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17 ans, drogué et violent

Par Profil supprimé

Bonjour,

C'est la première fois que je viens sur ce site et j'ai lu quelques uns de vos témoignages qui hélas m'ont encore plus plongée dans la détresse.

Mon fils de 17 ans se drogue depuis deux ans (cannabis, kétamine, speed, extasy, ...). Il a abandonné ses études et souhaité faire un apprentissage, je me suis battue pour lui trouver un CFA et un employeur, il passe son temps en arrêt de travail. Je me suis battue pour qu'il bénéficie d'un suivi par un pédopsy, il n'y va qu'en pointillés ...
Il est extrêmement violent à la maison, nous maltraite verbalement et parfois aussi physiquement, il a du être hospitalisé en psychiatrie après avoir été victime d'hallucinations et avoir agressé son père avec un couteau ... Il terrorise sa petite soeur de 8 ans, se pose toujours en victime.
Il dit qu'il n'a besoin de personne dans sa vie, qu'il nous déteste, que nous ne comptons pas pour lui et ne nous obéit jamais, lui interdire de sortir par exemple l'amène à tout casser dans la maison, se battre avec son père ou me violenter et finit tout le temps avec les gendarmes la maison ...


Aujourd'hui, je n'en peux plus, je prends des antidépresseurs depuis un an, mais j'ai l'impression d'aller encore plus mal. Il repousse toutes nos aides, a refusé de participer à la fête d'anniversaire que nous lui avons organisé ... Il nous fait peur, nous avons peur pour sa soeur qui est elle même suivie par un psychologue à cause du climat familial.

Nous n'avons plus de famille pour nous soutenir, tout le monde nous fuit, nous sommes de plus en plus isolés et ne savons plus quoi faire ....

J'avoue être à bout, notre vie est un enfer et nous envisageons de demander son placement dans un foyer pour nous protéger et protéger sa petite soeur. Il refuse d'arrêter de se droguer, il dit que ça lui plait trop, il se met et nous met constamment en danger.

Parfois, j'ai envie de m'enfuir ou d'en finir pour ne pas voir la suite, seule la présence de ma fille m'aide à m'accrocher.

J'ai tout essayé, médecins, psychiatres, hôpital, sévérité, tentatives pour renouer le dialogue, rien n'y fait, il se fout en l'air et nous détruit en même temps. Mon mari baisse les bras et envisage de le mettre à la porte le jour de ses 18 ans, non par manque d'amour mais par désespoir, peur et humiliation ...

Merci de m'avoir lue et pour vos éventuels conseils.

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6 réponses


Profil supprimé - 22/08/2013 à 12h04

Bonjour Lolynette,

Votre message est assez touchant, vous avez du courage de tenir dans un tel climat et je peux vous dire que vous n'êtes pas seule. Pourquoi ne pas essayer de le mettre en pension ou en hôpital pendant une courte période afin de lui faire non seulement décrocher de la drogue pendant qu'il en est encore temps mais aussi le faire réfléchir? Votre enfant est en souffrance, et dit ne pas vous aimer; il est clairement dépendant de la drogue et ne voit qu'elle comme moyen de survie. Mais suite à quoi a-t-il commencé? Était-ce par tentation de faire comme tout le monde ou suite à un évènement particulier l'ayant éventuellement poussé à commencer? En tout cas s'il est violent et refuse votre aide vous devez absolument lui faire prendre conscience de sa folie avant qu'il soit trop tard. Courage.

Profil supprimé - 01/09/2013 à 12h22

Bonjour,
Merci beaucoup pour votre réponse. Se sentir compris est très réconfortant car notre entourage notre tourne le dos.
Mon fils a à nouveau fait une crise clastique après plusieurs jours de symptômes très inquiétants : angoisse de mort, palpitations cardiaques, extrême agitation, agressivité, crise de panique, impression de ne plus pouvoir respirer, discours terrifiant (il pense par exemple avoir à montrer au monde que la société est toxique pour l'être humain par un acte violent), ... Il a finit par agresser physiquement à nouveau son père.
Il est en hôpital psychiatrique depuis 4 jours et dit ne plus consommer de drogue depuis 12 jours (???). Il refuse de nous voir, nous dit de "dégager de sa vie", et depuis 4 jours nous n'avons eu qu'un contact avec un médecin qui nous a parlé d'éventuels psychose ou trouble de la personnalité qui aurait amené à la prise de drogue.
Nous sommes terrorisés à l'idée qu'ils nous le rendent à nouveau au bout de quelques jours en nous laissant nous débrouiller, l'assistante sociale nous a lâché en nous disant qu'il s'agit maintenant d'une question médicale.
Je suis à bout et même plus capable d'aller travailler (il faut savoir que je travaille en psychiatrie dans l'hôpital où il est hospitalisé !).
Nous ne savons plus vers qui nous tourner pour trouver une solution d'hébergement thérapeutique, de lieu de soins. Le retour à domicile nous terrifie.
Merci beaucoup de m'avoir lue et si quelqu'un peut nous éclairer en matière de centre thérapeutique pour mineur, je vous en serais très reconnaissante.

