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Phase de surpuissance qui ne retombe pas suite à la consommation de cannabis

Par MisterGael

Bonjour, Notre fils avait une phase de dépression suite à l'arrêt de la consommation de cannabis. Il a 17 ans et cela faisait plusieurs années qu'il consommait régulièrement sans qu'on s'en aperçoive. Cette phase de dépression a duré 2 mois d'avril à mai. Il se considérait comme nul, ayant loupé sa vie, n'ayant pas le niveau... Il voulait voir un orthophoniste car il voulait savoir comment avoir de la mémoire. Sa fin d'année scolaire, c'est bien passé car il avait la volonté d'apprendre. Son stage s'est super bien passé d'ailleurs. L'été a été correctement passé, on a retrouvé notre fils comme il était avant avec ses défauts et ses qualités. Mais à notre retour de vacances notre fils a commencé à sortir => consommation d'alcool et de cannabis. Nous l'avons vu changé. Il s'est mis en danger. Il nous a fait une fugue de 24h où comme il dit je vis le meilleur moment de sa vie. Il croit savoir jouer du piano mais il sait juste reproduire des parties de morceaux grâces à son oreille musicale. Pense pouvoir trouver du travail facilement.. On l'a senti en danger pour lui même (accident de vélo, coupure de doigts) Le jour de la rentrée, il est arrivé en retard et avec un comportement non habituel. J'ai été appelé par l'infirmière qui l'a trouvé "au dessus de la note" avec sa sensation de toute puissance ce qui était très différent d'il y a 4 mois. Nous l'avons convaincu qu'il devait voire quelqu'un. Nous avons donc été aux urgences psychiatrique. La psychiatre l'a fait interner en HP pour phase maniaque et mise en danger. S'en est suivi un séjour de 15 jours mais en service adulte. Il s'en est échappé le premier jour. Il prend un traitement de fond pour l'humeur. On a décidé avec sa psychiatre de le sortir de l'hospitalisation après 15 jours d'hospitalisation. Au retour à la maison il a continué à consommer du cannabis mais avec une volonté de diminuer grâce au CDB. Ses phases d'humeur étaient très changeantes entre phase calme, bouffée de boulimie, phase où on lui gâche la vie ... Suite à une phase délirante après consommation de cannabis, il accepte de passer du temps loin de chez nous chez ses grands parents. Cela s'est plus ou moins bien passé. Son grand père était dans l'échange sans jugement alors qu'avec sa grand mère c'était plus conflictuel car elle essayait de lui faire comprendre la situation mais de façon trop oppressante pour lui. Cela l'a énervé et sa grand mère sentait mal (vomissement...). J'ai du venir le récupérer mais son comportement était plutôt bien. Il était toujours haut mais dans l'échange. Je pense qu'il n'avait pas consommé de cannabis pendant cette période hors CBD. A son retour à la maison il a repris le cannabis et son comportement. Il nous reproche: de lui gâcher sa vie (le meilleur moment de sa vie), que j'ai raté ma vie car j'ai pas eu de promotion ou j'ai pas investi, qu'on lui crie dessus, qu'on comprend pas... Il a réponse à tout ou a un avis sur tout. On a essayé le retour au Lycée mais cela a duré 2h. Il se fiche de tout. Sa copine le largue, il s'en fiche... Il se croit surpuissant mais fait rien pour réaliser ses souhaits/désirs. On est démunis car on voit pas comment il peut retrouver un état "normal". On a l'impression que le cannabis le maintien dans cet état. Sa psychiatre lui a expliqué que le risque de cette consommation peut entrainer des troubles psy (bipolarité,...). Que pouvons nous faire? Cordialement,

Mise en ligne le 03/10/2022

Bonjour,

Nous entendons que cette situation soit très déstabilisante pour vous.

Il y a au moins trois raisons qui amènent cette situation. La période d’adolescence que vit votre fils avec ses envies d’émancipation sans avoir tout à fait conscience de ce que cela implique en terme de responsabilisation et de limite à se fixer.

Sa fragilité psychique sensibilisée par ses prises de drogue associées à l’alcool.

Répondre à votre question nécessite de prendre en compte ces trois aspects en interaction.

Le sentiment de superpuissance que vous décrivez pourrait s’expliquer par une “phase haute” qu’il traverse mais également par sa prise de drogue : le cannabis et l’alcool ou une autre drogue.

Nous constatons dans votre récit que ces fréquentations et sorties favorisent les moments où il va consommer des drogues. Peut-être pourriez-vous limiter ces sorties ou les accepter sous certaines conditions pour limiter les consommations. Ou de manière indirecte favoriser les temps à passer avec les grands-parents si ces temps se déroulent bien.

Vous pourriez également vous, en tant que parents trouver des appuis et soutien sous forme d’accompagnement pour vous positionner au mieux avec votre fils et son évolution.

Nous pouvons vous conseiller 3 types de structures proposant un accompagnement aux parents. 

L’association nationale “l’école des parents et des éducateurs” intervient auprès de parents sous différentes formes selon le secteur géographique où elle se trouve.

Les consultations d’accompagnement parental de centres spécialisés dans l’accueil de jeunes de 14 à 25 ans ayant une consommation de drogue ou d’alcool.

Les consultations sont gratuites et individuelles.

Enfin, il peut vous être utile de connaître l’UNAFAM, une association qui intervient auprès de proches de personnes ayant une fragilité psychique. Cela peut permettre de mieux comprendre comment vivre avec les difficultés induites par leur comportement et comment amener la personne à se préserver avec ses fragilités.

Nous vous proposons de contacter directement nos écoutants si vous souhaitiez trouver des orientations ou en parler de manière plus précise.

Nous sommes joignables de 8h à 2h, 7j/7j  au 0800 23 13 13. L’appel est anonyme et gratuit. Nous répondons également par tchat de 14h à minuit. 

Bien à vous 

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