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Consommation de cocaïne de mon conjoint, besoin d'aide

Par Profil supprimé

Bonjour,

Je suis désespérée car j'ai découvert en janvier que mon conjoint consommait de la cocaïne de façon quotidienne. Il me le cache depuis 1 an et demi. J'ai pris la nouvelle extrêmement mal et notre relation s'est dégradée car non seulement il m'a menti pendant tout ce temps mais en plus, il m'a certifié qu'il pouvait arrêter seul.

Au début, j'ai eu des doutes mais j'ai dû lui faire confiance. Malheureusement, il n'a même pas essayé et a continué comme d'habitude.

Je me suis mise à fouiller dans ses affaires, dans son téléphone car c'était le seul moyen pour moi d'être sûre qu'il consommait bien. Évidemment, je n'étais pas dupe car son rythme de vie est infernal : il se couche vers environ 2h du matin et se lève à 6h. De plus, il ronfle énormément ce qui entraîne un gros problème de sommeil pour moi. J'ai donc mis de la distance entre nous.

Tout cela provoque des problèmes au quotidien car à plusieurs reprises, il n'entend pas son réveil le matin qui pourtant sonne très fort à côté de lui. Il est arrivé de nombreuses fois en retard au travail et j'ai décidé de ne pas le réveiller pour qu'il se rende compte que son comportement est problématique.

Il en consomme au travail et à la maison. Je lui ai mis des limites en lui interdisant d'en avoir sous notre toit : nous avons 2 filles de 4 et 7 ans et il est hors de question qu'il en consomme quand il doit les garder (pendant que je travaille) et surtout qu'elles tombent dessus par hasard. Il ne respecte pas ce contrat.

Depuis le mois de juin, j'ai décidé de changer de comportement et d'être comme avant que je ne le découvre car il m'a dit qu'il avait besoin de soutien.

Il est allé voir notre médecin traitant qui lui a pris rdv dans un centre afin de discuter avec une infirmière psychologue. Malheureusement, il n'est allé qu'aux 2 premiers rdv car elle lui a dit qu'il devait consommer à heure fixe (il n'a pas compris l'intérêt) et elle lui a également dit que tant qu'il n'aura pas de gros problèmes (avec la justice, dans son couple ou de santé), il ne pourra pas arrêter. Il n'a trouvé aucun intérêt à ces rdv car pour lui, cela ne lui apportait aucun soutien. Finalement, il a essayé de remplacer la cocaïne par du sniffy qui serait la même chose mais avec des produits naturels.

Vendredi soir, je suis tombée sur un gros paquet de cocaïne dans sa poche. Juste avant, je lui ai demandé s'il en avait avec lui, il m'a répondu que non.

Je ne sais pas s'il a vraiment envie d'arrêter. Comme sa démarche de soins s'est soldée par un échec, je lui ai dit de retourner voir notre médecin traitant qui lui avait parlé d'un médicament qui pouvait l'aider. Il a refusé prétextant qu'il voulait essayer seul.

Il ne respecte pas les limites fixées en en ayant à la maison. Il continue de me mentir et je n'en peux plus car je ne vois aucune amélioration.

De mon côté, je fais de gros efforts en acceptant tout ça mais c'est extrêmement dur. Je pensais qu'en changeant mon attitude, cela l'aiderait mais je vois bien que non.

J'ai discuté avec lui. Il m'a dit qu'il en a avec lui au cas où, si besoin et qu'il ne peut pas arrêter s'il n'en a pas de côté car ça le rassure. C'est complètement paradoxal, il le sait. Cela prouve bien qu'il n'est pas prêt à arrêter. Je lui ai dit d'aller voir un psy : pour discuter, évacuer mais sans parler uniquement de drogue car s'il en est arrivé là, c'est parce-que ça ne va pas dans sa tête. Je lui ai dit de réfléchir à cette solution car seul, il n'y arrivera pas. Il refuse de faire cette démarche et s'énerve dès que je lui parle de ça.

Je suis dans une impasse et j'ai vraiment besoin d'aide.

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17 réponses


Aboutdesouffle11 - 25/07/2024 à 22h16

Bonsoir Fritex,

Deuxième essai de message, le premier s’est effacé ! :

En lisant ton témoignage, j’ai eu l’impression que je l’avais écrit moi-même .. j’ai donc décidé de franchir le cap de m’inscrire sur le forum pour pouvoir te répondre.
J’ai également découvert en janvier que mon mari consommait quotidiennement de la cocaine « pour tenir le coup au travail » depuis un an et demi/ deux ans. Ça a été un véritable choc pour moi. Je n’aurai jamais imaginé qu’il se serait tourné vers cette drogue. Nous sommes parents de deux jeunes enfants.

Ça faisait déjà un moment que ce n’était pas la joie dans notre couple mais depuis 2 ans c’est un véritable ouragan que nous traversons. J’ai du faire face à diverses « descentes », n’étant pas au courant qu’il consommait de la cocaine, j’étais dans l’incompréhension totale. Parfois il était plein d’énergie, dormait peu, n’avait plus faim, et à d’autres moments (durant une semaine environ) c’était une personne totalement différente: complètement à plat, dés fringales incessantes, dormait sans arrêt jour et nuit, irritable, agressif, déprimé, très mauvaise hygiène. En fait le reste de la famille devait faire sans lui, il était totalement absent et c’était tout aussi bien car sa compagnie était insupportable, un vrai zombie avec des remarques complètement désobligeantes et à côté de la plaque.

