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Vos questions / nos réponsesBonjour, Mon compagnon a enfin décidé de se prendre en main et est hospitalisé depuis lundi pour un sevrage cannabis/coke. Apparement cela se passe plutôt bien. Nous avions commencé le sevrage à la maison en attendant son hospitalisation et malgré une petite rechute il avait tenu bon. En ce moment il est donc loin, coupé de tout dans un endroit ou il ne connait personne. Il devrait y rester un mois environ. Je me demande comment gérer la suite à la maison sachant qu'il retrouvera ses habitudes .
Mise en ligne le 11/04/2016
Bonjour,
Vous devez éprouver un grand soulagement depuis que votre compagnon a pris la décision de se soigner. Dans un mois il sera de retour et vous pensez à l'après hospitalisation, nous comprenons votre questionnement. Vous avez raison, il y a l'après sevrage, la période de consolidation de l'arrêt.
La cocaïne est un produit qui provoque une dépendance psychologique très forte ce qui rend son arrêt souvent difficile, s'en séparer constitue un processus qui peut être long.
Le point essentiel est l'envie d'arrêter et le fait que votre conjoint ait mis en route un parcours de soin, témoigne de sa motivation. Cela veut dire qu'à partir de maintenant, il va tenter d'apprendre à vivre sans ce produit.
Après la période d' hospitalisation, il est conseillé de poursuivre l’accompagnement au-delà de la durée du sevrage. Il vise à aider la personne à se réadapter à son environnement, à combattre au mieux l’éventuelle envie de consommer. Un suivi psychologique sur le long terme pourrait lui permettre de comprendre les raisons qui l'ont poussé à s'attacher à la cocaine et au cannabis de la sorte.En effet souvent des raisons d'ordre personnel, non réglées peuvent entrainer une dépendance.
Votre conjoint a la possibilité de continuer à être accompagnée par l’équipe qui le suit durant le sevrage ou de choisir un nouvel accompagnement en médecine de ville ou un thérapeute de son choix.
La rencontre avec des personnes ayant vécu les mêmes difficultés dans des groupes de paroles organisés dans les structures spécialisées ou des groupes d’entraide peut constituer une aide précieuse.
Vous pouvez également tenter de proposer à votre ami de trouver ou retrouver des loisirs, d'investir ce temps et cette énergie renouvellés.
Un séjour en soin résidentiel appelé post cure peut également être envisagé. Il s’agit d’une prise en charge à temps complet proposée sur plusieurs mois. La personne est hébergée dans un lieu de vie, collectif ou individuel, où elle bénéficie de soins, d’une aide sociale et éducative et participe à des activités thérapeutiques. Vous pouvez en parler à l'équipe qui accompagne votre compagnon.
Peu de temps après un premier sevrage, il arrive que le patient reprenne sa consommation de drogue. Il est important d’oser en parler au médecin traitant ou à l’équipe qui a accompagné le sevrage. Cette nouvelle consommation ne signifie pas forcément un retour à la « case départ ». Il s’agit le plus souvent d’une étape dans un processus de changement personnel.
Il est évident que pour les personnes de l'entourage, pour vous, tout ce parcours n'est pas sans mal, sans stress, sans doutes. C'est pourquoi si vous vous sentez démunie, un peu perdue, il est important de trouver de l'aide. Cette aide vous pouvez très certainement la trouver dans le centre que votre compagnon consulte. Il s'agit d'une consultation au titre de l'entourage. Vous y trouverez conseils et soutien.
Pour d'autres informations, ou pour être écoutée et parler de la situation que vous vivez, nous vous invitons à nous contacter au 0800 23 13 13 (Drogues Info Service, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, tous les jours de 8h à 2h du matin) ou par chat sur notre site.
Prenez soin de vous.