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amie qui consomme de l'héroine

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Bonjour, j'ai besoin de vos conseils concernant mon amie d'enfance. l'histoire est complexe. Il y a 6 ans, son petit ami de l'époque a été arrêté et incarcéré pour trafic. Tout son entourage a su à ce moment là seulement qu'elle prenait très régulièrement de l'héroïne. Elle a été hospitalisé une semaine et à sa sortie est partie vivre chez sa mère dans une autre région. Son histoire avec son petit ami s'est arrêtée sans même d'au revoir puisqu il a été emprisonné de suite et ils ne se sont plus revus. Depuis cet évènement, elle est traitée par subutex. Depuis le début de l'année, elle est revenue vivre dans la région, près de sa famille et de ses amis. Elle a retrouvé du travail et un nouveau petit ami. je n'ai vu ce dernier qu une seule fois mais j ai su de suite qu il se droguait et que ce n'etait pas des drogues douces vu son comportement. ces derniers mois, la soeur de mon amie, chez qui elle vit provisoirement, a trouvé un petit sachet avec de l'heroine, moi j'ai trouvé une paille dans son paquet de cigarettes... j'ai mis les pieds dans le plat et lui ai parlé. elle reconnait consommer mais me dit "pas régulièrement" ou "pas comme avant". Jusque ce midi, elle me soutenait que son copain ne prenait rien et qu il n'etait meme pas au courant qu'elle consommait. J'ai bien sur eu du mal à la croire et je l ai harcelé pour qu elle me dise la vérité. Elle a reconnu aujourd hui que c est lui qui lui a reproposé ça et qu ils en prenaient ensemble et en larmes m'a parlé de son ex me disant que c etait un mec bien et qu il etait parti en prison à cause de ça et qu elle ne voulait pas vivre la meme chose. Là elle m a fait jurer de ne parler à personne de son implication dans l histoire. j'ai l impression qu elle cherche à revivre son ancienne histoire avec un autre, comme pour se racheter de ce qui est arrivé à son premier petit copain. Quand je lui dit que je ne la sent pas amoureuse mais dépendante de ce garçon, elle ne me répond pas. J ai pris contact avec le jeu de paume sur béthune, j ai été reçu par une infirmiere qui m'a expliqué et parfois confirmer des choses. cette personne m'a conseillé d'amener mon amie là bas mais celle ci refuse. Elle me dit qu elle va en parler à son médecin... je ne sais plus quoi faire, ni vis à vis d'elle, ni vis à vis de ce garçon qu elle fréquente et qui la fournit. Dois je continuer à faire celle qui ne sait rien? Dois je le dénoncer et perdre l'amitié qui me lie à elle? comme beaucoup de gens dans cette situation je me sens impuissante mais je sature de ses mensonges car aujourd'hui je cerne les choses et j arrive à voir quand elle arrive chez moi "le nez plein" comme on dit! Merci de votre aide et de votre investissement dans cette cause qu'est la drogue.

Mise en ligne le 22/09/2011

Bonjour,

Votre amie a vécu une séparation brutale avec son ancien petit ami, épreuve qui s'est ajoutée aux difficultés qui l'amenaient déjà à consommer régulièrement de l'héroïne. Cela l'a malgré tout amenée à entamer une démarche de soin via la substitution, à essayer de se stabiliser en revenant habiter auprès des siens.

Vous dites ne pas savoir comment l'aider, mais pouvez par contre observer le fait qu'elle se remette à consommer avec son nouveau compagnon, ce qui témoigne d'un mal-être toujours présent qu'elle exprime par ailleurs lorsque vous en parlez avec elle. C'est particulièrement dans ce rôle de soutien que vous pouvez peut être lui apporter une aide précieuse. La dénonciation pourrait par contre avoir des conséquences qu'il est impossible de mesurer.

Le fait qu'elle vous mente témoigne d'une peur, peut être celle d'être jugée, ou encore d'avoir à parler de ses soucis alors qu'elle ne le souhaite pas. Si celle-ci ne souhaite pas réellement parler de ses réelles consommations, il y a au moins une chose dont vous pouvez parler: sa souffrance. Essayer d'aider votre amie peut se faire en essayant de lui demander ce qui pourrait l'aider à faire face à ses difficultés, et de ce qu'elle attend de vous. Prendre contact avec un centre de soins n'est pas la seule possibilité, et si elle se sent plus à l'aise avec son généraliste, il convient alors d'aller à son rythme, et de l'encourager dans cette démarche qui lui semble être son choix pour le moment.

Il est douloureux d'être témoin de la souffrance d'une personne de son entourage, et de ce fait nous vous invitons à nous contacter si vous deviez avoir besoin de soutien ou de conseils complémentaires. Notre service téléphonique reste aussi à la disposition de votre amie, un appel anonyme pouvant parfois être de fait une démarche plus facile à engager lorsque l'on est dans une telle situation. Nous sommes joignables au 0800.23.13.13 tous les jours de 8h à 2h, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe.

Cordialement.

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