qui se passait sous leurs yeux. Nous gardons bien sûr des temps où il voit ses enfants mais en dehors.
Les premiers jours ont été très durs et très triste mais j’ai dû garder le sourire pour les enfants et aujourd’hui je dois dire que je me sens plus apaiser. Plus d’angoisse que mes enfants soient en contact avec cette drogue, plus de tensions à la maison, plus de légèreté avec mes enfants (même si je continue à avoir peur pour l’avenir et regrette cette vie de famille qui était tellement agréable avant cette drogue) De plus j’ai passé le relais à sa famille et a des amis pour tout ce qui est accompagnement. Je lui ai demandé de ne revenir que s’il est soigné donc je ne veux plus lui mettre de pression, il le fait s’il en a réellement envie. Je ne peux plus rien pour lui, je dois me reposer et reprendre de l’énergie pour les enfants.
J’ai appris qu’il avait de nouveau menti à ses proches et consommait encore, rien de surprenant, je vis cela depuis 8 mois donc je m’y attendais à ce que ce ne soit pas magique du premier coup. Mais voilà même en le quittant et le privant de sa vie de famille, qui est son seul intérêt dans cette vie. Cela ne suffit pas. Il va sûrement se faire hospitaliser… à voir ce que cela donne…
Beaucoup de courage à toutes, il faut être terriblement forte pour supporter tout cela …j’ai une pensée pour chacune d’entre vous
Aboutdesouffle11,
Bravo pour ton courage. C'est vrai que ce que tu vis est triste et malheureux mais tu as su t'écouter, prendre la bonne décision et agir dans l'intérêt de tes enfants et le tien.
Comment a-t-il pris la nouvelle au moment de l'annonce de votre séparation ? Comment va-t-il aujourd'hui ? A-t-il accepté de se faire hospitaliser ? Où vit-il : chez des amis, en famille ou seul en location d'appartement ?
Comme tu l'as dit, les choses se sont apaisées depuis cet événement et cela ne m'étonne pas. Tu en avais réellement besoin et tes enfants aussi. Tu as fait le bon choix et je ne peux que t'encourager et t'envoyer plein de forces pour tenir dans cette épreuve si douloureuse. Mais tu es déjà très forte, tu as tenu beaucoup de temps dans cet environnement toxique. Il fallait y mettre un terme, heureusement que tu es bien entourée. C'est indispensable pour surmonter un quotidien aussi difficile.
Tu as fait tout ce que tu as pu, il n'y a aucun regret à avoir. Maintenant, tu n'as plus qu'à attendre qu'il ouvre les yeux, qu'il se remette en question et qu'il décide enfin de reprendre sa vie en main en acceptant de se soigner.
Je vous souhaite que tout rentre dans l'ordre dès que possible et que vous viviez de nouveau en famille dans un futur proche afin que tout ça soit un mauvais souvenir.
De mon côté, il y a aussi eu du changement. Pour une fois, il ne m'a pas menti : il n'en a plus et n'en a pas racheté. Évidemment, je reste sur mes gardes et suis très prudente dans ce que j'écris car je ne suis pas à l'abri de découvrir que je me trompe complètement mais les faits sont là. Il est dans un état de léthargie extrême. Il dort beaucoup et n'a aucune énergie.
Malheureusement, il y a le revers de la médaille : il compense par la boisson. Un matin, je l'ai découvert une bouteille à la main, juste avant de partir au boulot (en moto en plus). J'ai trouvé un nombre incalculable de bouteilles vides dans le garage : du rhum, du whisky, des bières.
Le soir, on a eu une discussion. Il m'a avoué qu'il buvait des petites gorgées le matin pour lui faire passer l'envie de prendre de la came et idem le soir. Je me dis qu'il doit aussi boire la journée au boulot mais il me dit que non... Impossible de le croire sur parole évidemment.
Pour résumer : avant, il buvait et prenait de la came en même temps et maintenant, il a réduit la coke et il s'aide de l'alcool pour tenir. Il sait que ce n'est pas une bonne idée mais il ne peut pas arrêter les 2 en même temps. Il veut faire ça progressivement, c'est-à-dire arrêter d'abord la cocaïne puis, dans un 2ème temps l'alcool. Je lui ai dit que je trouvais ça vraiment dangereux, que c'était une mauvaise idée et qu'il devra se défaire de cette 2ème addiction par la suite. Il le sait mais c'est comme ça qu'il compte faire.
De nouveau, je suis impuissante face à cette situation. Je commence à me dire que je dois accepter ses décisions malgré ma désapprobation. Je me donne encore du temps car s'il arrive vraiment à arrêter la coke, ce sera une immense victoire. Mais je sais aussi qu'à la moindre contrariété, au moindre coup dur, il basculera de nouveau. Il l'a dit lui-même : il est sur un fil. Soit il parvient à arrêter seul, sans aide, soit il retombe dans cette merde.
Sachant que la rechute fait partie du sevrage, je m'attends dans les semaines ou mois à venir à revivre cet enfer. Il faudra encore faire preuve de patience et accepter d'en passer par là. Vivre au jour le jour, voilà la seule façon d'avancer pour moi actuellement.
