Bonjour, Mon mari était traité avec de la méthadone depuis une dizaine d'années (suite à une addiction à l'héroïne) Depuis environ trois ans, il souffre d'Alzeïmer ou Korsakoff, ce n'est pas déterminé). Tout allait bien jusqu'à ce qu'il ait une pneumonie cet été. Il a été hospitalisé pour cela. A l'hôpital, les médecins ont réduit brusquement (en une semaine) la dose quotidienne de méthadone de moitié (de 50 à 25 mg) Il a été ensuite transféré en centre de rééducation où il se trouve encore. Là, les médecins ont en 2 mois complètement arrêté le traitement avec la méthadone. Mon mari a 74 ans. Or, je constate une dégradation de son état général. Il souffre notamment d'incontinence fécale et urinaire, ce qui ne s'était jamais produit avant. Il est plus confus également. Les médecins ont également arrêté la nicotine (Il a eu des patches qu'ils ont aussi arrêtés) et ils ont changé ses antidépresseurs... Ma question : Est-ce que l'agravation de son état, en particulier ses problèmes d'incontinences, peuvent être dus à l'arrêt rapide de la méthadone ? D'après votre expérience, et l'âge de mon mari, ne vaudrait-il pas mieux qu'il continue à prendre de la méthadone à une dose certes réduite ? J'ai posé cette question à des médecins ici (j'habite aux Pays-Bas) mais personne n'a vraiment su me répondre. J'ai vraiment besoin d'aide parce que j'espère qu'il pourra revenir rapidement à la maison mais les problèmes dont il souffre maintenant mettent en péril cette option. (J'ai besoin de trop d'heures de soins) Je vous remercie vivement de m'apporter vos connaissances sur le sujet !

Mise en ligne le 12/11/2021

Bonjour,

Nous comprenons votre question et votre raisonnement.

La question est complexe et relève d’avis de médecins et de médecins spécialisés en addictologie également.

Il faut en effet tenir compte des soins liés à sa pneumonie, des effets des toxiques et de sa capacité physique et psychique à supporter les effets de ses soins.

Le lien entre médecine, psychologie et addictologie n’est pas toujours fait et il nous semble que dans la situation que vous décrivez, cela serait nécessaire.

Vous pourriez dans un premier temps poser la question aux médecins qui le soignent et le cas échéant, vous rapprocher de médecins addictologues pour demander des soins en concertation entre médecins pour votre mari.

Nous ne connaissons pas les réseaux de soins en addictologie au Pays-Bas mais nous vous proposons deux sites et services néerlandais qui pourraient vous renseigner, vous soutenir et vous accompagner concernant vos démarches et la situation que vous vivez avec votre mari.

Il s’agit de “LSOVD” qui s’adresse aux proches de personnes ayant une dépendance.

Le service “Drugs Infoline” lui apporte information et soutien concernant les consommateurs.

Nous vous mettons le lien ci-dessous.

En espérant que vous trouverez des interlocuteurs et une amélioration de la santé de votre mari. Prenez bien soin de vous.

Bien cordialement