Par chat
Chattez avec
Drogues Info Service
Vos questions / nos réponses
Drogues Info Service répond à vos questions
Vos questions / nos réponsesChattez avec
Drogues Info Service
Drogues Info Service répond à vos questions
Vos questions / nos réponsesJe suis inquiète et que faire si comme je le pense ma fille 34 ans est devenue dépendante du hachich .Elle présente de nombreux signes ou comportements suivants: dépression, besoin d'argent , petit appétit,¨maigre, instable professionnelle,,susceptible,un peu associale peut- être menteuse pour obtenir de l'argent facile auprès de ses proches moi, sa grand -mère.Sa soeur ainée me dit qu'elle addicte au chit et en a parlé à leur père dont je suis divorcée.Je voudrais pouvoir en parler à son père mais je crains qu'il refuse d'en parler avec moi et rejette cette responsabilité sur moi .Pourtant une des raisons du mal être de ma fille est sa relation passé et présente quasi-inexistante avec son père qui l'a nié depuis notre divorce .Je ne lui ai peut être moi même pas apporté tout ce qu'elle a attendu . J'ai tenté déjà, je pense, en vain de nombreuses voies pour l'aider affectives, financières , paroles , colère, je lui ai posé la question de la drogue , elle nie .C'est avant tout une jeune femme intelligente, belle, grande , yeux bleus mais une part d'elle mm se refuse la vie Est que ma fille est droguée, perdue ?j'ai peur d'autant qu'une de ses cousines germaines côté père se droguait à l'héroIne, je l'ai sauvé car j'ai rompu le silence de la famille J'ai peur de ne pouvoir rien faire pour ma fille. Je lui ai conseillé d'aller voir un psy , elle se dit lucide sur elle mm alors qu'elle en a besoin .QUE DOIS -JE FAIRE?J'AI PEUR . MERCI
Mise en ligne le 13/07/2011
Bonjour,
Ce qu'il ressort tout d'abord de votre message, c'est un ensemble de problématiques, dont la consommation de cannabis fait partie, probablement de façon conséquente.
En effet, ce que vous présentez comme des signes inquiétants (dépression, maigreur, sucseptibilité, instabilité, asocialité...) sont les témoins d'un mal être, d'une difficulté, d'un mal de vivre. La consommation d'une drogue comme le cannabis dans un tel contexte n'est alors qu'un témoin supplémentaire de ce malaise que l'on cherche à contenir.
Il faut comprendre qu'une consommation de cannabis, lorsqu'elle se transforme en consommation abusive voire en dépendance, a le plus souvent des causes plus profondes, la recherche des effets du produit venant répondre à un mal-être aux origines variables selon les personnes.
Vous évoquez des pistes de réponse au mal de vivre ressenti de votre fille mais cela reste votre lecture des choses, seule votre fille pourrait dire réellement si elle souffre, ce qui la fait souffrir, et éventuellement consulter un psy si elle le souhaite, ou un autre type de professionnel. Tant qu'elle ne reconnait pas qu'elle ne va pas bien, aucune raison pour elle d'envisager une aide, d'aller voir un psy par exemple. Autrement dit, peut-être voulez-vous l'aider là où pour l'instant elle n'a pas l'impression d'avoir besoin d'aide. Il y a peut-être certaines choses qui, en tant que mère, vous saute aux yeux mais qu'elle n'éprouve peut-être pas de la même manière ou qu'elle n'a pas la possibilité encore de regarder en face.
Vous dites avoir peur de ne pouvoir rien faire pour votre fille mais peut-être avez-vous à prendre conscience que vous ne pouvez pas tout faire pour elle, et ce même si son père n'est assez présent. Il y a bien des choses que vous ne pourrez pas faire à sa place, d'autres choses que vous n'êtes pas obligée de faire si cela vous met en désaccord avec vous-même, comme par exemple cette impression de lui procurer de "l'argent facile".
Il pourrait être intéressant de vous questionner d'avantage sur cette grande peur que vous éprouvez. De quoi avez-vous peur réellement, il peut y avoir tellement de réponses à cette question. Si vous arriviez à mieux comprendre cette peur, ce qu'il y a derrière là encore, peut-être serait-elle moins envahissante et culpabilisante, peut-être également que les relations et les discussions avec votre fille pourraient prendre un autre tournant.
Si vous souhaitez discuter plus avant de votre inquiétude concernant la situation et les consommations de votre fille, et éventuellement être orientée vers une structure qui accueille et accompagne l'entourage, vous pouvez nous joindre au 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, 7j/7, de 8h à 2h),
Bien à vous.