Je te souhaite plein de courage pour la suite en espérant avoir de bonnes nouvelles de ta part prochainement.
@Aboutdesouffle
(c’est contradictoire parce que pour moi tu es une bouffé d’air frais )
Merci pour tout tes conseils avisés et ton soutien.
Je suis peiné de lire toutes ces situations, sommes bien plus qu’on ne le crois à vivre ce cauchemar…
Beaucoup de courage à nous toutes, mais surtout faire ce qu’il y’a de mieux pour nous, il en va de notre santé physique, mentale et celles de nos enfants si il y en a.
De mon côté, mon mari est toujours en centre de rééducation, il retrouve l’usage de sa jambe, c’est plus compliqué pour son bras gauche.
Il a demandé une permission pour ce week end que j’appréhende car lors de la découverte il était déjà hospitalisé.
Il s’excuse quotidiennement pour tout le mal qu’ils « nous » a fait moi et les enfants mais ce là ne change rien.
Il est plein de belles résolutions mais comme je lui répète on ne sera cela que lors de sa sorti définitive.
De mon côté, je ne le fais pas d’illusion et lui est donné 1 an pour me prouver que tout cela est derrière.
En attendant, je me prépare à la séparation qui pourra arriver à tout moment et ce au moindre doute.
On a qu’une seule vie et aussi triste que cela puisse être, il est hors de question de la sacrifier car ça n’en vaut pas la peine…
Je vous envoi à toutes de bonnes ondes et plein de courage, nous sommes des battantes ????
Bonsoir 01012024 et Nanani,
Un grand merci pour vos douces paroles qui m’ont bien aidé. Je suis désolée d’avoir mis autant de temps à vous répondre, ce n’est pas faute de penser à vous et à votre combat.
J’aimerais savoir comment vous allez toutes les deux ? Est ce qu’il y a eu du changement, de l’évolution de votre côté ?
Celles qui avaient également livrer d’autre témoignages, comment allez vous aujourd’hui ?
01012024,
Quel courage tu as, tu fais preuve d’une empathie envers ton mari qui est juste incroyable. Et d’une patience extrême.
Je suis bien d’accord avec toi que la solution alcool pour s’aider à se sevrer de la cocaine n’est vraiment pas l’idéal. Cela montre bien qu’il est « bloqué », il a besoin d’un produit pour continuer à vivre. Cela n’est vraiment pas sain, il ne peut pas remplacer un produit par un autre. Il a besoin d’aide. Comment as t il fait pour continuer à travailler avec cette période de sevrage ? Personne ne s’est rendu compte de son état au travail ou dans votre entourage? Ton mari a peut être accepté de l’aide professionnelle depuis ? Je l’espère en tout cas ..
Comment vas tu aujourd’hui ? Et tes enfants ?
Mon mari se fait hébergé chez un ami qui est sain et en dehors de toutes addictions. La nouvelle de la séparation pour lui a été un gros choc, il s’est senti vraiment mal mais cela ne l’empêche pas de remonter moralement même si je sais que la consommation est là pour « l’aider » à passer ce cap. Aujourd’hui je ne veux plus que ça soit mon problème, qu’il soit maître de ses propres décisions sans nous impacter. Il a compris que sa consommation est un gros problème pour moi et qu’il n’a aucun autre choix que de stopper totalement pour revenir. Je pense que cet événement était indispensable pour sa prise de conscience, sinon cela aurait encore durer pendant des années et j’aurai probablement sombrer avec lui. Il a donc entamer tout un tas de démarche et se fait hospitaliser dès lundi. C’est un gros soulagement pour moi car il sera pris en charge par des personnes compétentes et qui savent très bien comment s’y prendre avec cette addiction en particulier. J’espère que cela fonctionnera.
Nanani,
Ça m’a beaucoup touché ce que tu as dit sur mon pseudo. C’est très poétique !
Comment vas tu également ? Et j’aimerais savoir comment s’est passé ce week-end de permission que tu appréhendais tant ? Peut être que ton mari est complètement revenu à la maison depuis ?
Je comprends tellement que tu prennes du recul par rapport à toutes les excuses que te fait ton mari. Tu te protège et tu le fait bien. Tu as besoin de temps et ne peut pas lui sauter au cou. Ça sera à toi seule de juger si c’est pardonnable ou non, tous les pardons du monde ne changeront rien.
As t-il eu une prise en charge particulière pour son addiction ? Au moins tu peux être quasi certaine que la phase sevrage pour lui s’est passée à l’hôpital, reste à tenir dans la durée, ne pas rechuter. Ne plus te mentir. Il n’a plus le choix maintenant, tu as été ferme avec lui.
C’est très courageux à toi de l’avoir re accueilli dans votre foyer familial malgré tout ce que tu as découvert. J’espère de tout cœur que chacun a retrouver ses marques et toi en particulier car comme nous toutes, tu restes celle qui porte, qui subit le plus la situation et à qui l’on demande de faire encore plus d’effort.
J’espère avoir de vos nouvelles, bonne suite à vous ..
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