Lorsque j’ai découvert qu’il était addict à cette drogue, j’ai réalisé que l’on était nous aussi en contact permanente avec cette substance toxique puisqu’il y en avait partout à traîner dans notre espace de vie. Des résidus a même le sol, sur le canapé en fait les enfants pouvaient mettre les mains dedans. J’ai peter un câble et je suis parti avec les enfants mais j’ai décidé de revenir, l’amour était plus fort, j’ai décidé de lui accorder une « chance » à condition que la drogue disparaisse vite de notre vie. Je lui ai donc fait promettre d’arrêter cette drogue très vite et en attendant de ne plus jamais en ramener dans notre maison. Cela n’a pas été respecté puisqu’à plusieurs reprises et parfois encore je retrouve des résidus et il s’est permis de ramener des sachets également. La drogue est plus forte que la raison. Je sais que je ne peux pas lui faire confiance donc je suis devenue ultra-maniaque. Je passe l’aspirateur tous les jours, parfois dès le réveil des enfants pour qu’ils ne risquent pas de mettre leurs mains ou leurs pieds dedans, c’est devenu invivable ! Je nous sens en insécurité dans notre propre maison.

Il a décidé par contrainte, il a en tout cas compris que c’était la seule solution pour nous garder auprès de lui, de prendre des rdv : médecin traitant, centre d’addiction et psy de couples. Mais depuis janvier c’est sans arrêt de l’espoir qui se solde par de la déception pour moi puisqu’il replonge sans arrêt. C’est très compliqué de lui en parler, il me ment sans cesse et si je n’ai pas de preuve concrète à lui mettre sous le nez, c’est peine perdue. Lorsque j’ai des doutes au vu de son comportement ou de son attitude, cela se vérifie la plupart du temps hélas, je finis par trouver des choses.

Je suis perdue et j’ai peur pour l’avenir de nos enfants. C’est un très bon papa, plein d’amour pour ses enfants. J’ai parfois et même souvent envie de le quitter mais je ne veux pas que les enfants hérite d’un père addict à cette drogue. Partir ne me parait pas la meilleure solution, d’autant que je ne veux pas que mes enfants soient coupés de leur père et inversement, ça n’est même pas pensable pour moi. Et malgré tous ces moments compliqués, il y a encore beaucoup d’amour. Seulement la situation m’épuise !
Combien de temps vais-je tenir ?

Pour revenir à ton témoignage :
Est ce que tes enfants se rendent compte de la situation? Si oui, comment y fais-tu face ?

As tu des personnes autour de toi à qui parler ? (J’ai des amies très présentent à qui je peux me confier, ça m’aide énormément notamment à y voir plus clair sur certaines situations, mon mari m’embrouille tellement parfois que je doute de mes propres réactions)
Et oui je suis d’accord avec toi, il faut que ton mari consulte un/une psychologue, il a des choses à évacuer, il faut comprendre pourquoi il en est arrivé à consommer cette drogue. Il ne pourra pas arrêter s’il ne prend pas le problème à sa source. Un ultimatum pourrait peut être le faire réagir ? Il faut qu’il comprenne que s’il ne veut pas épuiser son entourage ou risquer de le perdre il faut vraiment qu’il réagisse.

Courage à toi, c’est une situation très délicate à vivre pour la personne addict mais surtout pour l’entourage et tu n’es malheureusement pas la seule à vivre ça … elle est d’autant plus dure à vivre que l’addiction reste taboue. Nous vivons avec une personne malade (car à ce niveau c’est une vraie maladie) mais nous pouvons difficilement en parler autour de nous..

Profil supprimé - 26/07/2024 à 15h01

Bonjour @Aboutdesouffle11,

Merci beaucoup pour ta réponse : ça m'aide à me sentir moins seule car effectivement, nous vivons la même chose. Je suis épuisée de la situation et j’ai la même interrogation : combien de temps vais-je tenir ?

Depuis mon témoignage, j'ai encore découvert un mensonge. Lors d'un rendez-vous chez notre médecin traitant pour ma fille, je lui ai donné une lettre afin de lui faire part de l'évolution de la situation et surtout de l'absence d'amélioration et de changement. Suite à ça, elle m'a appelée et m'a confiée avoir appelé le centre dans lequel il ne s'était rendu que 2 fois. Elle a parlé à l'infirmière qui l'a reçu : elle lui a dit qu'il avait refusé sa proposition de voir un psy. Là, je me suis effondrée. Il m'avait dit très clairement qu'elle ne lui avait même pas proposé cette possibilité ! Je me suis rendue compte qu'il avait tourné le récit de ses rdv à son avantage en disant qu'elle était incompétente et qu'elle n'y connaissait rien ! Et, naïve comme je suis, je l'ai cru. Je me sens tellement bête mais aussi tellement trahie.

Cela prouve clairement qu'il ne veut pas et ne pense pas avoir besoin d’aide pour arrêter. Il comprend très bien que ça va lui demander des efforts de disponibilités notamment avec les rdv qui ne sont possibles pour lui qu'entre 12h et 13h, les "exercices" qu'elle lui a demandé de faire (noter ses consommations et les prendre à heure fixe, un tableau avec avantages et inconvénients).

Il m'a aussi avertie au dernier moment qu'il avait un 3ème rdv fixé lundi dernier mais qu'il avait appelé pour annuler ! Et moi, de peur de rentrer dans un énième conflit, je n'ai rien dit. Je me sens coupable de rien pouvoir faire et de croire à (presque) tout ce qu'il me dit.

Il n'y a pas longtemps, lors d'une dispute, il m'a dit que s'il en était arrivé là, c'était peut-être de ma faute. Là, j'ai eu envie de mourir, de me faire du mal (à littéralement me taper la tête contre un mur, je ne me suis pas reconnue), j'ai pris la voiture et je suis partie faire un tour. Les filles n'ont pas compris les pauvres, c'était horrible.

A côté de ça, c'est comme toi : un super papa qui adore ses filles et inversement. Il a beaucoup de qualité. Comme tu l’as dit, je ne me sens pas en sécurité non plus dans ma maison et j'ai peur en permanence qu'il lui arrive quelque chose ou qu'il arrive quelque chose aux filles. Heureusement, il ne laisse pas de traces dans la maison (il sait très bien se cacher pour le faire) mais il en a sur lui.

