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Qu'est-ce qui vous a aidé à réduire votre consommation ou à être abstinent ?

Par Moderateur

81 réponses


Profil supprimé - 10/07/2018 à 15h21

SAlut à Tous,

Je voulais feliciter Allende33 pour ses efforts et sa réussite.
J'espère pouvoir réussir à diminuer autant. J'aimerais pouvoir consommer avec raison et contrôle. Je ne veux pas l'abstinence. Je veux juste le plaisir que d'autres personnes pas malades ressentent. Une consommation contrôlée.
J'ai bon espoir d'y arriver. Je vois surtout des cas de personnes qui n'arrivent pas à s'en passer, ou qui arrêtent totalement, alors ton exemple me réconforte.

Pour ma part ce qui m'aide à diminuer c'est la conscience que la vie est courte et que je l'ai déjà bcp gâchée. C’est la présence de mes jeunes enfants à qui je veux donner une mère exemplaire et qui vive longtemps.Ce sont mes disputes avec mon mari qui surveillent comme par hasard à chaque fois que je bois. C’est la honte de me cacher à ce point.
Bon ça c'est le psychologique.
Concrètement pour éviter de boire je m'éloigne le plus possible de ma maison ou des supermarchés (là ou je peux trouver de l'alcool), je jette les fonds de bouteilles après les dîners avec les amis à la maison, je fais du sport, bcp de sport, je fais en sorte d'être toujours occupée, jamais de temps de latence, je passe des coups de fil quand la tentation monte (famille/amis), je fais du coloriage pour adultes, je fais du repassage, du rangement, tout ce qui m'occupe les mains et l'esprit et que j'apprécie faire (oui oui j'aime ranger et repasser big-smile ), je n'achète plus de vin/alcool (ou je les fais ranger dans un endroit de la maison où je n'ai pas accès par mon mari), quand on a un diner je commande le vin en drive et je demande à mon mari de passer le récupérer au dernier moment, si l'envie monte et que l'alcool est dispo je mange, je diffère (je dois finir ça ça et prendre ma douche avant de toucher à 1 verre ...(par exemple) et le temps de tout faire je n'ai plus autant envie) ... Je repère les moments les + difficiles et je fais en sorte d'être entourée à ces heures là. Mais malgré tout cela j'arrive quand même à trouver de l'alcool. Il faudrait que je m'excuse un jour auprès de tous les amis chez qui j'ai vidé les fonds de bouteille l'espace d'une demi minute de solitude dans leur cuisine prétextant d'aller me laver les mains ou autre ....
Cette honte me motive à arreter. Enfin à diminuer. Je ne veux pas devenir abstinente. J'espère que c'est possible.
En tout cas vous lire me rebooste à chaque fois !!

Profil supprimé - 07/08/2018 à 12h08

Bonjour ! Je viens de m'inscrire. Bientôt 40 ans et déjà plus de 15 ans de consommation excessive, je débute l'abstinence totale car je suis épuisé d'être esclave de l'alcool, pour ma santé et mon entourage. Et puis prise de poids depuis tout ce temps, sans parler du travail dans lequel je compte redevenir performant comme avant.

