Bonjour, Il y a une semaine j’ai testé pour la première fois l’ecstasy. (J’ai pris la moitié d’un taz, sachant que je suis une fille très fine - 48 kilos pour 1m72). Et je n’ai eu aucun effets. Physique ça oui, dans la mesure où j’avais les pupilles énormes, le lendemain plus d’appétit etc ce qui me fait penser que la MDMA a quand même agit, mais je n’ai pas senti les effets auxquels on s’attend en expérimentant cette drogue (empathie, perception accru, bien être, amour envers autrui etc). J’étais à 2000 lieux d’être perchée, j’étais hyper lucide, complètement maîtresse de moi-même. J’ai juste senti d’éventuels effets stimulant (pas fatiguée, j’ai dansé toute la nuit, je parlais facilement aux gens et je kiffais la musique et la ressentais bien- mais un peu comme si j’étais pompette en faite...) Depuis je m’angoisse en me demandant si c’est normal? Le taz était-il de mauvaise qualité, est-ce de la MDMA? (ma copine a pris l’autre moitié et elle est montée tout de suite, bouffée de chaleur etc alors que moi nada). Peut-être que je m’attendais trop aux effets (j’ai essayé de me détendre et de ne pas y penser mais je suis une personne extrêmement cérébrale et je suis dans l’incapacité de lâcher prise généralement). Peut-être que je suis insensible à cette molécule, que je suis résistante ou que je n’en ai pas pris assez? Est-ce possible que mon subconscient n’est pas voulu lâcher prise et me faire ressentir les effets? Je me demande si j’avais assez de sérotonine dans le cerveau pour que ça marche.. (j’ai testé alors que j’étais déjà de base fragile psychologiquement et pas en grande forme- légère déprime et j’ai vite culpabilisé) Pouvez-vous m’éclairer? Merci par avance.

Mise en ligne le 29/06/2018

Bonjour,

Vous évoquez une première expérience avec la MDMA et un questionnement sur les effets du produit sur vous. Vous vous interrogez sur votre réceptivité à la MDMA, semblez regretter un manque de sensation alors que paradoxalement vous décrivez tous les effets constatés ou ressentis à la prise du produit tels que la dilatation des pupilles, le manque d'appétit, la sensation d'énergie (avoir dansé toute la nuit, ne pas avoir ressenti la fatigue), la sociabilité et la désinhibition (avoir parlé facilement aux gens) le bien-être et certaines sensations accrues (avoir eu une perception accrue de la musique et avoir aimé).

Si l'on observe de façon générale des effets recherchés et secondaires à la prise de produit psychotropes, il n'en reste pas moins que leur intensité, leur perception, tout comme la durée de ceux-ci restent très individuels d'une personne à l'autre, tout comme l'alcool ne génère pas les mêmes effets sur les usagers.

Vous dites que votre amie a réagi différemment et cela ne nous semble pas surprenant tant chacun en fonction de son métabolisme, de son état psychique du moment, du contexte dans lequel il est, de ses attentes,… réagit justement différemment.

Vous évoquez une fragilité psychologique, une légère déprime et compte tenu de l'angoisse générée par cette consommation, il pourrait être pertinent de vous rapprocher d'une Consultation Jeune Consommateur (CJC). Ce sont des consultations individuelles, confidentielles et gratuites où vous pourrez faire le point sur vos consommations, évoquer votre expérience et l'angoisse que vous ressentez ; il en existe dans tous les départements. La ville et le département indiqués n'étant pas cohérents, nous vous joignons le lien qui vous permettra d'effectuer votre propre recherche.

Si vous souhaitez aborder la question sous forme d'échanges avec un de nos écoutants, vous pouvez nous contacter de façon anonyme et gratuite 7 jours/7 par téléphone au 0 800 23 13 13 de 8h à 2h ou par chat de 14h à minuit.

Bien cordialement