Un jour, en rentrant du boulot, j'apprends que les filles sont restées seules le matin dans la maison pendant que lui dormait. Il s'est réveillé quand elles se sont levées mais s'est rendormi : donc il peut se passer n'importe quoi, il n’en saura rien car il dort. C'est horrible pour moi de savoir que ça peut se reproduire et que je suis impuissante face à ça. Inconsciemment et sans le vouloir, il nous met en danger. D’ailleurs, il se met également en danger sur la route : que ce soit à moto ou en voiture, avec ou sans nous.

Mon médecin m’a dit que de toute façon, il y a 2 solutions : rester ou partir. Pour l’instant, je suis comme toi, je ne peux pas imaginer le laisser seul dans cette merde, j’aurai l’impression de l’abandonner et je ne veux surtout pas faire exploser notre famille. De plus, je pense qu’il serait capable de mettre fin à ses jours.

Concernant un ultimatum, je m’en suis déjà servie et ça a marché mais ça a ses limites. La preuve : je lui ai dit que s’il refusait de se soigner, je partirai. Voilà pourquoi il a fait cette démarche mais à contrecœur et résultat, ça n’a pas fonctionné car il s’est forcé à le faire pour ne pas nous perdre. Tant que la démarche ne vient pas de lui, il n’y arrivera pas, tant qu’il y trouve un intérêt, il n’y arrivera pas et tant qu’il n’en a ni l’envie ni la motivation, il n’y arrivera pas.

J’imagine que, d’après ton témoignage, tu fouilles dans ses affaires ?

Moi, c’est le cas et je n’en suis pas fière mais c’est la seule solution que j’ai pour savoir s’il en a ou pas.

Ton mari a-t-il eu des problèmes de santé lié à ses prises ?

Mon conjoint a eu en fin d’année dernière une énorme migraine qui l’a cloué au lit une semaine : c’est forcément à cause de ça. Mon médecin me l’a confirmé.

Quel âge ont tes enfants ? Se rendent-ils compte de vos problèmes de couple ?

Pour répondre à ta question, mes filles se rendent compte que nous nous disputons souvent, elles me demandent régulièrement si nous nous sommes réconciliés. C’est très dur pour elles aussi, elles doivent encaisser nos cris même si nous évitons le plus possible de nous disputer devant elles…

Ton mari en consommait-il avant de façon occasionnelle ? Lors de soirées par exemple ?

Mon conjoint, oui, c’était le cas. Plus jeune, il a beaucoup testé les drogues diverses et variées et a longtemps été accro au shit. Quand il prenait de la coke, je ne le supportais pas, ça allait trop loin mais peu importe mon avis évidemment car ses copains en avaient, lui en proposaient donc impossible pour lui de refuser. Le souci, c’est que pour ses 40 ans (en juin 2022) ils en ont acheté en groupe. Le lendemain, ils se sont partagé les restes. Il en a donc ramené à la maison (sans que je le sache). Je l’ai découvert 1 mois après : j’ai halluciné de découvrir ça, on a failli se séparer. Il m’a promis qu’il n’en avait plus. Je l’ai cru. C’est à ce moment-là qu’il est tombé dedans car en fin de compte, il n’a jamais arrêté. Et tu vois, je ne l’ai découvert qu’en janvier 2024, c’est dingue.

C’est extrêmement important d’avoir quelqu’un à qui se confier. Ce n’est pas le cas pour moi. J’en ai parlé à une amie mais j’ai l’impression que ça l’ennuie plus qu’autre chose : je pense qu’elle ne sait pas quoi faire pour m’aider. Du coup, elle ne me demande pas de nouvelles. Un jour, j’ai craqué, je lui ai dit que je le quittais et j’ai tout balancé à mes parents car je suis très proche d’eux. Ils m’ont beaucoup aidé psychologiquement parlant mais je pense que j’ai fait une erreur car ils ne peuvent rien faire non plus. D’ailleurs, je pense leur mentir et leur dire que tout est rentré dans l’ordre, qu’il n’en prend plus afin de ne pas les inquiéter. Enfin, j’en ai parlé tout juste hier avec une de mes collègues mais le mieux, je pense, est de voir un professionnel.

Quand tu écris « mon mari m’embrouille tellement parfois que je doute de mes propres réactions », je ressens exactement la même chose. C’est pourquoi j’ai franchi le cap et appelé aujourd’hui le centre dans lequel est allé mon conjoint. J’ai rendez-vous avec une infirmière/psy le 16 août. Peut-être peux-tu également te rapprocher d’un centre près de chez toi car même si tu es bien entourée, cela peut t’apporter une aide supplémentaire ?

Je te souhaite également énormément de courage car en effet, tu as raison, nous vivons avec une personne malade. Il faut essayer de se dire qu’un jour, tout ça sera derrière nous histoire de ne pas sombrer. Heureusement que j’ai mes filles : sans le savoir, elles m’aident vraiment à tenir le coup. Encore merci pour ta réponse.


Aboutdesouffle11 - 26/07/2024 à 23h51

Merci également pour ta réponse ! Ça fait vraiment du bien d’échanger avec quelqu’un dans la même situation. Encore une fois je me reconnais tout à fait au travers de ton témoignage.

Je comprends tellement ta déception.. Tu as essayé de lui refaire confiance et une nouvelle fois il t’as menti, je crois que plus on avance avec une personne addict et moins nous ne pouvons tolérer les mensonges .. et oui comme tu le dis cela montre bien qu’il n’a pas pris la gravité de la situation au sérieux et qu’il n’est pas prêt à arrêter puisque les actes ne suivent pas.
Est ce qu’il t’as donné des raisons concernant l’annulation de son 3 eme rdv ? Sachant qu’il sait que tu es dans l’attente qu’il se soigne et arrête cette drogue. Ça a du être tellement démotivant pour toi…