Vaio - 02/09/2018 à 00h28

Bonjour,

Ce qui m'a poussé à me soigner et d'avoir perdu l'homme que je considérais être comme l'homme de ma vie, l'homme qui m'a rendu la plus heureuse.
Nous nous connaissions de vue depuis le collège (j'ai 47 ans, lui 46) et nous nous sommes retrouvés. Lui se souvenait toujours de moi. La relation a été magique, magnifique, simple, claire, honnête, sincère... et pourtant à partir de février 2018, je me suis mise à boire bien plus qu'avant. J'ai toujours eu un penchant pour l'alcool, plus ou moins fort, mais cycliquement, par période...
Il s'en est rendu compte, m'a soit-disant tendu des perches que je n'ai pas saisi ou pas voulu saisir. Je pense qu'il me les tendait quand je n'étais pas apte à entendre.Le soir avant qu'il arrive, il fallait que je passe quelques temps avec ma copine vodka, et je trouvais toujours une occasion d'ouvrir une bouteille quand il arrivait ("Je suis contente que tu sois là, on va se prendre un apéro", "j'ai préparé un bon plat, on va l'accompagner d'u bon vin", "j'ai eu une journée de merde, j'ai besoin de décompresser", ...).
Je lui disais souvent "Il faut que je m'occupe de moi, que je prenne soin de moi, ça ne va plus du tout comme je deviens" (je voyais bien les effets de l'alcool), il me répondait "moi, je t'aime comme tu es."
Je vais vous passer les détails des 2 derniers mois que j'ai pu vivre... je ne le voyais quasiment plus, il ne m'envoyait plus de messages, ne répondait pas aux miens... Je ne comprenais pas.
J'essaie de contacter un de ses amis, qui finit par me rappeler le dimanche 19 août et me dit : "Quand on a un problème, il faut le dire dès le départ. Si tous les matins tu t'envoies de l'héroine dans les veines, il faut dire 'ok, je fais ça mais ça n’interférera pas dans notre relation." (c'est un ancien toxico, alcoolique aussi maintenant).
J'ai tout de suite compris.
Dès le lendemain, lundi, j'appelle le centre d'addictologie de ma ville, coup de bol, rendez-vous pour le vendredi 24 août.
J'écris à mon homme que je reconnais que je suis malade, que je vais me soigner, que je m'en veux, que j'ai pris rendez-vous, que j'aimerais qu'il soit là pour m'aider dans cette étape, que c'est peut-être une mauvaise phase de notre relation, qu'au final c'est un mal pour un bien, que ça ne pourra qu'aller mieux : aucune réponse.
Je vais à mon rendez-vous avec le médecin le vendredi et j'avoue : je pleure et je ris de soulagement, je veux m'en sortir.
Le we, je réussis enfin à établir un dialogue avec lui.. qui se finit par ses mots " salut sac à vin".
Je commence mon sevrage le lundi matin (j'ai déjà beaucoup réduit dans le we).
Le lendemain, j'en parle à quelques collègues de confiance et à un ami.
Voilà, j'avoue !

Aujourd'hui j'en suis à mon 6ème jour de double sevrage : de l'alcool et de lui.
Mon addictologue vue vendredi dernier m'a plutôt trouvé bien, réfléchie et de la volonté.
Ca a été vraiment super dur les soirs : tachycardie, crises d'angoisses exponentielles, insomnies.
Ca commence à se calmer.

Mais l'alcool, cette g@#ce, continue de venir titiller mon esprit.
J'en ai fait ma pire ennemie.
Dès qu'elle vient roder autour de moi, je lui parle, je lui dis de se casser, qu'elle ne m'aura plus... C'est d'ailleurs assez marrant en voiture, on dirait que je parle toute seule (enfin c'est un peu ça blunk)
J'ai écrit une lettre à ma pire ennemie, je l'ai posté sur le forum. Je conserve toujours un exemplaire de cette lettre avec moi et je la relis souvent pour ne pas oublier.
Ca m'aide vraiment de considérer l'alcool comme quelqu'un ou quelque chose qui me veut du mal, et de lui parler pour qu'elle me foute la paix, ou de l'ignorer.

Depuis, j'ai changé aussi mes habitudes. Je vais sortir mon chien dès que je rentre (avant c'était ruade sur la bouteille). Je cuisine aussi, beaucoup plus sainement. Je m'occupe de moi, je prends soin de moi, je vois déjà les effets sur mon visage... et ça, c'est super encourageant !
Et je bouge un maximum, je prends le temps quand je suis hors de chez moi.
Et surtout, surtout, surtout : avoir la tête claire toute la journée, quel bien !

Après la question est : pourquoi je me suis mise à boire alors que c'était l'homme de ma vie ?
Parce que je l'aimais lui, mais la relation telle qu'elle était ne me convenait pas. Au bout d'un moment, je me suis retrouvée tout le temps dans la frustration. Je lui ai dit souvent mais rien n'évoluait.

Depuis hier, je comprends que mes 15 ans d'aventure avec l'alcool sont liés au fait que je ne sais pas gérer mes frustrations, que j'y suis trop vulnérable.
Rien que ce matin au boulot, une situation frustrante et je suis repartie de chez le client avec une envie d'alcool en tête...
Voilà la cause du problème : la gestion de la frustration.

Oh combien la vie peut-elle être remplie et parsemée de frustration... Il va falloir que je sois très vigilante !

Parlez à votre pire ennemi, dites lui qu'elle ne vous fait plus peur, et que vous êtes bien meilleur et plus fort qu'elle, que vous valez bien mieux !

Beaucoup de courage et de réussite à vous tous.