Profil supprimé - 18/09/2013 à 08h42

Bonjour Lolynette,
Je me retrouve tellement en vous en lisant votre témoignage. J'ai également un fils de 17 ans qui se drogue, depuis 2 ans. Il a abandonné ses études, il était en bac pro, séchait les cours, ses résultats étaient castastrophiques... Il nous disait qu'il s'était trompé de voie, et que cela ne l'intéressait pas.... qu'il souhaitait faire un contrat d'apprentissage, nous avons respecté son choix. Il se refermait sur lui-même, ne communiquait presque plus avec nous. Nous n'avons pas vu son mal-être....Nous avons mis ça sur la crise d'adolescence.. Nous avons tout essayer : psy, thérapie familiale,assistante sociale, éducateur, il refusait d'adhérer, on se sentait démuni. Et tout est allé crechendo, il a commençé à nous insulter, à être violent à la maison, à tout casser dès qu'on s'opposait à lui. Il en est venu aux mains plusieurs fois avec son père, m'a déjà empoigné au cou...bref on ne reconnaissait plus notre fils. Il nous faisait peur.... Jusqu'au jour ou nous avons
eu la police à la maison. Il était mêlé à un traffic de stupéfiant, garde à vue ... S'en était trop, nous avons fait appel à l'aide sociale à l'enfance. Notre fils a été plaçé en foyer d'urgence. La décision a été difficile à prendre, c'est notre fils nous l'aimons. Mais je crois que nous avons pris la meilleure décision. Il se met en danger, nous met en danger ainsi que sa sœur que nous voulons protéger..Ce fut un déchirement quand il est parti....Mais il n'y avait pas d'autre échappatoire. Il aurait mal fini. 2 mois plus tard il est toujours en foyer d'urgence car tout est saturé ailleurs. Il refuse de nous voir, toutes nos lettres restent sans réponse...mais nous persévérons...en lui disant que nous l'aimons et que nous voulons l'aider à sortir de tout ça...
Il nous répond par sms qu'il n'a besoin de personne, qu'il faut l'oublier, qu'il nous aime pas.... C'est très dur à entendre mais je sais pertinament que c'est faux...On ne peut pas renier sa propre famille... Chaque semaine, l'assistante m'appelle pour faire le point, ils sont à la recherche d'un autre foyer pouvant l'accueillir, ou envisagerait un séjour de rupture à l'étranger pour mon fils. Il est suivi par un psy régulièrement afin de comprendre l'origine de son mal être. Me disent qu'il faut couper les liens au départ, que chacun doit se poser... Mais c'est très dur. Même s'il nous faisait vivre un enfer, la maison est vide... C'est contractictoire ce que je dis...Mais lolynette ne désespérer pas. J'ai eu les mêmes réactions que vous : celle de m'enfuir ou d'en finir...Mais j'essaye de garder la tête hors de l'eau pour ma fille, elle a besoin de moi. Il faut vous concentrer sur ceux qui restent...
Il faut se serrer les coudes tous les 3 comme nous le faisons. La famille nous soutient, certains amis ont fui comme si nous avions la peste, certains sont restés, c'est là que nous reconnaissons les vrais amis...Dites moi Lolynette où vous en êtes aujourd'hui..Il est clair que votre fils ne peut pas continuer à vivre chez vous dans ces conditions. Vous avez besoin d'aide, qu'il soit admis en centre thérapeutique. Pour l'instant je ne prends pas d'antidépresseur, j'essaye de gérer au mieux, le travail m'a beaucoup aidé par contre, le fait de rencontrer des gens et de pouvoir sortir un peu de cette spirale....me force à oublier un peu ce cauchemar. J'essaye de me forger une carapace pour me protéger et protéger mes proches mais c'est dur.... combien de temps le supporterai je ? J'ai besoin de le voir, qu'une thérapie soit mise en place rapidement pour renouer le dialogue... Merci à vous pour m'avoir écouté...

