Bonjour à tous, Pour commencer, mon frère jumeau (16ans)fume des joints depuis 2 ans, je ne dis pas grand chose mais ça me déplaît. Il a un grand manque d'intérêt pour les cours et se désintéresse, il se moque de sa santé, comme beaucoup d'autres à notre âge. Il boit aussi, il se bourre la gueule 2 fois par semaine, je dirais. Moi je suis très différent de lui, je ne sais pas si ça joue en sa faveur. Il fréquente énormément de monde qui fume, rien de choquant. Un jour il s'est fait embarquer pour détention de stupéfiants, il avait un peu de beuh sur lui. Je pensais que cette situation allait le recadrer (il y aura un procès à cause d'autres faits), mais il continue à fumer malgré ça. Je lui ai fait des remarques, mais il s'en fout, il se bloque totalement à l'autorité parentale et à mes conseils ... Mais la situation dégénère. Ses fréquentations l'influencent beaucoup, et il y a deux semaines, il essaye la MDMA pour la première fois. Il n'a ressenti aucun effet, il s'est peut-être fait avoir par son dealer, mais peu importe... Je sais en revanche qu'il va recommencer très vite, il sort le soir et va rencontrer je ne sais qui, il est très influençable même si il ne le sait pas. Je ne le juge pas pour ce qu'il est ni pour ce qu'il fait, d'ailleurs j'essayes de ne pas lui faire de remarques car je sais qu'il va faire tout l'opposé de ce que je lui conseilles, juste parce qu'il se ferme à tout... Il a un attrait pour les drogues, et je sais, je sais depuis longtemps qu'il essayera quelque chose de plus fort que la beuh. Je sais très bien qu'il va ré-essayer, d'ailleurs ce soir il essayera de prendre plein de Tussidane pour tester ses effets hallucinogènes. OK, c'est juste du sirop pour la toux, c'est rien, mais il en prendra en attendant un truc plus fort. La situation dégénère, je parle avec certaines de ces fréquentations pour les prévenir de "faire attention" à mon frère... Les choses graves ne sont pas encore arrivées, c'est pourquoi je poste un message sur ce forum, je voudrais empêcher la situation d'arriver avant qu'il ne soit trop tard, qu'il prenne gout à tout ça et qu'il ne puisse plus en ressortir. Je suis despespéré de voir les choses se passer, alors que je suis simplement spectateur, il est difficile d'agir car dès que j'aborde le sujet il se braque. Avant qu'il parte je lui ai dit "Je sens que tu vas faire une connerie". Il m'a dir "non", je suis son jumeau, j'ai tout de suite compris qu'il mentait. Je ne pense pas que ma phrase banale lui empêche quoi que ce soit ce soir, je ne sais plus quoi faire... J'attends votre aide avec impatience

Mise en ligne le 27/06/2014

Bonjour,

Nous comprenons votre inquiétude, mais comme vous le décrivez bien, il est difficile d'aider quelqu'un qui ne le souhaite pas. Pourtant, vous avez adopté une attitude louable et un positionnement très juste en ne le jugeant pas, en essayant de préserver le dialogue et l'échange entre vous, malgré le fait qu'il se braque dès que vous abordez le sujet de ses consommations. Malheureusement, vous avez bien saisi que cela ne peut l'empêcher de faire certaines expériences et vous vous trouvez confronté à un sentiment d'impuissance, difficile à vivre. Le conseil que nous pouvons vous donner est de rester le plus proche possible de votre frère en entretenant le dialogue comme vous le faites déjà. Restez disponible pour lui et attentif, essayer de le faire parler de ses consommations pour mieux comprendre ce qui le lie à ces produits. Peut être est il dans une "phase" d'expérimentation mais ses consommations peuvent aussi être symptomatiques d'autre choses : difficultés personnelles, manque de confiance en lui, besoin de s'intégrer dans un groupe .. 

Pour vous aider à y voir plus clair mais aussi si vous souhaitez trouver de l'aide et du soutien, vous pouvez vous adresser à une CJC (Consultation Jeune Consommateur). L'équipe de professionnels (éducateurs spécialisés, médecins, psychologues) reçoit les usagers de 15 à 25 ans mais aussi leur entourage, de manière confidentielle et gratuite. Nous vous mettons à cette intention des adresses en bas de message. Enfin, il y a toujours possibilité de joindre l'un de nos écoutant au 0 800 23 13 13 tous les jours de 8h à 2h (l'appel est anonyme et gratuit depuis un poste fixe) ou par chat du lundi au vendredi de 14h à 2h, afin d'échanger de vive voix autour de cette situation difficile.

Cordialement.