Effectivement il n’y a que deux solutions rester ou partir mais c’est bien plus facile à dire d’un pont de vue extérieur.. j’ai également peur de l’abandonner et que le fait de partir n’arrange en rien mais empire la situation. (J’ai aussi très peur qu’il ne mette fin à ses jours) Seulement je lis sans beaucoup de témoignages que seul un gros électrochoc fait bouger les choses, faut-il en arriver là ?
De plus, consommer de façon quotidienne cette drogue c’est déjà se tuer a petit feu chaque jour, alors que faire ? Assister à la destruction de son mari ou créer un gros électrochoc ?
J’ai espéré en lui laissant une chance (et il m’en remercie) que ça bougerait les choses tout de suite, qu’il arrêterai immédiatement de la consommer (avec une ou deux rechutes) mais depuis 7 mois il retombe sans arrêt dedans et les limites que je lui avait fixées il les a dépassé maintes fois. J’ai même l’impression parfois de ne plus me respecter moi même puisque je reviens sans arrêts sur mes paroles, et m’épuise a attendre de lui qu’il se soigne (bon il assiste a des rdv mais c’est souvent à mon initiative et « pour me faire plaisir » ou « pour moi », alors qu’il faudrait qu’il prenne conscience que c’est tout d’abord pour lui!


Concernant sa santé, il a des soucis au niveau des sinus, de plus son nez de profil n’est plus du tout le même, il s’est considérablement aplati. Je m’inquiétais beaucoup pour lui avant de savoir qu’il consommait ça, je pensais qu’il avait une sinusite qui s’était aggravée ! Quand tu parles de migraine cela m’interpelle, il en a eu régulièrement à la période où il en consommait le plus, des très très grosses migraines, je sais d’où ça vient maintenant.
En fait je me suis tellement inquiété de sa santé depuis toujours que je suis maintenant très en colère qu’il se détruise autant et je pense plus à la santé de mes enfants qu’à la sienne. Je me dis qu’il est grand et qu’il sait ce qu’il fait. Il n’a tellement pas pensé qu’il pouvait empoisonner les enfants en laissent des résidus (parfois pas plus gros qu’un grain de sable mais ça reste des résidus de cocaine) dans différents endroits de la maison que ça me mets hors de moi ! De plus les vêtements en portent, les mains ses lèvres, quand il fait des bisous aux enfants ou bien à moi? Ça me donne des frissons rien que d’y penser et de la colère remonte.

Nos deux fils ont deux et sept ans, autant te dire que le dernier est né en pleine tempête … dès le milieu de ma grossesse j’ai senti de sa part un abandon, il avait commencé a tomber dedans ..
Quelle inquiétude d’avoir appris que tes filles était « sous la surveillance » d’un père qui dormait ! Surtout que ça ressemble à un petite « descente » et que le sommeil est très lourd dans ce cas. J’ai également eu plusieurs situations semblables. Lors des ses jours de congés, c’est un expert de « je me lève, je mange et je me rendors tranquillement » nous nous sommes disputés dès tonnes de fois à ce sujet. Sûrement parce qu’il ne prend pas sa dose d’énergie à ce moment là .. Une fois notre dernier avait un mois , je lui avait demandé de le surveiller pour que je puisse dormir une demi heure durant la sieste (c’était déjà trop demander) j’ai été réveillée par des hurlements de mon bébé, j’ai retrouvé son père profondément endormi dans le canapé et mon bébé juste devant lui dans le transat, il hurlait tellement que sa position avait changé et qu’il manquait de justesse de s’étouffer puisque son nez était presque collé au dossier du transat. L’horreur ! Lui ne s’était rendu compte de rien! Je ne savais pas encore qu’il consommait de la drogue.
Oui les enfants se rendent compte de notre mésentente dans le couple, j’ai même expliqué à mon grand que papa et maman avait des soucis de grands en ce moment et que lui n’y était pour rien. Nous aussi nous nous sommes disputé devant eux, même si nous évitons parfois c’ets trop et ça explose! Je suis tellement désolée aussi pour tes deux filles, ils n’ont rien demandé ces petits bouts.
Je me pose beaucoup de question en ce moment. Ont ils été exposé au produit? Je pense que oui mais quel impact pour eux sur leur santé ? Et quel impact psychologique de voir leur papa dans divers états ? Ainsi que de voir leur mère dans de tels états de colère sans savoir pourquoi ?

Sympa les copains pour le cadeau d’anniversaire de ton mari.. je ne sais pas si le mien en a consommé dans les soirées (ou il ne me le disait pas car il savait que c’était sujet tabou) on est ensemble depuis très longtemps. Encore un point commun entre nous : il a fumé des joints aussi de manière quotidienne pendant 10 ans avant de basculer sur cette drogue. J’avais du mal à supporter ça mais cela ne me dérangeait pas trop, jusqu’à ce qu’on vieillisse et que je trouve cela inadéquate avec une vie d’adulte ! J’aurais su qu’il aurait basculé sur la cocaine je lui aurait laissé en fumer ! En tout cas il n’a pas eu beaucoup de mal à se sevrer du canabis, là ça a l’air d’être une autre histoire ..

Je comprends tellement ta réaction d’avoir pris ta voiture après une telle réflexion ! Je l’ai fait aussi après en avoir redécouvert à la maison, c’est dur de ne pas pouvoir l’expliquer aux enfants.
Saches que tu n’y es pour rien, c’est extrêmement plus facile et confortable de rendre responsable l’autre de ses propres vices. Le couple est un miroir et nous cherchons parfois juste a provoquer des réactions. Tu n’es évidement pas responsable de son addiction! Est ce toi qui lui mettait la poudre dans le nez contre son gré et l’a rendu accro? C’est absurde ! Le mien aussi m’a dit ça un jour de colère et il est vite revenu sur ses paroles.. mais ça a été dit et pas tombé dans l’oreille d’une sourde !
Il m’a rendu plusieurs fois hystérique à cause de cette addiction, a crée de véritables crises d’angoisses. Ce n’est pas du tout ma personnalité, je suis quelqu’un de joviale et positive. Alors un jour j’ai dit stop si ça recommence je pars car ce n’est plus moi du tout. Est ce qu’il faut que nos enfants héritent de deux parents complètement détruits ?

