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Entre décision, volonté et réalité

Par Newlife

14 réponses


Profil supprimé - 08/09/2022 à 13h23

Vous parlez de psychanalyse, de consultations de psychologie ou psychiatrie exactement ?

Newlife - 08/09/2022 à 15h01

Bonjour
J'ai entamé une psychanalyse avec un psychologue dont c'est l'une des spécialité.
Je n'ai pas voulu voir un psychiatre .... Je me refusais à tout traitement avec médicaments car j'avais déjà le mien....l'alcool.
Cela peut paraître absurde mais sinon m'avait proposé des médocs, je les aurais pris, je n'aurais pas dit non. Et là le parfait combo : Médoc et alcool.

Profil supprimé - 08/09/2022 à 16h11

Re
Le cliché : combo alcool médoc est de la m...
La diminution puis le sevrage se font souvent à l'aide de médocs adaptés et pas forcément antagonistes.
Seul un psychiatre, de préférence spécialisé peut vous offrir une opportunité.
L'alcoolisme nécessite des soins d'urgence. La psychanalyse peut prendre des années avant de faire émerger la moindre flatulence émotionnelle et coute une blinde.
Il vous faut entrer dans le vif du sujet maintenant Newlife. Ce n'est pas juste un coup de blues !

Newlife - 08/09/2022 à 17h32

Re-
Cela fait 5 ans que j'y suis en thérapie. Oui cela coûte de l'argent mais pas plus que le coût de l'alcool dépensé par mois (et s'y je rajoute à cela les clopes )
Ce n'est pas le vif que j'ai attaqué mais le fond.
Je suis d'accord avec vous sur le cliché Médoc/alcool puisque je le dis moi-même.
Mais c'est comme tout. On n'a nos propres préjugés, barrières, idéologies, superstitions....

Today - 08/09/2022 à 18h09

Bonjour newlife.

Même profil que le vôtre avec des variantes.
Comme vous couple dysfonctionnel avec alcoolisation quotidienne le soir.
Comme vous séparation.
Comme vous maintien de l'alcoolisation après rupture.
Comme vous suivi psy depuis plusieurs années sans que l'alcool en soit le sujet principal.
Comme vous j'ai fait subir à mes enfants mes alcoolisations.

Ensuite une 1ère prise de conscience pendant laquelle j'ai arrêté de boire pendant 3mois.

Et puis j'ai rencontré quelqu'un....et par "solidarité" dite de convivialité, je prenais l'apéro....puis j'ai enterré une personne très proche. Et c'etait reparti crescendo...lentement mais sûrement. Quel bien fou de pouvoir m'évader et ne pas avoir à affronter ce deuil qui se cumulait aux autres non achevés.
Et puis ça m'empêchait aussi de voir qu'avec ma nouvelle relation je repartais dans le même dysfonctionnement que celle d'avec le père de mes enfants.

Il y a plus de 11mois....un matin comme un autre qui faisait suite à mon alcoolisation habituelle de la veille (pas bu plus), je me suis retrouvée en pleine panique, une sensation de burn out, d'étouffement, une anxiété jamais ressentie à ce stade. Un tel dégoût de moi ! Un bel uppercut dans la "gueule"! Ça ne m'a pas quitté de la journée.
L'arrêt total a été ma décision d'urgence.
Un passage chez le médecin pour poser la valise "je suis alcoolique et je vais avoir besoin d'aide cette fois-ci".
Après ça a été un jour à la fois....pas de belles promesses de "demain j'arrête !" pas de "je vais me limiter".
Pas de "je le fais pour mes enfants". Mais pour moi. L'instinct de survie ??
Les 1ers temps ça a été juste, non ce soir je ne bois pas...si l'envie se pointait me dire que ce n'était qu'une envie et qu'elle allait passer dans 7-10mn et la laisser s'en aller. Jour après jour. Pas plus. Pas à me demander si cela allait être définitif. Juste aujourd'hui.

Tel que je le vois aujourd'hui, l'alcool a été un amant pour moi au moment où je ne pouvais pas plus. Ma béquille. Il m'a sauvé un temps.
Mais il était temps pour moi de sortir de cette relation toxique...car oui je suis la pro des relations toxiques !

Je rejoins jumbo sur le fait qu'une aide médicamenteuse n'est pas à exclure. J'ai eu des anxiolytiques au début pour aider au sevrage physique....des vitamines aussi.
Je n'ai pas poursuivi les anxios car je ne voulais pas passer d'une addiction à une autre. Mais là dessus chacun est différent.
J'en ai toujours sous le coude. C'est purement psychologique. Ça m'a rassurée longtemps de savoir que j'en avais au cas où un craving intense me tomberait dessus car mieux vaut un anxio que la bouteille.

J'ai écrit ici, lu pas mal aussi ici et ailleurs.
Mais j'ai aussi pas mal écrit seule pour moi seule.
Ça m'a aidé.
Après chacun voit ce dont il a besoin pour détourner l'envie, casser les habitudes....lecture, cuisine, sport, manger plus tôt, méditation, yoga...ect....ect...
Je n'ai rien fait de tout cela. Je me suis plutôt centrée sur moi et n'ai pas voulu de leurres.
Faire quelque chose....encore "faire"! J'en avais marre de toujours faire quelque chose, alors j'ai appris à ne rien faire, à savoir me foutre la paix.
Maintenant, je vais aller faire du sport car j'en ai envie et non par besoin de combler un vide.

Je ne me pose plus cette question de savoir si un jour je "pourrai" boire "normalement parce que maintenant je m'en fous de l'alcool.

Les sorties, les week-ends....refuser un alcool à l'apéro n'empêche pas de trinquer.
Moins drôle les soirées sans ? Bah c'est probablement parce qu'en fait elles devaient déjà pas être si drôles que ça avant !
L'abstinence a en cela de bon d'enfin voir ce que nous avons accepté mais qui ne nous convenait pas.
L' incompréhension des autres face au refus de boire un p'tit verre, juste un parce que ça va pas te tuer (celui là non, mais les suivants sûrement)....on s'en détache à la longue. Et les remarques s'arrêtent (ou alors je m'en fous royalement maintenant, c'est plutôt ça).
L'abstinence m'a permis de ne plus accepter ce qui ne me convient pas, sans regret. Ça fait un tri parfois dans les "pseudos" amitiés.....
L'abstinence m'a permis de ne plus m'ecombrer de pas mal de choses en sachant m'écouter et croire suffisamment en moi pour suivre mon instinct.

L'envie d'un verre pour moi aujourd'hui équivaut à une sonnette d'alarme (ce qui était déjà le cas quand je m'alcoolisais)....c'est le signe que quelque chose me force à aller à contre-courant de mes valeurs et attentes.
Et ça, c'est fini !

Un jour à la fois....hier c'est passé....demain n'est pas encore là.
Se foutre la paix et arrêter de se mettre la pression...

À bientôt

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