Bonjour, mon frére à 27 ans depuis ses 22 ans il s'injecté de l'heroine et depuis plus de 3 ans il s'injecte du skénan et désire arreter mais trop dur tous seul un jour il est plein de bonnes résolution il arrive à diminuer les dose et deux trois mois aprés c'est plus fort que lui il recommance de plus belle. Je pense qu'il faudrai qu'il se fasse accompagné je lui parle de cure il me dit pourquoi pas mais je ne sais meme pas comment ca se passe ou aller, comment s'informer sur les differents centre de la region, le prix, ect... Sa compagne avec depuis 10 ans voudrait meme le faire interner de force es-ce possible? je pense que ce n'est pas une bonne idee il lui faudrai un centre qu'il l accompagne mais pas un hospital psychatrique ou il donne d'autres médicaments en substitue! Si vous pourriez m'aider me dire ou me renseigner que je l'informe lui ensuite lui expliquer les differents type de centre et comment ça s'y passe. Je suis perdu j'aimerai tellement l'aider et il ne demande que ça c'est dur tous ça... merci

Mise en ligne le 23/08/2010

Bonjour,

Le Skénan est du sulfate de morphine, c'est un opiacé qui, au même titre que l'héroïne, occasionne après un usage régulier une dépendance physique mais aussi psychologique. La diminution trop brutale, comme l'arrêt net du produit, peut provoquer un syndrôme de manque très éprouvant physiquement (douleurs abdominales, sueurs froides, nausées, diarhées...). D'un point de vue psychologique et en fonction des raisons qui poussent à consommer, il peut être également assez compliqué de se passer de ce genre de produit.

Si votre frère est demandeur d'aide, il existe deux possibilités.
- La première consiste effectivement à entrer en cure de désintoxication, en milieu hospitalier mais pas nécessairement en hôpital psychiatrique. Le sevrage se fait en huit à dix jours.
- La deuxième option se pratique en ambulatoire et consiste à prendre un traitement de substitution, Subutex ou Méthadone, que l'on diminue petit à petit pour ne pas être en manque. Des rendez-vous réguliers avec les différents intervenants permettent de suivre pas à pas le patient.

Dans les deux cas, la prise en charge est gratuite et confidentielle. C'est à votre frère de prendre contact avec un centre de soins spécialisés. Il y rencontrera une équipe pluridisciplinaire spécialisée qui aura le soin de l'accompagner au mieux dans sa démarche, quelle que soit l'option choisie.
Au-delà de l'accompagnement sur le plan physique, on lui proposera un soutien psychologique parfois essentiel dans cette démarche de soin.

Pour répondre à votre question quant à un internement de force, ce n'est pas possible dans le secteur des addictions. Il est effectivement impératif que l'usager soit volontaire et demandeur.

Vous trouverez ci-dessous les coordonnées des centres de soins qui nous semblent les plus proches de chez vous. Ces lieux sont également ouverts à l'entourage et il ne faut pas hésiter, en tant que parent, soeur, compagne, à prendre contact avec les équipes.

Si vous le souhaitez, ainsi que votre frère et sa compagne, notre ligne téléphonique (0 800 23 13 13) vous est bien sûr accessible tous les jours de 8h à 2h (appel anonyme gratuit depuis un poste fixe).

Cordialement.