Parfois ça m’arrive de fouiller dans ses affaires lors de gros doutes, pour chercher des preuves à lui mettre sous le nez et c’est souvent le cas … mais en ce moment j’ai trop peur de ce que je vais trouver et je ne sais pas si cela sert à grand chose finalement.


Il faut vraiment nous protéger, tenir la barre pour les enfants. Le fait de pouvoir me confier et d’être soutenue par les proches (la famille aussi est dans la confidence) est très important et me permet de tenir encore aujourd’hui et d’y voir plus clair. Pour tes parents je comprends l’envie de ne pas les faire souffrir mais n’as tu pas besoin de soutien ? Sans tout détailler ni en parler sans cesse?
Si un jour il m’arrive quoi que ce soit (un accident ou que sais je) je sais que les proches sont au courant de la situation et prendront la suite pour faire le nécessaire dans le bien des enfants.
Je suis bien d’accord avec toi sur le fait de s’entourer de professionnels car effectivement nos proches sont là pour nous écouter mais ,comme nous d’ailleurs, ils n’ont pas la solution ! De plus cela permet de moins les bassiner avec les problèmes !
J’ai également un rdv en août dans le centre d’addiction ! J’ai hâte, le rdv est pris depuis bien longtemps maintenant!

J’espère sincèrement que ton mari va se prendre en main, au moins « Pour te faire plaisir » (dédicace au mien !) au départ et qu’il va entamer un processus de soin. Il faut vraiment que nos deux compagnons réagissent et décident de se sortir de la, eux seuls peuvent le faire, nous ne pourrons que les soutenir, nous ne pouvons rien à leur place.

Courage à toi! J’aurai désormais une petite pensée pour toi dans les moments de conflits à ce sujet et me dirait que je ne suis pas seule dans cette bataille !

Nanani - 28/07/2024 à 19h20

Bonsoir @aboutdesouffle et @fritex

Je vis actuellement une situation similaire à la vôtre, mon conjoint a fait un AVC le 06/07 (il s’en remet tt doucement tjs hospitalisé) c’est suite à cela que je découvre qu’il consomme de la cocaine depuis 2016.

Je tombe des nues, en 15 ans de vie commune et 3 enfants je n’ai rien vu, je m’en veut tellement.

Je découvre en même temps qu’il fréquente des escortes girls c’est même une addiction, à de nombreuses dettes liées à sa consomation.

Maintenant que je sais toute les pièces du puzzle s’assemble, ses comportements, ses mensonges à répétition, ses secrets.

J’avoue me sentir perdu entre colère, pitié et compassion c’est un milieux que je ne connais pas.
Tout nos problèmes de couple ont commencé à la période de sa consommation et il avait l’habitude de me tenir responsable et ce même auprès de nos proches, il ne se remet jamais en question, j’ai même eu à penser que j’avais affaire à un pervers narcissique.

Je me retrouve au pied du mur, il n’est actuellement pas remis de son AVC et je ne peux donc pas le confronter.

Je retrouve tout les signes, que vous avez décrit, ronflements, coucher tardif ( il sortait la nuit entre 2h et 3h pour voir des escortes), tremblement, excitation…..

Je suis perdu

Profil supprimé - 31/07/2024 à 09h05

Bonjour Aboutdesouffle11,

C'est vrai que nous avons beaucoup de points communs. Savoir que quelqu'un quelque part vit la même chose que soi, ça rassure.

Concernant l'annulation de son 3ème rdv, je n'étais pas étonnée car en sortant du 2ème, il m'avait dit qu'il ne voulait pas y retourner, que ça ne servait à rien. Si j'insiste, ça part en dispute donc je ne dis rien.

À partir du moment où je n'évoque pas le sujet, tout va bien. En faisant comme si ça n'existait pas, il n'y a plus aucun problème.

Je pense qu'il ne faut pas systématiquement leur en parler car forcément, ça les ramène à une souffrance, à quelque chose qu'ils ne maîtrisent pas et dont ils ne sont pas fiers.

J'essaie de temps en temps de savoir d'où il en est, comment il se sent. Mais il peut me dire ce qu'il veut, je ne saurais jamais si c'est vrai ou pas. En tout cas, je vois un petit changement : il ronfle un peu moins... Mais une chose m'interpelle quand tu parles de descente. Maintenant, je comprends pourquoi il dort autant...

Je me retrouve complètement dans ce que tu dis : créer un électrochoc au lieu d'attendre et d'assister à leur autodestruction. C'est un énorme dilemme. Je pense qu'il faut se donner encore du temps. Je me suis fixée la fin de l'année pour voir si vraiment il y a une évolution. Ça fera un an que nous l'aurons découvert toutes les 2 donc peut-être essayer de tenir tout en se protégeant évidemment.

Je suis comme toi : j'ai l'impression de me faire avoir constamment car si on leur demande de respecter tel ou tel principe et qu'ils ne le font pas, on "s'écrase", on s'assoit sur ce que l'on a dit et c'est très dur à accepter.

Très franchement, avant de découvrir tout ça, je n'avais pas beaucoup confiance en moi mais là, depuis ma découverte, c'est pire. Je ne me sens pas à la hauteur, je fais semblant au boulot que tout va bien et pareil avec nos amis mais c'est tellement dur.

C'est bien que ton mari assiste à ses rdv : il est suivi par une infirmière ? Un.e psy ? Il te raconte ce qu'il s'y passe ?

Avant de le découvrir, je m'inquiétais aussi pour lui car il était toujours enrhumé, tout le temps, quelle que soit la saison. Je lui disais que ce n'était pas normal, qu'il fallait voir le docteur mais évidemment, il ne l'a jamais fait. J'ai compris pourquoi après...

Quand il a eu sa migraine, je pense qu'il en consommait à ce moment-là énormément. Ça les détruit, les rend malades mais pas suffisamment pour qu'ils se réveillent et se disent stop, j'arrête, ça ne peut plus continuer comme ça.

