Bonjour J'en suis à 7 semaines de sevrage de codéine, les effets de manques physiques ont disparu, en revanche le matin je ressens un manque avec du mal à me lever et un grand mal être, si je reprends seulement mais 2 cachetsde prontalgine le matin, et que je diminue petit à petit pensez vous que je vais retomber dans la dépendance. Je vois un psy depuis 3 semaines, mais je ne retrouve pas l'énergie que j'avais avant quand je prenais mes comprimés. Merci pour votre réponse

Mise en ligne le 04/11/2014

Bonjour, 

Nous tenons à vous féliciter pour le chemin parcouru, sept semaines de sevrage est un grand pas vers l'arrêt. Effectivement une prise prolongée, à doses importantes de médicaments tels que la codéine provoque une dépendance. La période de sevrage peut être d'autant plus longue que le traitement a été prolongé.

Mener à bien une démarche d'arrêt d'un produit n'implique pas que la résolution de la dépendance physique, ainsi il se peut que vous restiez fragile devant la tentation de reprendre vos habitudes. Reprendre de la codéine signifie que peut être vous pourriez à nouveau tomber dans la dépendance...C'est un risque et il nous est difficile de vous dire ce qui va se passer pour vous si vous reprenez vos cachets.

Vous ressentez un mal être le matin au réveil. Le fait de continuer à vous sentir mal risque de rendre plus difficile l'arrêt de la codéine qui, comme vous l'avez expérimenté, peut apporter un apaisement intérieur. Ce n'est effectivement pas pour rien que la codéine a suscité un certain "intérêt" pour vous et il semble essentiel d'essayer de régler ce pour quoi elle a pu vous "aider".

Vous consultez un psychiatre depuis trois semaines, c'est essentiel mais cela est encore trop court pour que cela porte ses fruits, Le travail thérapeutique réalisé avec votre psychiatre pourra vous aider afin que votre envie de reprendre de la codeine soit moins forte et disparaisse progressivement.

Quand le sevrage est difficile, quand le maintien de l'abstinence est périlleux, il semble dommage de se priver des aides possibles. Les CSAPA (Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) ont une spécificité dans l'accompagnement des pharmacodépendances. Nous vous communiquons une adresse d'un centre en bas de page.

Avec le temps vous retrouverez votre énergie. Peut être pourriez vous aussi vous diriger vers une activité sportive ou artistique, de la relaxation, la pratique du yoga ou de la méditation, pourraient aussi vous apporter du mieux être.

Si vous souhaitez discuter plus précisément de votre démarche d'arrêt, avoir du soutien et des conseils n'hésitez pas à nous contacter. Ligne Drogues Info Service, tous les jours de 8h à 2h au 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe) ou au 01 70 23 13 13 (appel non surfacturé depuis un portable), ou par chat.

Bien à vous.

Unité de soin Fiessinger