Québécoise - 12/09/2018 à 03h27

MErci pour vos témoignages
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Profil supprimé - 04/10/2018 à 14h36

bonjour
je viens de m'inscrire car moi aussi je suis addict à l'alcool depuis des années pour combattre le stress. mais la après une énième grosse dispute avec mon épouse, je viens de prendre vraiment conscience qu'il faut que je fasse quelque chose. En fait je suis capable de ne pas boire pendant plusieurs jours sans souci, d'ailleurs je ne consomme pas d'alcool dans la journée sauf occasion particulière. Mon souci est que je ne sais pas m'arrêter dans une soirée.
Donc la c'est trop en plus j'ai des petits enfants et l'autre jour je me suis énervé devant eux et ça c'est plus possible!
je viens donc en discuter ici en espérant pouvoir échanger .

Profil supprimé - 04/10/2018 à 14h43

fofie moi aussi j'aimerai contrôler on peut peut-être s'aider l'un l'autre pour y arriver après tout je pense qu'il s'agit avant tout d'une volonté, et d'essayer de trouver les moments qui nous poussent à boire .
Moi j'ai deux moments précis:
l'avant repas du soir ou si on mange trop tard je m'ennuie et je consomme de l'alcool pour patienter.
le stress . je suis hyper stressé sans pour autant avoir de quoi l'être. Je pense souvent que j'ai mis la barre trop haut en matière financière pour la famille. Je veux ne pas manquer au niveau matériel et ça me stresse, en plus je ne sais pas dire non pour faire plaisir et donc je dépense trop par moment et par ricochet ça me stresse encore plus et ça m'énerve donc pour me calmer je bois !!!!!!

Et toi as tu des moments particulier ou des situations particulières ?

Profil supprimé - 09/10/2018 à 16h29

Mon problème principal était d'acheter l'alcool. Si je ne l'achetai pas, je pouvais m’abstenir. Mais en mère de famille les courses sont très fréquentes, et même si on jure de pas en acheter, on passe devant le rayon et on craque en s'inventant 1000 excuses.
Ce qui m'a aidé : Faire les courses avec mon petit dernier de 18 mois qui ne comprend pas tout mais voit tout. Quand j'étais tentée de prendre une bouteille, je n'avais qu'à regarder ses yeux interrogateurs assis dans le caddie, j'imaginais sa déception et son chagrin quand je serai trop saoule pour m'occuper de lui, quand il trouverait peut être un cadavre caché dans le dressing en cherchant son jouet, et ma détresse le lendemain d'avoir rechuté et d'avoir déçu tout le monde dont surtout moi-même.
Ses grand yeux marrons et sa bouille complètement innocente, voilà ce qui m'empêchait de m'attarder dans le vilain rayon alcool.

Profil supprimé - 28/10/2018 à 12h10

Moi c'est bête mais un matin, après une soirée où j'ai du boire sept a huit litres de biere, du vin et des shots d'alcool fort, j'ai égaré mon téléphone portable dans le bar où j'ai fini la soirée. Le lendemain matin, je me suis réveillé avec le sentiment de dégoût de moi même qui accompagnait mes alcoolisations massives (bien que je n'ai jamais été violent, irrespectueux, et que mon entourage ignorait jusqu'alors le probleme).

J'ai passé ma journée à chercher mon téléphone, pour le retrouver le lendemain dans le bar. Entre temps, j'avais pris conscience qu'il fallait que j'arrête de boire avant de perdre plus qu'un simple téléphone.

C'était il y a un peu plus d'un an. Depuis, je n'ai plus bu une seule goutte.

Profil supprimé - 29/10/2018 à 10h46

Bentail je pense que nous sommes pareil.
Le soir avant dl'heure du repas, si je tarde à manger ou si je m'ennuie ... là c'est le pire !!
Ce que je fais pour éviter de m'ouvrir une bouteille : je grignote, je bois de la limonade, je mange + tot. Ou alors je me fixe des choses à faire avant de boire : Si à 21h00 j'ai fini de repasser et que j'ai eu le temps de faire tel et tel truc, alors je pourrai m'accorder un verre. Le problème c'est que je me fixe des contraintes plus ou moins réalisables en fonction de mon envie. On ne peut pas être la personne tantée et la personne qui empêche .... car on se laisse trop vite des libertés. On trouve 1000 excuses.
Le mieux pour moi est de me mettre dans des situations qui m'empêchent : être avec mon mari (je ne peux plus boire en cachette), jeter les bouteilles qui trainent, m'engager à conduire la voiture sur le retour de la soirée, être à l'étage à ranger ou m'occuper de mes enfants au lieu de roder dans la cuisine auprès de cette tentation ....

Mais bon ... quand notre cerveau veut qqchose il trouve toujours le moyen de se le procurer.

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