Les problèmes de sinus de ton mari et son nez aplati peuvent faire penser à une perforation de la cloison nasale mais je ne suis pas médecin, je n'en sais rien. J'ai lu que ça pouvait arriver souvent chez les consommateurs de cocaïne...

Les résidus qu'il laisse trainer, c'est impensable ! Il continue à le faire encore ou il s'isole ? Il en prend devant toi ?

Ce que tu racontes à propos de la surveillance de ton bébé alors qu'il dormait juste à côté me fait froid dans le dos, c'est horrible. Et malgré ça, il ne se remet pas en question, l'addiction est plus forte que tout et fait perdre la raison. Elle altère les réactions et les comportements. Faut-il attendre un accident pour qu'ils réagissent ? C'est tellement angoissant pour nous...

Je me pose les mêmes questions que toi concernant les enfants. J'ai peur que ça leur laisse des traces car ce n'est pas anodin des parents qui se disputent souvent, le climat est mauvais et ça les place dans une situation très inconfortable. C'est hyper important de leur dire qu'ils n'y sont pour rien. Tu as bien fait de le dire à ton grand. Si jamais tu as peur d'un quelconque impact physique dû à leur proximité du produit, pose la question à ton médecin traitant qui pourra certainement te répondre.

Concernant l'addiction au cannabis, idem, ça n'a pas été compliqué pour lui d'arrêter. Un jour, il en a eu marre et il a arrêté sans problème. Mais là, j'ai l'impression d'avoir un gosse qui fait une connerie et qui se cache. Sauf que là, la situation est extrêmement grave. Je ne pensais jamais qu'un jour on en arrive là. Nous avons un autre point commun : ça fait très longtemps que nous sommes ensemble (17 ans) et j'ai eu l'impression en découvrant son secret que je ne le connaissais pas, que c'était quelqu'un d'autre : un sentiment horrible qui remet beaucoup de choses en question.

Je lui en veux beaucoup car je me dis que non seulement il se détruit mais il détruit aussi son couple et sa famille. Sauf s'il se reprend en main... Mais les moments difficiles sont là pour l'instant et on ne sait pas jusqu'à quand ça va durer et si on va sortir de cette histoire sans trop de bleus... Le plus important, c'est de protéger nos enfants. Nous avons notre rôle à jouer en tant que parents, nous avons cette obligation donc c'est à nous de prendre les bonnes décisions afin de surtout pas les faire souffrir et les épargner le plus possible de cet environnement toxique.

C'est super que tu aies un rdv dans un centre aussi. Tu me raconteras ! Mes parents sont d'une bienveillance sans commune mesure, d'une empathie absolue et j'admire énormément leur réaction. Ils adorent mon conjoint, ils s'entendent vraiment très bien avec lui et surtout ils ne le jugent pas. Je prends exemple sur eux pour faire face.

De son côté, sa famille n'est pas présente, ils ne sont pas proches du tout. Il est beaucoup plus proche de mes parents que de sa famille et quelque part, ça le pèse, je le sais. Par contre, il n'est pas au courant que je l'ai dit à mes parents. D'ailleurs, précision importante : son père est décédé en mars 2021. Il était avec lui dans les derniers moments, ça a été un traumatisme pour lui. Il ne s'en est jamais vraiment remis. Il a culpabilisé de ne pas avoir été plus proche de lui. Un an après, il a plongé. Il m'a dit que sa consommation l'aidait à chasser ces mauvais souvenirs.

Ta famille est au courant mais la sienne aussi ?

Bon courage à toi aussi et je penserai aussi à toi dans les moments difficiles...

Aboutdesouffle11 - 17/08/2024 à 21h54

Bonsoir Nanani,
Je trouve cela encore plus choquant et violent ce que tu vis, non seulement ton mari t’as menti sur une consommation de drogue mais aussi sur des relations sexuelles avec d’autres femmes et dans tout cela il vient de faire un avc… Je comprends tellement ton désarroi. As tu pu t’expliquer avec lui? Comment va-t-il aujourd’hui ? Et surtout as tu des personnes autour de toi à qui parler ? Plein de courage à toi …

Bonsoir Fritex,
Contente de te retrouver ! Comment vas-tu depuis notre dernière conversation ? Quelles évolutions pour ton mari ?
Me concernant, il y a des hauts et des bas encore et encore… Une impression amère que rien ne bouge, que mon mari fait du surplace. De nouveau des mensonges sur sa consommation, des rdv pris mais il faut que j’insiste en permanence et seul le strict minimum est fait.

Je me retrouve tellement dans tes propos: ne pas en parler pour éviter de lui faire penser à son addiction ou bien en parler pour ouvrir la discussion sur sa consommation actuelle. J’ai tout essayé c’est à chaque fois peine perdue ! Soit il me dit que je suis embêtante à en parler sans arrêt (ce qui est faux car je suis loin de lui en parler tous les jours) soit je vois que ça l’arrange que je le laisse faire dans son coin comme ça il consomme tranquillement et pense que je ne m’aperçois de rien !
En fait je crois qu’il n’y a pas tellement de meilleur comportement à avoir sauf un déclic de leur part pour se soigner … mais quand arrive ce déclic ?? Pour le moment le mien ne l’a pas eu, il a de belles paroles mais aucun vrai acte pour aller dans le soin..

Et oui c’est tellement dur de retrouver de la confiance en l’autre et si discussion il y a, de croire son mari. J’essaie de me projeter et de me dire qu’il va se sortir de là mais si un jour il se sort vraiment de cette drogue, comment réussir à refaire confiance et ne pas basculer dans le « flicage » pour s’assurer constamment que tout est fini? Bref je suis encore loin de cette étape malheureusement..

