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Petite amie à la dérive - 2

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Tout d'abord merci pour votre réponse à mon premier message. Elle correspond bien à ce que je commence à comprendre de la situation. Je souhaiterais apporter d'autres détails qui peuvent vous aider à m'aider. Mon amie consommait de la drogue déjà avant la mort de son petit frère. Elle a par ailleurs des relations familiales complexes (parents divorcés, sentiments d'abandon,...). De ce fait elle a commencé une thérapie avec un psychiatre, aussi avant la mort de son frère. Toutefois elle n'a jamais parlé de sa consommation de drogue à son psychiatre, jusqu'à ce qu'une amie (qui sniffe aussi) puis moi-même lui suggérions de la faire. Et elle l'a pris en compte (juste dernièrement, c'est à dire plus d'un an après le début de sa thérapie), ce que j'estime être positif. Elle parle aussi de déménager, quitter Paris pour vivre dans un endroit plus calme. Je lui demande si ça ne lui ferait rien de ne plus voir ses ami(e)s et elle me dit que non. Je trouve aussi cela assez positif, comme si au fond d'elle, elle avait cette envie de rompre avec cette situation. Or depuis le décès de sa grand-mère il y a deux semaines et peut-être aussi ce que je lui renvoie comme réalité, il semble qu'elle se retourne désormais vers plus d'usage de drogue, notamment le MDMA. Elle l'obtient gratuitement par un "ami" et elle lui a demandé de lui ouvrir un compte pour le payer désormais. Elle a aussi évoqué l'héroïne dans notre dernière soirée, sans dire qu'elle allait en prendre mais elle en parlé d'une façon qui m'a vraiment inquiété. Elle n'en a jamais pris et à quitter un garçon parce qu'il en prenait cela fait plusieurs années. J'ai l'impression que ce qui lui arrive en ce moment (décès grand-mère + ce que je lui renvoie) est bien lourd pour elle à supporter et que ça l'incite à fuir encore plus. Ne devrais-pas me séparer d'elle et lui proposer mon aide en tant qu'ami, de façon à ce qu'elle ne se sente plus "obligée"? Elle a 29 ans et moi 37. Ça me fait souffrir de la voir comme ça mais en même temps je culpabiliserais de la laisser s'enfoncer plus, d'autant plus avec l'impression d'y être pour quelque-chose. Merci.

Mise en ligne le 03/11/2011

Bonjour,

Savoir si vous devez quitter votre amie pour l'aider au mieux est une question qui vous appartient. Afin de pouvoir prendre votre décision, vous pouvez par exemple parler à votre amie de vos ressentis, des siens, et ainsi vérifier si elle se sent réellement "obligée" de quoi que ce soit, ce qui contribuerait d'après vous à sa fuite. La position que vous tenez peut certes changer en n'étant plus son petit ami, mais rester dans cette relation de couple n'est pas non plus forcément incompatible avec une remise en question de votre manière de l'aider.

Faire partie de l'entourage d'une personne qui consomme des drogues et qui est en souffrance n'est pas toujours chose facile. Cela génère beaucoup de questions, de culpabilité, ce qui dans votre cas vient mettre à mal votre relation de couple. Sachez que les lieux de soins en toxicomanie accueillent l'entourage de manière gratuite et confidentielle, afin d'être soutenu et conseillé. Cela peut vous permettre de prendre du recul face à cette situation, et ainsi de prendre les décisions qui vous semblent être les meilleures, tant pour vous que pour elle.

Nous vous rappelons que notre service téléphonique reste à votre disposition pour poursuivre cet échange et/ou être orienté si vous le souhaitez vers un établissement de soins. Nous sommes joignables au 0800.23.13.13 de 8h à 2h, tous les jours, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe.

Cordialement.

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