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L éternel recommencement, que faire?

Par Profil supprimé

17 réponses


Profil supprimé - 26/11/2018 à 18h45

@Jef
Merci pour cette si simple réponse... simple parce que parler avec ceux qui comprennent vraiment me semble une évidence... Qu'ai je à y perdre je ne sais pas. Je pense par contre avoir tout à y gagner mon gros problème etantceffectivement de m''isoler et de ne voir personne. J'ai déjà tenté les AA sans succès n'étant peut être pas encore mûre pour avancer de cette façon la. Après cures, psys, et cie ça me tente maintenant.
Une réunion proche de chez moi à lieu jeudi y serai je ? J'espère.
Vous tiens au courant et merci de m'ouvrir une fois de plus les yeux sur une évidence que je refuse.

Profil supprimé - 27/11/2018 à 09h13

De rien Zez...
Autrement, les AA ce sont les Alcooliques Anonymes Angelsorry, et ils m'ont sauvé la vie...

patricem - 27/11/2018 à 10h31

Bonjour,

Les AA sont plus ou moins présents selon les régions. Il y a aussi Vie Libre, la Croie Bleue, les groupes de parole en milieu hospitalier, etc. N'hésitez pas à tester ces différentes pistes, selon ce qui est disponible dans votre région...

Sinon, sur le site des AA, il y a un formulaire permettant de connaître les réunions à proximité de chez vous avec les horaires.

Courage,

Patrice

Profil supprimé - 27/11/2018 à 17h56

Les AA, c'est... très spécial. Cela repose sur l'idée qu'une "force" transcendante (bref, Dieu...) vous soutient et que vous devez prier pour qu'elle vous secoure...
Tout le monde ne peut pas se sentir concerné... Il ne faut pas être athée !
Je pense qu'une thérapie est plus appropriée :
_ en CSAPA, auprès d'un psychologue et/ou d'un psychiatre addictologue et.ou d'un médecin addictologue et/ou d'un infirmier formé au suivi des alcoolo-dépendants.
_ chez un psychiatre de ville,
Ce sur quoi un alcoolo-dépendant doit se concentrer, c'est la conviction qu'il peut vivre sans être ivre. Les envies de boire (les cravings) une fois un sevrage physique opéré (une semaine environ, à réaliser après consultation et avec le concours d'un professionnel de santé en CSAPA, en service d'addictologie au sein d'un hopital général ou psy, que ce soit en ambulatoire ou en séjour, court ou long) S'ATTENUENT et DISPARAISSENT au fur et à mesure que l'abstinence se prolonge.
Un alcoolo-dépendant qui est sevré, s'il est pris d'une envie de consommer, très forte, d'une envie de boire, doit se rappeler que sevré, il n'a pas besoin de passer à l'acte et que l'envie va disparaître (comptez quelques minutes à quelques heures maximum, en début d'abstinence : en moyenne, il faut compter une demi-heure.)
Il ne faut surtout pas paniquer à ce moment là ("J'ai très envie de boire, j'en ai besoin, il me le faut tout de suite, je vais craquer etc"...)
NON, vous n'en avez PAS BESOIN, votre corps est sevré.
L'envie va passer cette fois car vous n'êtes plus alcoolique car sevré.
Il ne faut pas réagir de la même manière que lorsque vous étiez encore dépendant, soit dans la situation qui a précédé le sevrage.
L'envie est certes forte mais encore une fois, elle va DISPARAITRE.
Avec le temps, vous en aurez de moins en moins souvent.
Si l'envie surgit : OCCUPEZ VOUS : courez, cuisinez, dessinez, relaxez vous ou défoulez vous, jouez au foot, mangez, faites du bricolage, l'ENVIE va passer et vous pendant ce temps, il faut que vous passiez le temps !
Je résume :
_ on ne s'affole pas, l'envie est provisoire, elle va disparaître (si on a effectué un sevrage sous contrôle médical)
_ on ne prend pas de médicament
_ on ne va pas acheter à boire
_ si on a acheté à boire, on jette la bouteille
_ si on a commencé à boire, on recrache et on jette la bouteille
_ et surtout on s'occupe
_ après on s'étonne que l'envie est passée
_ on se rappelle ce qu'un anonyme avait écrit sur ce forum
_ on est soulagé, on est content
_ le soir, on est trop fier de soi et encore plus soulagé
_ le lendemain, on recommence si besoin
COURAGE !
Etre abstinent, cela prend du temps car il faut apprendre à ne plus avoir peur des envies de boire qui sont extrêmement fortes et avoir confiance en soi mais c'est possible, alors on y va ! Courage !