Ce n’est pas à toi de perdre confiance en toi… je pense que nous sommes très forte de choisir de traverser ça avec nos maris. Ça demande déjà une grande force mentale. Cela se perçoit d’ailleurs au travers de ton témoignage. Tu te bats pour que ton mari aille mieux et pour rester debout auprès de tes filles et tout cela avec une grande intelligence. Ne te sous estime pas. Cependant il ne faut pas nous y perdre aussi car cela est très dur à endurer. Et je te rejoins sur le fait de devoir sourire et faire semblant auprès de son entourage, car c’est un sujet tabou et ça ne se crie pas sur tous les toits que nous avons un mari qui se drogue! C’est très énergivore! Nous devons déjà le faire auprès de nos enfants. C’est pourquoi avoir des personnes à qui se confier autour de nous c’est très important. Sa famille est au courant et depuis qu’elle l’est je peux mieux respirer ! Ils sont d’ailleurs aussi inquiets et concernés que moi sur son cheminement vers le soin et ça soulage vraiment. As tu de ton côté de quoi trouver cette aide ? Même s’il n’est pas proche de sa famille, peut être es t il proche d’un oncle, d’un cousin ou que sais je … ? Pour moi l’urgence était tellement présente que j’ai fini par ne plus avoir peur d’en parler (ou de me demander durant des mois si c’était vraiment bien ou si ça allait lui faire plus de mal que de bien) et je vois avec le temps que j’ai eu raison d’en parler car l’aide s’est déployée autour de nous.

Pour répondre à tes questions :
Non il n’a jamais consommé devant moi, il se cache bien sûr. Il fait aussi beaucoup plus attention à ne rien laisser traîner.
Il me raconte très vite fait ses rdv, je lui laisse son espace de confidentialité et ne souhaite pas forcément savoir ce qu’il y raconte. Juste si ça l’a aidé etc… après il n’a eu que deux rdv ! Et puis c’est sans arrêt a moi de lui rappeler de prendre rdv etc.. ça demande encore beaucoup d’énergie ! Nous voyons bientôt un psy de couple, peut être que cela pourra nous aider.

J’espère que tu passes malgré tout un bel été et j’espère lire de meilleures nouvelles concernant ton mari …

À bientôt

Nanani - 19/08/2024 à 13h11

Bonjour Aboutdesouffle11,

Merci pour ton retour, alors tout d’abord il s’en sort plutôt pas mal il commence la rééducation aujourd’hui, côté gauche paralysé pour l’instant.

Pour sa consommation, oui j’en parle avec mes proches, mes pour le côté escort girl je n’ai pas le courage.

J’ai pu en parler plusieurs fois avec lui, des excuses sont que lors de ses consommations il n’est plus lui même, il a des pulsions incontrôlable, qu’il n’est plus même et que je ne peux comprendre selon lui, il a beaucoup de remords mais bon…. Quand je n’étais au courant de rien il n’en avait pas.

Je ne sais pas comment va se passer la suite, il me dit que tout ça est derrière lui, mais je suis tombé de tellement haut que je ne crois plus un mot de lui.

On verra bien la suite, pour le moment je suis perdu.

J’espère que l’avenir sera meilleur pour nous toutes.

À bientôt

01012024 - 21/08/2024 à 20h13

@Aboutdesouffle11,

C'est Fritex (j'ai changé de pseudo).

Ravie d'avoir de tes nouvelles ! Je vois que ton mari continue à aller à ses rdv, c'est très positif je trouve car au moins, il fait une démarche dans le sens de la guérison. C'est beaucoup mieux que de ne rien faire et penser/croire qu'il peut s'en sortir seul. Il ne se voile pas la face et n'est pas dans le déni : c'est un grand pas en avant. Dis-toi, malgré les difficultés au quotidien, qu'il y a une amélioration. J'aimerais tellement pouvoir en dire autant...

Concernant votre rdv avec une psy de couple : était-il d'accord dès le départ ou bien as-tu été obligée d'insister pour qu'il accepte ? En tout cas, je trouve que c'est une très bonne nouvelle pour vous. J'espère que cela va vous aider. Les choses vont dans le bon sens, je vous souhaite plein de courage à vous 2 dans cette étape-là.

Merci pour ton soutien et tes mots. Tes propos me touchent beaucoup.

De mon côté, voici quelques nouvelles :

Nous sommes partis en vacances. La semaine a été très difficile car il n'était pas en forme : maux de tête, fièvre, pas d'appétit. Impossible de dire si cela avait un lien avec sa consommation. Je lui en ai parlé mais il m'a dit qu'il n'en avait pas apporté. Sur le moment, je l'ai cru car il dormait énormément et transpirait beaucoup (je savais que c'était des signes de sevrage). Mais j'ai eu un doute malgré tout et j'avais raison : un mensonge de plus, il en avait apporté.

À notre retour, nous avons discuté. Il m'a dit qu'il avait réduit : je le crois car il ronfle moins et il est moins enrhumé mais le problème, c'est qu'il me dit qu'il n'en a presque plus sauf que ça fait un moment qu'il me dit ça. Il a du stock et en achète dès qu'il arrive sur la fin mais ça, évidemment, il ne me le dira jamais.

Il continue de boire en parallèle et en cachette bien-sûr. J'ai fait des marques sur les bouteilles et compte les bières pour contrôler sa consommation.

J'ai publié un message ayant pour titre "quitter son conjoint addict à la cocaïne - besoin de témoignages". J'en suis là aujourd'hui : partir ou rester.

Je suis allée à mon rdv dans un centre : la personne m'a parlé d'hospitalisation pour faciliter son sevrage mais il ne l'acceptera jamais. J'en ai un autre en septembre.

J'en ai aussi parlé à un ami de longue date. Je commence à me dire qu'il faut que nos amis soient au courant pour essayer de l'aider au maximum mais il a tellement honte qu'il ne veut surtout pas que les gens le sachent.

Il y a un vrai effet miroir : je me mets moi aussi à lui cacher des choses comme le fait que je vais à des rdv dans un centre ou que j'en parle à nos amis.

Bon courage pour la suite...

@Nanani

Je te souhaite également beaucoup de courage. Je pense que tant qu'il est hospitalisé suite à son AVC, la communication est compliquée.