Profil supprimé - 18/09/2013 à 12h20

Bonjour constance1,
Votre message me touche beaucoup et je dois l'avouer a fait couler des larmes que j'essaie de retenir depuis plusieurs jours.
Nos fil sont si semblables, ils ont le même parcours, les mêmes réactions. Le mien est toujours hospitalisé, depuis 3 semaines aujourd'hui. Il accepte aujourd'hui nos visites, mais je le sens toujours dans la retenue de sa violence, il continue à nous dire qu'il n'a besoin de personne, que lui personne ne l'éduque ou ne le force à faire quelque chose. Il a passé deux nuits en isolement après avoir brisé la fenêtre de sa chambre, puis m'avoir menacée de se suicider si je ne le reprenais au domicile. Il prend un traitement pour ses crises d'angoisse et son impulsivité et l'assistante sociale et le médecin viennent de faire parvenir un rapport au service de protection de l'enfant pour demander un placement judiciaire, son retour au domicile n'étant pas envisageable. Suite à leurs nombreuses interventions à notre domicile et face à notre refus de porter plainte, les gendarmes nous ont auditionné et ont faire parvenir une information judiciaire au magistrat ... J'attends depuis trois jours que le téléphone sonne pour savoir quand et où il sera placé.
Je sais d'avance qu'il réagira comme votre fils et cette décision nous brise le coeur, mais nous ne pouvons plus continuer ainsi et sa petite soeur va beaucoup mieux depuis qu'il n'est plus à la maison. Bien sur le calme est revenu chez nous, mais je suis tellement déchirée quand j'entre dans sa chambre vide.
Je suis très angoissée en pensant à son avenir, il va certainement perdre son apprentissage (il travaille dans une toute petite société et un de ses collègues est aussi en arrêt depuis longtemps, son patron ne tiendra pas longtemps comme ça. Je sais d'avance qu'il s'opposera à tout au foyer car il ne respecte plus aucun cadre depuis maintenant deux ans. Pour lui, seuls comptent ses "amis" drogués eux aussi et l'idée d'être séparé d'eux le rend furieux. Il ne pense pas à l'avenir et ne se préoccupe pas de sa santé. Il espère encore que nous dirons au juge que nous le reprenons chez nous et il réagira difficilement au placement. Et puis après quoi ? Je suis désespérée quand je l'imagines ...
Merci pour votre témoignage et bravo pour votre courage, j'aimerais bien avoir de vos nouvelles et de celles de votre fils en espérant très fort qu'un jour tout cela ne sera qu'un mauvais souvenir.
Cordialement.

