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SOINS

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Bonjour, j'ai en fant agé de 26 ans, qui se drogue, il a commancé par le joint, j'ai pappris il y a deux ans qu'il prenait de la cocaine, nous ne nous en sommes pas aprecu car il ne vivait plus à la maison il travaillait et ne venait que le week end, quand nous avons su nous avons discuté avec lui et l'avons accompagné dans un centre de soins pour une prise en charge, il nous jurait que tout se passait au mieux et qu'il suivait sa thérapie : c'était faux il a continué avec l'héroine jusqu'a cet été où il m'a appelé au secours ( plus parce que la banque exigeait le remboursement d'un découvert qu'il avait fait et il nous a avoué le problème) nous avons recommencé l'accompagnement mais comme il est majeur , je ne peux pas aller bien loin. depuis deux semaine il prend un traitement à la métadone : mais nous avons plus l'impression qu'il s'enfonce de plus en plus sans reellement avoir l'envie de s'en sortir. C'est à son entourage de gérer le quotidien, il n'a pas encore perdu son travail mais ça ne saurait tarder. que pouvons nous faire , ne vaudrait t'il pas mieux qu'il soit hospitalisé. Il ne veut pas s'exprimer devant le psychologue alors que d'abord il faudrait soigner ce mal être, pouvez vous m'aider, m'indiquer des pistes. Nous le voyons s'aigrir chaque jour davantage, il devient aggressif et je pense que s'alcoolise. je repete qu'il est majeur et que j'obtiens très peu d'informations merci

Mise en ligne le 22/02/2010

Bonjour,

Comme vous l'avez très justement repéré, il faudrait pouvoir soigner le mal-être de votre fils. Même si elle peut le soutenir, l'approche médicale n'est pas suffisante.

Décider de prendre soin de soi est primordiale pour se libérer des dépendances, mais vous avez l'impression qu'il s'enfonce de plus en plus sans réellement avoir l'envie de s'en sortir. Sachez que cette envie est fluctuante quand on est aux prises avec les drogues depuis plusieurs années. Les rechutes sont souvent présentes sur ce chemin vers le mieux-être et elles ne sont pas forcément synonymes d'échec.

Votre fils a entamé une démarche de soins il y a deux ans et il continue actuellement. Même s'il n'a pas toujours suivi sa thérapie et même s'il a pris de l'héroïne, cela reste un point positif. D'autant plus positif que vous avez pu l'accompagner. Mais cet accompagnement n'a de sens que s'il est demandeur.
Il peut ressentir beaucoup de culpabilité lorsque vous cherchez à obtenir des informations sur ses démarches de soins. Il s'agit d'un processus intérieur très personnel et il ne peut le faire qu'à son rythme et à sa façon. Il est toujours difficile de se confronter à ses souffrances et d'en parler à un psychologue.

Une hospitalisation, à moins qu'il ne soit d'accord, ne permettrait pas d'accélérer ce processus, bien au contraire. Le mal-être n'apparaît pas brusquement et on ne peut s'en libérer en quelques semaines.

Pour pouvoir le soutenir au mieux, tentez de vous décaler de la question de sa prise en charge et de ses consommations. Cherchez plutôt à savoir ce qui pourrait apaiser sa colère et le rassurer. Demandez-lui en quoi vous pouvez lui être utile. S'il refuse votre aide, vous pouvez tout de même lui faire comprendre que vous restez présente et attentive, à son écoute. S'il sent que vous acceptez ses difficultés à être aidé, il se peut qu'il se détende et que le dialogue soit plus facile.

Cela ne signifie pas que vous vous soumettez à son agressivité et à sa passivité. Il paraît très important au contraire de ne pas subir son état. Posez vos limites fermement, de façon à ce qu'il puisse lui-même avoir des repères. Ne faites pas à sa place ce qu'il peut encore faire lui-même, cela ne peut que le fragiliser encore plus.

Pour vous aider à faire face, nous vous conseillons de solliciter vous-même un suivi avec un psychologue dans un centre de soins spécialisé en toxicomanie ou dans un cabinet privé. C'est en exprimant vos sentiments d'inquiétude, de colère, d'impuissance, ..., que vous pourrez retrouver le calme et l'énergie nécessaires pour accompagner votre fils. C'est sur votre force de vie et votre confiance qu'il peut s'appuyer, et non pas sur votre seul désir qu'il aille mieux.

Vous pouvez aussi appeler notre numéro vert Drogues Info Service, au 0 800 23 13 13 (anonyme et gratuit depuis un poste fixe, ouvert 7 j / 7 de 8 h à 2 h).

Bon courage à vous.

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