Profil supprimé - 28/11/2018 à 15h18

Demainedtunautrejour,

Je comprend parfaitement ce que tu dis au sujet de "Dieu"....J'avais la même approche au début, et ces histoires de "dieu" me cassaient les pieds, surtout je rejetais tout ce qui pouvais être plus fort que moi, j'étais le plus fort, surtout quand j'avais bu....je ne voulais ni Dieu ni maîtres, je me disais que je n'avais besoin de personne, que seul je pouvais y arriver, etc....mais à chaque fois mon égo me ramenait à la rechute...je n'étais plus alcoolique, j'étais guéri...

Toujours est-il qu'à un moment j'ai bien été obligé d'admettre que j'étais baisé, englué à mort, que je devais demander de l'aide...

Pour moi, cette histoire de dieu est symbolique, c'est un moyen d'abdiquer complètement devant ce produit, d'en foute un coup à mon égo démesuré.

Après, cette force supérieure n'a pas d'étiquettes, pas de véritable nom ni de visage, pour certains c'est le groupe, d'autres l'univers, d'autres encore leur cœur qui bat, pour moi la force de vie de la nature...

C'est un moyen de lâcher prise et de se libérer des choses contre lesquelles je ne peu rien.
En tout cas, ce qui compte pour moi c'est de croire en moi, de vivre libre, mais plus dans le combat permanent.
Donc voila, une fois le mot dépassé, j'ai trouvé mon sens, et c'est une aide énorme ( pour moi ce sera la puissance supérieur de la liberté).

C'était juste une précision, car je trouvais ta définition un peu trop réductrice, et il est vrai que vu de l'extérieur....les AA peuvent faire peur.

Heureusement, il y a comme tu le dis tout un panel d'outils différents, à chacun de trouver ceux qui lui conviennent le mieux, et surtout, ne pas avoir de préjugés, essayer, tenter, rester ouvert à ce qui existe, prendre ce qui peu nous aider et laisser le reste....C'est ce que je fais, et ça marche, mais pour ma par seul c'était impossible.

Bise et courage.

Profil supprimé - 28/11/2018 à 17h19

@jef et demain....
Bonsoir
J'ai été un peu "énervée " par le rituel AA moi aussi mais j'ai décidé de passer outre maintenant parce que seuls les alcooliques comprennent les alcooliques et c'est dont j'ai besoin en ce moment : parole et soutient sans jugement.
Je vais retenter , on verra bien !
Quand aux démarches psys, addictologues et cie... peuvent ils vraiment comprendre n'ayant pour la,majorité voire ma totalité jamais vécu ce calvaire.????
Très mauvais souvenir d'une addictologue qui ne m' a pas prise au sérieux.
J2 aujourd'hui : la "machine" à sevrage est repartie !!
Bonne soirée et merci de vos messages. Ça me fait du bien.

patricem - 29/11/2018 à 09h55

Bonjour,

pour aller voir les AA très régulièrement, je confirme que de nombreux sont totalement athées et place derrière la notion de Force Supérieure ce qui leur convient (le groupe, leur confiance en l'humanité, etc...).

C'est une méthode thérapeutique qui a été assez étudiée et le recours à la notion de puissance supérieure à qui l'alcoolique remet sa volonté n'est absolument pas neutre. Ce faisant, ils affichent un taux de réussite à 5 ans assez élevé (même si c'est très dur à vérifier).

Bref, il ne faut pas s'arrêter aux apparences. Et ce n'est pas contradictoire avec la fréquentation de groupes en milieu hospitalier ou d'un psy spécialisé. Avec les psy non spécialisés, j'ai eu quelques mauvaises expériences qui me laisse perplexe. Mais à chacun son expérience...

Cdt,

Patrice

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