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Vos questions / nos réponsesBonjour,j ai 29 ans, pere de 2 magnifiques enfants, un boulot de moniteur de cuisine en ESAT, je vais bientot me marier, enfin bref, j ai tout pour etre heureux, seule ombre au tableau : la fumette . Je fume du canabis (principalement de la resine) depuis mes 15 ans, et je suis tres vite passé d une consommation récréative a une consommation reguliere. Depuis mes 16 ans environ je fume tout les jours, la quantité a varié selon les periodes, quand ma femme attendais mon premier enfant j avait considerablement diminuer, d une dizaine par jours j etait passé a 1 seul le soir avant de me coucher . Puis un petit a petit j ai replongé mais me suis stabilisé a 3 max par jours pendant 4 ans . c'est quand je suis rentré dans une periode de depression ( due a pas mal de choses: travail, vie de famille, dettes ) que ma consommation est montée en fleche . mon couple battais de l aile, et ma femme a fini par me quitter, puis ca a été la degringolade totale, les antidepresseur et autres medicaments prescrits par mon medecin traitant sont rentré dans ma vie, mon maletre augmentais de jours en jours, puis j ai ajouter l alcool a tout ca, cocktail explosif, j ai fini par ne plus reussir a assumer mon boulot de second de cuisine en maison de retraite a cette epoque, je me suis fait licencier, entrainant mon incapacité a assumer mon logement, tout ce que je touchais des assedics a cette periode partais pour la defonce resine et alcool, resultat des courses je me suis fait expulsé de mon logement. retour a la case depart, chez mes parents. petit a petit je suis sortis d la depression et j ai repris le dessus,le medecin ma fait arreter les antidepresseurs petit a petit , et j ai arreter l alcool de moi meme , mais ma consommation de cana etait toujours tres importante (15 a 20 par jours) J'ai rencontré ma compagne a cette periode, j ai repris vraiment gout a la vie, et j ai diminuer ma conso pour me stabiliser depuis 5 ans a moins de 10 petard par jours . j ai eu un enfant avec ma compagne, mais je n ai pas reussi a diminuer pour autant. Nous avons notre mariage en cours de preparation pour aout 2014, et j aimerai bien me debarasser une bonne fois pour toute de cette merde! Aujourd hui mon addiction ne prend pas le dessus sur ma vie professionnel . Depuis 3 ans je suis moniteur de cuisine en ESAT, et depuis 3 ans je ne fume plus avant d aller au travail je ne serait pas credible devant les travailleurs handicapés que j encadre si j arrive au boulot les yeux éclatés . Mais a peine sortis du travail j en allume un dans ma voiture . Mon travail m offre des horaires fixe plutot confortable pour un cuisinier (9h-16h30) ce qui me laisse pas mal de temps libre que j occupe souvent a jardiner ou bricoler, mais je n arrive a rien au jardin ou en bricolage si j ai pas un joint a la bouche. J ai bien a plusieurs reprises filer tout mon matos a ma femme en disant j arrete, mais je n ai jamais tenu plus d 1semaine, j etait trop irracible, nerveux, je petais des cables, je dormais plus, j etait tellement mal que j ai craquer a chaque tentative d arret . Je suis de nature anxieux, nerveux, et les crises de manque se font tres violantes, je cogne dans tout ce qui me passe sous la main, la derniere tentative s est soldé a l hosto (apres avoir funé un joint) avec une fracture de la main 4 metacarpes brisé, la cause : un coup de poing de toutes mes forces dans un mur en beton . Bref, il y a trop longtemps que le cana est dans ma vie et qu'il me la pourrie au final . Je veut arreter et j en arrive a me demander si il ne faut pas que j en arrive a un "internement" pour ne pas me mutiler, m autodetruire pendant le sevrage. Je sais qu'il n existe pas de traitement de substitution comme pour l heroïne mais existe t il des solution pour aider au sevrage et limiter les souffrances due au manque ? Merci d avance de votre aide
Mise en ligne le 07/10/2013
Bonjour,
Il n'existe effectivement pas de traitement de substitution pour arrêter le cannabis, l'aide qui peut être apportée en centre de soins repose essentiellement sur un accompagnement psychologique. Le suivi qui peut se mettre en place, sous forme d'entretiens réguliers, vise à mieux repérer et comprendre la fonction du produit, les habitudes de consommations mais surtout ce qu'il y a "derrière" ce besoin de consommer. Une dépendance ne se met pas en place sans raison, c'est rarement le fruit d'un hasard.
Il semble que vous ayez déjà reperé pas mal d'éléments concernant votre nature, vous vous dites anxieux, nerveux, possiblement violent... Vous semblez également avoir observé qu'en fonction de ce que vous viviez, vous n'avez pas eu le même recours au cannabis, même si vous n'avez jamais pu vous en priver totalement. Prendre appui sur un psychologue pour tenter d'aller plus loin dans la compréhension de votre problématique personnelle, de votre rapport singulier au cannabis, peut véritablement vous permettre d'atteindre votre objectif d'arrêt.
Vous exprimez avec force votre crainte du sevrage, l'appréhension de vous redécouvrir sans la "soupape" des effets du cannabis. Sans qu'il y ait de traitement de substitution, des traitement de "confort" peuvent être prescrits pour pallier à l'anxiété, la nervosité et tout ce que cela peut induire de gênant et même d'éprouvant. Mais il va s'en dire que, au même titre que la cannabis, aucun de ces traitements ne règlera véritablement ces caractéristiques de votre personnalité qui ont pu et peuvent encore vous déranger. Au-delà de l'arrêt du cannabis, il peut être intéressant de requestionner un ensemble de choses et d'initier en parallèle d'autres types de changements comme par exemple la reprise d'une activité sportive, l'initiation à des méthodes de relaxation...
Le plus souvent, comme nous le disions plus haut, la prise en charge des consommateurs de cannabis se fait "en ambulatoire", c'est à dire sous forme de rendez vous réguliers. Dans certaines situations, il est possible d'être hospitalisé, mais pas "interné" (les soins sont toujours libres et volontaires), quand la personne le demande et quand le dispositif de soin le permet. Cela reste assez exceptionnel mais peut se discuter au cas par cas avec les professionnels que vous pourriez rencontrer dans un CSAPA (Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Il existe plusieurs CSAPA dans votre département et ne connaissant pas votre ville de résidence nous ne pouvons vous orienter. Vous pouvez consulter notre répertoire dans la rubrique "Adresses utiles" de notre site ou évidemment nous recontacter pour être orienté. Nous sommes également à votre disposition au 0 800 23 13 13, tous les jours de 8h à 2h, si vous souhaitez évoquer plus avant de votre situation.
Cordialement.