Profil supprimé - 18/09/2013 à 19h24

Bonsoir Lolynette, votre message est tout aussi poignant et je l'avoue me fait également couler les larmes. Car ce que vous ressentez aujourd'hui, je le ressens comme vous. On se sent moins seule, comprise....On a enfin pris votre appel au secours au sérieux ! votre fils est hospitalisé. Lolynette, croyez moi il est mieux là bas où il sera soigné. Le point positif : c'est qu'il accepte aujourd'hui vos visites, c'est un grand pas ! Cela montre qu'il y a de l'amour entre vous!! Soyez patients, il reviendra petit à petit, la route sera longue je sais.....En 2 mois 1/2 je n'ai vu mon fils que 2 fois, c'est très dur, j'ai l'impression de l'abandonner à son triste sort....
La 1ère fois, nous l'avons vu à l'audience pour la mesure de placement d'urgence (soit 2 semaines après son départ)! Nous étions dans un état!! lui était serein, sûr de lui !! Le fait de le revoir fait un bien fou, mais nous déchire le cœur à la fois. Nous étions là comme des étrangers. Il a notifié à la juge que ce fut un électrochoc le placement, qu'il avait conscience de ses actes et qu'il souhaitait rentrer le weekend à la maison !! Nous sommes restés bouche bée !!! La juge ordonne donc un placement de 6 mois avec mesure d'hébergement un weekend sur 2 dans sa famille ! Son discours fut tout autre en sortant de l'audience!! Nous étions accompagnés de l'assistante sociale et de l'éducatrice de notre fils, nous avons tenté le dialogue avec lui, il nous a dit ouvertement : "Soit je rentre le weekend et je fais ce que je veux et tout se passera bien, soit je n'ai pas le droit de sortir et je vous fait vivre un enfer tout le weekend !!
T' as cru que j'allais rentrer pour vous !!! Nous sommes tous restés sur le pas de porte hébétés !!! Il est clair qu'il n'était pas prêt à rentrer !!! La mesure d'hébergement a donc été supprimée ! Il avait réussi à manipuler la juge. Le plus dur c'est de repartir du Tribunal sans lui !!!C'est un déchirement mais je pense que c'est mieux ainsi, ce serait revivre ce que nous avons vécu!!
Nous avons eu droit à toute sorte d'insulte sur mon portable mais je n'y répond pas. Nous avons préféré lui écrire des lettres et des lettres, lui faisant à la fois la morale, que la vie ce n'est pas çà, que nous l'aimons beaucoup et que la seule façon de l'aider c'était de l'éloigner de tout çà! Il continue à nous dire également qu'il n'a besoin de personne, que nos lettres lui font ni chaud ni froid!! Qu'il n'est pas fou, qu'il n'a pas besoin de médecin ni de psy!! Il est toujours dans le déni, et tant qu'il n'aura pas pris conscience de ses actes...Il y a un gros travail à faire, mais durant ces 2 mois d'été il a vu très peu de professionnels (cause congés), donc j'espère qu'ils prendront les choses en main, pour AVANCER....
Il est clair que pour votre fils, son retour au domicile n'est pas envisageable pour l'instant. Il acceptera mal le placement c'est sûr, mais Lolynette c'est la seule solution pour l'instant.Il réagira comme mon fils, aura l'impression qu'on l'abandonne...Cette décision nous brise le cœur, mais nous sommes impuissants face à cette situation!!! Il faut nous faire aider à tout prix.... Il s'opposera à tout au foyer comme le mien le fait : il ne respecte aucune règle, violence envers les autres enfants, ne respecte pas les heures de sortie, inonde le 1er étage...déclenche l'alarme...Nous sommes allés 2 fois au foyer, la 1ère fois il a refusé de nous voir, la 2ème fois on l'a forçé : il a évité notre regard, l'entretien ne s'est pas bien déroulé, il était fermé, le point positif : c'est que des larmes lui coulaient le long de ses joues à la fin de notre entrevue, cela montre qu'il n'est pas insensible à notre venue, que sous sa grosse carapace se cache un enfant en mal être....
Je suis dans le même état que vous quand j'entre dans sa chambre, horriblement vide!!! C'est insupportable. Cet après midi m'a redonné du baume au cœur : j'ai épluché tous les albums photos : de bébé à l'adolescence : des bons moments partagés en famille,J'ai laissé échappé quelques sourires!! faites le Lolynette cela vous fera du bien!!Et de se dire que tout n'est pas perdu, qu'ils sont entre de bonnes mains...
Ne soyez pas angoissée quant à son avenir professionnel !! La priorité aujourd'hui c'est sa santé !!! Rien que sa santé !!! Une fois qu'il ira mieux, il pourra se pencher sur son avenir, faire des formations...Il y a moyen de rebondir croyez moi !! Je suis dans le même état que vous, angoissée, il aurait dû passer son bac en 2014 !!! Il n'a pas eu le temps de commencer son contrat d'apprentissage en septembre !!!
Mais il faut relativiser, la priorité c'est qu'il aille mieux !!! De comprendre l'origine de ces troubles du comportement, de ce mal être!! Pour lui aussi seuls ses "potes" comptent pour lui, il est furieux également de ne plus les voir, mais dans ce milieu là il n'y a pas d'amis mais que des gens qui profitent de lui, et çà il faut qu'il s'en rende compte.
Soyez forte Lolynette, pensez positif, pour ma part, j'espère faire une grosse fête d'anniversaire pour ses 18 ans dans 9 mois !! Cela m'aide à tenir!! Le chemin est encore long...Je me lève tous les matins en pensant à lui, et a me dire ce n'est qu'un vilain cauchemar, mais chaque jour passé est une victoire vers la guérison : j'ai franchis le pas pour enfin l'AIDER. COURAGE Lolynette j'aimerai également avoir de vos nouvelles et celles de votre fils.
A bientôt

Profil supprimé - 09/10/2013 à 19h56

bonjour lolynette et constance
moi qui ai perdu mon petit fils a l'aube de ses 17ans d'1 overdose canabis vallium et subutex j'ai connu bien des difficltes mais avec ma fille on a fait tout ce que l'on a put pour l'aider ,mais on a pas connu cet enfer que vous vivez depuis pas mal de temps déjà.
je penses que l'amour est plus fort que tout et qu'il est impossible de les laisser livré a eux meme c'est1 escalade terrible qui les enferme dans 1 monde ou l'on ne peut plus les atteindre et qui malheureusement détruit leur vie et leur famille.
c'est bien pour chacune de pouvoir partager vos souffrances et vos espoirs.plein de courage a vous .je vous souhaite de tout cœur de trouver des solutions ,et de les voir devenir des hommes je vous embrasse

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