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arrêt brutal méthadone

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Bonjour, Mon copain a décidé d'arrêter complètement la méthadone hier après plusieurs années de traitement. Il suit également un traitement de seresta a auteur de 3par jour. Pour arreter la méthadone il a prit hier une dixaine de seresta. Je voulais savoir si il a un risque ? Je vous remercie.

Mise en ligne le 31/01/2013

Bonjour,

L'arrêt brutal d'un traitement de métadone peut provoquer un syndrome de manque physique, apparaîssant en général entre 24 et 72 heures après l'arrêt et se traduisant selon les personnes par des crampes musculaires, des douleurs lombaires, abdominales, des sueurs, des frissons, des nausées, des vomissements, des diarhées... Ce syndrome peut durer jusqu'à 2 semaines. 

Il n'y a pas de risque particulier à arrêter la méthadone brutalement mais plutôt un grand inconfort physique lié à tous les symptômes évoqués plus haut. C'est pour cette raison qu'il est plutôt recommandé d'arrêter très progressivement, pallier par pallier. Nous pouvons quand même évoquer le risque de mettre en échec sa décision d'arrêt puisque lorsque le manque arrive, la seule chose qui puisse le calmer est de reprendre un opiacé (métadone, subutex, héroïne, morphine...). Les risques de rechutes sont donc potentiellement plus grands. 

Le seresta que votre ami prend également n'aura à priori aucun effet pour calmer le syndrome de manque, le seresta n'étant pas un opiacé. Ce médicament est un anxiolytique, prescrit pour calmer les angoisses, appartenant à la famille des benzodiazépines connue pour engendrer elle aussi de possibles fortes dépendances physiques et psychiques. Il n'est peut être donc pas judicieux d'abuser de ce médicament, au risque d'avoir du mal à s'en défaire par la suite, du fait là encore de l'accoutumance et du syndrome de manque.

Il existe par ailleurs un risque de surdosage avec le seresta, potentialisé lorsque la prise est associée à des consommations d'alcool, d'opiacés, d'autres médicaments de la famille des benzodiazépines... C'est pour cela que généralement il est contre indiqué d'associer ce type d'anxiolytique à un traitement de substitution aux opiacés. 

Dans son projet d'arrêt, votre ami pourrait être conseillé et accompagné par son médecin prescripteur, dans le but de ne pas se mettre trop en difficulté et d'éviter les risques de rechute. 

Si vous ou votre ami souhaitez plus d'informations, de précisions, si vous souhaitez faire le point sur l'évolution de sa situation, n'hésitez pas également à nous joindre au 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, 7/7, de 8h à 2h).

Cordialement. 

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