Alors certes, il n'est peut-être pas lui-même quand il consomme mais en attendant, tu souffres doublement par son comportement et il faut qu'il en soit conscient.

Si tu es entourée, c'est déjà une très bonne chose. Le fait de verbaliser ce que tu ressens est une vraie échappatoire.

Il faut avancer pas à pas : le laisser se rétablir de son AVC dans un premier temps puis voir par la suite de ce que tu peux envisager avec lui. La confiance est effectivement compromise, je te comprends très bien.

Plein de courage à toi.

Aboutdesouffle11 - 22/08/2024 à 22h30

Bonsoir Fritex,
Je suis contente d’avoir de tes nouvelles, je ne pensais plus en avoir voyant ton profil supprimé !
Malheureusement je vois que c’est toujours aussi compliqué de ton côté et que l’incertitude de l’avenir est toujours là…
Je ressens la même chose .. en fait oui mon mari assiste à quelques rdv mais je me rends compte que c’est seulement pour faire bonne figure, pour me donner de l’espoir. Parce que dans les faits : je rame pour qu’il prenne ses rdv, c’est moi sans arrêt qui lui rappelle pour qu’il finisse par faire le strict minimum. Pour moi il est encore en plein déni et préfère plus que tout sa drogue. Je me demande s’il a réellement envie d’arrêter, s’il a réellement pris conscience que s’il continue, il va perdre sa famille, son boulot, sa santé..
j’ai pu lire dans plusieurs témoignages de consommateurs que seul un problème de santé, une séparation ou un problème avec la justice pouvait faire arrêter quelqu’un cette saloperie, je n’ai pas envie d’en arriver là, j’aimerais qu’il réagisse avant ..
En fait je ne sais plus quoi faire: aujourd’hui malgré tout un tas de menace, il continue à consommer et surtout (c’est le pire pour moi) il continue à mentir et ne pas assumer ses actes même quand il est pris la main dans le sac. Ça me rend dingue et parfois me fait douter de mes propres intuitions ..
Je suis aussi dans le même dilemme : le quitter ou rester avec lui sachant que je suis à bout ! Parfois j’arrive à passer au dessus et parfois ça me rend folle, désagréable et au bord de la dépression.
Après m’être confiée à des amies j’en déduis que la réponse et le choix que nous devons faire nous appartient pleinement. Même en étant dans la même situation, nous avons chacune des histoires, des limites et degrés de tolérance différents. À nous de nous respecter et de faire en sorte de garder notre équilibre intérieur. Mais ce n’est pas simple et encore moins quand une vie de famille est en jeu, avec des enfants. Nous voulons aussi le meilleur pour eux et pas seulement pour nous..

Je vois que sa consommation d’alcool t’inquiète, c’est pareil pour moi. Il ne consommait pas du tout d’alcool avant mais depuis qu’il prends de la drogue il boit beaucoup, sans être totalement en état d’ivresse mais il boit tant qu’assez et cela me choque. Évidemment pas possible d’en parler avec lui.

Nos vacances en famille se sont transformées en cauchemar, je pensais que cela nous ferait du bien à tous. Qu’on passerait du bon temps ensemble, cela nous ressouderai. Finalement nos problèmes quand ils ne sont pas réglés ont les emmène aussi dans nos bagages ! Je l’aurai su, j’aurai épargner mes enfants d’un tel fiasco … malgré ça les enfants ont apparement apprécié. ..

Pour le fait d’en parler à des amis, pense surtout à toi en premier. Si tu as besoin d’en parler et que tu sais que ces amis seront un grand soutien pour toi, alors fais le ! Peu importe ce que va dire ton mari, lui ne s’est pas posé la question de te faire ou non du mal en prenant cette merde. Surtout que toi tu ne le fait dans le but de lui faire du mal mais pour pouvoir obtenir du soutien autour de vous.
Je ne sais pas si tu ressens la même chose mais moi j’ai l’impression que mon mari est parti très très loin, la drogue l’a rendu complètement égoïste. Il est dans un autre monde qui n’est pas le nôtre. Ça a pour conséquence de sentir un réel décalage entre lui et nous, il s’isole constamment. Même en parlant avec lui j’ai l’impression que tout le survole, glisse sur lui. Si bien que je ne lui partage plus rien du tout de ma vie puisque je ne vois plus aucun intérêt de sa part pour ce que je ressens et ce que je vis. Il est centré sur lui même.
Peut être que c’est un peu pour cela que tu ne le tiens pas au courant de tes rdv aussi ? Ou seulement par peur de ses réactions ? En tout cas tu n’as pas à te cacher d’essayer de trouver du soutien autour de toi que ce soit personnel ou professionnel. Tu le fais pour ne pas plonger avec lui et c’est tout à ton honneur. Maintenant ce qui est dur pour toi c’est qu’il ne fait même pas semblant (comme le mien) d’assister à des rdv, il est carrément dans le refus et là c’est dur et irrespectueux envers toi. Il est dans le déni et n’a aucune idée du mal qu’il te fait (Bon le mien aussi même s’il dit le contraire devant les professionnels, je me rend bien compte à travers ses paroles qu’il n’a aucune idée de l’ampleur du cauchemar que je vis a cause de sa consommation). En tout cas ne lui demande pas son avis, fait ce qui est bon pour toi et rien que pour toi !

Bonsoir Nanani,
Idem pour toi comme pour nous toutes : quelles sont tes limites, ton degré de tolérance ? Qu’est ce que tu es prête à accepter à pardonner ou non? Malgré le fait que ton mari ai fait cet avc, qu’est ce que tu juges acceptable dans une relation de couple ? Des excuses seront-elles suffisantes pour reprendre votre relation? Les réponses n’appartiennent qu’à toi..

J’espère aussi que l’avenir sera meilleur pour nous. On a qu’une seule vie, je ne souhaite pas la continuer de cette manière pendant des années .. je préfère retrouver de la joie de vivre, de la légèreté, et cela même si je dois prendre un chemin différent de mon mari …

Plein de courage à vous deux !

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