Bonjour, Je suis la maman d’une jeune femme de 28 ans qui consomme de la cocaïne depuis plus de 2 ans quotidiennement Je l ai apprit et suis tombé des nues la semaine dernière. Elle n a jamais trouvé sa places dans une fratrie de 3 enfants dont elle est la deuxième . Et un divorce ne l a pas laissé intact non plus. Elle a toujours demandé énormément d attention. Encore aujourd’hui, il faut que l attention soit sur elle.. elle a été reconnue borderline il y a environ 3 mois. Elle a de gros soucis financiers et ne travaille pas. Elle suit un traitement. La semaine dernière elle était chez son copain elle m a appelé en pleurant et son ami derrière elle hurlait. Ils se sont tapés dessus. J ai appelé les gendarmes et suis allée chez lui chercher ma fille. Ma stupéfaction lorsque je suis rentré dans cette maison en voyant cet état d’insalubrité a l intérieur ainsi que des pochons de cocaïne et des pipes a cracks. J ai ramené ma fille chez moi en lui disant qu il fallait qu elle voit quelqu’un pour la drogue et qu il ne fallait plus qu elle revoit cette personne et qu elle ne retourne plus dans cette maison. Elle a dit oui. Nous l aidons pour le côté médical et administratif et financier mais elle ment sans arrêt. Elle est tout le temps en train de parler a son copain. Elle trouve toutes les excuses possibles pour le voir et suis à deux doigts de la mettre dehors car il fait aussi qu on se préserve ainsi que notre famille. Car je me rend aussi compte que toutes ses années a l aider ne servent a rien. Mais je sais que si je l expulse de chez moi elle n’aura plus du tout d argent et ne pourra passe nourrir ou se soigner. Je suis perdue . Y a t il des personnes dans mon cas qui puisse me donner des conseils merci et courage à tous.

Mise en ligne le 21/05/2025

Bonjour,

Nous sommes sensibles à la situation que vous nous décrivez et comprenons bien la difficulté et l’inquiétude qu’elle génère.

Votre fille a développé une addiction à la cocaïne et est suivie pour un trouble borderline. En effet, les contextes de souffrance psychique peuvent favoriser le risque de développer une dépendance.

Par ailleurs, la cocaïne est une substance très addictive qui peut rendre les tentatives d’arrêt difficiles.

De plus, la relation avec son compagnon, lui-même consommateur est un élément qui peut complexifier une volonté de changement.

Les processus de prise de conscience et de remise en question peuvent être longs en fonction du parcours de la personne, ses fragilités et ses ressources environnantes (professionnels de soins, traitements, entourage, etc.). Ainsi, seule votre fille peut décider pour elle-même.

Il importe de l’encourager à solliciter l’aide des professionnels de soin qui la suivent pour son trouble borderline et des professionnels en addictologie.

De votre côté, nous comprenons bien qu’il puisse vous sembler décourageant d’observer des prises de décision semblant aller à l’encontre d’un mieux-être pour votre fille. C’est pourquoi, il est positif que vous cherchiez du soutien en votre qualité de parent.

Il existe plusieurs possibilités pour obtenir du soutien.

Tout d’abord, vous pouvez vous tourner vers des consultations destinées aux proches de personnes dépendantes au sein des Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Les professionnels formés en addictologie reçoivent les proches des personnes dépendantes pour permettre une aide et une écoute adaptées. Ils seront en mesure de vous soutenir dans votre contexte pour vous apporter des pistes de réflexion. Les consultations y sont confidentielles et gratuites.

Certains CSAPA proposent des groupes d’entraide et de parole pour les proches.

Vous n’avez pas indiqué votre ville, c’est pourquoi nous vous transmettons en bas de page un lien vers notre rubrique « adresses utiles » pour trouver les coordonnées d’un CSAPA proche. Il vous suffira d’y renseigner la ville et de sélectionner « soutien individuel usager/entourage » ou « groupe d’entraide et de parole ».

Notre site internet dispose d’un forum de discussions pour l’entourage. Vous pourrez dans cet espace interagir avec d’autres internautes connaissant une situation semblable à la vôtre.

Enfin, il existe des réunions en visio pour les proches de personnes dépendantes portées par le mouvement Nar-Anon qui est une déclinaison des Narcotiques Anonymes qui concernent les personnes usagères.

Tous ces liens figurent en bas de page.

En attendant, pour un échange plus interactif ou davantage de conseils autour de votre situation, n’hésitez pas à joindre nos écoutants au 0800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit) de 8h à 2h. Également par tchat via notre site internet de 14h à minuit du lundi au vendredi et de 14h à 20h le week-end.

Avec tous nos encouragements.

Bien à vous