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Vos questions / nos réponsesBonjour, J'ai découvert il y a 8 jours maintenant que mon ami et papa de ma fille de 11 mois consommait de l'héroine (en traces). Après le coup de massue, la colère, le sentiment de trahison, je commence à essayer de relativiser et de comprendre ce qu'est cette dépendance. Je suis décidée à l'aider. Nous avons pris rendez vous dans un centre d'addiction début septembre avec un psy(pas de rdv avant!), et il a également rdv avec un médecin demain dans ce même centre. Il a arrêté sa consommation depuis que je l'ai surpris (donc 8 jours) et dit être décidé à ne plus jamais en reprendre. J'ai beaucoup de mal à y croire, évidemment il est difficile de faire confiance à nouveau, d'autant plus que tout les témoignages sur le net parlent de rechutes. Est-ce qu'une guérison du premier coup est possible? Il n'a plus de douleurs mais à toujours des insomnies. Combien de temps cela peut il durer? Merci pour vos réponses
Mise en ligne le 18/08/2014
Bonjour,
Nous imaginons aisément que la découverte récente de la consommation d’héroïne de votre conjoint a dû vous déstabiliser. Mais il semble bien aussi que vous ayez rapidement pris des décisions communes pour tenter d’y remédier. Ces rendez- vous imminents pour rencontrer un médecin puis un psychologue en addictologie sont de bons atouts, mais la suite dépend aussi et principalement de la clarté de la décision prise par votre conjoint pour sortir de cette consommation. Actuellement, au bout de 8 jours d’interruption de l’héroïne, on peut considérer que le sevrage physique est terminé, mais il reste la dépendance psychologique au produit, c’est-à-dire la tentation de retrouver les sensations qu’il procurait, qui peut persister encore quelques temps.
S'il est effectivement possible de "guérir" du premier coup, pour certaines personnes il faut plusieurs tentatives, qui constituent des étapes dans un processus de soin. Cela dépend de chacun, des raisons pour lesquelles le produit était consommé comme des moyens mis en œuvre pour se faire aider.
Les insomnies dont vous parlez, sont l’illustration d’un état d’anxiété qui persiste, ce qui est bien compréhensible au vu d’un sevrage mené tout récemment et du caractère angoissant de la révélation de la situation. Si cela ne s’estompe pas spontanément dans les jours à venir, le centre d’addictologie saura proposer une aide médicale ou un soutien psychologique pour les apaiser.
Sachez qu’actuellement vous avez mis en œuvre ce qui était nécessaire dans ce type de situation. Il ne reste plus qu’à faire preuve de patience pour laisser votre conjoint entreprendre la suite des démarches d’aide qui lui permettront de consolider cet arrêt. Cette période vous donnera certainement l’occasion, en parallèle, de retrouver peu à peu confiance en lui.
Si vous souhaitez par la suite, reparler de cette situation, n’hésitez pas à nous recontacter, sur ce même espace de Question/ Réponse, par tchat ou encore sur notre ligne téléphonique de Drogues Info Service ouverte tous les jours de 8h à 2h du matin au 0800 23 13 13.
Cordialement